Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Le mérite de la terre d'Israël se place au-dessus de tous les mérites dont nous bénéficions, et il est encore plus grand que le mérite de nos ancêtres (ex: les Avot), puisque, si leur mérite ne parvient pas à nous aider, le mérite de la Terre nous défendra et nous sauvera de l'oppression lorsque nous sommes en danger."
[rav Yissa'har Shlomo Teichtal - Ein haBanim Sémé’ha]

<--->

-> Le rav Yissa'har Shlomo Teichtal (dans son Ein haBanim Sémé’ha) cite une lettre écrite par le rav Shnéour Zalman de Liadi (le Baal haTanya) affirmant qu'il fut libéré de prison en Russie grâce au mérite de la terre d'Israël :
"C'est l'œuvre d'Hachem d'amener le mérite sur nous, par le mérite de la Terre de sainteté et de ses habitants, car c'est ce qui nous soutient et nous aide à tout moment à nous libérer des souffrances et à nous épargner l'oppression".

Le rav Teichtal dit que "tous ses propos étaient inspirés par le roua'h hakodech", et cite le verset sur lequel s'appuie le Baal haTanyan : "Et je me ressouviendrai de mon alliance avec Yaakov ; mon alliance aussi avec Its'hak, mon alliance aussi avec Avraham, je m'en souviendrai, et la terre aussi, je m'en souviendrai."

Israël – Se sentir mal d’en être éloigné & notre nostalgie à son égard amène la guéoula

+ Israël - Se sentir mal d'en être éloigné & notre nostalgie à son égard amène la guéoula :

-> Plus il est difficile de tolérer l'air à l'extérieur de la terre d'Israël, plus on ressent l'atmosphère d'impureté d'un pays impur ; c'est le signe d'une intériorisation plus profonde de la sainteté de la terre d'Israël, de la bonté sublime qui n'abandonnera jamais quiconque a mérité de s'abriter à l'ombre de la terre de la vie, même durant ses lointains voyages, même durant son exil et dans le pays de ses pérégrinations.

L'étrangeté que l'on ressent à l'extérieur de la terre d'Israël suscite un lien plus fort avec l'aspiration spirituelle intérieure à la terre d'Israël et à sa sainteté.
Le désir de voir le pays s'intensifie et la vision de l'image sainte, réelle du pays qui est constamment sous l'œil d'Hachem depuis le début de l'année à la fin, s'approfondit de plus en plus.

Et l'aspiration sainte à l'amour de Sion, au souvenir du pays auquel sont liées toutes les bonnes choses de la vie, lorsqu'elle s'intensifie dans une âme, même une seule, agit comme une source débordante pour l'ensemble du Klal, les âmes innombrables qui lui sont liées et le son du shofar du rassemblement des exilés s'éveille ; une grande clémence se développe ; l'espoir de la vie pour Israël brille ; la plante d'Hachem grandit et fleurit ; et la lumière du Salut et de la Délivrance se répand comme l'aube qui se déploie au-dessus des montagnes.
[rav Avraham Kook - Orot - Orot Israël - chap.6]

<--->

1°/ Sentiment de mal être en étant en dehors d'Israël :

-> Le sentiment d'un juif à l'extérieur de la terre d'Israël. Paradoxalement, plus il se sent mal, plus il est en bonne santé spirituelle. Son incapacité à tolérer l'impureté des pays étrangers est un signe qu'il est profondément attaché à (la sainteté) d'Israël.

-> Comment savoir si l'on est profondément attaché à la terre d'Israël?
Si l'on est incapable de tolérer l'atmosphère polluée de 'houtz laAretz (dehors d'Israël) ; si l'on ressent physiquement et émotionnellement sa pollution spirituelle, c'est le baromètre qu'on est intérieurement en harmonie avec la sainteté de la terre d'Israël.

Les propos du rav Kook ne doivent pas être pris au sens purement métaphorique. Il décrit une vérité physiologique.
Une personne qui a établi une profonde relation spirituelle avec Israël ressentira quelque chose d'anormal en 'houtz laAretz. La sensation peut être d'ordre physique, comme un manque d'air.
Ce qui lui manque, c'est la sainteté de la Terre sainte qui, tout simplement, n'existe pas dans la diaspora.
De même, de nombreux olim qui retournent en 'houtz laAretz après une longue intégration en terre d'Israël ont un sentiment d'étrangeté des leur arrivée à l'aéroport ...
Immédiatement, ils se sentent déplacés, détachés, comme s'ils avaient atterri sur une planète totalement différente. Les gens qui les entourent semblent de toute évidence non-juifs ; la langue semble étrangère ; les publicités inconnues ; les policiers, les voitures, les paysages de l'autoroute semblent détachés de leur vie. Le panorama et l'architecture peuvent être beaux, mais ce ne sont pas les leurs.
Lorsqu'un olé revient dans son ancien quartier, il lui arrive de se sentir étranger, comme s'il n'était plus chez lui. Les sujets de discussion entre les gens semblent soudain dénués d'importance. Il ne partage plus leurs priorités. Au contraire, il ressent un désir très vif de téléphoner à quelqu'un en Israël pour s'enquérir de ce qui s'y passe.

Le sentiment d'étrangeté et de vide spirituel qu'on ressent en diaspora sont les signes de la purification intérieure de la personne. Pour un juif, c'est une réaction saine. C'est le signe de la "bonté sublime qui n'abandonnera jamais la personne qui a mérité de s'abriter à l'ombre du pays de la vie, même durant ses lointains voyages ..."
Cette sublime bonté est une bénédiction d'Hachem, un bouclier divin qui protège le juif de l'influence négative de la galout en lui rappelant qu'il n'y est pas chez lui.

Un juif qui vit en diaspora et n'a jamais connu un environnement de sainteté et de santé spirituelle peut ne jamais identifier l'impureté de son environnement. Il ne dispose d'aucun baromètre de comparaison.
La terre d'Israël ne lui manquera pas et son environnement galoutique lui semblera plaisant. Il peut fort bien, même lorsqu'il se rend en terre d'Israël, ne pas reconnaître la sainteté de l'air et les trésors spirituels du pays, car le pays ne dévoile ses secrets qu'à la personne qui y tient véritablement de tout son cœur et de tout son pouvoir.

Le rav Kook écrit qu'en terre d'Israël est le pays de la vie (artsot ha'haïm - Téhilim 116,9). Ce n'est que dans le Pays d'Israël que le peuple juif peut mener une vie authentique, une vie de souveraineté de la nation juive. Ce n'est qu'en Israël qu'un juif peut véritablement être lui-même, fidèle à son identité et à ses talents.
D'ailleurs, ce n'est qu'en terre d'Israël, le pays de la vie, que se produit la résurrection des morts. La guémara (Kétoubot 111a) établit qu'un juif qui meurt en galout doit péniblement traverser des galeries souterraines pour ressusciter en Israël.
La diaspora est décrite comme une tombe, un lieu d'ossements desséchés (Yé'hezkiel 37,1-12).
Le prophète Amos avertit les juifs : "Tu mourras sur une terre impure" (Amos 7,17).
Quelqu'un qui est profondément attaché à Israël ressentira cette impureté lorsqu'il se trouvera hors de la terre d'Israël.
Il ressentira ressentira l'absence de sainteté, une chute spirituelle (on pourrait être plus élevé en Israël), comme le laisse entendre le terme yérida. [lorsque l'on va en Israël on fait son alya, on monte dans une réalité beaucoup plus sainte, spirituelle, plus épanouissante pour notre âme, proche d'Hachem, ... ]
Où que ce soit, l'air et l'environnement de la galout tout entière ne peuvent être comparés à la très haute sainteté de la terre d'Israël.
[rav Tsvi Fishman commentant le rav Kook ]

<--->

2°/ La nostalgie ressentie par un seul juif à l'égard d'Israël exerce une influence sur la Délivrance du peuple tout entier :

-> "L'aspiration sainte à l'amour de Sion ... lorsqu'elle s'intensifie dans une âme, même une seule, agit comme une source débordante pour l'ensemble du Klal (Israël) ... et la lumière du Salut et de la Délivrance se répand comme l'aube qui se déploie au-dessus des montagnes."
[rav Avraham Kook - Orot - Orot Israël - chap.6]

-> Le processus de repentance (téchouva) a commencé dès le premier homme. La faute d'Adam avait suscité la chute dans l'exil des étincelles de sainteté tombées hors du gan Eden. Les étincelles se sont enfoncées dans les profondeurs et l'obscurité du monde physique. Pour restaurer l'humanité et le monde dans leur pureté originelle et leur connexion à Hachem, les étincelles exilées doivent être récupérées. [Arizal - chaar haGuilgoulim - intro 3]

Adam et les générations qui suivirent entamèrent ce processus de réparation. Par la suite, la tâche de parfaire le monde incomba à Avraham et à ses descendants. Si la lignée royale de David avait réussi à maintenir un Royaume de Torah en terre d'Israël, la Création serait revenue à la perfection. (rav Tsadok haCohen - Ma'hchévet 'harouts 93b)
Mais lorsque le peuple d'Israël a fauté, les étincelles qu'il avait déjà rassemblées furent dispersées et exilées avec lui aux 4 coins de la terre.

Le rassemblement des exilés en Israël s'effectue parallèlement au retour à leur source des étincelles tombées. La nation exilée doit libérer la sainteté emprisonnée dans l'impureté des nations. (rav Tsadok haCohen - Takanat haChavim 31a)
L'esprit Divin qui brille en permanence au plus profond de l'âme du peuple juif agit comme un aimant, attirant les fragments exilés de l'inspiration Divine et de la sainteté. Lorsque les exilés reviennent en Israël, les étincelles de sainteté reviennent avec eux.
Nos Sages (Meguila 29a - Rachi Nitsavim 30,3) enseignent que, lorsque Israël est en exil, la Chékhina est également en exil. De même, lorsque le peuple juif revient en Israël, la Chékhina revient avec eux.
En effet, la Délivrance d'Israël ramène Hachem vers le monde.
Ainsi, la nostalgie du peuple juif pour la terre d'Israël catalyse non seulement la Délivrance d'Israël, mais également la repentance (téchouva) et le perfectionnement du monde entier. (rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 5,8)

<--->

-> Pour que la Souveraineté Divine soit complète, dans le monde, dans les esprits et les cœurs de l'humanité tout entière, toute la nation d'Israël doit vivre en Israël, dominant l'ensemble de sa terre.
[rabbi Avraham Azoulay - 'Hessed léAvraham 3,7]

-> Le Kol Tahor (fin chap.5), un élève du Gaon de Vilna, écrit :
"Notre maître le Gaon de Vilna, recommandait à ses élèves de faire leur aliya en Israël et de poursuivre le rassemblement des exilés. Il encourageait en outre ses élèves à précipiter la Fin révélée et la réalisation de la Délivrance en s'installant en terre d'Israël."

<--->

-> Le juif qui est parvenu à établir une relation intime vivifiante avec Israël la porte avec lui, même lorsqu'il doit voyager hors du pays.
L'étrangeté qu'il ressent en galout agit comme une protection contre la pollution qu'il y trouve, préservant son salubre attachement à la terre d'Israël.
Tout juif, où qu'il vive, possède cette aptitude à établir un lien de vie avec Israël. S'il parvient à se purifier, à cheminer honnêtement en lui-même pour se découvrir, pour ôter chaque klipa l'une après l'autre, chaque diaspora, chaque culture étrangère, à remonter plusieurs générations dans le temps dans l'histoire de sa famille pour découvrir sa patrie d'origine et ses racines - s'il est courageux, déterminé et assez chanceux pour établir cette relation, il en arrivera à se sentir étranger dans sa vie de diaspora et à ressentir une fervente nostalgie pour Sion.

S'éveiller de la galout à une nouvelle vie en Israël ressemble au cheminement du repentir d'un juif qui se tourne vers une nouvelle vie de Torah. Au début, il se sent étranger à son ancien mode de vie. Il ressent son impureté et aspire à se détacher de son ancien style de vie et de son ancien environnement. Il ne se reconnaît plus dans la vie qu'il menait autrefois. De nombreuses choses qu'il appréciait auparavant lui semblent désormais ne revêtir aucune importance. Il recherche un nouveau milieu, de nouvelles valeurs, de nouveaux objectifs et de nouveaux idéaux ...

Si un juif n'aspire pas activement à la terre d'Israël, c'est que quelque chose ne va pas dans sa vie spirituelle. S'il a conscience d'être juif et en est fier, le fait qu'il soit satisfait de la galout indique qu'il est toujours détaché de l'idéal juif.
Car les expressions les plus authentiques du judaïsme et de l'identité juive sont une dévotion pour Hachem, la Torah, le Peuple d'Israël et la terre d'Israël. Aucune de ces dimensions ne peut être complète sans les autres (Sidour Beit Yaakov - Introduction).

... Le Kouzari (5,27) écrit que Jérusalem ne pourra être reconstruite que lorsque les juifs y aspireront au point d'embrasser ses pierres et sa poussière, comme le dit le verset : "Tu te lèveras, Tu prendras Sion en pitié, car il est temps de lui faire grâce : l'heure est venue. Car Tes serviteurs affectionnent ses pierres et ils chérissent jusqu'à sa poussière" (Téhilim 102,14-15).
[...]

Selon le rav Avraham Kook : "L'aspiration sainte à l'amour de Sion (terre d'Israël), au souvenir de la terre à laquelle sont liées toutes les bonnes choses de la vie, lorsqu'elle s'intensifie dans une âme, même une seule, agit comme une source débordante pour l'ensemble du Klal, les âmes innombrables qui lui sont liées ..."

Le rav Avraham Kook dévoile ici un secret très profond de la Délivrance. Le réveil de la nostalgie pour Sion n'influence pas seulement la vie de la personne qui aspire à la terre qu'elle chérit, il influence également son environnement et le peuple juif dans son ensemble.
La nostalgie d'une personne pour Sion réveille la nostalgie d'autres juifs.
Comme chaque âme juive est liée à chacune des autres âmes du Klal Israël, l'aspiration d'une seule à la Délivrance exerce une influence positive sur toutes.
[...]

Le rav 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm - 1ere partie) explique que tout ce qui existe dans notre "monde d'en bas", sur terre, a son équivalent spirituel dans les "mondes supérieurs". Un mouvement dans le monde d'en bas provoque un mouvement parallèle dans les mondes d'en-Haut.
Les mondes supérieurs réagissent en envoyant leur influence céleste vers la création d'en bas.
Toute âme juive sur la terre a son équivalent sublime dans le monde céleste supérieur. Comme l'âme céleste supérieure d'une personne est unie à toutes les âmes du Klal Israël, ses actions sur terre influencent l'ensemble du Klal. Lorsqu'un juif fait une mitsva, l'ensemble du Klal s'en trouve amélioré.
De même, une transgression sur terre dégrade l'ensemble de la nation.

C'est pourquoi, la nostalgie d'une âme juive pour la terre d'Israël déclenche une réaction en chaîne dans toute la nation juive. Un invisible bombardement de nostalgie est déclenché dans l'âme collective du Klal Israël où se trouvent rassemblées toutes les âmes, sans séparation, en une unité spirituelle.
Du fait de l'unité intérieure du Klal, la nostalgie d'une seule personne pour la terre d'Israël affecte tous les juifs.
Tous les juifs ne vont pas se précipiter en Israël, mais la réaction en chaîne suscitée par la nostalgie pour Israël pave la voie de la Délivrance (guéoula).
[rav Tsvi Fishman commentant le rav Kook ]

"L'amour de notre terre (d'Israël) si empreint de sainteté est un fondement de la Torah qui mène l'ensemble de la nation et le monde entier à leur perfection.
Quiconque éprouve un grand amour pour la terre d'Israël et quiconque œuvre ardemment au peuplement de cette sainte terre, est béni le premier et s'approche de la perfection."
[rav Avraham Kook - 'Hazon haGuéoula - chap.1 ]

"Plus une personne intensifie son étude de la Torah et sa pratique des mitsvot, plus elle est relié à Knesset Israël (le peuple juif, dans son intégrité physique et spirituelle, passée, présente et future), et plus elle ressent intérieurement l'âme du peuple juif dans son essence la plus élevée ; plus elle ressent dans tout son être la douleur de la disgrâce de la Knesset Israël et plus elle prend plaisir à la joie d'ordre cosmique qui l'attend à l'avenir".
[rav Avraham Kook - Orot - Orot Israël 3,7]

La terre d’Israël

+ La terre d'Israël :

-> Il est impossible pour un juif d'être fidèle à ses réflexions, à sa logique, à ses conceptions et à son imagination (spirituelle) lorsqu'il se trouve hors de la terre d'Israël, comme il peut l'être en toute fidélité en terre d'Israël.

Les révélations de sainteté, à quelque niveau que ce soit, sont nettes en terre d'Israël conformes à leur valeur ; alors qu'à l'étranger, elles sont mêlées de nombreuses scories et klipot (forces d'impureté).
Cependant, plus une personne aspire intensément à se relier à la terre d'Israël, plus ses réflexions deviennent limpides grâce au fond de "l'air de la terre d'Israël" qui flotte au-dessus de quiconque désire le voir.
"Réjouissez-vous avec Jérusalem et soyez dans l'allégresse grâce à elle, vous tous qui l'aimez!" (Yéchayahou 67,10).
[rav Avraham Kook - Orot - Orot Israël - chap.4]

<--->

-> Rabbi Avraham Azoulay était le rav de 'Hébron il y a environ 400 ans. Dans son livre 'Hessed léAvraham (3,12), il écrit que tout juif qui arrive dans le pays d'Israël reçoit une âme nouvelle. L'âme de la galout le quitte et il subit une greffe spirituelle.
L'âme égocentrique qui caractérisait sa vie individuelle dans le monde fracturé de la galout est échangée contre l'âme élevée du Klal Israël (communauté juive actuelle, passée et future). Son aliyah en Israël est une aliyah des âmes. Il s'attache à l'âme Divine et à la vie de la nation.

Dans la terminologie de rabbi Avraham Azoulay, Yaakov ne parvient à l'intégrité que lorsqu'il reçu sa nouvelle âme de Klal Israël à son retour dans le pays d'Israël. C'est par son attachement au Klal qu'il mérite son nouveau nom : Israël.

-> Le rav Avraham Kook (Orot - Orot Israël 7,18) écrit :
"L'âme générale de la Knesset Israël ne se trouve pas dans l'individu, sauf en terre d'Israël ; au moment où une personne arrive dans ce pays, son âme individuelle est neutralisée devant la grande lumière de l'âme générale qui pénètre en lui ; et son contenu d'une grande élévation exerce son influence qu'il souhaite et reconnaisse cet impact ou qu'il ne le souhaite pas ou ne soit pas conscient de sa valeur."

-> Par le simple fait de vivre en Israël, un juif se rattache à la vie plus élevée du Klal Israël. Plus il reconnaît son nouveau statut spirituel et plus il s'efforce de s'unir au Klal, plus il s'élèvera.
Comme l'écrit le rav Avraham Kook ('Hazon haGuéoula 1,1) : "Quiconque nourrit un grand amour pour la terre d'Israël et œuvre ardemment au peuplement de la Terre sainte, est béni et s'approche de la perfection."

<--->

+ Aspirer à vivre en Israël :

-> "Plus une personne aspire intensément à se relier à la terre d'Israël, plus ses réflexions deviennent limpides grâce au fond de "l'air de la terre d'Israël" qui flotte au-dessus de quiconque désire le voir."
[rav Avraham Kook - Orot - Orot Israël - chap.4]

-> La sagesse conférée par l'air d'Israël ne concerne pas seulement les juifs qui vivent dans la terre, mais, comme le précise le rav Kook, "elle flotte au-dessus de quiconque aspire à la voir".
Il n'est pas nécessaire de se trouver en Israël pour être doté de cette sagesse. Tout juif qui souhaite ardemment y vivre reçoit une part de ses trésors secrets.
En aspirant à retrouver sa terre, un juif s'attache à l'âme du Klal Israël et s'élève dans son intense lumière. Par son attachement à la terre d'Israël, il est débarrassé de toutes les klipot et des forces célestes inférieures. Son âme cesse d'être un âme de la diaspora individuelle et se transforme en âme transcendante, divine, de la nation.

Ressentir véritablement de la nostalgie pour la terre d'Israël, c'est vouloir y vivre. Si un juif prie le matin pour le rassemblement des exilés et ne pense plus à Israël jusqu'à ce qu'il ouvre à nouveau son livre de prières, il y a de fortes chances pour que sa nostalgie soit pas vraiment authentique (Kouzari 2,24).
Si, par contre, il désire vivre en Israël et œuvre passionnément en ce sens pour réaliser son rêve dès qu'il le pourra, il mérite de bénéficier des bénédictions particulières de la terre d'Israël.

Le rav Avraham Kook explique que la capacité de partager la sagesse de la terre d'Israël "flotte" sur quiconque aspire à la voir. Le mot "flotte" évoque l'idée de provisoire, d'évanescent, quelque chose qui va et vient. Il existe en galout un lien vital à la terre d'Israël, mais il n'est ni aussi permanent ni aussi durable que lorsqu'on se trouve dans le pays.
On demanda un jour au rav Kook s'il aimait étudier dans la célèbre yéchiva de Volozhin sous la tutelle du fameux Nétsiv (auteur du haEmek Davar). Il répondit : "C'est comme si on était en terre d'Israël. C'est "comme si" on était en terre d'Israël du fait de l'ardent amour du roch yéchiva pour la terre d'Israël, mais ce n'est pas la chose elle-même.

<--->

-> Il n'est pas de Torah comme la Torah de la terre d'Israël, et pas de sagesse comme la sagesse de la terre d'Israël. [midrach Béréchit rabba 16,4]

-> Si tu souhaites voir la Chékhina dans le monde, étudie la Torah en terre d'Israël. [midrach Téhilim 105]

-> Parmi les non-juifs, il n'est pas de Torah. D'où nous apprenons que la Torah est en terre d'Israël. [Sifré - Réé]

-> Dans la guémara (Shabbat 154b), les élèves du Rav Yo'hanan demandent pourquoi les sages de la Torah en dehors d'Israël s'habillent de façon distinguée, soignée. Ils répondent que c'est parce qu'ils ne sont pas des Bné Torah, ils doivent donc se mettre en valeur par leur présentation distinguée.
Mais immédiatement, Rabbi Yo'hanan proteste : "Comment pouvez-vous dire qu'ils ne sont pas des Bné Torah?" Il faut plutôt dire qu'ils ne sont pas des Bné mékomam, qu'ils n'habitent pas chez eux.

La guémara enseigne qu'en dehors d'Israël ce n'est pas l'endroit naturel pour les sages de la Torah. Certes, ils possèdent de vastes connaissances en Torah, mais ils ne vivent pas dans la terre d'Israël où ils sont chez eux.
Les grands sages du Talmud babylonien ont atteint leur grande sagesse, même dans l'obscurité de la galout, parce qu'ils savaient que leur place était en Israël et qu'ils aspiraient à y revenir. Leur nostalgie pour Jérusalem les maintenait attachés au Klal, et à la Chékhina qui rayonne sur la Torah de la terre d'Israël.

<--->

+ La pureté et la sainteté de la terre d'Israël :

-> Le rav 'Haïm de Volozhin (intro à Safra diTzniouta) rapporte que des messagers célestes (maguidim) rendaient régulièrement visite à son maître le Gaon de Vilna, mais il refusa à maintes reprises de les écouter. Il ne jetait même pas un regard sur leur forme céleste.
Lorsque l'un des messagers vint révéler des secrets de la Torah à rabbi Chlomo Zalman, le frère de rabbi 'Haïm de Volozhin, le Gaon de Vilna ordonna au sage de ne pas le recevoir et de ne pas même regarder son éclat céleste. Rabbi Zalman s'enquit de la raison d'un tel comportement : après tout, le Beit Yossef, rabbi Yossef Karo, avait un maguid qui l'informait des secrets du Ciel.
Le Gaon de Vilna répondit qu'en premier lieu, le Beit Yossef vivait plusieurs centaines d'années auparavant et en second lieu qu'il se trouvait en terre d'Israël.
Le Gaon de Vilna précisa qu'à l'extérieur de la terre d'Israel, il était impossible de recevoir des messagers célestes sans interférences polluées et sans les klipot de 'houtz laAretz.
L'information céleste ne pouvait être reçue dans toute sa pureté qu'en terre d'Israël.
C'est la raison pour laquelle, lorsqu'un maguid (messager du Ciel) apparut pour la première fois à Rabbi Yossef Karo en dehors d'Israël, il lui enjoignit de se rendre en terre d'Israël. (Chla haKadoch sur Shavouot)

-> De même, lorsque Hachem apparut pour la première fois à Abraham, Il lui dit de partir pour le pays qu'Il lui montrera (Lé'h Lé'ha 12,1), le pays créé spécialement pour faciliter une relation privilégiée avec Hachem. (Zohar - Lé'h Lé'ha)
Ce n'est qu'en terre d'Israël qu'Avram peut devenir Avraham afin de donner toute sa mesure et mener l'humanité vers la connaissance d'Hachem.

<--->

-> La guémara (Moed Katan 25a) rapporte quà l'enterrement de rav Houna à Babylone, rav Abba prononça l'éloge suivant : "Notre maître aurait mérité que la Chékhina repose sur lui, mais la Babylonie a empêché que cela se produise".
Cela signifie que si rav Houna avait vécu en terre d'Israël, la Chékhina aurait reposé sur lui, alors que dans l'exil, c'est tout simplement impossible.

-> Ce n'est qu'en terre d'Israël que le peuple d'Israël peut être imprégné du roua'h hakodech qui repose sur l'ensemble de la nation. Comme l'explique le Kouzari (4,17) : la terre d'Israël est l'unique pays de la prophétie et le peuple juif est la nation des prophètes.

-> Rav 'Hisda (guémara Moed Katan 25a) dit que si l'on peut prophétiser à l'extérieur de la terre d'Israël, c'est parce qu'on a déjà connaître la prophétie en terre d'Israël (ex: pour Yé'hezkiel).
Le Kouzari (2,14) explique que la prophétie survient soir en terre d'Israël, soit à son sujet.
Rachi (Moed Katan 25a) commente de même, et par exemple il indique que la prophétie de Yé'hezkiel en Babylonie correspondait à une situation d'urgence (il avait aussi connu la prophétie en Israël avant).

-> "Quiconque vit en terre d'Israël est comme quelqu'un qui a un D. et quiconque vit en dehors de la terre d'Israël ressemble à quelqu'un qui n'a pas de D." (guémara Kétoubot 110b)
Le Ramban (A'haré Mot 18,25) explique Hachem a placé chaque pays sous la tutelle de force angélique, et ce n'est que la terre d'Israël qui est directement sous la responsabilité d'Hachem.
Selon le rav Avraham Kook (Orot Israël), en dehors de la terre d'Israël, le culte Divin n'atteint que le niveau des anges célestes alors qu'en terre d'Israël, le service Divin est en relation directe avec Hachem sans le moindre intermédiaire.

-> "L'air de la terre d'Israël rend sage" (guémara Baba Batra 158b).
Non seulement, la terre d'Israël a une sainteté propre (beaucoup plus que les autres terres du monde), mais également l'air qu'on y respire. L'atmosphère de la terre d'Israël est pure de toutes les klipot polluées de la galout.
En terre d'Israël, le lien entre l'individu juif et Hachem est direct, comme il est écrit : "les yeux d'Hachem, ton D., y sont [constamment] dirigés" (Ekev 11,12).
La pureté de ce lien rend sage.
[...]

Le rav Kook dit : "Les révélations de sainteté, à quelque niveau que ce soit, sont nettes en terre d'Israël conformes à leur valeur ; alors qu'à l'étranger, elles sont mêlées de nombreuses scories et klipot (forces d'impureté)."
Il existe à l'extérieur de la terre d'Israël, une sainteté générale, universelle qui soutient le monde entier. Mais l'environnement y est spirituellement pollué et impur.
Lorsque la sainteté descend dans le monde en dehors de la terre d'Israël, elle est immédiatement attaquée par les klipot impures et les forces du mal qui y règnent.
Les klipot correspondent à un concept kabalistique traduit par enveloppes ou écorces. Il s'agit de coquilles d'impureté et de mal qui entourent et emprisonnent les étincelles de la sainteté exilée ...
Les êtres célestes inférieurs que Hachem a créé pour diriger les nations font obstacles à la sainteté ...
A l'intérieur de la terre d'Israël, la sainteté est mêlée à des forces polluées.
La guémara (Pessa'him 34b) dit qu'en dehors d'Israël, parce qu'un sage de la Torah vit dans un lieu d'obscurité, on ne peut pas être sûr de l'authenticité des paroles obscures, confuses.
Dans la diaspora, on ne peut sûr de l'authenticité de l'inspiration. C'est pour cette raison que le Gaon de Vilna refusa de recevoir les messagers célestes venus lui rendre visite.
Hors de la terre d'Israël, les émanations Divines sont polluées, non pas parce qu'elles descendent ainsi du Ciel, mais parce qu'elles sont contaminées au contact des scories et des klipot dans l'air ...
Il est ainsi ordonné à Avraham de quitter 'Haran pour se rendre en terre d'Israël (Lé'h Lé'ha 12,1), à Moché de faire sortir les Hébreux d'Egypte pour les emmener dans la terre de la Promesse (Chémot 3,7).
[rav Tsvi Fishman]

<--->

-> "Ceux qui vivent en terre d'Israël ont un grand avantage sur ceux de Bavél, en ce qu'ils sont plus directement liés à la vérité car l'air, en terre d'Israël est débarrassé de toute impureté et n'ajoute pas de faussetés et d'idées erronées, ce qui n'est pas le cas en Babylonie". ('Hatam Sofer - drachot p.374)

-> "Dans la terre d'Israël, l'imagination (spirituelle) est lucide et nette, propre et pure, prête pour la révélation de la vérité divine et apte à la concrétisation de la volonté élevée de la tendance idéaliste qui se trouve dans les échelons supérieurs de la sainteté. Elle est prête pour l'explication de la prophétie et de ses lumières, pour l'éclaircissement du roua'h hagodech et son illumination.

L'imagination (spirituelle) qui se trouve dans la terre des (autres) nations est trouble, assombrie dans l'obscurité, dans les ombres de l'impureté et de la pollution. Elle ne peut s'élever aux hauteurs de la kédoucha (sainteté) et elle ne peut offrir une base à l'afflux de lumière Divine qui s'élève au-dessus de la bassesse des mondes et de leur étroitesse."
[rav Avraham Kook - Orot - Orot Israël - chap.5]

-> Contrairement à ce qui se passe en terre d'Israël, la faculté imaginative (spirituelle) à l'extérieur du pays est encrassée par la pollution spirituelle et incapable de fournir un canal pour acheminer la prophétie, la sainteté et la lumière Divine.
Selon la guémara (Kétoubot 110b) : "un juif qui vit en terre d'Israël est comme quelqu'un qui a un D. alors qu'un juif qui vit en dehors de la terre d'Israël ressemble à quelqu'un qui n'a pas de D."
En Israël, nous avons un D., tandis qu'à l'extérieur du pays, les obstacles et la pollution spirituelle se mettent en travers du chemin.
La guémara demande également avec étonnement : se peut-il vraiment qu'un juif qui ne vit pas en Israël n'ait vraiment pas de D.? Et elle répond : "C'est plutôt pour t'enseigner qu'un juif qui vit en dehors d'Israël est comme quelqu'un qui rend un culte à des idoles".
On ne trouve pas Hachem en dehors de la terre d'Israël. Certes, Hachem est partout, mais il existe des niveaux de Sa présence. Pour le trouver dans la diaspora, il faut se frayer une voie à travers d'innombrables couches d'obscurité/impureté.
Dans l'obscurité de l'existence polluée de la galout, on croit servir Hachem, alors qu'on est victime d'une illusion (la frontière pouvant être fine entre illusion et vérité).

En terre d'Israël, notre faculté imaginative (spirituelle) est à même de servir de vecteur à l'inspiration Divine qui révèle la volonté de D. dans le monde. Une personne à l'écoute de ce niveau de sainteté peut recevoir le roua'h hakodech qui arrive sur le monde grâce à Israël.
[En terre d'Israël, si l'on recherche le contact avec le Divin, on a beaucoup moins de risque d'être parasité par des pollutions/perceptions impures. ]
[rav Tsvi Fishman]

L'âme du peuple juif, la Torah et la terre d'Israël ne font qu'un.
[Zohar - Vayikra 73a ]

<--->

-> La Torah, le peuple juif et la terre d'Israël, ces réceptacles de sainteté, sont unis dans leur essence. [ rav Avraham Kook ]
[de nombreux Sages affirment la même idée, comme : le rav 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm 4,11), et le 'Hafets 'Haïm (paracha Bo). ]

[leurs racines existent en une unité transcendantale dans les domaines les plus élevés du Divin. ]

Hachem embrasse les lèvres de chaque juif qui prononce des paroles de Torah et de prière.
[Toldot Yaakov Yossef - paracha Ekev]

<--->

[pour renforcer notre relation avec papa Hachem, il peut être bien de s'imaginer après une étude de Torah (même courte), une prière (même courte), que Hachem prend du plaisir à cela et qu'Il embrasse nos lèvres avec une fierté et un amour infinis. ]

Vaincre Hachem par la prière

La guerre fait rage et elle est diffusée dans les médias. Mais où se trouve la bataille?
La bataille se déroule partout où les juifs se rassemblent pour faire la prière. Plus tard, les détails de la bataille sont diffusés dans les conflits à Gaza, au Liban et à l'ONU.

Les nations du monde regardent les écrans et pensent que c'est le centre du drame, mais ce n'est pas là que les choses se passent réellement.
Un juif comprend que les informations des nations ne sont que le lien qui nous permet de voir ce qui se passe dans la vraie guerre. Ce sont nos lèvres, qui mènent cette guerre de la Torah et de la prière.

Et cette guerre est très sérieuse. Nos Sages font des prédictions très effrayantes sur les guerres de Gog ouMagog. Cependant, ce qui est décrété ne doit pas nécessairement s'accomplir. Si nous faisons téchouva, Hachem peut passer outre les décrets et adoucir toutes les rigueurs.
Nous devons éveiller la miséricorde du Ciel!

Non seulement le destin du peuple juif est entre nos mains, mais le monde entier dépend de nous.
Les nations du monde tremblent devant les nombreuses insécurités auxquelles elles sont confrontées, et nous avons la seule munition qui peut réellement apporter une protection, le Nom d'Hachem notre D. (Chem Hachem Elokénou).
[rabbi Moché Wolfson]

<--->

-> "Il faut 'vaincre' D. par la prière. C'est ce qu'il attend de nous.
[...]
Priez. Priez. Priez encore, car c'est la meilleure façon d'obtenir ce dont vous avez besoin."
[rabbi Na'hman de Breslev]

[quelques soient les décrets pouvant peser sur nous, par nos prières sincères nous pouvons tout changer.
En ce sens ‘Hizkiyahou affirme : "même si une épée tranchante repose sur le cou, on ne devrait pas s’abstenir de prier pour la miséricorde" (Béra'hot 10a).

Le ‘Hazon Ich a dit un jour à rav Chmouel Greinman qu’il semble qu’au Ciel, on nous a comme empêchés de "prévoir" la Shoa parce que si nous avions su à l’avance, nous aurions prié et peut-être qu’il n’y aurait pas eu de destruction. ]

Hachem prend chaque mot de Torah étudié par une personne ayant un grand désir de Torah mais incapable de l'étudier correctement et le plante autour d'un fleuve au Ciel.
Ces mots de désir de Torah forment d'immenses arbres qui sont appelés "arvé na'hal".
[Zohar - paracha Kédocim 85b]

A l'intérieur de chaque juif se trouve une étincelle du machia'h. Il s'agit de notre individualité, de notre mission unique, ce que nous apportons à Hachem et que personne d'autre ne peut apporter.
De même, chaque juif possède en lui une étincelle des âmes de nos Patriarches et de nos Matriarches, qui nous donne notre judéité fondamentale que nous partageons tous.

En ce qui concerne l'étincelle de la judéité, nous louons Hachem en tant que "magen Avraham" (bouclier d'Avraham - le père de tout juif), Il protège cette étincelle pour l'éternité, et elle ne peut jamais être endommagée.
De même, Hachem protège l'étincelle de machia'h en chaque juif, Il est "magen David" (bouclier de David - ancêtre du machia'h)" ( bénédiction suivant la haftara).
[Imré Emet - Hochana Rabba 5698]