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Une guerre de 12 minutes

+ Une guerre de 12 minutes :

-> Le rav Yé'hezkel Abramsky a dit au rav Moché Sternbuch, au nom des étudiants du Gaon de Vilna, qu'il y a plus de 200 ans, le Gaon de Vilna a dit que la guerre de Gog Ou'Magog ne durerait que 12 minutes.
Pendant cette période, un tiers du monde sera tué, un tiers sera blessé et un tiers restera indemne.
[ le rav Sternbuch explique que le Gaon de Vilna fait référence à la population mondiale non juive. ]

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-> En plus d'une guerre physique, il y aura également une lutte spirituelle entre les forces d'impureté (touma) et les forces de sainteté (kédoucha).
Le rav Sternbuch affirme : il faut renforcer notre étude de la Torah et notre foi (émouna), car quiconque gagne la bataille spirituelle ne tombera pas pendant la guerre physique de Gog Ou'Magog.

Lorsque le machia'h viendra, Hachem révélera combien de fois au cours des générations le machia'h était sur le point de venir, mais que nous avons manqué l'occasion.
[rav Moché Sternbuch]

Identité du machia’h

Déterminer l'identité du machia'h n'est pas une mince affaire. Même Rabbi Akiva pensait à tort que Bar Kochba était le machia'h.
Même lorsque le véritable machia'h viendra, nous aurons d'abord des doutes à ce sujet.
De plus, surtout si nous méritons la guéoula "a'hichéna" (avant son temps limite, grâce à nos mérites), à la suite d'un repentir, dans le cadre des épreuves visant à nous élever encore plus, nous pouvons être testés pour voir si notre foi reste forte même si quelqu'un qui aurait potentiellement pu être le machia'h est tué, par exemple (ou si ce n'était pas celui qu'on croyait fortement). [voir Rambam - Hilkhot Méla'him 11,4 ; et Moadim Ouzmanim fin 128]
[rav Moché Sternbuch]

L’exil de Yichmaël

+++ L'exil de Yichmaël :

-> "Le 5e (et dernier) exil (celui de Yichmael) est différent de tout ce qui l'a précédé, parce qu'alors ils voudront nous engloutir vivants ... parce qu'à D. ne plaise, dans leur colère ils cherchent à effacer le nom de la nation juive de la surface de la terre.
Dans l'exil de Yichmael, ils veulent tuer les âmes et les corps et détruire les biens des juifs, les engloutir vivants et ne laisser aucune trace d'eux".
[rav 'Haïm Vital (1543-1620) - Eits Hadaat Tov]

-> Leur intention (à Yichmaël) est d'effacer complètement la nation juive du monde, et ils sont déterminés à le faire progressivement, c'est leur objectif.
[rav Moché Sternbuch]

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+ Yichmaël (d'après le rav Sternbuch) :

-> Les musulmans sont religieux et ont la foi. Notre capacité à les contrer réside dans la prière, la moralité et la foi, y compris la prise de conscience qu'Hachem est tout-puissant, la source de toute vie, et qu'Il est le seul à être en charge de notre destin.

Les descendants de Yichmael continuent de pratiquer la brit mila (bien que sans priah), et le Zohar note que le mérite de cet acte est suffisant pour leur donner le droit de demeurer en terre d'Israël pendant une longue période, leur donnant la capacité de nous persécuter dans les dernières générations avant le machia'h. Ce mérite finira par s'épuiser, et lorsque les descendants de Yichmael seront vaincus, machia'h viendra immédiatement. [voir Baal haTourim - 'Hayé Sarah 25,18]

-> Le Maharal (Ner Mitsva - Inyané arba Malkhouyot & dans Nétsa'h Israël chap.21) affirme que la nation de Paras (la Perse, connue aujourd'hui sous le nom d'Iran) fait partie de Yichmael, et que si les Quatre nations diffèrent dans leurs actions et leur comportement, Yichmael et Paras sont identiques en termes de conduite. Il ajoute que, pour cette raison, Yichmael n'est pas considéré comme l'une des Quatre nations, puisqu'il est inclus dans la nation de Paras.

-> Il y a plus de 400 ans, le rav 'Haïm Vital (Eits Hadaat Tov) écrivait déjà ce qui suit à propos de l'exil de Yichmael :
"Il y a un autre 5e et dernier exil, qui est le plus difficile de tous. Il s'agit de l'exil de Yichmael, que l'on appelle "péré adam" ... et qui a également le mérite de nos ancêtres, puisque nous savons qu'Avraham a dit : "Si seulement Yichmael pouvait vivre devant Toi".
Il a aussi le mérite de la mila (brit), et c'est aussi pour cette raison qu'il est appelé adam, et c'est pourquoi son exil est plus puissant que le reste des 4 royaumes. Comme l'ont dit nos Sages, c'est la raison pour laquelle il a été appelé Yichmael, parce qu'à l'avenir la nation juive poussera de grands cris pendant les jours de son exil, et alors D. les écoutera et leur répondra ...
à l'avenir ils domineront le monde sur les juifs ... le 5e exil est différent de tout ce qui l'a précédé, parce qu'alors ils voudront nous engloutir vivants. Dans l'exil de Yichmael, ils veulent tuer les âmes et les corps, détruire les biens des juifs, les engloutir vivants et ne laisser aucune trace d'eux."

-> Le 'Hafets 'Haïm (1838-1933) s'est attardé sur un autre aspect du titre "péré adam". Il a fait remarquer que, puisque la Torah atteste que Yichmael est un péré adam (une créature rebelle ; voir Onkelos), cette description s'appliquera pour toujours ; on aura beau essayer d'acculturer ses descendants, ils ne changeront pas leur essence.
Il conclut par un soupir prophétique : "Oy, qui sait combien de souffrances ce péré adam risque de causer à la nation juive à la fin des temps!".

-> D'après le Pirké dé Rabbi Eliezer (chap.32) : À l'avenir, Hachem entendra le son des cris du peuple provenant des actions que les descendants de Yichmael commettront à l'avenir en terre d'Israël à la fin des temps. C'est pourquoi il est appelé Yichmael ("D. entendra"), comme il est dit : "D. entendra et leur répondra" (yichma k-El, véyaaném - Téhilim 55,20).

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-> Le rav Moché Sternbuch enseigne :
Le véritable "front" de toute guerre se trouve au Ciel.
Nous ne sommes pas une nation soumise à des causes naturelles, et ce sont uniquement nos prières, notre Torah, notre repentir et nos actes qui font que la Chékhina réside parmi nous et nous sauve des malheurs.

Puisque nous ne pouvons mériter la guéoula que lorsque nous parvenons à la réalisation simple et absolue que "nous ne pouvons compter que sur notre Père céleste", et qu'il est pratiquement impossible d'atteindre ce niveau si nous exposons [constamment] notre esprit aux divers médias qui donnent l'impression que notre destin dépend d'autres choses que de nos mérites spirituels, comme l'armée ou les hommes politiques, nous serions très insensés de remplir [plus que le minimum nécessaire] notre esprit de toutes les dernières nouvelles.
[le rav Pinkous disait qu'on a tendance à écouter la moindre des nouvelles aux informations pour avoir l'impression de maîtriser la situation (cela se fait au détriment de savoir que 100% des choses ne provient que parce que Hachem le permet, donc demandons Son aide et faisons lui confiance). ]

"Nous savons que la période actuelle est la période du machia'h, et même si nous ne connaissons pas clairement le moment de sa venue, ni l'année où elle aura lieu, nous devons nous rendre compte que ce jour n'est pas loin.
Il y a certainement des milliers et des milliers d'anges défenseurs qui nous jugent favorablement et qui demandent que la fin de l'exil soit accélérée.
En face, des milliers et des milliers d'anges poursuivants excitent le jugement contre nous et cherchent à retarder la fin de l'exil et à le prolonger.

Devrions-nous pour autant rester les bras croisés? Qui sait si nos mérites l'emportent sur nos fautes ou l'inverse, à D. ne plaise.
Chaque individu doit partir du principe qu'il a le pouvoir de déterminer le résultat par ses actes. C'est pourquoi nous devons nous fortifier de toutes nos forces en étudiant la sainte Torah et en observant les mitsvot ... et c'est grâce à ce mérite que nous serons délivrés de notre exil et qu'Il nous enverra le machia'h".
[le 'Hafets 'Haïm - dans une lettre publiée en 'hechvan 1926]

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-> Un éved ivri (esclave hébreu) peut acheter sa liberté en payant une certaine somme (voir guémara Kidouchin 14b).
Au début du cycle du yovel (50 ans), les frais de rachat que l'esclave doit payer pour se délivrer sont élevés, mais ils diminuent au fur et à mesure que les années se rapprochent de l'année de yovel.
Le 'Hafets 'Haïm a utilisé ce phénomène halakhique pour expliquer comment nous pouvons nous attendre à ce que le machia'h vienne dans notre génération s'il n'est pas apparu dans les générations précédentes qui étaient à un niveau beaucoup plus élevées que la nôtre : Hachem a fixé un temps pour notre guéoula, et les premières générations avaient besoin de beaucoup de mérites pour l'accélérer.
Nous, en revanche, qui sommes si proches du dernier chapitre de l'exil, ne sommes pas tenus de payer un "prix" aussi élevé pour mériter la rédemption (guéoula). Hachem n'attend pas de nous que nous fassions plus que notre maximum, en fonction de nos propres capacités et circonstances, pour mériter la liberté éternelle.

-> Le Gaon de Vilna dit que nos Sages comparent la période qui précède la venue du machia'h aux douleurs d'avant une naissance : plus nous sommes prêts de l'arrivée du machia'h, plus les temps seront difficiles.
Cependant, tout comme la mère sait que ses souffrances en valent la peine en raison de l'enfant qu'elle mettra au monde, nous réalisons également que tous nos problèmes sont un prix valable à payer pour notre guéoula finale et notre libération éternelle.

Amalek & fin des temps

+ Amalek & fin des temps :

-> Le Rambam (Hilkhot Mélachim 5:5) écrit que c'est un commandement positif d'effacer la mémoire d'Amalek.
Le rav 'Haïm de Brisk déduit du fait que le Rambam mentionne la mémoire d'Amalek plutôt que ses descendants, qu'aujourd'hui, puisque nous ne savons pas qui sont les descendants physiques d'Amalek, notre combat est dirigé contre ceux qui épousent leur philosophie, qui va au-delà du simple culte des idoles et de nier l'existence même d'un Créateur.

Bien que d'autres nations aient servi des idoles avant Amalek, elles n'ont pas nié l'existence d'un Créateur, mais ont simplement soutenu qu'il était indigne pour Hachem de se préoccuper de ce qui se passait dans ce bas monde.
Au contraire, elles pensaient qu'en servant certaines de ses belles créations, comme l'or, les montagnes ou les arbres, ces nations Le glorifieraient et reconnaîtraient Sa grandeur. [elle servait D. par des intermédiaires qu'elles s'étaient créés.]

Amalek a été le premier à saper les fondements que les autres nations considéraient comme acquis. Il a soutenu que le monde était éternel, qu'il était le fruit du hasard et qu'il continuait de l'être, et qu'il n'y avait pas de Créateur.
Les autres nations ont acquis la crainte de D. après la sortie d'Egypte et l'ouverture de la mer Rouge, mais Amalek a nié la possibilité de miracles ou de Providence Divine, affirmant que tout était dû à la nature et au hasard.
Amalek se moque également de l'accomplissement des mitsvot telles que le bris milah (voir Rachi sur Ki Tétsé 25,18).
Amalek déteste la religion pour elle-même. Il agit de manière à nuire à la religion, même s'il n'en tire aucun bénéfice personnel, et même si ses actions sont en fait nuisibles à ses propres intérêts.

Le moyen de vaincre les forces d'Amalek est d'accroître notre étude de la Torah et notre accomplissement des mitsvot, car nous démontrons ainsi notre loyauté envers Hachem.

Le nitsots (étincelle) d'Amalek est particulièrement important en terre d'Israël, car l'endroit où l'on trouve la plus grande concentration de sainteté contient également une quantité correspondante d'impureté.

Dans les dernières générations, le pouvoir d'Amalek augmente, tout comme une flamme devient soudainement plus intense avant de s'éteindre. Nous ne pouvons pas rester indifférents aux forces d'Amalek dans notre génération, car entre-temps son influence est immense et nous affecte également.
Si nous restons forts et combattons ces forces, nous réalisons le commandement d'anéantir Amalek.

Si nous ne succombons pas à l'influence d'Amalek et des médias (l'une des principales sources de la philosophie Amaleki contemporaine [il n'inclut jamais Hachem dans leur vision des choses] ), mais reconnaissons et intériorisons plutôt le fait que seul Hachem peut nous aider, et que tout ce qui arrive est dû uniquement à la Providence Divine (hachga'ha pratit), nous serons sauvés de la période précédent la venue du machia'h ('hevlé machia'h).
[rav Moché Sternbuch]

L’importance d’avoir de la joie, de l’enthousiasme, dans notre service Divin

+ L'importance d'avoir de la joie, de l'enthousiasme, dans notre service Divin :

Nos nombreuses fautes créent un mur de feu et de fer qui nous séparent de notre Père céleste.
Ce mur ne s'effondrera pas tant que nous n'aurons pas accumulé suffisamment de Torah, de mitsvot, de prières et de bonnes actions à notre actif. Alors, tous ces mérites feront tomber la barrière et permettront au machia'h d'arriver, faisant fuir toutes les forces du mal devant nous ...

Face à une barrière/mur aussi gigantesque, le peuple juif est susceptible de désespérer en pensant que nos prières et nos mitsvot ne s'élèveront peut-être jamais devant Hachem. Quel est alors l'intérêt de travailler si dur dans notre avodat Hachem?
Le roi David a apaisé ces craintes en nous assurant : "Comme la fumée est dispersée, ils seront dispersés. Comme la cire fond devant le feu ..." (Téhilim 68).
Le mur ne semble impressionnant qu'en apparence, mais la chaleur de nos prières, de notre Torah et nos mitsvot le fera fondre comme de la cire et l'éparpillera comme de la fumée.
Ensuite, "les réchaïm seront détruits devant D." = il s'agit des forces du mal. Une fois qu'elles seront détruites, tous nos mérites qui avaient été retenus derrière le mur s'élèveront devant le Trône de Gloire.
[rabbi Yaakov Abou'hatséra - Dorech Tov - 2e discours matan Torah]

La Chékhina est la source des âmes des Bné Israël.
Lorsque la guéoula arrivera (d'une seconde à l'autre), nous nous réjouirons avec la Chékhina, et la Chékhina se réjouira avec nous.
[rabbi Yaakov Abou'hatséra - Dorech Tov ]

Désirer le machia’h = un acte de bonté énorme

+ Désirer le machia'h = un acte de bonté énorme :

-> Lorsque le 'Hafets 'Haïm s'adressait à ses élèves (talmidim) pour les inciter à crier, à pleurer et à implorer Hachem de faire venir la géoula, de nombreux élèves de haut niveau sont venus le voir et lui ont dit :
"Nous vivons une période de croissance [spirituelle] extraordinaire et nous espérons que nous atteindrons des niveaux élevés de Torah et de crainte du Ciel dans les années à venir. L'arrivée du machia'h interrompra notre élan, car une fois qu'il sera arrivé, notre niveau spirituel s'arrêtera à l'état dans lequel il se trouve au moment où il arrive.

Après tout, c'est ce qu'enseignent nos Sages à propos du verset : "Des années arrivent, à propos desquelles tu diras : "Je n'y ai pas pris plaisir" (Kohélet 12,1)".
Nos Sages expliquent que cela fait référence aux jours qui suivront la venue du machia'h, lorsqu'il n'y aura ni mérite ni culpabilité (guémara Shabbath 151b).
Dans ce cas, la venue du machia'h ne se fera qu'à notre détriment!"
[suite à la guéoula, on n'aura ni de récompense pour les mitsvot, ni de punition pour les avérot, ni de possibilité d'avancer dans notre étude de la Torah, ... on sera tous bloqués à notre état lors de l'arrivée du machia'h. Même un juif simple fait plein de mitsvot chaque jour, gagnant des mérites infinis (lui permettant un plus bel monde à Venir) et une proximité avec Hachem accrue, alors qu'a-t-on vraiment à gagner avec la guéoula maintenant? (au-delà que c'est une mitsva en soi de l'attendre) ]

Le 'Hafets 'Haïm entendit leurs doléances et leur donna raison :
"Vous avez raison. Mais nous ne pouvons pas être égoïstes et ignorer les milliers de juifs qui déclinent de jour en jour et qui ne font qu'ajouter à leurs fautes. Pour eux, la guéoula sera un salut!
Comment pouvons-nous être égoïstes alors que l'honneur du Ciel continue d'être sali? Nous devons faire des sacrifices pour la gloire du Ciel et le bien du peuple juif!"
[Méir Einé Israel - vol.1 , p.237 ]

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+ Tsipita liyéchoua :

-> Lorsque nous arriverons dans le monde de la vérité, on nous demandera : "Tsipita liyéchoua" (avez-vous anticipé la guéoula? - guémara Shabbath 31a).
Ils ne demanderont pas : " 'hikita liyéchoua" (as-tu attendu la guéoula?) ou "Kivita liyéchoua" (as-tu espéré en la guéoula?) mais plutôt "tsipita", du mot tsofé, "regarder" ou "observer".

C'est simple : nous devons nous lever et regarder pour voir si le machia'h est déjà arrivé!
Il est comme un invité d'honneur qui est censé venir dans quelques jours. Pendant ces quelques jours, nous attendons sa venue. Mais lorsque le jour où il est censé venir arrive, et qu'il va venir d'une minute à l'autre, nous nous tenons à l'entrée et nous regardons la route pour voir s'il est déjà arrivé.
[ 'Hafets 'Haïm - Si'hot hé'Hafets 'Haïm - vol.2 , p.10]

-> "Quant à nous, bien que nous disions chaque jour que nous attendons la venue de machia'h, nous devons nous demander si nous nous contentons de prononcer ces mots sans vraiment les penser ...
Le véritable test est de savoir si nous nous préparons réellement pour le jour où la guéoula vienne en augmentant notre étude de la Torah, en faisant des mitsvot et en nous faisant une téchouva complète!
['Hafets 'Haïm - Igrot hé'Hafets 'Haïm 20 ]

-> Le 'Hafets 'Haïm disait qu'on ne doit jamais perdre le moral concernant la venue du machia'h. Il comparaît cela à quelqu'un qui a gagné une énorme somme au loto, et qui va avec son ticket récupérer sa fortune. De même, nous avons reçu la promesse certaine d'Hachem en la guéoula, ainsi nous avons le ticket gagnant, c'est juste une question d'une minute à l'autre.

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-> Disons, dit le 'Hafets 'Haïm, que Hachem répond à nos prières et reconstruit Son Sanctuaire.
Le Temple est construit et se dresse sur sa colline, et nous devons maintenant offrir des korbanot (sacrifice). Les Cohanim devront maintenant connaître les lois des korbanot, pourtant, aucun Cohen aujourd'hui n'est bien versé dans ces lois!

Nous serons submergés par l'embarras et la honte, qui ne seront surpassés que par l'humiliation que nous ressentirons lorsqu'il sera révélé que toutes nos supplications et nos prières pour que le Temple soit reconstruit et que la guéoula vienne n'étaient pas sincères.
Car si nous voulions vraiment que la guéoula arrive et que le Temple soit reconstruit, nous nous serions [davantage] préparés à l'arrivée du machia'h!

C'est comme si quelqu'un lançait des invitations à tous ses parents et amis pour les inviter à une séouda dans sa maison en l'honneur de la bar-mitsva de son fils. Des gens arrivent, mais la maison est sombre.
Ils frappent à la porte, et le baal sim'ha sort en pyjama. Lorsqu'il les voit, il les invite à entrer et leur dit : "Asseyez-vous où vous voulez. Je vais commencer à préparer le repas maintenant. Ce sera prêt dans quelques heures".

Qu'est-ce qui ne va pas chez cette personne? Tout le monde pensera que c'est un imbécile. Mais en plus des noms qu'ils lui donneront, ils lui en voudront aussi de leur avoir fait perdre leur temps et de les avoir traités avec un tel manque de respect, en les invitant à une séouda sans rien préparer.

Mais c'est à cela que nous ressemblerons lorsque la guéoula viendra!
Chaque fois que nous prions, chaque fois que nous faisons le birkat hamazon, nous supplions Hachem de faire venir la guéoula et d'envoyer Eliyahou haNavi pour nous annoncer qu'elle est enfin arrivée.
Et pourtant, nous ne nous préparons pas à sa venue ; nous ne formons pas nos Cohanim aux halakhot de la avodat (au service qu'il y aura dans le Temple).
Nous comptons sur le fait que lorsque la géoula viendra et que le Temple sera reconstruit, nous commencerons alors à apprendre les lois nécessaires.
[ 'Hafets 'Haïm - Maamré hé'Hafets 'Haïm 110 ]

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-> Le 'Hafets 'Haïm a fait de la préparation de la guéoula à venir une priorité. Il est même allé jusqu'à envoyer des lettres à tous les rabbanim pour leur demander de procéder à un recensement et de découvrir combien de Cohanim vivaient dans leurs villes. Il leur a également demandé de déterminer combien de Cohanim étaient suffisamment érudits pour qu'il soit possible de commencer à leur enseigner.
Le 'Hafets 'Haïm a décidé que l'on pouvait commencer à leur enseigner les lois de la avodat (service) dans le Temple. Il a écrit le séfer Likoutei Halakhot sur Kodchim et a établi un Kollel Kodchim, où les meilleurs étudiants en Torah pouvaient apprendre comment répondre aux questions posées par les Cohanim qui pourraient se présenter pendant leur service.

Il était parfaitement conscient de la surprise des rabbanim face à ces préparatifs et aux nombreuses lettres qu'il leur avait adressées pour les inciter à étudier davantage la Torah et à faire téchouva en prévision de la guéoula à venir.
['Hafets 'Haïm - Igrot hé'Hafets 'Haïm 20 ]

La Jérusalem du monde à Venir

+ La Jérusalem du monde à Venir :

-> "Et Hachem créera sur toute l'habitation du mont Sion et sur ceux qui y sont invités, une nuée et une fumée pendant le jour" (Yéchayahou 4,5).
Quel est le sens de la phrase : "Et sur ceux qui y sont invités"?
Rabba dit que Rabbi Yo'hanan dit : La Jérusalem du monde à Venir (olam aba) n’est pas comme la Jérusalem de ce monde.
En ce qui concerne la Jérusalem de ce monde, quiconque veut y monter peut y monter. Par rapport à la Jérusalem du monde à Venir, seuls ceux qui y sont invités peuvent y monter.
[guémara Baba Batra 75b]

-> Le 'Hafets 'Haïm commente :
Dans ce monde, quiconque le souhaite peut se rendre à Jérusalem quand il le veut. Mais la Jérusalem du monde à Venir nous ne pourrons pas y aller à moins d'y être invités.
Si je suis déjà en terre d'Israël lorsque le machia'h viendra, il y a un espoir que je ne sois pas chassé de là. Mais si je reste ici (dans la ville de Radin), qui sait si je ferai partie de ceux qui mériteront d'aller en terre d'Israël?
[ hé'Hafets 'Haïm 'hayav ouPaalo - vol.2, p.608 ]

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-> b'h, également le commentaire du 'Hatam Sofer sur cette guémara : https://todahm.com/2019/07/07/9532-2

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-> "Et ce sera (véaya), l'endroit que Hachem votre D. choisira pour y résider son Nom ... " (Ré'é 12;11)

Le rabbi David Feinstein (dans son Kol Dodi), nous rapporte la guémara (Baba Batra 75b) nous disant que dans le futur la ville de Jérusalem s'appellera : Hachem.
En effet, elle a pour rôle principal/primaire d'être le lieu d'accueil de la présence divine.

-> Le Maharcha explique que la guémara (Baba Batra 75b, se basant sur un midrach), nous apprend que, dans les temps futurs, Jérusalem sera grande comme toute la terre d'Israël, et le Temple sera grand comme Jérusalem.

[ainsi dans ce monde-ci, on peut facilement accéder à davantage de proximité avec Hachem : une seule personne qui étudie alors Hachem vient avec elle étudier, on L'appelle en prière alors Il nous écoute, dans la Amida on est élevé dans la réalité céleste la plus élevée où même les anges ne peuvent pas accéder (on est en face à face avec Hachem), lorsque l'on souffre ou est malade alors la présence Divine est davantage là et souffre avec nous, ...
Cependant, dans le monde à Venir, notre proximité avec Hachem, va dépendre de nos actions et de notre sainteté dans le monde actuel. Nos mérites (mitsvot) sont ce qui définira nous positionnement éternel avec papa Hachem.
En ce sens : actuellement tout le monde peut accéder librement à la ville sainte de Jérusalem, mais dans le monde à Venir, rien n'est acquis!
Ainsi, nous devons agir de notre mieux, y aspirer, et prier Hachem qu'on aura cet honneur énorme d'être au plus proche de Lui! ]

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[N'oublions pas qu'attendre à chaque instant le machia'h c'est une mitsva (demande d'Hachem), mais c'est aussi un état d'esprit de "ne pas remettre à plus tard" ce qu'on peut faire (car après sa venue on ne pourra plus être récompensé pour nos mitsvot, car il n'y aura plus de libre arbitre, la volonté de D. sera alors trop claire à nos yeux), c'est une façon de s'interroger : est-ce que si le machia'h venait maintenant je serais bien prêt spirituellement pour accueillir la nouvelle réalité qu'il y aura? ... ]