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Chanter à l’ouverture de notre frigidaire, armoire

+ Chanter à l'ouverture de notre frigidaire, armoire :

-> "Fournir la subsistance (parnassa) à l'homme est aussi difficile que l'ouverture de la mer Rouge"
[guémara Pessa'him 118a]

=> Comment pouvons-nous comparer la fente de la mer, qui est sans doute le plus grand miracle qu'Hachem ait accompli pour nous, à la fourniture quotidienne d'aliments de base, dans laquelle il est presque impossible de voir la main d'Hachem à l'œuvre?
Pourtant, il n'y a pas de différence réelle entre les deux.

De la même manière qu'Hachem était le seul responsable des incroyables miracles de la mer Rouge, Il est également le seul responsable de toutes nos aliments au quotidien. Le fait qu'il semble que nous gagnions de l'argent par nous-mêmes grâce à notre travail acharné ne fait que cacher la véritable vérité, à savoir qu'Hachem guide les événements du monde pour s'assurer que nous disposons de tout ce dont nous avons besoin. La seule différence est la clarté avec laquelle chacun voit que notre subsistance vient d'Hachem.

Sur la base de cette idée, le rav Pinkous (Chéarim b'Téfila) écrit que lorsqu'une personne rentre chez elle, ouvre son réfrigérateur et le trouve rempli d'une grande variété d'aliments délicieux ou ouvre l'armoire de sa chambre et voit des piles de vêtements, elle doit s'arrêter une seconde et se dire : "D'où tout cela vient-il? Qui m'a donné cette abondance de bienfaits?"
Tout comme le peuple juif a éclaté dans un chant (chira) sincère après avoir été témoin des miracles de l'ouverture de la mer Rouge, il devrait lui aussi éclater en chants de louange pour remercier Hachem de Sa bonté infinie, en ouvrant son frigidaire, son armoire, ...

Lorsqu'une personne contemple le monde merveilleux d'Hachem et tout ce qu'il contient, et qu'elle y voit Sa sagesse infinie et inimitable, elle va immédiatement aimer, louer, exalter et désirer ardemment mieux connaître Son grand Nom.
[Rambam]

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-> L'attention que porte Hachem aux détails démontre qu'Il ne veut que le meilleur pour nous, et il s'ensuit que tout ce qu'Hachem fait est bon ...
Les pensées rancunières sont l'œuvre du yétser ara. Hachem nous aime sans limite. Il y a cependant une réserve : Il ne peut nous donner que ce que nous sommes capables de recevoir. En augmentant notre capacité à apprécier la générosité d'Hachem, Hachem augmente sa capacité à nous donner.
Comment en arriver à accepter tout ce qu'Hachem nous envoie ? Nous devons contrer notre tendance naturelle à nous concentrer sur les défis et les échecs de la vie en gardant un œil attentif sur tous les moments merveilleux et triomphants de notre vie.
Le Maharal (Nétivot Olam) nous assure que la répétition de Gam zou létova (ceci aussi est pour le bien - guémara Taanit 21a), convertit le mal en bien d'une manière que nous pouvons voir.
[...]
Lorsque nous remercions sincèrement Hachem, même au milieu de nos souffrances, et que nous continuons à Le servir avec joie malgré nos difficultés, nous développons un lien plus fort avec Hachem, qui a le pouvoir de convertir les jugements sévères en compassion totale et en amour bienveillant.
Rav Its'hak, fils de rav Nathan de Breslev, fut frappé par une grave maladie. Il se tourna vers Hachem et pria : "Ribono Shel Olam! Que puis-je Te promettre ? Puis-je Te promettre que si Tu me guéris, je deviendrai un tsadik? Je ne peux pas faire une telle promesse. Mais je peux te promettre que si Tu me guéris, je n'oublierai jamais une telle bonté. Je Te remercierai toujours pour cette bonté ('hessed)!"
Il fut guéri. [Sia'h Sarfé Kodech]

Le mot "émouna" dérive du mot "omen", un mot qui suggère "attirer". Renforcer notre croyance en la hachgakha pratit (Providence Divine) attire la délivrance. [Ohev Israël]
"Puisqu'il est interdit de faire du bien à quelqu'un qui ne reconnaît pas ce bien, [à la Création du monde] tant qu'il n'y avait pas d'humanité, il ne pleuvait pas." [Maharal - Gour Ayré Béréchit 2,5]
[notre capacité à louer et apprécier les bontés d'Hachem, est ce qui permet à la bonté de D. de nous parvenir. A contre courant de la nature humaine (tout prendre pour acquis, normal), nous devons avoir conscience de l'incroyable force de la gratitude à nous protéger du mal et à nous amener du bien. ]

Nous devons réfléchir profondément et chercher tous les moyens de renforcer notre pensée positive, quels que soient les bouleversements qui nous entourent, en nous appuyant sur la grande miséricorde et la bonté d'Hachem. C'est pourquoi Rabi Akiva n'a cessé de répéter que tout ce que fait Hachem est pour le mieux lorsque sa bougie s'est éteinte, que son coq et son âne ont été dévorés, et au matin lorsqu'il a appris que le calme et l'obscurité lui avaient sauvé la vie. Il souhaitait mettre l'accent sur le grand principe selon lequel si une personne adopte une attitude positive à un moment de calamité, un mauvais décret peut être évité et même converti en quelque chose de positif. [Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada - Béra'hot 60]
[...]

Le yétser hara veut que nous considérions les bonnes choses de notre vie comme allant de soi. [on n'aime pas être en dette de reconnaissance, d'où notre tendance à minimiser/oublier ce qui nous est fait. ]
Le yétser ara amplifie les problèmes auxquels nous sommes confrontés et minimise les bénédictions que nous recevons.
Vivre avec la conscience de l'étreinte compatissante d'Hachem affaiblit le pouvoir du yétser ara.

Le yétser ara déploie tant d'efforts pour nous rendre aveugles à tout le bien dont Hachem nous entoure.
Nous devons approfondir notre bita'hon en intégrant dans notre conscience une appréciation des bontés infinies d'Hachem. [qui nous chouchoute à chaque seconde! ]
[Plus nous sommes reconnaissants envers Hachem, plus nous voulons agir en retour en faisant Sa volonté, et c'est pour cela que le yétser ara nous empêche d'y parvenir.
De plus, Hachem souhaite que nous Le servions dans la joie, et sans gratitude à Son égard nous agirons alors au mieux par habitude, en traînant les pieds, et non de tout notre coeur éclatant de joie (c'est tellement rien ce que je fais pour D. au regard de tout ce qu'Il fait pour moi).]
[...]

Les gens ont tendance à ne voir que ce qui leur manque plutôt que ce qu'ils ont.
Il est vrai que lorsqu'une personne a un problème, elle prie, mais une prière qui naît de la gratitude est une forme plus élevée de prière.

Un homme dont la femme avait un problème au pied rendit visite au rav Shimon Galaï. Il demanda au rav comment il devait prier Hachem pour obtenir de l'aide. Le rav lui conseilla de dire. "Ribono Shel Olam, je Te remercie que ma femme ait des mains saines, un cœur sain et un corps sain, mais elle a un problème avec son pied, alors s'il te plaît, aide-la aussi avec son pied."

Nous devons consacrer du temps à réfléchir à la gratitude que nous devons à Hachem, qui nous donne à chaque instant et sans limite.
Selon le Kouzari, les bénédictions ont été institués pour s'assure que pendant nos 3 prières quotidiennes nos âmes ne perdent pas leur connexion avec Hachem à cause des distractions de la vie quotidienne.
Les bénédictions sont destinées à nous rappeler que nous bénéficions constamment des largesses d'Hachem.
[...]

Le manque d'appréciation des prodigieux bontés d'Hachem [à notre égard] a été à l'origine de la décadence de la génération des Maboul (Déluge - Sanhédrin 108a) et de Sodome (Rachi - Shabbath 10b), et c'est aussi la cause de toutes nos exils (Tana déBé Eliyahou rabba 14 ; Kouzari 3).

Lorsque le machia'h viendra, nous apporterons encore l'offrande de Todah (midrach Vaykra rabba9:7). Pourquoi devrons-nous exprimer notre gratitude pour la délivrance lorsque nous ne serons plus affligés de tsaarot (souffrances)?
C'est pour compenser toutes les souffrances que nous avons endurées en tant que nation et en tant qu'individus et pour lesquelles nous n'avons jamais remercié Hachem. Lorsque nos yeux seront éclairés [de la Vérité], nous serons saisis par le grand désir d'exprimer notre gratitude. [Tsala'h - Pessa'him 50a]
[rabbanit Sarah Feldbrand]

+ Rabbi 'Haïm de Tzanz enseigne qu'Hachem fait des miracles pour nous chaque jour, mais qu'il les cache pour que nous ne reconnaissions pas sa providence directe et que nous continuions à avoir le libre choix.

Le rabbi Ména'hem de Kotzk dit qu'à l'époque du machia'h, tous les miracles qui se sont produits pour chaque personne seront révélés et nous verrons de nos propres yeux combien de miracles ont été accomplis pour nous.
Le rabbi Aharon de Karlin II ajoute que si une personne devait combiner tous les miracles qui ont été accomplis pour elle depuis sa naissance jusqu'à ce qu'elle grandisse, cela équivaudrait aux nombreux et énormes miracle de la sortie d'Égypte.
[c'est peut être une raison faisant qu'on se rappelle souvent de la sortie d'Egypte (dont la mitsva d'abonder en détails ce récit lors du Séder de Pessa'h), car chaque juif bénéficie également de très nombreux miracles personnels durant sa vie, dont on ne se rendra pleinement compte que dans le monde de Vérité. ]

Haazinou – La force de la gratitude

+ Haazinou - La force de la gratitude :

-> Dans la paracha Haazinou, Hachem ordonne à Moché (Haazinou 32,48-50) de monter au sommet du Har Nevo, d'où il pourra voir tout le pays de Canaan. Il a également informé Moché qu'il mourrait là-haut. La Torah rapporte qu'Hachem a donné à Moché cet ordre "au milieu même de ce jour" (bétsem hayom hazé).
Rachi note que cette phrase apparaît 3 fois dans la Torah : lorsque Noa'h est entré dans l'Arche, "bétsem hayom hazé" signifiait en plein jour, sous le regard de tous les réchaïm qui avaient juré de le tuer s'il essayait d'entrer. Cela apparaît également dans la sortie d'Egypte, bien que les égyptiens aient voulu empêcher les juifs de partir, Hachem les a protégés et ils ont pu partir sains et saufs en plein jour.
Rachi (ibid., verset 48) note que le terme apparaît ici dans le même contexte : malgré les protestations du peuple juif, qui ne voulait pas perdre Moché, la volonté d'Hachem a été accomplie en plein jour.

Mais il y a là quelque chose de troublant. L'épisode de Haazinou est très différent des deux précédents. Les réchaïm à l'époque de Noa'h et les géyptiens au moment de la sortie d'Egypte représentaient une menace physique réelle contre Noa'h et la nation juive. Cette menace était si forte qu'Hachem a dû y mettre fin par des moyens miraculeux.
Quelle menace le peuple juif aurait-il pu représenter face à la détermination d'Hachem qu'il était temps pour Moché de mourir?

-> Le rav 'Haïm Chmoulévitz répond que les juifs auraient pu empêcher Hachem de leur enlever Moché. Ils possédaient un secret qui aurait pu maintenir Moché en vie.
[la femme de Chounamit a accueilli comme invité le prophète Elicha, et par le mérite de cette mitsva de hakhnassat or'him, elle a eu un enfant (Méla'him II 4,17).]
Un midrach (Chémot rabba 4:2) souligne l'incroyable pouvoir de la gratitude dans l'épisode où le prophète Elicha a ressuscité un garçon mort (voir Melachim II 4,8-37). Après la mort tragique de ce garçon, Elicha a lancé un cri rhétorique à Hachem : "La veuve qui m'a donné la vie (voir versets 8-11) est celle que tu vas punir?"
A travers la prière d'Elicha, issue de la dette de gratitude qu'il ressentait envers cette femme, Hachem a donné à Elicha la clé de la vie et de la mort elle-même.
Le rav 'Haïm Chmoulévitz dit que le même principe s'applique dans ce cas avec Moché. La gratitude que le peuple juif a ressentie à l'égard de Moché après son service pendant plus de 40 ans [dans le désert] l'a doté d'une force qui aurait pu empêcher Moché de mourir, selon les lois normales de la justice Divine.
Ils auraient pu prétendre que Moché méritait d'entrer en terre d'Israël en vertu de ce qu'ils lui devaient, et Hachem aurait été "forcé" d'accepter.
Cette possibilité était si réelle qu'Hachem a dû accomplir un miracle pour s'assurer que le peuple juif n'empêcherait pas Moché de mourir.

=> Il est clair que la gratitude a un pouvoir énorme. Si nous cultivons ce trait de caractère, nous pouvons atteindre des sommets spirituels incroyables.
De plus, si la gratitude envers d'autres personnes peut nous aider à ce point, imaginez où la gratitude envers Hachem peut nous mener.
Lorsqu'une personne éprouve de la gratitude envers quelqu'un qui l'a aidée, la réponse naturelle à cette gratitude est que le donateur fasse tout ce qu'il peut pour offrir encore plus de services.
Le midrach (cité plus haut) va même jusqu'à dire que nous devons notre âme à celui qui nous accueille en tant qu'invité. Imaginez donc la gratitude que nous devons avoir envers Hachem! Si nous étions vraiment conscients de cette obligation, notre service à Hachem serait amélioré et inspiré.

-> Pourquoi Hachem a-t-il accordé à la gratitude une influence aussi étonnante sur la création? Peut-être parce qu'il s'agit déjà d'un élément essentiel de la vie elle-même.
Le 'Hovot haLévavot affirme que notre service d'Hachem devrait découler d'un sentiment de gratitude pour tout ce qu'Il fait pour nous.
Si l'essence du service d'Hachem est la gratitude, il n'est pas étonnant qu'il soit si puissant.

Malheureusement, la plupart d'entre nous ne ressent pas de gratitude. En fait, nous pensons souvent que nous faisons une faveur à Hachem en accomplissant les mitsvot.
Nous pouvons même nous plaindre qu'Hachem ne nous couvre pas de suffisamment de bénédictions.
Une telle attitude nous amène à considérer les mitsvot comme des fardeaux et des inconvénients. Cependant, si nous étions désireux de rendre la pareille à quelques-unes des innombrables bontés d'Hachem à notre égard, nous accomplirions les mitsvot avec amour et empressement.

C'est ce qui explique l'interprétation du Ramban (Haazinou 32,6) sur la raison pour laquelle Moché a qualifié la nation juive de peuple méprisable (am naval).
Le Ramban souligne que le terme hébreu "naval" fait référence à une personne qui ne peut plus être considérée comme humaine. Dans le contexte de notre verset, il nous est dit que celui qui manque de gratitude manque d'un trait humain fondamental, et la Torah le considère comme manquant d'humanité.
Il faut y penser la prochaine fois que nous serons tentés de fauter. Nous devons nous rappeler que la rébellion contre Hachem détruit une partie de notre humanité.

La gratitude = une clé nécessaire à notre Roch Hachana

+ La gratitude = une clé nécessaire à notre Roch Hachana :

-> Le Ramban (Bo 13,16) affirme que le seul but de notre venue dans ce monde est de reconnaître la bonté d'Hachem à notre égard et de l'en remercier.

-> Le 'Hovot haLévavot (Introduction à chaar Avodat Elokim) affirme que lorsqu'un juif reconnaît tout ce qu'Hachem fait pour lui (le fait d'être en vie à chaque instant, sa santé, sa famille, ses biens, ses moyens de subsistance, ...), il réalisera à quel point il est redevable à Hachem.
Plus on contemple la bonté d'Hachem, plus on se sent motivé pour accomplir les mitsvot de la meilleure façon possible.

Le 'Hovot haLévavot (chaar Avodat Elokim - chap.3) écrit qu'il y avait des hommes saints qui renforçaient quotidiennement leur gratitude (hakarat hatov), et à mesure que leur reconnaissance grandissait, ils ajoutaient encore plus à leur service d'Hachem.
À leur tour, ils se repentaient de ne pas avoir renforcé leur service plus tôt dans leur vie. Ainsi, chaque jour était consacré au repentir et à l'amélioration du service d'Hachem.

=> Si nous contemplions notre propre vie et réfléchissions à l'immense bienfait que nous recevons toujours d'Hachem, nous comprendrions que nous avons beaucoup de raisons d'être reconnaissants. Qu'est-ce qui nous empêche de le faire ?
Malheureusement, nous avons tendance à considérer les bonnes choses que nous avons reçues comme acquises.
De plus, nous rencontrons tous des difficultés dans notre vie, qui nous empêchent de nous concentrer sur nos nombreuses bénédictions.
[la nature humaine n'aime pas avoir une dette de gratitude, et en ce sens en prenant pour acquis, en se focalisant sur ce qui ne va pas, on en vient à obscurcir tout sentiment de redevabilité. Or, l'essence d'un juif (de yéhoudi) est le fait d'être reconnaissant. ]

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-> L'importance de reconnaître les bonnes choses et de se concentrer sur elles est une étape clé dans la préparation de Roch Hachana.
Le rav Yossef Shlomo Kahaneman disait aux gens que les Séli'hot sont destinés à éveiller cette prise de conscience en nous. Lorsque nous disons "Toi, Hachem, tu as la tsédaka, et nous avons de la gêne", nous disons que tout ce que nous avons dans cette vie est de la tsédaka, des faveurs d'Hachem, et que nous devrions être gênés de les demander à Hachem.
En prêtant attention à ce que nous disons, nous devrions réveiller cet embarras en nous, et en retour, nous motiver à nous repentir.
Nous devons comprendre que tout est un don de Sa part et essayer de nous améliorer avant Roch Hachana.

Le rav Kahaneman propose une analogie : "Lorsque je suis arrivé en terre d'Israël et que j'ai commencé à reconstruire la yéchiva de Ponevitch, il a fallu collecter des fonds. Frapper à toutes les portes était très difficile. J'étais gêné et j'espérais souvent que personne ne répondrait à la porte.
"Pourquoi étais-je gênée? Je savais que je demandais l'argent à quelqu'un d'autre. Si j'avais déposé de l'argent chez eux plus tôt et que je venais simplement le récupérer, je n'aurais pas été gênée du tout!
C'est ainsi que nous nous sentons par rapport à ce que nous avons. Nous considérons ce que nous avons comme acquis (à nos yeux tous ce que nous avons, dont le fait de vivre, est un dû!).
Pourquoi devrais-je me alors repentir avant Roch Hachana? J'ai déjà ma santé, mon travail, ma maison, ... je n'ai pas besoin de faveurs spéciales (Hachem, je peux très bien me débrouiller tout seul!).
Cependant, lorsque nous réalisons que tout ce qu'Hachem nous donne est de la tsédaka, tout ce que nous lui demandons revient à demander l'aumône (rien n'est acquis). Penser ainsi nous motivera certainement à nous repentir".

"Celui qui a reçu quelque chose de bon doit agir avec humilité envers celui qui le lui a donné, en essayant au mieux de ses capacités de lui faire du bien en retour de ce qu'il a reçu" .
[ 'Hovot haLévavot - chaar Avodat Elokim - ch.3]

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+ Gratitude envers Hachem :

-> La base de notre avodat Hachem est la gratitude. Nous apprécions les dons qu'Hachem nous a faits et nous essayons de lui rendre la pareille en l'écoutant.
De la même manière qu'un invité se sent obligé d'apporter un petit cadeau à son hôte en signe de gratitude pour son hospitalité, nous devrions nous sentir obligés de faire tout ce que nous pouvons pour apporter de la satisfaction à Hachem en retour des nombreuses gentillesses dont Il nous comble.

Quelle est la source de la gratitude?
Le rav Eliyahou Dessler (Mikhtav méEliyahou - vol.1, ch.11) s'appuie sur le principe selon lequel il existe 2 types de personnes dans le monde : celles qui donnent et celles qui prennent.
Lorsqu'une personne qui donne reçoit un cadeau, elle se sent mal à l'aise, car elle souhaite toujours être un donneur et elle a maintenant agi comme un preneur.
Par conséquent, s'il n'est pas en mesure de payer l'article, le moins qu'il puisse faire est de s'assurer d'exprimer sa gratitude. De cette façon, il est en mesure de rembourser sa dette de gratitude, bien que dans une faible mesure, et de continuer à agir en tant que donateur.

Toute notre avodat Hachem est un acte de gratitude pour la bonté d'Hachem à notre égard.
La gratitude découle de la caractéristique d'être un donneur pour les autres. Pour quelqu'un qui a inculqué dans sa personnalité le trait de caractère de toujours donner aux autres, c'est la chose la plus naturelle et la plus élémentaire au monde d'accomplir tous les domaines de avodat Hachem de bon gré, avec enthousiasme et au mieux de ses capacités. Rien ne l'empêchera de faire tout ce qu'il peut pour exprimer sa gratitude et ses remerciements à Hachem pour tout le bien qu'Il lui a fait.

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+ Ahavat Hachem :

-> Le rav Dessler (Mikhtav méEliyahou, vol.1, ch.13) ajoute que le fait d'être généreux conduit également à aimer Hachem.
La gratitude découle du fait de donner. Lorsqu'une personne qui donne contemple les bontés infinies qu'Hachem accomplit pour elle et qu'elle ressent le besoin d'exprimer au moins ses remerciements et ses louanges, elle devient à ce moment-là un donateur pour Hachem, et Hachem, d'une certaine manière, devient le récepteur.
En donnant à Hachem, nous ressentons automatiquement de l'amour pour Lui, car l'amour est le résultat du don.

[plus on donne à autrui, plus on y met une partie de soi-même en l'autre, et donc plus on en vient à l'aimer. (on a une tendance naturelle à s'aimer, et plus on donne à autrui plus on l'aime par la partie de soi qui y est injectée).
Ainsi, plus on aura fait sa vie en fonction de la volonté d'Hachem, plus on aura un attachement éternel, une magnifique proximité avec Hachem.
A l'inverse, on vivra un monde à Venir en étant beaucoup éloigner, avec peu de connexion.
Ce monde ci est comme une salle de musculation où l'on muscle notre amour de papa Hachem, chaque acte étant une occasion de davantage le renforcer. ]

"Un homme qui récite Hallel tous les jours blasphème" (guémara Shabbath 118b).

=> Voilà un enseignement très étonnant : qu'y a-t-il de mal à louer D. tous les jours pour Ses bontés?

-> Le Ktav Sofer (Vayétsé 29,35) explique que chaque personne doit effectivement remercier Hachem chaque jour pour Ses actes de bonté constants, mais c'est dans la nature humaine de ne pas exprimer de reconnaissance pour un miracle caché sous l'apparence de la nature.
Si un homme récite le Hallel quotidiennement (le Hallel abordant principalement les miracles et les prodiges que D. a accomplis pour nos ancêtres en Egypte), cela montre qu'il ne reconnait que ces miracles-la comme les œuvres de D., mais considère les bontés constantes que D. lui accorde comme faisant partie de "l'ordre naturel" du monde.
Cette attitude n'est rien d'autre qu'un blasphème.

-> Le peuple juif voit la providence divine dans les phénomènes naturels les plus simples, dans des événements qui pourraient sembler être le fruit du hasard.
Comme l'enseigne le Ramban (Bo 13,16) : "Les grands miracles manifestes font prendre conscience à l'homme des miracles cachés qui représentent le fondement de toute la Torah. En effet, un homme n'a pas de part dans la Torah de Moché sans la foi que tout ce que nous avons et tout ce qui nous arrive est totalement miraculeux; ils ne sont le fait ni de la 'nature' ni 'du cours naturel du monde ... Tout est décrété d'en Haut."

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+ L'exemple des Bikourim :

-> La mitsva des Bikourim (Ki Tavo 26,10), l'offrande des premiers produits de la récolte éveille chez l'homme la prise de conscience que les richesses qu'il possède ne sont pas le produit de ses efforts mais un cadeau d'Hachem. On les apportait au Temple pour montrer notre reconnaissance envers D. pour la croissance de la récolte.
Cette mitsva nous enseigne que même les phénomènes naturels, la récolte que la terre donne chaque année, sont en réalité des actes de D. qui montrent Sa grande bonté. La terre produit ses récoltes et les arbres portent des fruits pour la seule raison que D. les fait pousser.
Nous devons veiller à ne pas prendre ces phénomènes pour acquis, car en réalité ils devraient nous impressionner pas moins que des miracles manifestes.

Le Séfer ha'Hinoukh écrit à propos de cette mitsva :"Lorsque D. est bon envers [une personne] et la bénit, elle et sa terre, par la production de fruits et qu'elle a le privilège de les apporter à la Maison de notre D., elle doit utiliser les mots qu'elle prononce pour éveiller son cœur et reconnaitre que tout ce qu'elle reçoit vient du Maître du monde."

Réflexions sur la gratitude/reconnaissance envers Hachem

+ Réflexions sur la gratitude/reconnaissance envers Hachem :

-> Une maxime connue dit : "Nous ne connaissons pas une bonne chose tant qu'elle n'a pas disparu", et c'est tout à fait vrai! Lorsque nous perdons quelque chose de spécial, nous commençons vraiment à apprécier l'étendue de sa bonté.
Ainsi, parfois le seul moyen de retrouver l'appréciation passionnée pour une chose qu'on avait autrefois est de se voir retirer cette chose, ce qui lui permet de faire à nouveau l'expérience de son absence.

Par exemple, nos Sages enseignent que les lois de nidda, la séparation physique mensuelle entre le mari et la femme, est une réponse à la perte générale d'appréciation de l'union conjugale avec le passage du temps (voir guémara Nidda 31b).
[on a tendance à prendre pour acquis, à ne plus apprécier ce que notre conjoint nous apporte, alors un degré de séparation va permettre de retrouver un nouveau regard positif, plus frais. ]

Ailleurs, nos Sages (guémara Taanit 20a) comparent l'exil du peuple juif de sa terre à la séparation temporaire de la nidda.
Le Méor Enayim (Emor) compare également la période de la Séfirah (compte du Omer) à celle de la nidda.
Le tsadik écrit : "En règle générale, un plaisir constant n'est pas agréable. C'est pourquoi 'les 'hayot couraient et revenaient'. Mais ils ne partent pas entièrement = ils laissent un impact résiduel. Dans leur départ, ils créent un récipient pour que le plaisir puisse être expérimenté. S'ils ne partaient pas, il n'y aurait pas de récipient et donc pas de plaisir ...
C'est pourquoi Hachem a ordonné : "Vous compterez sept semaines", qui correspondent aux sept jours de nidda, afin que nous soyons en mesure de recevoir le plaisir ultime de recevoir la Torah ".

=> On a pu voir l'idée que parfois une mesure de disparition/retrait d'une chose, est ce qui va nous permettre d'ensuite davantage pouvoir l'apprécier.

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[ à défaut d'exprimer par nous-même de la gratitude à D., de la joie sur ce que l'on a dans la vie, alors Hachem peut nous retirer une chose (plus ou moins momentanément), pour que nous en venions à Le remercier.
De même que si nous ne prions pas (ex: suffisamment, avec le coeur), Hachem peut nous envoyer des difficultés pour que nous nous tournions vers Lui en prières, de même Il peut nous retirer des choses pour que cette disparition nous pousse à exprimer notre reconnaissance (on apprécie rétroactivement de l'avoir eu, et on espère l'avoir de nouveau).
Nos Sages nous recommande donc d'abonder en gratitude et en prière à Hachem. Pour cela il faut donner de la vie à notre vie, en échangeant constamment (sur les petites et grandes choses) avec Hachem. ]

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+ La raison de l'exil = nous avons cessé d'apprécier à Hachem d'avoir le Temple construit :

-> Rabbi Nathan (Likouté Halakhot 6:5) écrit :
Tout le salut, toute la proximité entre peuple juif et notre Père céleste (Hachem), toute la subsistance et toute la générosité, tout est tiré de ce lieu, l'endroit du Temple au sujet duquel le verset dit : "Et il vit le lieu de loin".
Et même lorsque l'on se tenait dans le Temple à l'époque de son édification, il fallait se rendre compte de la distance qui nous séparait de la sainteté de ce lieu grandiose. En effet, la raison principale de la destruction provenait de cela, qu'ils ont causé une souillure en pensant que "tout le bien était dans leurs mains"[il venait à eux, n'était plus considéré comme un don], et ainsi ils se sont rebellés contre Hachem, comme le verset le dit : "Quand Je les ai nourris, ils étaient satisfaits, ils étaient satisfaits et ils se sont enorgueillis, c'est pourquoi ils M'ont oublié" (Hochéa 13,6).
Ceci est en accord avec le commentaire de Rachi sur le verset : "Détournez vos yeux de moi " (Chir haChirim 6,5) = en raison de l'amour qu'Il leur a témoigné dans le premier Temple, ils se sont rebellés contre Lui.
En effet, au moment de la proximité, il faut être conscient de la distance. Ce n'est qu'à ce moment-là que l'on peut vraiment s'approcher sans se tromper, car il faut se souvenir de sa distance et se réjouir de la bonté d'Hachem qui l'attire vers lui avec une proximité si impressionnante!

-> Le rav Shlomo Carlebach explique :
Nous avons connu l'exil parce que nous avons cessé de rêver dans le Temple alors que nous avions le Temple. Il n'y avait pas d'autre moyen de nous faire rêver à nouveau.
Savez-vous ce qu'il y a de si spécial aujourd'hui? Pourquoi D. ne nous rend-il pas Jérusalem dans son intégralité, maintenant? De toute évidence, nous n'en avons pas encore assez rêvé.

-> Its'hak Méïr Malek suggéré l'idée suivante : la raison pour laquelle nous n'avons pas encore mérité la reconstruction du Temple est que nous n'avons pas encore rêvé à ce sujet suffisamment. Cela peut peut-être fournir une compréhension plus profonde du verset : "Quand Hachem a ramené les captifs de Sion, c'était comme si nous étions des rêveurs" (Téhilim 126,1) = lorsque le moment sera venu pour l'ensemble de la nation juive de rentrer enfin chez elle, nous serons "comme des rêveurs" (ké'holmim), car ce sera la preuve que nous avons réussi à désirer et à rêver dans toute la mesure du possible.

=> La destruction du Temple n'était pas une cause, mais un effet.
La véritable cause est qu'à nos yeux le Temple n'était plus si précieux (c'est bon, on là!). Il est devenu une partie tellement concrète de notre réalité que nous l'avons pris pour acquis et avons commencé à agir d'une manière qui reflétait notre inconscience de la présence d'Hachem qui reposait parmi nous.
En réponse, Hachem nous l'a retirée, non pas comme une punition, mais plutôt pour nous permettre de retrouver le désir ardent, l'excitation et la passion qui Lui sont si chers.

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+ Hachem s'éloigne de nous, afin que nous soyons le plus proches de Lui pour l'éternité :

-> Le rav Yaakov Klein enseigne :
Tout au long de notre vie, il arrive que nous ayons l'impression qu'Hachem nous a éloignés de Sa proximité. Noyés dans la honte, la culpabilité et la solitude existentielle, nous ressentons Son absence dans nos vies et avons l'impression qu'il est impossible de franchir les obstacles qui nous empêchent de L'atteindre.
Lorsque les mots "Shouvu banim shovavim, 'houts mi" ([Hachem nous dit: ] revenez mes enfants égarés, à l'exception de ... - guémara 'Haguiga 15b) = avec notre nom comme exception à cette invitation, résonne dans les recoins de notre âme, nous sentons que tout espoir est perdu.
Notre perception de la colère d'Hachem [à notre égard] nous submerge. Persuadés qu'Hachem ne désire plus notre proximité, nous nous convainquons qu'il nous est impossible de revenir, que le yétser ara nous a pris et qu'Hachem n'est plus intéressé à construire une relation avec nous (le lien est comme coupé).

Cependant, rabbi Na'hman de Breslev enseigne que "tous les actes apparents d'éloignement n'ont d'autre but que de nous rapprocher".
Le secret le plus profond de la vie est de comprendre que toute obscurité a pour but la lumière qui s'ensuit, que la constriction n'a pour but que l'expansion, que la nuit est une préparation à l'aube, que les erreurs ont pour but la croissance et que la dissimulation a pour but la révélation ultime.
Tout comme un enfant doit surmonter le défi effrayant de l'éloignement d'un parent pour apprendre à marcher (un parent s'éloigne un peu de lui, et demande : viens vers papa/maman!), la croissance de l'esprit n'est atteinte que lorsqu'une compréhension plus profonde du détachement/éloignement apparent d'Hachem nous permet de franchir le grand fossé et retrouver Son amour [à notre égard].
Si, selon toute apparence, il peut sembler qu'Hachem nous a abandonnés, nos Sages enseignent qu'Hachem attend toujours derrière le rideau [de la naturalité des choses], dans l'espoir que nous soyons poussés à Le chercher une fois de plus et à raviver l'amour de notre jeunesse.

-> "Toutes les barrières ne servent qu'à accroître le désir"
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan 66]

[dans notre vie de tous les jours, on peut facilement en venir à oublier Hachem, et du coup Il est contraint de s'éloigner de nous pour que nous ressentions Son "absence", et ce dans le but principal de raviver notre conscience qu'Il est toujours là pour nous, notre amour et gratitude à Son égard (Il fait tout pour notre bien ultime!). ]

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-> La guémara ('Haguiga 15b) raconte qu'une voix a émergé du ciel, déclarant : "Shouvu banim shovavim, 'houts mi Acher" (revenez mes enfants égarés, à l'exception d'Acher).
Le Maharcha explique qu'il s'agissait simplement d'une épreuve, d'un obstacle destiné à permettre au sage égaré d'exprimer sa véritable aspiration à la sainteté.

[on voit que Hachem peut nous envoyer des éléments très forts/concrets (ex: à l'image d'une voix du ciel), nous mettant dans une situation d'épreuve, de la difficulté, et cela uniquement pour nous permettre d'exprimer nous amour, désir pour Hachem.
D'une certaine façon, c'est le but de notre vie : renforcer notre attachement avec papa Hachem, afin de mériter une vie éternelle avec le plus de liens, de proximité avec Lui. ]

=> Toute distanciation céleste apparente n'a pour but que de nous rapprocher de Lui.
Alors qu'il peut sembler qu'Hachem nous éloigne, en vérité, Il veut que nous utilisions ce défi comme une opportunité d'exprimer combien Il compte pour nous en retournant à Son service.

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-> Lorsque nous commettons l'erreur de penser que le rejet apparent d'Hachem est réel et que nous fuyons Sa fureur, cette erreur dévastatrice nous rend vulnérables aux forces du mal.

-> [Suite à une situation où Hachem semble s'éloigner de nous,] Si nous ne parvenons pas à revenir vers Hachem avec "Azout diKédoucha", une sainte obstination fondée sur une confiance inébranlable en Son amour inconditionnel et en Son désir éternel de nous servir, nous devenons la proie de Sa colère apparente et nous nous glissons dans notre propre chambre de désespoir, de désespérance et de dégoût de nous-mêmes.
En entrant dans les ténèbres de ce lieu amer, nous laissons la porte grande ouverte pour que le yétser ara entre et prenne les rênes.
[rav Yaakov Klein]

[ainsi, Hachem peut se mettre en retrait, pour mieux que nous Le reconnaissions et l'apprécions.
Cependant le risque est que le résultat final soit l'inverse. En effet, cela renforçant/légitimant en la personne un sentiment que Hachem ne l'aime pas, qu'elle ne vaut rien spirituellement (abandonnant toute ambition/envie spirituelle), ... (ex: Hachem puisque Tu es loin de moins, alors moi aussi je vais vivre une vie où Tu seras loin de moi ...)]

+ "Comment puis-je rendre à Hachem toute Sa bonté à mon égard? J'invoquerai le nom d'Hachem" (Téhilim 116,12)

-> Peu importe le bien qu'un individu fait dans sa vie, il est insignifiant comparé à tout ce qu'Hachem nous donne.
Reconnaître cette vérité nous permet de recevoir une générosité illimitée, qui n'est pas méritée, qui nous est donnée simplement par la bonté et la compassion absolues d'Hachem.
[Avné Nezer]

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-> Reconnaître tout le 'hessed (bonté) que l'on reçoit déjà d'Hachem conduit à la grande et puissante révélation que le 'hessed d'Hachem se poursuit à chaque instant.
Celui qui n'a pas développé ce trait de reconnaissance (hakarat hatov) ne reconnaîtra jamais le 'hessed d'Hachem, ni dans ce monde, ni dans le monde à venir.
Il lui manquera complètement cet aspect vital de la vie éternelle.
[rav Eliyahou Dessler - Mikhtav méEliyahou - partie 3 - p.101]

"En règle générale, lorsque Hachem accomplit des merveilles et des miracles, que ce soit pour notre nation dans son ensemble ou pour une personne en particulier, la joie principale ne doit pas provenir du miracle lui-même ou du salut physique.
Au lieu de cela, que sa joie principale soit sur la révélation de l'amour d'Hachem pour son peuple que ce miracle a provoqué".
[rabbi Levi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - A'haré Mot]

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-> Lorsqu'il nous arrive quelque chose que nous percevons comme miraculeux, aussi petit soit-il, c'est la façon dont Hachem se manifeste, dont il envoie une petite lettre d'amour à ses enfants bien-aimés.
Pour ceux qui ont les yeux et les oreilles appropriés et qui sont dotés d'un sens et d'une capacité bien affinés pour percevoir les messages cachés d'Hachem à travers les expériences banales de la vie, cette joie les accompagne tout au long de la vie.
Ils font constamment l'expérience de la révélation de Son amour infini, reconnaissant Sa présence/implication tout au long de leur vie quotidienne, voyant Son sourire bienveillant et aimant briller derrière le masque de la nature.

-> Les miracles abondent dans ce monde, imprégnant chaque molécule de notre corps et même chaque élément de l'existence. Hachem nous envoie chaque jour des millions de lettres scellées ; il nous suffit d'avoir le bon sens de les ouvrir. Lorsque nous les ouvrons, nous devons concentrer notre joie non pas sur la réussite matérielle et le salut physique, mais sur l'immense confort et la satisfaction d'apercevoir le Divin, révélant Sa cachette où il nous attend depuis si longtemps.
[rav Yaakov Klein]

[ainsi, plus nous apprécions et avons de la reconnaissance pour chaque petit miracle, chaque petite "belle" chose de notre vie, alors plus nous multiplions les occasions de voir Hachem derrière le voile de la naturalité, de la routine. Nous avons alors une vie plus joyeuse et proche de notre papa Hachem. ]