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Notre amour d’Hachem affaiblit la force de nos ennemis

+++ Notre amour d'Hachem affaiblit la force de nos ennemis :

"Il (Hachem) consumera les nations qui l'oppriment et broiera leurs os" (Balak 24,8)

-> Lorsque l'amour d'Hachem pour le peuple juif s'éveille, Sa haine pour les ennemis du peuple juif s'éveille également.
Il s'ensuit qu'à partir d'une seule émotion, il y a une division en plusieurs manifestations. En d'autres termes, l'amour d'Hachem pour le peuple juif et sa haine pour ses ennemis découlent de Sa bonté.

Hachem se comporte ainsi avec le peuple juif, qui agit de la même manière envers D.
Une seule de leurs émotions se divise en 2 expressions : en raison de leur amour pour D., de leur désir de s'attacher continuellement à Lui, ils détestent d'autres choses, non saintes, qui pourraient les séparer de Lui, à D. ne plaise.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi ]

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=> Lorsque notre amour d'Hachem nous pousse à détester tout ce qui est contraire à cet amour, D., à Son tour, par amour pour nous, coupe le flux de Sa force vitale à nos adversaires.

Mérites & fautes = la double approche d’Hachem

+++ Mérites & fautes = la double approche d'Hachem :

"Il (Hachem) ne regarde pas le mal en Yaakov, et Il n'a pas vu de perversité en Israël ; Hachem, son D., est avec lui et l'amitié du Roi est en lui" (Balak 23,21)

-> "Il ne regarde pas le mal chez Yaakov, et Il n'a pas vu la perversité chez Israël" = cela signifie que lorsque les fautes du peuple juif s'élèvent, D. n'y prête pas attention ; Il ne souhaite pas que les transgressions du peuple juif se présentent devant Lui.
La deuxième partie de ce verset : "Hachem, son D., est avec lui", signifie que, d'autre part, lorsque leurs mérites apparaissent devant Lui en Haut, Il s'y attache (c'est-à-dire qu'Il se concentre sur eux).
C'est ce que signifie l'expression "Hachem, son D., est avec lui". Il s'attache immédiatement au peuple juif et à ses mérites.
La suite du verset explique cette dichotomie : "l'amitié du Roi est en lui" = cela signifie que cette approche d'Hachem à l'égard des fautes et des mérites du peuple juif est appelée "amitié" (téroua - תרועה) ...
[ ainsi, le mot תרועה implique à la fois que Dieu est l'ami de la nation juive, et qu'en raison de cette amitié, il applique un double standard à leur comportement : ignorant leurs démérites/fautes et se concentrant sur leurs mérites. ]
[...]

En gardant cela à l'esprit, je vais maintenant vous expliquer comment cette idée est en elle-même la signification profonde des coups de Shofar : tékia, téroua, tékia.
Le mot tékia implique "l'attachement", car les lettres du mot tékia (תקיעה) peuvent être décomposées en 2 mots : תקע י"ה (téka YA - D. s'attache), ce qui implique que D. lui-même, pour ainsi dire, s'attache au peuple juif. Cela était vrai à l'époque où le Temple s'élevait. Hachem était continuellement attaché aux juifs, car les offrandes quotidiennes (le matin et l'après midi) expiaient pours Israël. (midrach Bamidbar rabba 21,21 ; Zohar 1,259a)

En revanche, le son téroua caractérise l'état d'exil, dans lequel nous nous sommes mélangés aux nations non juives. Dans cette situation, la façon dont Hachem se rapporte à nous est symbolisée par la téroua, ce qui signifie que D. a une double approche : Il ne regarde pas nos fautes, mais regarde nos mérites.
La téroua est suivie de la tékia finale, qui correspond à l'époque de la future construction du Temple final, puisse-t-elle se faire rapidement de nos jours, amen!
Ce sera le moment où Hachem "purifiera l'esprit d'impureté du monde"(Zé'haria 13,2) ; Hachem n'aura plus à utiliser cette double approche, ignorant nos transgressions, car il n'y aura plus de transgressions du tout ; il n'y aura qu'une tékia, c'est-à-dire un attachement constant de D. au peuple juif.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Balak 23,21 ]

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=> Pendant notre exil, lorsque nos fautes ne sont pas "automatiquement" expiées par le service du Temple, Hachem utilise un double standard lorsqu'il s'agit du peuple juif, choisissant de se concentrer sur nos mérites et d'ignorer nos démérites.

[le yétser ara cherche à nous focaliser sur nos fautes, en dévalorisant nos ambitions spirituelles, et en nous faisant croire que nous sommes "moches" spirituellement parlant aux yeux d'Hachem.
Mais la réalité est tout autre : papa Hachem se focalise avec admiration sur tous ceux qu'on a pu faire, même les "petites/faciles" mitsvot (malgré sa nature, son yétser ara, il a fait Ma volonté! Waouh!), et à l'inverse Il fait abstraction de toutes nos fautes, de notre face sombre. Nous sommes donc sublimes et aimés par Hachem.
(cela ne nous dispense pas de faire une téchouva) ]

"Comme des jardins le long d'un fleuve, comme des tentes dressées par Hachem" (Balak 24,6).
Pourquoi ce verset mentionne-t-il les fleuves à côté des tentes? Tout comme les fleuves font passer une personne de l'impureté à la pureté (lorsqu'elle s'y immerge), les tentes (dans lesquelles on étudie la Torah) font passer une personne de la culpabilité (de nos fautes) au mérite".
[guémara Béra'hot 16a]

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[ nos Sages Sages comparent la Torah à de l'eau : "les mots de la Torah sont comparés à de l'eau" (nimchélou divré Torah lamayim - guémara Taanis 7a).
de même : "l’eau ne fait référence qu’à la Torah" - guémara Avoda Zara 5b - én mayim ella Torah. ]

"Qui peut compter la poussière de Yaakov, nombrer la multitude d'Israël? Puissé-je mourir comme meurent ces justes, et puisse ma fin ressembler à la leur!" (Balak 23,10)

-> Le midrach (Sifri - Haazinou 329) dit : "C'est l'un des endroits où nous trouvons une allusion à la résurrection des morts".

-> Le 'Hafets 'Haïm raconte que Balak avait suggéré à Bil'am de compter les juifs parce que le fait de les compter directement leur attirerait sur eux une plaie (voir Yoma 22b).
Bil'am lui répondit : "Qui a compté la poussière de Yaakov?" = en d'autres termes, il est impossible de les compter, car même lorsqu'ils sont morts et enterrés dans la "poussière" du sol, leur mort n'est pas permanente. C'est comme s'ils dormaient simplement (voir aussi guémara Sotah 21a). Il est donc impossible de les compter et de connaître leur nombre réel.

C'est pour cette raison qu'il conclut : "Que mon âme meure de la mort des hommes droits". Si seulement je méritais une telle mort!" Et que ma fin soit semblable à la sienne, afin que je ressuscite à mon tour.
[Dougma miNimouké Avi - p.49 ]

Pourquoi Moav craignait les juifs?

+ Pourquoi Moav craignait les juifs :

"Moav fut terrifié par le peuple ... et Moav fut dégoûté par les Bné Israël" (Balak 22,3)

=> Pourquoi le verset désigne-t-il d'abord le peuple juif comme "le peuple", puis comme "les enfants d'Israël (Bné Israël)"?

-> Comme on le sait, le midrach (Chémot rabba 42,6) et le Zohar (2,191a) affirment que chaque fois que la Torah emploie le terme "peuple", elle fait allusion au érev rav.
C'est pourquoi il est dit ici que Moav fut très effrayé par le peuple, ce qui signifie qu'il fut effrayé par "le peuple", c'est-à-dire le érev rav. Moav avait peur parce qu'il voyait que partout où le peuple juif séjournait, la population locale se convertissait, comme l'avait fait le érev rav, qui s'était convertie et avait rejoint le peuple juif en Égypte.
C'est pourquoi Moav craignait que, si le peuple juif arrivait à sa frontière, certains de ses habitants se convertissent eux aussi au judaïsme.

Afin que vous ne vous demandiez pas pourquoi Moav s'en soucie, la Torah répond : "Moav a été dégoûté par les Bné Israël", ce qui signifie que Moav haïssait intensément le peuple juif.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Balak 22,3 ]

=> Les Moavites craignaient le peuple juif non pas à cause de ce qu'il pouvait leur faire, mais parce que certains des leurs pouvaient se convertir au judaïsme. La haine intense qu'ils éprouvaient à l'égard des juifs ne leur permettait pas d'envisager une telle éventualité.

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-> Rabbi Lévi Its'hak de Berditchev (Kédouchat Lévi - Balak 22,4) écrit :
Les âmes des pénitents, qui sont une sorte de "convertis", peuvent plus facilement élever les étincelles qu'une personne qui a été juste depuis sa jeunesse.
[lorsqu'une personne se repent (fait téchouva), elle élève les étincelles divines intégrées dans les aspects matériels de la vie avec lesquels elle a fauté auparavant.
De même, lorsqu'un non-juif se convertit, il élève les étincelles divines qui se trouvent dans les activités auxquelles il participait auparavant et qui sont interdites aux juifs. Une personne qui a été un juif vertueux depuis sa jeunesse n'a pas la possibilité d'élever ces étincelles.
(Néanmoins, cela ne signifie pas qu'une personne devrait délibérément choisir de fauter afin de se repentir par la suite et d'élever ainsi les étincelles qu'elle a rencontrées. Seul Hachem peut déterminer quelles étincelles ont besoin d'être élevées de cette manière, et s'Il détermine que c'est nécessaire, Il "arrangera" les circonstances nécessaires pour que cela se produise.)

Le racha Balak était effrayé par le peuple juif, parce qu'en voyageant, le peuple juif élevait des étincelles divines, et ce malfaiteur haïssait intensément tout ce qui était saint (Zohar 2,157a).
C'est l'allusion au verset "Et Moav fut dégoûté à cause du peuple juif" (v.22,3). Être juif était dégoûtant pour ce racha.

C'est l'allusion à la phrase "Moav fut terrifié par le peuple" car chaque fois que les mots "le peuple" (a'am) sont écrits, il s'agit du érev rav, des convertis au sein du peuple juif.
C'est l'allusion dans la suite de ce verset "car il était 'redoutable' [ki rav ou]" (lien entre érev rav et rav) = cela fait allusion au érev rav, les convertis. Il craignait que le erev rav ne les élève, car il était plus apte à élever les étincelles que les Bné Israël nés naturellement.

[ainsi, Balak craignait que certains membres de son peuple ne se convertissent au judaïsme, élevant ainsi les étincelles divines latentes en eux vers le monde de Beria, tout comme un animal, en mangeant de l'herbe, passe du monde de Yétsira au monde de Beria.
Une fois que ces étincelles se trouvaient dans le monde (plus élevé) de Beria, elles pouvaient alors être élevées par les juifs nés dans le monde de l'Atsilout, tout comme une personne peut élever les étincelles de yétsira dans l'herbe en mangeant l'animal qui l'a mangée.]

=> Il n'y a rien de plus terrifiant pour un dirigeant racha que la perspective de voir son peuple transformé en son antithèse, la bonté et la sainteté.
C'est pourquoi le roi de Moav était pétrifié à l'approche du peuple juif, d'autant plus qu'il était accompagné de la multitude mixte, particulièrement apte à transformer le mal en sainteté.

"Hachem ouvrit la bouche de l'ânesse" (Balak 22,28)

-> Il est rapporté au sujet du Arizal que durant la sieste d'un Shabbat de la parachat Balak, son élève Rabbi Avraham Halévi observa que ses lèvres murmuraient pendant son sommeil. Il tendit l'oreille au-dessus de la bouche de son maître pour écouter ses paroles.
Le Arizal se réveilla et vit son élève se tenir au-dessus de lui. Il lui demanda : que veux-tu?
Il répondit : j'ai vu que le Rav parlait durant son sommeil et je souhaitais écouter ce qu'il disait.
Le Arizal lui répondit : durant mon sommeil, mon âme s'élève constamment dans les mondes supérieurs et les anges de service m'accompagnent jusqu'à Matatron, le Sar Hapnim qui me demande dans quelle yéchiva céleste je souhaite me rendre afin de recevoir des secrets des mondes supérieurs.
Rabbi Avraham Halévi lui dit : je t'en prie mon maître, peux-tu nous transmettre ce que l'on vient de t'apprendre durant ton sommeil?
Le Arizal commença à sourire et lui répondit : je témoigne en présence du Ciel et de la terre que si je devais faire un cours durant 80 ans sans interruption, je ne pourrais pas terminer d'expliquer et de dire ce que j'ai appris à présent sur la paracha de Bilaam et de son ânesse.

[cela nous montre à quel point tout texte de la Torah, même un récit anodin, a en réalité une profondeur infinie, divine.]

La force de reconnaître : « j’ai fauté »

+ La force de reconnaître : "j'ai fauté" :

"Bilaam dit à l'ange d'Hachem : j'ai péché" (Balak 22,34)

-> Il ressort de ce passage de la Torah une preuve établie que celui qui confesse ses fautes même s'il n'est pas sincère, sera épargné des souffrances et des accusations. Comme cela est rapporté dans le midrach (Bamidbar rabba 20,13) sur : "Bilaam dit à l'ange d'Hachem : j'ai péché". Bilaam était un grand racha dénué de bonnes actions et savait parfaitement que face au repentir, la punition ne peut se tenir.
Tout celui qui a péché et qui dit : "j'ai péché", ôte la permission à l'ange de le frapper.

Pour appuyer cet enseignement du midrach, voici ce qui est écrit dans le Zohar haKadoch : "Un homme doit devancer le Satan en exprimant ses fautes ce qui empêchera ce dernier de porter des accusations contre lui" (Zohar ח"ג רלא).
Ce tut le cas de Bilaam dont la confession était uniquement motivée par la crainte du châtiment et non par un quelconque repentir.
=> S'il en est ainsi concernant un racha, à plus forte raison pour le juif qui est le fils bien-aimé du Créateur et qui lorsqu'il exprime juste ses fautes, même s'il ne ressent pas encore la force du repentir sincère le bouleverser, se crée indéniablement un bouclier qui le préserve des souffrances et des accusateurs.

Savoir donner toute sa valeur à notre Service d’Hachem

+ Savoir donner toute sa valeur à notre Service d'Hachem :

"Israël se prostitua à Baal Péor" (Balak 25,3)

-> Rachi : Péor (פְּעוֹר) = ainsi nommé parce qu’on se déshabillait (poarin - פּוֹעֲרִין) devant lui et que l’on déféquait. C’est en cela que consistait le culte qu’on lui rendait.

-> Dans les prophètes (Yéhochoua 22,17) il est écrit : "La faute de Péor dont nous ne nous sommes pas purifiés jusqu'à ce jour".
Le 'Hatam Sofer explique que la manière de servir cette idole consistait à rabaisser l'homme, en lui montrant ses instincts les plus bas et grâce à cela, à diminuer entièrement sa valeur à ses propres yeux au point qu'il pense être une créature misérable, indigne de servir un D. si Grand et Redoutable.
Ce genre de pensée constitue en réalité l'obstacle essentiel au Service d'Hachem. Car lorsque l'homme ignore la valeur immense de l'âme sainte qui est en lui, et qu'il s'imagine ne rien valoir du tout, il finit par tomber dans les plus profonds abîmes.

D'après cela, le 'Hatam Sofer explique que l'on peut comprendre pourquoi il est décrit au sujet de cette idolâtrie répugnante : "Ils s'unirent à Baal Péor " (Téhilim 106,28).
Les Bné Israël s'attachèrent à l'idole de Baal Péor avec une extrême proximité. En revanche, au sujet d'Hachem, il est écrit : "vous êtes attachés à Hachem votre D." (Vaét'hanan 4,4), le terme d'attachement qui est employé marque une proximité moins grande que le terme d'union utilisé au sujet de Baal Péor (cf. guémara Sanhédrin 64a).
=> Cela vient évoquer que ce qui entrave essentiellement la proximité d'un juif avec Hachem est l'attachement à Baal Péor, à savoir lorsqu'il se met à penser qu'il n'a pas une grande valeur. Car la pire des idolâtries est celle qui empêche l'homme de se hisser aux sommets et de progresser. En cela, [même de nos jours] "nous ne nous sommes pas (encore) purifiés" de Baal Péor.

-> Le rav Elimélé'h Biderman enseigne :
La base de tout travail spirituel est que l'homme reconnaisse sa propre valeur, qu'il sache qu'Hachem (si l'on peut dire) l'observe et attend ses efforts pour Le servir. Il aura alors la force de surmonter toutes les épreuves.
L'humilité n'est dans cela pas à propos du tout, mais au contraire, une sainte fierté est requise, comme l'écrit le Yaavets (dans l'introduction à son rituel de prières) : "Du fait que le but de l'homme est d'aller dans les voies d'Hachem et de s'attacher à Lui, il cherchera même en cela à ressembler à Hachem : de même que le Créateur est fier et se revêt d'orgueil, nous également, bien qu'étant des êtres matériels, nous devons L'imiter dans cette voie".

Et même lorsqu'il chute, le juif devra se renforcer, comme le rapporte le 'Hidouché haRim dans notre paracha à propos du verset : "Il (Israël) se couche comme le lion" (Balak 24,9) : "c'est particulièrement dans les périodes où le juif se ''couche'', qu'il ressent une chute spirituelle, qu'il devra se renforcer comme le lion et remplir le rôle qui est le sien. Le lion demeure lion même lorsqu'il se couche. Néanmoins, il doit bien garder ce principe à l'esprit : on n'éprouve l'homme du Ciel que suivant ses forces. Et si on savait que l'épreuve est insurmontable, on ne l'aurait jamais éprouvé de la sorte.
Néanmoins, conclut le 'Hidouché haRim, il est évident que sans effort, l'homme ne peut arriver à rien.
Car si l'on pouvait parvenir à être tsadik et vertueux sans effort, chacun le désirerait et même le tanneur et le tailleur voudraient être droits et justes. L'essentiel est l'effort dans le Service d'Hachem afin de vaincre notre ennemi (le yétser ara) et d'accomplir ce qu'Hachem désire".

Grâce à sa émouna, un homme repousse tous les maux

+ Grâce à sa émouna, un homme repousse tous les maux :

-> Le Zohar (3,199b) rapporte que les deux premières lettres des noms de Balak (בלק) et de Bilaam (בלעם) forment le mot : בִּלבֻּל (bilboul = la confusion).

-> Le Nétivot Shalom explique qu’il s’agit de la même tactique que celle de Haman à propos duquel la Méguilat Esther (9,24) témoigne qu’il désirait "les bouleverser (les juifs) et les anéantir", à savoir qu’il projetait de provoquer en eux la confusion afin de pouvoir les exterminer.
Il savait, en effet, qu’il ne pourrait les vaincre s’il ne parvenait pas auparavant à les désorienter. Ce fut le même stratagème qu’employèrent Balak et Bilaam qui tentèrent d’ébranler la foi intègre qui animait les Bné Israël et qui émanait de leur sérénité d’esprit.

Cette explication permet également de comprendre ce que rapporte un autre passage du Zohar (3,194a et 282b) : les 2 dernières lettres des noms בלעם (Bilaam) et בלק (Balak) juxtaposées forment le nom עמלק (Amalek), car à cause du בִּלבֻּל (bilboul), de la confusion, le juif en viendra à être habité par le doute symbolisé par Amalek (la valeur numérique du nom Amalek (240) est aussi celle du mot ספק (safék = le doute).
Sa émouna en sera également (que D. préserve) refroidie, comme il y est fait allusion dans le verset à propos d’Amalek : "Lorsqu’il t’a surpris".
L’expression employée est "acher har'ha" (il t’a surpris - אשר קרך) qui évoque à la fois le terme "kar"
(froid - אשר קרך) et celui de "mikré" (le hasard - מקרה), ce qui laisse entendre que tout est le fruit du hasard.

Néanmoins, lorsque l’homme se renforce dans sa foi, sans faire aucun calcul, et qu’il garde constamment à l’esprit que Hachem est le Seul qui dirige ses pas à chaque instant, cette confusion et toutes les mauvaises pensées, fruits de son imagination, s’évanouiront.
En rallumant le feu de sa émouna, le juif verra se dissiper tout ce qui assombrit son existence et il retrouvera sa sérénité.
Le rav de Kobrin écrit dans l’une de ses lettres : "Toute la richesse du monde ne vaut pas un seul instant où le juif réside dans la paix et la sérénité d’esprit".

=> C’est pourquoi le yétser ara s’acharne tellement à déstabiliser l’homme et à lui ôter son assurance, car il sait que là réside le début de sa chute.
Il est possible que ce soit la raison pour laquelle nos Sages ont comparé le yétser ara à une mouche (guémara Béra'hot 61a). En effet, comme lui, elle ne possède pas la force de causer directement du tort. Elle ne peut que tourmenter sa victime par des allées et venues incessantes et lui faire perdre sa sérénité afin qu’elle abandonne finalement la source vive de la émouna pour aller s’abreuver à des sources impures.

"Il suivit l'homme israélite dans la chambre intérieure de la tente et les transperça tous 2 dans l'aine, l'homme israélite et la femme. L'épidémie qui frappait les Israélites cessa de sévir" (Balak 25,8)

-> Pin'has avait détaché la partie tranchante de la lance et l'avait dissimulée sous ses vêtements.
Faisant mine d'utiliser la hampe comme canne, il s'approcha de la tente sans être intercepté par les gardes de Zimri.
Près de la tente, Pin'has s'exclama : "Où trouvons-nous que la tribu de Lévi est supérieure à celle de Chimon? Votre tribu est après tout l'aînée de la nôtre! Pourquoi serions-nous plus pieux que vous qui avez pris des femmes de Moav?"

Les gardes pensèrent que Pin'has désirait lui aussi fauter et le laissèrent entrer.
Pin'has pénétra dans la tente et trouva Zimri et la femme Midianite accouplées.
Il raccorda la lame à la hampe, les transperça dans la position où ils se trouvaient et les traîna hors de la tente.

Nos Sages citent 12 miracles qui se produisirent lors de l'acte de bravoure de Pin'has :
1°/ Zimri et Kozbi ne se séparèrent pas lorsque Pin'has s'approcha d'eux. Sinon, il n'aurait pas pu les tuer sans être ensuite exécuté par le tribunal.

2°/ Ils restèrent muets et n'appelèrent pas à leur secours les Chiméonites debout à l'extérieur, qui seraient entrés et auraient mis Pin'has en pièces.

3°/ Ils restèrent ensemble sur la lance qui traversa leurs parties intimes. On se rendit compte qu'ils s'étaient unis charnellement et personne ne put prétendre que Pin'has l'avait inventé.

4°/ Le manche de la lance ne se sépara pas de la lame lorsqu'il les transperça.

5°/ Alors que Pin'has tirait leurs corps au-dehors, la tente se souleva, ce qui lui permit de sortir debout, la lance verticale. S'il avait dû abaisser la lance pour sortir de la tente, les 2 corps auraient glissé.

6°/ Hachem donna à Pin'has la force nécessaire pour parcourir le camp israélite, une distance de 3 parsaot, en portant la lance et les 2 corps.

7°/ Il les présenta sur son bras droit devant les membres de leur famille, et ceux-ci ne purent lui faire de mal.

8°/ La partie métallique de la lance se durcit et résista au double poids des corps sans se briser.

9°/ La lame s'allongea pour que les 2 corps y restent sans s'en détacher.

10°/ Par intervention Divine, la femme resta en bas et l'homme en haut dans leur position d'accouplement.

11°/ Ils restèrent en vie jusqu'à ce que Pin'has, qui était Cohen, ait fini de traverser le camp. Sinon, il se serait souillé au contact de leurs cadavres.

12°/ Leur sang se coagulant et ne coula pas.

Selon une opinion, les membres de la tribu de Chimon furent tués par intervention Divine pour les empêcher d'assassiner Pin'has.
[Méam Loez]

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+ "24 000 hommes moururent dans cette épidémie" (Balak 25,9)

-> La terrible épidémie avait fait 24 000 victimes appartenant principalement à la tribu de Chimon.
Pin'has jeta les 2 corps devant D. et s'exclama : "Maître du monde! Est-il juste qu'à cause de ces 2 cadavres, 24 000 israélites périssent? Certes, lorsque l'immoralité se répand, les innocents tombent avec les coupables mais seulement si les actes licencieux sont commis en public.
Les femmes midianites et moabites ont fauté avec les Israélites en cachette.
Seul Zimri a exhibé sa faute devant tous. Pourquoi tant d'homme doivent-ils mourrir à cause d'un seul racha?"

En réponse à la prière de Pin'has, l'épidémie cessa.
En effet, un verset des Téhilim dit : "Pin'has se leva et pria, et l'épidémie s'arrêta" (Téhilim 105,30).
[Méam Loez]

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-> b'h, également sur ce verset : https://todahm.com/2019/10/02/10533-2

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-> "24 000 hommes moururent dans cette épidémie" (Balak 25,9)

-> L'épidémie causée par l'incident de Kozbi et de Zimri, a tué 24 000 personnes.
Le Rama miPano (Gilgoulé Néchamot 77) nous informe qu'il s'agit des mêmes âmes que les 24 000 élèves de rabbi Akiva.
En remontant un peu plus loin, il s'agit également des mêmes 24 000 personnes qui sont mortes dans l'incident avec Chékhem.

Nous savons que Dina a été violée par Chékhem (Vayichla'h 34,2).
Nos Sages disent que Dina a été réincarnée en Kozbi, tandis que Chékhem a été réincarné en Zimri.
Cela est basé sur le fait que lorsque les frères ont dit : "Devait-on traiter notre sœur comme une prostituée?" (akhzona, yaassé ét a'hoténou - Vayichla'h 34,31), on a le verbe : "yaassé" qui est employé au futur, et non sous sa forme au passé : "assa".

Par la suite, Kozbi va être réincarné en tant que la femme de Turnusrufus, qui va devenir la femme de rabbi Akiva (Ran sur la guémara Nédarim 50b), tandis que Zimri va être réincarné en tant que rabbi Akiva ('Hessed léAvraham 5,25).
Zimri était le chef de la tribu de Chimon qui a tué 24 000 personnes dans l'épisode de ceux qui ont été circoncis à Chékhem. C'est pourquoi, ils ont été tués dans l'incident impliquant Zimri.

On a :
Chékhem -> Zimri -> rabbi Akiva
Dina -> Kozbi -> la femme de Turnusrufus

Rabbi Akiva avait en lui une étincelle de l'âme de Chékhem, fils de 'Hamor.
Rabbi Akiva, quand il était encore ignorant en Torah, a dit : "Donnez-moi un Sage (talmid 'hakham), et je le mordrai comme un âne!" [guémara Pessa'him 49b]
Rabbi Chimchon d'Ostropoli (Nitsotsé Chimchon - Vayichla'h) explique ces mots de rabbi Akiva à sa façon :
En hébreu "âne" se dit : 'hamor, et ici rabbi Akiva fait référence à 'Hamor, le père de Chékhem.

Dans la suite de la guémara, ses élèves [à rabbi Akiva] ont demandé pourquoi à la place de dire "comme un âne", n'a-t-il pas plutôt employé les termes : "comme un chien", puisque c'est un meilleur exemple d'un animal qui mord.
Rabbi Chimchon d'Ostropoli nous dit que Chékhem fils de 'Hamor incluait 2 impuretés.
La guémara (Béra'hot 3a) dit au sujet des différentes gardes de la nuit (michmarot) [du Temple] que :
- dans la première garde : une âne braie (michmara richona 'hamor noar) ;
- dans la seconde garde : les chiens hurlent (chniya kélavim tsoakim).
Ainsi :
- 'Hamor, le père de Chékhem, est l'acronyme de : michmara richona 'hamor (מִשְׁמָרָה רִאשׁוֹנָה חֲמוֹר) ;
- Chékhem correspond aux premières lettres de : michmara chniya kélavim (מִשְׁמָרָה שְׁנִיָּה כְּלָבִים).
[la guémara liste les différentes gardes du Temple en-bas et en-haut. Ainsi, même s'il n'y a plus de Temple sur terre, la manifestation sur terre de la garde dans le Temple céleste se matérialise par l'âne qui braie, les chiens qui hurlent, ...]
[d'après un divré Torah du rav Yéhochoua Alt]