Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Lorsqu'une personne fait une bonne action, en agissant avec l'attribut de bonté ('hessed), elle ravive l'attribut de bonté dans le monde entier, et incite tout le monde à vouloir faire preuve de bonté.
[ rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi]

<--->

-> Ainsi, par notre attitude de 'hessed tournée vers l'extérieur, nous permettons aux forces positives de 'hessed d'en-Haut de nous inonder.
L'inverse est également vrai. Lorsqu'une personne s'engage dans un comportement égoïste, elle attise la négativité, qui se propage dans le monde entier, empêchant le flux d'amour, de miséricorde d'Hachem de se déverser sur l'humanité.
[rabbanit Feldbrand]

-> Le 'Hafets 'Haïm suppliait les gens de poursuivre le 'hessed et d'éviter son contraire.
Il disait : "A une époque où l'attribut de Rigueur (mida hadin) prédomine de jour en jour, le seul salut possible réside dans l'adoption de l'attribut de bonté (mida ha'hessed), qui reste le meilleur instrument pour parvenir à la rédemption".

Les Shéva Bra’hot

+++ Les Shéva Bra'hot :

+ Yotser ha'adam (bénédiction n°3) :

-> On nous enseigne que celui qui n'est pas marié n'est qu'une moitié (palga dégoufa).
En ce sens, le mot kalla partage la même racine que "kila" (finir), comme dans "kaacher kila" (quand Il eut fini - Vayéra 18,33). C'est parce qu'elle complète l'homme.
Ceci est en accord avec ce qu'Adam a dit : "étsem méatsamaï" (c'est un os de mes os - Béréchit 2,23), ce qui signifie qu'elle est son autre moitié. Un mari et une femme ne font qu'un.
C'est ainsi que 'Hava est littéralement issue du corps d'Adam.
D'une façon identique, la guémara (Béra'hot 24a) dit : "ichto kégoufo" (la femme est comme lui-même [litt. comme son corps (kouf - à l'image d'Adam et 'Hava)]).
Par conséquent, cette unité n'est atteinte que lorsque le mari et la femme se marient.

Ceci permet d'expliquer pourquoi nous disons dans les Shéva Bra'hot : "yotser ha'adam" (qui a formé l'homme). En effet, ce n'est qu'après s'être marié qu'une personne devient une personne complète. [d'ailleurs dans le langage courant on dit : "trouver sa moitié!". Ce n'est qu'avec le mariage qu'on est pleinement créé. D'où cette bénédiction à ce moment pour remercier Hachem, ainsi que notre conjoint, ses parents, ... car grâce à eux nous avons pu terminer notre processus de création dans ce monde, nous amenant à être complet (passant de moitié d'être à une totalité).
Chacun dans un couple doit avoir conscience qu'à leur source/racine d'âme ils ne sont qu'un, que la matérialité de ce monde semble diviser.]

-> Dans la Torah, la première fois que l'homme est appelé "ich" et non plus sous la forme générique "Adam", est lorsqu'Adam rencontre 'Hava.
Il est écrit : "celle-ci sera nommée Icha [femme], car c'est de Ich [homme] que celle-ci a été prise" (Béréchit 2,23).
Ich est une expression d'importance. Elle fait référence à l'aspect le plus élevé de l'homme.
Ainsi, c'est uniquement par le fait de rencontrer sa femme qu'il peut devenir un Ich. Il a la capacité de rencontrer son moi supérieur à travers elle.

-> Le mot kalla (une mariée) a pour racine : kol (tout). C'est parce qu'un homme possède tout après s'être marié, comme l'affirment nos Sages (guémara Yébamot 62b) qu'un homme qui n'est pas marié vit sans bonheur, sans bénédiction, ...

<--->

+ Saméa'h téssama'h (bénédiction n°6) :

-> Il y a ceux qui rencontre quelqu'un et ensuite se marient, puis ils ont des doutes quant à savoir si c'était le bon conjoint pour eux.
Ils peuvent penser : "Peut-être aurais-je dû épouser quelqu'un qui a de meilleurs traits de caractère, ou qui accomplit plus d'actes de 'hessed, ..."
[on a tendance à penser que l'herbe est plus verte ailleurs, mais certains conseillent plutôt : "l'herbe est plus verte là où on l'arrose" (si tu fais l'effort de faire en sorte que ton conjoint(e) soit épanoui(e), alors il sera à l'image de cette herbe qui deviendra resplendissant de verdure. ) ]

Rabbi Aryeh Levine explique que nous donnons donc la bénédiction à un 'hatan et à une kalla (dans la bénédiction de Saméa'h téssama'h) : "qu'Hachem réjouisse ce 'hatan et cette kalla tout comme Adam et 'Hava dans le Gan Eden, puisque Adam et 'Hava savaient tous deux qu'ils étaient faits l'un pour l'autre, car personne d'autre n'existait alors.

Cela explique également la phraséologie de cette bénédiction : "saméa'h téssama'h" (se réjouir intensément), puisque "il n'y a pas de plus grand bonheur que la résolution d'une incertitude" (én sim'ha kéatarat hasfékot), du fait de l'absence de comparaisons et de concurrents.
[avant le mariage on peut s'interroger (est-ce la bonne), mais une fois le mariage (aré at mékoudéchet) alors on a la certitude que Hachem nous a destiné cette femme, et alors il n'y a plus de doute : c'est elle, et aucune autre au monde. ]

-> "Qu'elles sont belles tes tentes, ô Yaakov!" (ma tovou ohalékha Yaakov - Balak 24,5)
Rachi : Parce qu’il a vu que les entrées [de leurs tentes] ne se faisaient pas face.
Selon le rav Yéhochoua Alt, à un niveau plus profond cela peut être compris comme le fait qu'ils vivaient chacun en sachant que "j'ai le bon conjoint".
[j'ai le/la meilleur(e) conjoint, alors pas la peine de regarder chez le voisin]

-> Puisque 'Hava était la seule au monde, il était évident qu'elle était pour Adam.
Pourtant, il y a eu contestation car Adam a dit que la femme que Tu m'as donnée, m’a donné de l'arbre et j'ai mangé (Béréchit 3,12).
["La femme que tu m’as donnée avec moi, c'est elle qui m'a donné de l'arbre et j'ai mangé" - Rachi = Il marque ici de l’ingratitude envers la bonté de D. (j'ai fauté à cause d'elle!). ]
Selon le rav Yéhochoua Alt, c'est pourquoi depuis lors, le mariage demande du travail, même si nous sommes certains qu'elle est la bonne personne pour nous.
[en ce sens, pour réparer cette faute, nous devons avoir de la gratitude, avoir un regard où l'on apprécie et remarque les qualités de l'autre, ... Cela ne suffit pas qu'elle soit l'unique femme au monde, elle doit devenir unique par la façon dont on l'apprécie au quotidien. (on doit nourrir cette unicité, cette valeur supérieure qu'elle a).
En effet, ensuite Adam a compris son erreur et il a eu une telle démarche de la voir positivement en la caractérisant de "mère de tous les vivants", plutôt que de responsable d'avoir amenée la mort dans le monde (suite à la faute).]

<--->

+ Yatsar ét ha'adam bétsalmo ( qui a créé l'Homme à son image - bénédiction n°4) :

Il est écrit : "L'homme a été créé à l'image d'Hachem" (tsélem Elokim - Béréchit 1,27).
On peut citer à ce sujet :
-> Une des 10 étapes du rav Avigdor Miller pour atteindre la grandeur est : "Regardez le visage de quelqu'un et penser : Je vois l'image de D. (tsélem Elokim)".
-> Rabbi Moché Cordovéro explique que le mot : image (tsélem – צלם) est dérivé du mot : ombre (tsél – צל). Ainsi, dire que l’homme a été créé à "l’image de D." signifie que l’homme représente "l’ombre" d’Hachem projetée sur cette terre ; on comprend mieux alors le lien entre D. et l’homme.
-> Selon le rav Yéhouda Zev Segal (Kédochim 19,18) : "Le fait d'honorer un être humain revient à honorer Hachem Lui-même, puisque chaque personne est créée à l'image de D. (tsélem Elokim).
Si quelqu'un possède un véritable respect de Hachem, alors naturellement il ne fera aucun mal à ceux qui sont créés à Son image."

-> "Tous les juifs sont des princes ‘’ (kol Israël bné méla'him hén - guémara Baba Métsia 113b)

=> Nous devons garder à l'esprit, surtout lorsque notre conjoint fait une erreur (personne n'est parfait, tout le monde à des hauts et des bas, des qualités et des défauts), qu'il est créé à l'image d'Hachem, et nous devons donc le traiter en conséquent, avec tout le respect et la considération que cela implique.
Nous disons donc dans les Shéva Bra'hot : "yatsar ét ha'adam bétsalmo" (Il a façonné l'homme à Son image).

[d'une certaine façon, il y a à minima une double mitsva de la Torah :
- une d'aimer Hachem, ton D. = puisqu'il y a une partie d'Hachem en ton conjoint, tu dois donc la chouchouter (ce n'est pas n'importe qui!) ;
- une d'aimer son prochain comme soi-même = cela commence par notre moitié. A chaque fois qu'on la rend plus heureuse, plus épanouie, ... nous accomplissons cette mitsva de la Torah! ]

<--->

+ binyan adé ad (construction éternelle - bénédiction n°4) :

-> Les shéva bra'hot (les 7 bénédictions) sont aussi appelées : birkot nissouïm (les bénédictions du mariage).
Le mot "nissouïm" (נישואים) vient du terme : "nasso" (soulever, élever).
Cela fait allusion à la notion que l'un des buts du mariage est de nous élever au niveau supérieur.
Une autre raison à cela est que chaque conjoint est censé élever et faire grandir/épanouir l'autre en se complétant l'un l'autre.
L'adage dit : "les hommes peuvent venir de Mars et les femmes de Venus, mais le but est de faire en sorte que ça marche sur terre".
[selon nos Sages : "les femmes sont un peuple à part entière" (guémara Shabbath 62a)]

-> Le mot "nissouïm" a également pour racine "nassa" (supporter, tolérer) [comme dans : "nossé béol im 'havéro - Pirké Avot 6,6], car nous devons tolérer notre conjoint dans les choses qui nous différencient.
Il existe un axiome : "N'essayez pas de transformer votre conjoint. Transformez plutôt le regard que vous portez sur votre conjoint".

Nos Sages disent : "kol hagadol mé'havéro, yitsro gadol éménou" (guémara Soucca 52a) = celui qui est plus grand [spitiruellement] que son ami a également un plus grand yétser ara que lui.
Mais cela peut également être compris de la manière suivante : si quelqu'un est plus grand (kol hagadol), c'est grâce à son ami (mé'havéro), c'est-à-dire parce qu'il travaille ses traits de caractère au contact avec les différentes personnalités des autres.
"yitsro gadol" = si quelqu'un a un yétser ara plus fort, c'est à cause de lui-même (éménou), ce qui signifie qu'il doit s'améliorer davantage lui-même.
[même si cela ne nous fait pas toujours plaisir sur le moment, le mariage est là pour nous élever par ce face à face constant avec "mé'havéro" (notre conjoint est notre "meilleur ami"), qui nous voit constamment et nous connait parfaitement (ce qu'on a beau, et de moins beau en nous [donc à améliorer]).]

Le mariage ne se construit pas en un court laps de temps. Il nécessite de nombreuses années d'efforts. C'est pourquoi on parle d'un binyan, d'une construction, comme nous disons dans les shéva bra'hot : "biyan adé ad".
Tout comme la construction d'un bâtiment prend beaucoup de temps, la construction d'un mariage prend également beaucoup de temps.
[d'une certaine, le mariage est comme obtenir le terrain sur lequel on va pouvoir construire le plus bel édifice : fruit d'efforts, de temps, de moyen (un sourire, un encouragement, une intention, ...), de compromis, ... et qui nous accompagnera dans l'éternité du monde à Venir, où l'on profitera et sera fier de s'être investi pour ce si beau binyan.
Le mariage marque la validation de ce couple au ciel, et le commencement de notre travail conjointement dans la réalité terrestre.]
[rav Yéhochoua Alt]

Hachem tire plus de plaisir d'un acte qui profite aux gens, que d'un acte par lequel il est Lui-même adoré.
[Pélé Yoets]

"Lorsqu’un homme croit sincèrement qu’il n’existe rien au monde en dehors d'Hachem, tous les décrets rigoureux sont adoucis grâce à la lumière de la émouna, et il n’a même plus besoin de crier vers Lui.
Car par le mérite de la confiance en D. et de la foi, la bonté d’Hachem se dévoile sur le champ."
[rabbi Eizik de Kamarna - Zohar 'Haï - Vaéra]

<--->

Le Ohev Israël écrit :
"Chaque membre du peuple d’Israël doit posséder la foi que tout provient d’Hachem, est pour son bien et qu’Hachem se conduit avec bienveillance envers Ses créatures et tout particulièrement avec les Bné Israël, Son peuple de prédilection. Même si, pour l’heure, ce bien et cette bonté ne sont pas encore dévoilés, mais voilés et dissimulés, car cet homme n’en est pas encore digne.
Lorsqu’il atteindra cette compréhension et cette émouna intègre, la rigueur qui pèse sur lui s’en verra adoucie.
Et il ne verra alors que le bien et la bonté que le Créateur lui a prodigué à travers ces difficultés."

<--->

-> issu du divré Torah : La émouna permet d'adoucir la Rigueur : http://todahm.com/2023/01/24/la-emouna-permet-dadoucir-la-rigueur

Lorsque nous avons un amour sincère pour Hachem, cela a pour conséquence de brûler toutes les pensées mauvaises/stupides.
Et c'est le seul moyen efficace de vaincre les mauvaises pensées : d'avoir un désir constant de servir Hachem.
[Sfat Emet - Tsav 5634]

L’origine de la poignée de main

+ L'origine de la poignée de main :

=> Il est courant de passer un accord ou un engagement via une poignée de main. Mais voyons-nous une source à ce geste dans la Torah?

-> A 5 endroits, le nom de Yaakov est écrit, avec la lettre vav (יעקוב), tandis qu' "Eliyahou" est lui, orthographié (אליה) sans ו. Yaakov prit cette lettre du nom d’Eliyahou comme gage afin que ce prophète vienne annoncer la rédemption/délivrance des Bné Israël (Rachi - Bé'houkotaï 26,42).

Le Maharal (Gour Aryé - Bé'houkotaï 26,42) explique que ce gage fut scellé par une poignée de main. En effet, la lettre ו ressemble à un doigt, donc 5 fois la lettre vav représentent symboliquement la main. [les 5 doigts (ו) de la main]
C’est ainsi que fut finalisée l’accord entre Yaakov et Eliyahou. En prenant le ו d’Eliyahou 5 fois, Yaakov a pris sa "main" comme un gage pour s’assurer qu’il annoncerait la délivrance de ses enfants.

<--->

=> Où trouvons-nous dans la Torah une source pour serrer la main d’une personne pour la saluer?

-> Le rav Eliayhou Dessler (Mikhtav méEliyahou 2) expliqua un jour que saluer et bénir quelqu’un (car saluer en disant shalom est une forme de bénédiction ) avec la main vient de la Torah.
Pourquoi Yaakov eut-il besoin de mettre sa main sur Efraim et Ménaché lorsqu’il leur donna sa bénédiction (Vayé'hi 48,14)?
La réponse est que lorsqu’il y a un lien tactile, par les mains, entre celui qui bénit et le destinataire de la bénédiction, celle-ci a alors un effet plus fort.

-> De même, le Tiferet Chlomo (Moadim - Chémini Atséret) dit que les mains servent de conduit pour la bénédiction (béra'ha). C’est pourquoi les gens se saluent avec une poignée de main.

Le Temple en « trompe l’œil »

+ Le Temple en "trompe l’œil" :

-> Le ‘Hida (Midbar Kedemot - מערכת מ אות מג) écrit que le Temple n’a jamais vraiment été détruit, Hachem ayant envoyé des anges (mala'him) apportant des briques et des pierres ... pour satisfaire les yeux du racha Titus qui voulait détruire le Temple. Cependant, le Temple lui-même fut inhumé (נבלע בארץ).

-> Le Zohar (Pékoudé 240b) révèle qu’aucune nation n’a d’emprise sur les pierres du Temple et ses fondations, et que ce dernier n’a pas été brûlé. Tout est mis de côté. Lorsque Jérusalem et le 3e Temple seront restaurés, ces pierres regagneront leur place.

-> Le Rama miPano (עשרה מאמרות - חקור הדין - 1:26) écrit même qu’une main émergea du ciel pour prendre les clés du Temple (voir guémara Taanit 29a).
Il écrit aussi que les démons (chédim), ont apporté d’autres pierres, et c'est elles qui ont brûlé afin de satisfaire Titus (פלאות התורה - Vayikra - p.845).

-> On peut citer les paroles 'étonnantes' de rabbi Shlomo Kluger (1785-1869), dans le Séfer ‘Hokhmat haTorah (Yitro).
Il écrit s’être vu révéler en rêve que le futur Temple est déjà construit sur le Har haBaït (mont du Temple), mais il demeure mis en réserve et caché.
Il écrit également qu’on lui a montré dans un rêve la montagne où se trouve le Temple, construit et stocké, surplombée par une autre montagne à sa place. Et ce que nous voyons comme le Kotel haMaaravi n’est qu’une illusion (מראית עין), mais la vérité est que tout est "rangé"...
Par conséquent, ce n’est pas étonnant que les arabes y aient construit une mosquée, car la vérité est que cette zone n’est pas vraiment sainte, tout étant caché et mis en réserve. Ainsi, le "ciel" (שמים ) permet aux arabes d’y faire plus ou moins ce qu’ils veulent.

-> Rabbi Shlomo Kluger dit que dans le rêve, ils lui expliquèrent la signification unique de : "Lève-toi, resplendis, car ta lumière est venue, et la gloire d'Hachem rayonne sur toi ... Oui, tandis que les ténèbres couvrent la terre et une sombre brume les nations, sur toi Hachem rayonne, sur toi sa gloire apparaît" (Yéchayahou 60,1-2) = le Temple est appelé La lumière du monde (oro chel Olam - Baba Batra 4a).
Le Temple est déjà construit mais reste invisible à cause de des ténèbres couvrant la terre et du brouillard sur les mers (l'obscurité de notre exil). Mais quand D. rayonnera, il deviendra visible, étant déjà prêt.

Lien entre un mariage juif et le don de la Torah

+ Lien entre un mariage juif et le don de la Torah :

-> La guémara (Taanit 26b) explique les mots : "yom 'hatounato" (le jour de son mariage - Chir haChirim 3,11), comme faisant référence au don de la Torah.
On voit qu'il y a un parallèle entre le mariage et le don de la Torah.

On peut citer :
1°/ le jour du mariage, le 'hatan et la kalla sont pardonnées de leur fautes. Cela est similaire à ce qui s'est passé au mont Sinaï où notre impureté causée par le na'hach (serpent) a été retirée (paska zouhamatan - guémara Shabbath 146a).

-> à ce sujet : Le jour du mariage = jour des expiations : http://todahm.com/2017/07/25/le-jour-du-mariage-jour-des-expiations

-> Il peut être intéressant de rapporter un enseignement 'étonnant' du Shout La'hmé Torah (5) :
Selon nos Sages, jusqu'à l'âge de 20 ans, on n'est pas puni par la cour céleste [pour nos fautes].
La guémara (Yébamot 22a) affirme qu'un converti (guèr) qui se convertit est comme un nouveau-né. Ainsi, il est logique qu'il ait 20 années à partir de sa conversion avant d'être puni pour ses fautes.
Le Shout La'hmé Torah écrit que la même chose s'applique à un 'hatan (et une kalla) le jour de son mariage, dont les fautes sont pardonnées (Yérouchalmi Bikourim 3,3), car il est comme un nouveau-né.
Ainsi, selon son avis, on n’est pas puni [au Ciel] pendant les 20 années suivant notre mariage.

-> Chaque année, Shavouot est un jour de mariage [avec la Torah].
Selon le rabbi Lévi Its'hak de Berditchev (Kédouchat Lévi - Shavouot), par conséquent, nous sommes pardonnés pour nos fautes le jour de Shavouot.

<--->

2°/ Lors d'un mariage, nous avons une 'houpa.
De même, le Arou'h haChoul'han (Even haEzer 34,4) nous dit que la montagne tenue au-dessus de nos tête au don de la Torah, rappelait une 'houpa.

3°/ Le 'hatan descend le premier vers la 'houpa, et il est ensuite suivi par la kalla.
Cela rappelle le don de la Torah : Hachem, le 'hatan, était là en premier, attendant Sa kalla, le peuple juif.
[nous voyons que Hachem est considéré comme notre 'hatan et que nous sommes Sa kalla, de Chir haChirim qui est basée sur une relation 'hatan-kalla entre Hachem et nous. ]

4°/ Nous savons que la première année de mariage est unique et significative, connue sous le nom de 'chana richona'.
Ceci est à mettre en parallèle avec le don de la Torah, car la Chékhina a été présente au mont Sinaï pendant une année entière.
[Rabbénou Bé'hayé - Ki Tétsé 24,5 ; voir aussi Séfer ha'Hinoukh - mitsva 582]

5°/ La guémara (Nida 31b) dit que la séparation d'une nida est afin qu'elle devienne aussi désirable pour son mari que lorsqu'elle est entrée sous la 'houpa.
Ceci est similaire à ce que l'on nous dit, à savoir que la Torah doit être comme neuve pour nous, avec la même passion et le même enthousiasme, comme si on nous l'avait donnée aujourd'hui (ayom).

[ Rachi (Yitro 19,1) écrit : Pour que les paroles de la Torah te soient toujours aussi neuves que si elles t’avaient été données aujourd’hui même.
De même sur le verset : "Que je t’ordonne aujourd’hui" (Vaét'hanan 6,6), Rachi commente : Il ne faut pas qu’elles t’apparaissent comme un décret démodé, que plus personne ne respecte plus, mais comme un décret nouveau vers lequel tous accourent pour l’accueillir. ]

Les repas de Shabbath

+ Les repas de Shabbath :

1°/ Les restes du Shabbath :

-> De nombreuses personnes considèrent les restes de nourriture de Shabbat comme indésirables, comme ayant un goût ne donnant pas vraiment envie.
Le rav Tsvi Elimélé'h de Dinov (1783-1841), également connu sous le nom de Bné Yissa'har, raconte une anecdote intéressante concernant un grand tsadik dont il était le gabbaï, le tradik de Pshevorsk (Bné Yissa'har - Tamouz et Av 1,10).
Ce tsadik laissait de côté une partie de sa nourriture de Shabbat pour la semaine. Lorsqu'un invité honorable venait pendant la semaine, il lui servait un peu de ce reste de nourriture de Shabbat.
Il appelait cela un semblant de : "chéyaré ména'hot", les restes de l'offrande (korban) de Min'ha.

Le Bné Yissa'har rapporte qu'il a vu des gens qui étaient vigilant à ne pas donner de la nourriture de Shabbath à non-juifs. [puisqu'étant un semblant de reste de korban Min'ha]
[la michna Broura (167:97) enseigne qu'on ne doit pas nourrir un animal, une bête ou un non-juif (kousi) de ce sur quoi on a pu réciter dessus la bénédiction de motsi. ]

-> Ailleurs, le Bné Yissa'har (Igra déKalla - 'Hayé Sarah) nous dit, au nom du Séfer 'Hassidim, que si l'on récite une bénédiction sur l'eau et qu'on en laisse, on ne doit pas la donner à un non-juif ou à un animal puisqu'on a mentionné le "shem shamayim" (nom Divin) sur elle [dans la bénédiction], car on l'a alors imprégnée de sainteté.

Avec cela, nous pouvons comprendre pourquoi, après avoir donné à boire à Eliézer, Rivka a puisé de l'eau pour les chameaux, car il est dit qu'elle s'est précipitée et a vidé sa cruche dans l'abreuvoir et a continué à courir jusqu'au puits pour puiser de l'eau, et elle a puisé de l'eau pour tous ses chameaux ('Hayé Sarah 24,20).
C'est parce qu'Eliézer a récité une bénédiction sur l'eau. Lorsque Rivka a entendu cela, elle a dit qu'il n'était pas convenable de donner aux chameaux de la même eau.
Elle a donc dit qu'elle irait chercher de l'eau pour les chameaux une nouvelle fois.
Ainsi, elle dit donc : "vatéar kada", elle a vidé l'eau dans laquelle Eliézer a bu, et ensuite "vatarats od él habéer lich'ov", elle est allée puiser de l'eau pour les chameaux.
[rav Yéhochoua Alt]

[au regard de l'incroyable sainteté du Shabbath, il en découle que la nourriture de ce jour est également imprégnée d'une plus grande sainteté. ]

<--->

2°/ Faut-il totalement se lâcher dans nos repas en l'honneur du Shabbath? :

Certains pensent que le Shabbat, nous pouvons être négligents dans notre alimentation, que ce soit en mangeant avec excès ou en mangeant des aliments malsains.
=> Est-ce que sous couvert de réaliser la mitsva de faire honneur au Shabbath, on peut manger/boire sans limite?

On peut citer :
1°/ Le Chlah haKadoch (Massé'het Shababth - perek Ner mitsva 37) écrit que le commandement de profiter du Shabbat signifie que nous devons le faire pour l'honneur du Shabbat et non pour nous-mêmes. C'est comme si nous invitions un invité honorable et que nous préparions le repas pour son honneur car s'il n'était pas là, le plaisir et les dépenses seraient difficiles à supporter.
Le Chlah haKadoch poursuit en disant que ceux qui se remplissent l'estomac comme un cheval et une mule en poursuivant ce qui est doux ... et qui, après avoir mangé avec excès, s'endorment et gaspillent leur cerveau, ne sont pas considérés comme "profitant du Shabbat", mais plutôt comme "profitant d'eux-mêmes" et cela se produit le Shabbat. Cela perturbe également leur apprentissage de la Torah et l'accomplissement des mitsvot. [trop manger, trop boire d'alcool, ... fait que nous soyons moins lucide, plus fatigué pour étudier la Torah en ce jour]
Il faut se contenter de manger des aliments savoureux, faciles à digérer, en petite quantité, mais de grande qualité ...

[en entendant quelqu'un dire avant de manger sa nourriture de Shabbath : "likhvod Shabbath kodech" (en l'honneur du saint Shabbath), le rabbi de Kotsk qui était un homme de vérité, a remarqué que c'était plutôt : "en l'honneur de mon estomac!" ]

2°/ Il est dit dans le Tana déBé Eliyahou (chap.26) à propos du Shabbat : on doit prendre un peu de viande et de vin, et ne pas en abuser.
A propos de ceux qui en abusent, le verset dit : "Ne sois point parmi les buveurs de vin, parmi les amis de la bonne chère ; car ivrogne et gourmand tombent dans la misère ; le goût du sommeil réduit à se couvrir de haillons" (Michlé 23,20-21).

3°/ Le Reichit 'Hochma (Chaar haKédoucha 15) dit qu'il est approprié pour une personne qui désire se "sanctifier" de ne pas manger en dehors de buts thérapeutiques. Cela aidera une personne à ne pas tomber malade et à ne pas devoir négliger l'étude de la Torah et l'accomplissement des mitsvot.
Il est donc approprié pour une personne de ne pas se remplir d'aliments lourds, même s'ils sont sains. Cela s'applique même au Shabbath.
Si l'on suit ce conseil, alors on sera imprégné de la crainte du ciel et de la sainteté.

4°/ Le Aboudraham (cité par le Chla haKadoch - idem perek Ner mitsva 37) écrit que l'une des raisons pour lesquelles Hachem nous a ordonné de manger des séoudot chaloch (3e repas de Shabbath) est que le fait de savoir qu'il y a un 3e repas à venir nous incitera à ne pas remplir nos estomacs lors de la séouda précédente.
S'il n'y avait pas de 3e repas, nous pourrions remplir notre estomac, ce qui polluerait notre cerveau et nous endormirait. Ceci, bien sûr, mène directement à bitoul Torah (perdre son temps alors qu'on pourrait étudier) et entrave notre connexion/ attachement à Hachem (dvékout Hachem).

5°/ La guémara (Shabbath 118a) dit : "fais ton Shabbat comme un jour de semaine, mais ne sois pas dépendant des gens" (assé Shabbaté'ha 'hol, véal titstaré'h labriyot).
Cela peut également être compris comme disant qu'il faut manger des aliments sains le Shabbat comme en semaine (pour ceux qui le font), plutôt que de manger des aliments lourds et malsains le Shabbat, ce qui pourrait éventuellement nous amener à avoir besoin d'un médecin, que D. nous en préserve.
[rav Yéhochoua Alt]

<------------------>

-> "Toute la subsistance d’un homme pour l’année à venir est décidée entre Roch Hachana et Yom Kippour, à l'exception de celles nécessaires pour le Shabbath, Yom Tov, et ainsi que les frais pour l’éducation de nos enfants en Torah."
[guémara Bétsa 16a]

=> Ainsi, sans être totalement déraisonnable (compter sur les miracles), on ne perd rien à embellir notre Shabbath : plus on dépensera, plus on nous en donnera les moyens (idem pour les 2 autres types de dépenses).

-> Le 'Hazon Ich (Imré Yocher Shabbath p.157) dit que cela ne s'applique qu'à celui qui y croit vraiment.

-> On trouve cela en allusion dans le mois de Tichri (תשרי), celui de Roch Hachana et Kippour, qui est l'acronyme de : Talmud Torah (ת) ; Shabbath (ש) ; Roch 'Hodech (qui n'est pas un véritable Yom Tov à cause de la faute du Veau d'or, mais le redeviendra avec la venue du machia'h - ר) et de Yom Tov (י).

-> Le vendredi soir, nous disons dans le échét 'hayil : "véchallal lo yé'hssar" (les ressources ne lui font-elles pas défaut - Michlé 31,11). Une explication est parce l'argent dépensé pour Shabbath ne lui manquera pas, puisqu'il n'est pas inclus dans son revenu.

-> Selon la Michna Broura (419:1) ce principe où nos dépenses ne sont pas déduites de notre parnassa fixée entre Roch Hachana et Yom Kippour, s'applique également à celles liées à Roch 'Hodech et à 'Hol haMoed.
Le Pné Moché (Yérouchalmi Taanit 4,3) dit que s'il y a 2 jours de Roch 'Hodech, nous devons faire une séouda à chacun de ces jours.
Cependant, selon rabbi 'Haïm Kaniesky (Séélat Rav p.29), cela ne s'applique pas aux Yamim Tovim établis par nos Sages, comme 'Hanoucca et Pourim.

-> Combien peut-on dépenser pour Shabbath et Yom Tov pour que nous puissions appliquer ce principe : plus on dépense en leur honneur, plus on reçoit?
Le rav Eliyachiv (Shévout Its'hak Chasmal - chap.19) est d'avis qu'il s'applique à tout ce qui est nécessaire pour l'honneur du Shabbath. Cela comprend tout ce que vous avez l'habitude d'utiliser pendant la semaine, comme le chauffage, la climatisation, l'éclairage, ...

Le rav 'Haïm Scheinberg (Zikhron Dror Yikra) dit que c'est uniquement ce que nous avons l'habitude de dépenser pour une séouda importante qui est considérée comme des dépenses pour Shabbath et Yom Tov.
Néanmoins, acheter ce dont nous n'avons pas l'habitude à des prix énormes n'est pas inclus.
Rabbi 'Haïm Kanievsky n'est pas d'accord et dit que l'on peut acheter de tels articles et avoir l'intention de le faire pour l'honneur du Shabbath et que cela est inclus dans les dépenses du Shabbath. Cependant, il estime qu'il ne faut pas acheter des articles extrêmement chers. Il faut plutôt acheter des articles dans la mesure où nous n'avons pas l'impression qu'il manque quelque chose à notre table.

-> Dans les premières années de leur mariage, rabbi 'Haïm Kanievsky et sa femme avaient souvent du mal à acheter les produits de première nécessité pour le Shabbath.
Rabbi Chaim a interprété comme suit la guemara (Shabbath 119a) qui donne l'instruction "assé Shabbat'ha 'hol vé'al titstaré'h labriyot" (traitez votre Shabbat comme un jour de semaine plutôt que de dépendre de l'aide des gens) = la quantité de nourriture que l'on dépense pour le Shabbat n'est pas incluse dans le montant fixe de Roch Hachana. Ainsi, si une personne achète une abondance de nourriture pour l'honneur du Shabbat et qu'il lui reste de la nourriture à utiliser pendant la semaine, elle fait de [la nourriture du] Shabbat une [nourriture de] jour de la semaine [assé Shabbat'ha 'hol], et elle n'aura pas à dépendre des gens pour l'aider [al titstaré'h labriyot].

De même, le rav Israël Belsky a raconté qu'au cours de ses premières années de mariage, alors qu'il élevait une famille, il n'avait pas de quoi manger car il recevait un revenu minime. Que faisait-il? Pendant la semaine, il mangeait les restes de Shabbat puisque la nourriture de Shabbat est payée par Hachem, comme nous le disent nos Sages (guémara Beitza 16a).

-> A noter : Bien sûr, on ne peut pas acheter une commande d'épicerie chaque vendredi pour la semaine et dire que c'est pour Shabbath. [il faut une certaine honnêteté d'esprit d'acheter vraiment pour le Shabbath, et non pour notre ventre ou porte-monnaie. ]
Mais si l'on achète une grande quantité de nourriture qui pourrait éventuellement être utilisée le Shabbath, même si elle n'est pas utilisée le Shabbath, elle compte comme une dépense pour le Shabbath.
[rav Yéhochoua Alt]

-> Qu'en est-il de l'achat de vêtements pour le Shabbath et le Yom Tov? Est-ce que cela est inclus dans les dépenses qui sont payées?
Rabbi Moché Feinstein (Rivivot Efraïm 1:181) pense que cela est inclus.
De même, selon l'opinion de rabbi Ben Tsion Abba Shaoul (Shout Ohr léTsion 3:20:11), la perte d'argent causée par la combustion de gaz inutile après que la nourriture ait déjà été retirée du feu est incluse.

<--->

-> On peut citer une opinion qui diffère un peu de ce qu'on a vu précédemment : le Ritva (Shita méKoubétset - Beitsa 16a) est d'avis que ce principe de déduction de nos dépenses s'applique à toutes les dépenses relatives aux mitsvot. Les exemples cités dans la guémara ont été choisis car ils sont courants.

Notion de Zivoug richon & zivoug chéni

+ Notion de Zivoug richon & zivoug chéni :

-> La guémara (Sota 2a) écrit que l’on destine un homme et une femme en fonction de leurs actions.
Rabbi Yo’hanan rajoute que ce destin est dur à se réaliser comme le passage de la mer rouge.
La guémara objecte : Comment se fait-il que cela soit si dur alors qu’il est écrit au nom de Rav que 40 jours avant la conception de l’embryon, une voix sort et dit que la fille d’Untel sera mariée à Untel?

La Guémara conclue :
Le 1er cas (difficile) parle du zivoug cheni ( du 2e couple).
Le 2ème cas (facile) parle d’un zivoug richon (1e couple).

<--->

-> Nos Sages (comme le Béer Shéva, le 'Hatam Sofer [responsa 7:34]) donnent une autre explication :
Au moment de la conception, un partenaire idéal est désigné, c’est là une union de "premier choix". Quand la personne atteint l’âge du mariage, le Ciel la juge. Si elle le mérite, on lui donnera son compagnon idéal (zivoug richon). Sinon, elle sera unie à quelqu’un de plus ou moins méritant, conformément à sa conduite ; c’est le "zivoug chéni" ou 2e union.

De même, parfois, une personne surpasse spirituellement son conjoint avant même de le rencontrer. Dans ce cas aussi, Hachem lui enverra alors un conjoint différent de celui prévu à l’origine. Ce conjoint différent est appelé 'zivoug chéni'.
Ceci ressort implicitement de la guémara qui affirme, à propos du zivoug chéni,que le conjoint d’une personne dépend de sa conduite.

-> Rabbi Its'hak Safrin de Kamarna (Zohar 'Haï - Lé'h Lé'ha) écrit que parfois le partenaire idéal d'un homme lui est assigné à sa naissance, mais lorsqu'il faute, son âme subit un changement. En conséquence, il perd sa destinée et en épouse une autre.
Parfois, un homme est réincarné à cause de ses péchés, mais sans sa femme puisqu'elle n'a pas de péché. Par conséquent, il reste seul dans le monde. Il n'a pas de compagne appropriée, et il ne trouvera jamais de compagne appropriée à moins qu'il ne prenne une épouse dont les actes correspondent aux siens. [il a alors un zivoug chéni, et ensemble parviennent à réparer leurs fautes passées]
Parfois, un homme est réincarné à cause d'une faute qu'il a commis, mais comme il a fait beaucoup de bonnes actions, alors il mérite que sa femme soit réincarnée avec lui. C'est ce qu'on appelle le zivoug chéni, un second mariage, car les époux étaient déjà une fois ensemble dans ce monde par le passé.

<--->

-> Le Chla haKadoch (Ki Tétsé 11), au nom du Arizal, explique que le zivoug richon et cheni concernent en fait les réincarnations.
Lorsqu’une personne vient pour la première fois dans ce monde et n’a pas encore été réincarnée, alors lorsque le moment est venu, il rencontre son conjoint de façon tout à fait facile et rapidement il se marie avec elle sans aucun problème. [c'est le zivoug richon]
Par contre, lorsqu’il revient en réincarnation pour les péchés qu’il a faits, la rencontre avec son conjoint qui, lui aussi, est revenu sur Terre, est plus difficile, lente et compliquée. Effectivement, vu qu’il est revenu sur Terre à cause des péchés qu’il a faits, ses péchés dans le ciel empêchent que leur union se fasse facilement. [c'est le zivoug chéni]
C’est pour cela qu’elle est difficile comme le passage de la mer rouge, contre nature et qu’elle dépend des actions de la personne car plus elle fera téchouva, moins les péchés pourront empêcher leur union de se réaliser.

<----->

-> "mé'ayin yavo ézri" = notre conjoint (ézer kénegdo) vient d'un lieu de 'ayin' (un endroit très élevé).
Ce lieu est si élevé que même un ange avec une voix divine (bat kol) s'y trompe.
40 jours avant la formation d'un embryon, un ange suggère un chidoukh : "la fille d'un tel à untel" - bat ploni léploni). Cette proposition est rejetée. Avec son regard d'ange, il suggère alors une autre correspondance et celle-ci est rejetée. Cela se répète jusqu'à ce qu'il suggère le bon chidoukh.
Ces suggestions de l'ange sont les différentes personnes que nous devrons rencontrer avant de trouver notre moitié.

C'est pourquoi le Divré 'Haïm (Emouna Ité'ha - Chémot) donnait de l'argent pour un chidoukh pour son fils, même si rien de concret en résultait. Chaque proposition de chidoukh [probable] le rapprochait de son bon zivoug.
[rav Yéhochoua Alt]

<---->

-> b'h, sur le sujet des chidoukh : http://todahm.com/2020/12/27/29777