La mitsva de respecter ses parents (kiboud av va'em) a la force d'apporter la géoula.
[ rav 'Haïm Palagi - séfer To'hakhot moussar - parachat Toldot ]
Catégorie : Respect des parents
"La mitsva de respecter ses parents (kiboud av va'em) est très grande. C'est une mitsva qui a autant de valeur que l’or. Et les gens peuvent clairement voir de leurs propres yeux qu’elle apporte une grande récompense dans ce monde, soit en procurant la sérénité ou le succès dans tous les efforts de l’individu, soit en lui accordant une longue vie."
[Rabbénou Bé'hayé - Kad Hakema'h - Eré'h yétser ara ]
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-> Le Yérouchalmi (fin de massé'het Sanhédrin) rapporte que la halakha stipule qu’un vêtement qui a été utilisé pour déchirer la kriya pour une mère ou un père décédé ne peut pas être réparé et porté à nouveau. Cela fait allusion au fait que lorsqu’un parent décède, l’enfant perd la mitsva de kiboud av va'im, et cette perte ne peut pas être réparée.
(Honorer un parent après sa mort n’est qu’une mitsva dérabanan).
-> Le rav Yérou'ham Lévovitz, machguia'h de la yéchiva Mir, dit : "La mitsva de kiboud av va'em n’a pas été créée parce que nous avons des parents et que nous devons donc les honorer. Au contraire, Hachem a voulu nous accorder la mitsva de respect des parents, c’est pourquoi Il a inclus les parents comme ses partenaires dans la création d’un enfant."
Honorer ses parents = obtenir toute la bonté de ce monde et de l’autre
+ Honorer ses parents = obtenir toute la bonté de ce monde et de l'autre :
"Quiconque veut vivre une longue vie et qui veut la richesse, les biens, l'honneur et la vie dans ce monde, et beaucoup de vie dans le monde à Venir (olam aba), doit faire la volonté de son Père céleste et honorer son père et sa mère."
[midrach Yalkout Chimoni - paracha Vaét'hanan]
=> Que n'est-on pas prêt à faire comme ségoula pour avoir une bénédiction, une délivrance d'Hachem.
Or, Hachem (rapporté par nos Sages) affirme que le mérite d'honorer ses parents permet d'obtenir toutes les bonnes choses.
Pourquoi faire compliquer, alors que nous avons tout proche de nous (en notre sang, nos parents), la solution pour avoir une vie tellement meilleur!
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-> On raconte qu'un homme vint un jour voir le géant de la génération, le 'Hazon Ich, et lui dit qu'il lui était très difficile d'accomplir la mitsva du respect des parents (kiboud av va'em).
Le 'Hazon Ich lui a dit : "Vous devez savoir que la mitsva de kiboud av va'em est le défi ultime" [c'est le test ultime qui prouve la valeur d'une personne. ]
Respect de ses parents après la résurrection
Le lien des enfants avec leur père et leur mère ne cessera pas. Même après la résurrection, tous seront tenus d'honorer leurs parents. En effet, les corps qui reviendront à la vie contiennent en eux les aspects de l'âme qui est restée dans la tombe et qui plane sur les os.
Il s'agit de l'âme de l'enfance, qui a été attirée vers l'enfant par son père et sa mère. L'obligation d'honorer les parents n'est pas spécifiquement due [à leur rôle dans] la création du corps, mais parce qu'ils ont attiré l'âme de l'enfant par leur union.
[ rabbi Yossef 'Haïm - Responsa Rav Péalim II - Sod Yécharim 2 ]
=> Les seules relations familiales qui subsisteront au moment de la résurrection sont celles fondées sur l'âme. Par conséquent, les relations entre parents et enfants subsisteront, et il y aura une obligation d'honorer ses parents.
Honorer nos parents même après leur mort
+ Honorer nos parents même après leur mort :
-> Le Min'hat Elazar disait dans le Birkat haMazon : "qu'Hachem, le compatissant, bénisse mon père, mon maître, et ma mère, mon enseignante (hara'haman hou yévaré'h ét avi mori véét imi morati). même après le décès de ses parents. [c'est aussi la coutume des 'habad]
Le rav Shlomo Shapiro explique que nos Sages (Kidouchin 31b) demandent d’honorer nos parents de leur vivant et après leur mort, car ils ont besoin de mérites posthumes, même quand ils sont déjà au paradis.
[ c'est également une notion réconfortante de se dire que notre parent décédé, n'est juste plus présent dans ce monde actuel, mais il existe toujours, et l'on sera réuni pour l'éternité avec la résurrection des morts.
En attendant, tant que l'on vit on a la possibilité de leur envoyer des paquets de mérites pour embellir toujours davantage leur monde à Venir. ]
Honorer ses parents après leur mort
+ Honorer ses parents après leur mort :
-> Dans une lettre de réconfort adressée à une famille qui avait perdu son père, le rav Yérou'ham Lévovitz écrit :
"Votre père n'est pas mort. Il s'est simplement déplacé d'un endroit à un autre.
En fait, maintenant, il est encore plus proche de vous que lorsqu'il était habillé d'un corps, car il n'y a pas d'obstruction (avec la matière). Cette connexion améliorée est la raison pour laquelle il vous est encore ordonné de l'honorer (après sa mort), car il est continuellement avec vous .0.
Notre deuil a pour but de nous rappeler constamment d'envoyer autant de mérites que possible à la personne décédée. C'est ainsi que vous démontrez votre dévotion à votre père. [chaque mérite que nous faisons pour nos parents défunts, est comme un colis de ressources lui permettant d'améliorer sa situation éternelle, car après la mort il n'est plus possible d'acquérir soi-même des mérites. ] "
[Daat 'Hokhma ouMoussar 3 - Michtav Tan'houmin]
Honorer ses parents après leur décès
Nos Sages (guémara Taanit 10a) nous enseignent que le Gan Eden n'a pas de limite et grâce à l'étude de la Torah, ainsi les parents peuvent y atteindre des niveaux extrêmement élevés (d'où la nécessité de constamment leur envoyer des mérites!).
C'est pourquoi selon le Zohar (Bé'houkotaï 115b) : l'obligation d'honorer nos parents est encore plus grande après leur décès.
De même, le Pélé Yoèts écrit : "L'honneur le plus important est celui que l'on donne après la mort ; ainsi, on fera tout ce qu'il est possible de faire, pour donner de la satisfaction à ses parents".
Les morts éprouvent du plaisir lorsque leurs proches se rendent sur leur tombe et qu'ils les sollicitent [d'intervenir auprès d'Hachem] ...
[ Sefer 'Hassidim - 710]
+ Les symboles de la guerre sont l'épée et la lance.
Les nations du monde font la guerre avec des armes physiques. Israël fait la guerre, et gagne, avec la Torah et la prière.
La Torah que les juifs étudient se transforme en une épée spirituelle (Zohar, Nasso 127:2) : "Les hautes louanges de D. sont dans leur bouche, et une épée à deux tranchants est dans leur main" (Téhilim 149,6) = lorsque la Torah est dans leur bouche, une épée mortelle est dans leur main.
Et les 248 (רמ"ח - rama'h) mitsvot positives que les juifs accomplissent deviennent רמח (roma'h - une lance).
Ainsi, lorsque Pin'has "prit une lance dans sa main" (Balak 25,7), il prit le mérite des mitsvot.
De plus, grâce à la Torah et aux mitsvot, les juifs attirent l'abondance spirituelle et physique dans le monde.
[Ben Ich 'Haï - Yédé 'Haïm 490]
"Puisses-tu voir les fils de tes fils. Paix sur Israël!"
(our'é vanim lévanékha, shalom al Israël - Téhilim 128,6)
=> Quel est le lien entre le début et la fin de ce verset?
Le rav Yéhochoua Alt explique que les enfants peuvent se plaindre de leurs parents, mais lorsqu'ils ont des enfants à leur tour, ils réalisent que cela n'est pas si simple que cela. En conséquence, ils pardonnent leurs parents.
Ainsi "our'é vanim lévanékha" = lorsque les enfants ont eux-mêmes des enfants, alors "shalom al Israël" = paix sur Israël, puisqu'ils abandonnent toutes les plaintes qu'ils avaient sur leurs parents.
Avant d'avoir une descendance, les parents ne se disent pas : "Ayons des enfants afin de pouvoir leur faire du mal".
Les enfants réalisent que leurs parents n'avaient pas l'intention de leur faire du mal, mais plutôt ils essayaient d'agir de leur mieux [avec plus ou moins de maladresse].