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"Hachem ouvrit la bouche de l'ânesse" (Balak 22,28)

-> Il est rapporté au sujet du Arizal que durant la sieste d'un Shabbat de la parachat Balak, son élève Rabbi Avraham Halévi observa que ses lèvres murmuraient pendant son sommeil. Il tendit l'oreille au-dessus de la bouche de son maître pour écouter ses paroles.
Le Arizal se réveilla et vit son élève se tenir au-dessus de lui. Il lui demanda : que veux-tu?
Il répondit : j'ai vu que le Rav parlait durant son sommeil et je souhaitais écouter ce qu'il disait.
Le Arizal lui répondit : durant mon sommeil, mon âme s'élève constamment dans les mondes supérieurs et les anges de service m'accompagnent jusqu'à Matatron, le Sar Hapnim qui me demande dans quelle yéchiva céleste je souhaite me rendre afin de recevoir des secrets des mondes supérieurs.
Rabbi Avraham Halévi lui dit : je t'en prie mon maître, peux-tu nous transmettre ce que l'on vient de t'apprendre durant ton sommeil?
Le Arizal commença à sourire et lui répondit : je témoigne en présence du Ciel et de la terre que si je devais faire un cours durant 80 ans sans interruption, je ne pourrais pas terminer d'expliquer et de dire ce que j'ai appris à présent sur la paracha de Bilaam et de son ânesse.

[cela nous montre à quel point tout texte de la Torah, même un récit anodin, a en réalité une profondeur infinie, divine.]

La force de reconnaître : « j’ai fauté »

+ La force de reconnaître : "j'ai fauté" :

"Bilaam dit à l'ange d'Hachem : j'ai péché" (Balak 22,34)

-> Il ressort de ce passage de la Torah une preuve établie que celui qui confesse ses fautes même s'il n'est pas sincère, sera épargné des souffrances et des accusations. Comme cela est rapporté dans le midrach (Bamidbar rabba 20,13) sur : "Bilaam dit à l'ange d'Hachem : j'ai péché". Bilaam était un grand racha dénué de bonnes actions et savait parfaitement que face au repentir, la punition ne peut se tenir.
Tout celui qui a péché et qui dit : "j'ai péché", ôte la permission à l'ange de le frapper.

Pour appuyer cet enseignement du midrach, voici ce qui est écrit dans le Zohar haKadoch : "Un homme doit devancer le Satan en exprimant ses fautes ce qui empêchera ce dernier de porter des accusations contre lui" (Zohar ח"ג רלא).
Ce tut le cas de Bilaam dont la confession était uniquement motivée par la crainte du châtiment et non par un quelconque repentir.
=> S'il en est ainsi concernant un racha, à plus forte raison pour le juif qui est le fils bien-aimé du Créateur et qui lorsqu'il exprime juste ses fautes, même s'il ne ressent pas encore la force du repentir sincère le bouleverser, se crée indéniablement un bouclier qui le préserve des souffrances et des accusateurs.

Savoir donner toute sa valeur à notre Service d’Hachem

+ Savoir donner toute sa valeur à notre Service d'Hachem :

"Israël se prostitua à Baal Péor" (Balak 25,3)

-> Rachi : Péor (פְּעוֹר) = ainsi nommé parce qu’on se déshabillait (poarin - פּוֹעֲרִין) devant lui et que l’on déféquait. C’est en cela que consistait le culte qu’on lui rendait.

-> Dans les prophètes (Yéhochoua 22,17) il est écrit : "La faute de Péor dont nous ne nous sommes pas purifiés jusqu'à ce jour".
Le 'Hatam Sofer explique que la manière de servir cette idole consistait à rabaisser l'homme, en lui montrant ses instincts les plus bas et grâce à cela, à diminuer entièrement sa valeur à ses propres yeux au point qu'il pense être une créature misérable, indigne de servir un D. si Grand et Redoutable.
Ce genre de pensée constitue en réalité l'obstacle essentiel au Service d'Hachem. Car lorsque l'homme ignore la valeur immense de l'âme sainte qui est en lui, et qu'il s'imagine ne rien valoir du tout, il finit par tomber dans les plus profonds abîmes.

D'après cela, le 'Hatam Sofer explique que l'on peut comprendre pourquoi il est décrit au sujet de cette idolâtrie répugnante : "Ils s'unirent à Baal Péor " (Téhilim 106,28).
Les Bné Israël s'attachèrent à l'idole de Baal Péor avec une extrême proximité. En revanche, au sujet d'Hachem, il est écrit : "vous êtes attachés à Hachem votre D." (Vaét'hanan 4,4), le terme d'attachement qui est employé marque une proximité moins grande que le terme d'union utilisé au sujet de Baal Péor (cf. guémara Sanhédrin 64a).
=> Cela vient évoquer que ce qui entrave essentiellement la proximité d'un juif avec Hachem est l'attachement à Baal Péor, à savoir lorsqu'il se met à penser qu'il n'a pas une grande valeur. Car la pire des idolâtries est celle qui empêche l'homme de se hisser aux sommets et de progresser. En cela, [même de nos jours] "nous ne nous sommes pas (encore) purifiés" de Baal Péor.

-> Le rav Elimélé'h Biderman enseigne :
La base de tout travail spirituel est que l'homme reconnaisse sa propre valeur, qu'il sache qu'Hachem (si l'on peut dire) l'observe et attend ses efforts pour Le servir. Il aura alors la force de surmonter toutes les épreuves.
L'humilité n'est dans cela pas à propos du tout, mais au contraire, une sainte fierté est requise, comme l'écrit le Yaavets (dans l'introduction à son rituel de prières) : "Du fait que le but de l'homme est d'aller dans les voies d'Hachem et de s'attacher à Lui, il cherchera même en cela à ressembler à Hachem : de même que le Créateur est fier et se revêt d'orgueil, nous également, bien qu'étant des êtres matériels, nous devons L'imiter dans cette voie".

Et même lorsqu'il chute, le juif devra se renforcer, comme le rapporte le 'Hidouché haRim dans notre paracha à propos du verset : "Il (Israël) se couche comme le lion" (Balak 24,9) : "c'est particulièrement dans les périodes où le juif se ''couche'', qu'il ressent une chute spirituelle, qu'il devra se renforcer comme le lion et remplir le rôle qui est le sien. Le lion demeure lion même lorsqu'il se couche. Néanmoins, il doit bien garder ce principe à l'esprit : on n'éprouve l'homme du Ciel que suivant ses forces. Et si on savait que l'épreuve est insurmontable, on ne l'aurait jamais éprouvé de la sorte.
Néanmoins, conclut le 'Hidouché haRim, il est évident que sans effort, l'homme ne peut arriver à rien.
Car si l'on pouvait parvenir à être tsadik et vertueux sans effort, chacun le désirerait et même le tanneur et le tailleur voudraient être droits et justes. L'essentiel est l'effort dans le Service d'Hachem afin de vaincre notre ennemi (le yétser ara) et d'accomplir ce qu'Hachem désire".

Grâce à sa émouna, un homme repousse tous les maux

+ Grâce à sa émouna, un homme repousse tous les maux :

-> Le Zohar (3,199b) rapporte que les deux premières lettres des noms de Balak (בלק) et de Bilaam (בלעם) forment le mot : בִּלבֻּל (bilboul = la confusion).

-> Le Nétivot Shalom explique qu’il s’agit de la même tactique que celle de Haman à propos duquel la Méguilat Esther (9,24) témoigne qu’il désirait "les bouleverser (les juifs) et les anéantir", à savoir qu’il projetait de provoquer en eux la confusion afin de pouvoir les exterminer.
Il savait, en effet, qu’il ne pourrait les vaincre s’il ne parvenait pas auparavant à les désorienter. Ce fut le même stratagème qu’employèrent Balak et Bilaam qui tentèrent d’ébranler la foi intègre qui animait les Bné Israël et qui émanait de leur sérénité d’esprit.

Cette explication permet également de comprendre ce que rapporte un autre passage du Zohar (3,194a et 282b) : les 2 dernières lettres des noms בלעם (Bilaam) et בלק (Balak) juxtaposées forment le nom עמלק (Amalek), car à cause du בִּלבֻּל (bilboul), de la confusion, le juif en viendra à être habité par le doute symbolisé par Amalek (la valeur numérique du nom Amalek (240) est aussi celle du mot ספק (safék = le doute).
Sa émouna en sera également (que D. préserve) refroidie, comme il y est fait allusion dans le verset à propos d’Amalek : "Lorsqu’il t’a surpris".
L’expression employée est "acher har'ha" (il t’a surpris - אשר קרך) qui évoque à la fois le terme "kar"
(froid - אשר קרך) et celui de "mikré" (le hasard - מקרה), ce qui laisse entendre que tout est le fruit du hasard.

Néanmoins, lorsque l’homme se renforce dans sa foi, sans faire aucun calcul, et qu’il garde constamment à l’esprit que Hachem est le Seul qui dirige ses pas à chaque instant, cette confusion et toutes les mauvaises pensées, fruits de son imagination, s’évanouiront.
En rallumant le feu de sa émouna, le juif verra se dissiper tout ce qui assombrit son existence et il retrouvera sa sérénité.
Le rav de Kobrin écrit dans l’une de ses lettres : "Toute la richesse du monde ne vaut pas un seul instant où le juif réside dans la paix et la sérénité d’esprit".

=> C’est pourquoi le yétser ara s’acharne tellement à déstabiliser l’homme et à lui ôter son assurance, car il sait que là réside le début de sa chute.
Il est possible que ce soit la raison pour laquelle nos Sages ont comparé le yétser ara à une mouche (guémara Béra'hot 61a). En effet, comme lui, elle ne possède pas la force de causer directement du tort. Elle ne peut que tourmenter sa victime par des allées et venues incessantes et lui faire perdre sa sérénité afin qu’elle abandonne finalement la source vive de la émouna pour aller s’abreuver à des sources impures.

"Il suivit l'homme israélite dans la chambre intérieure de la tente et les transperça tous 2 dans l'aine, l'homme israélite et la femme. L'épidémie qui frappait les Israélites cessa de sévir" (Balak 25,8)

-> Pin'has avait détaché la partie tranchante de la lance et l'avait dissimulée sous ses vêtements.
Faisant mine d'utiliser la hampe comme canne, il s'approcha de la tente sans être intercepté par les gardes de Zimri.
Près de la tente, Pin'has s'exclama : "Où trouvons-nous que la tribu de Lévi est supérieure à celle de Chimon? Votre tribu est après tout l'aînée de la nôtre! Pourquoi serions-nous plus pieux que vous qui avez pris des femmes de Moav?"

Les gardes pensèrent que Pin'has désirait lui aussi fauter et le laissèrent entrer.
Pin'has pénétra dans la tente et trouva Zimri et la femme Midianite accouplées.
Il raccorda la lame à la hampe, les transperça dans la position où ils se trouvaient et les traîna hors de la tente.

Nos Sages citent 12 miracles qui se produisirent lors de l'acte de bravoure de Pin'has :
1°/ Zimri et Kozbi ne se séparèrent pas lorsque Pin'has s'approcha d'eux. Sinon, il n'aurait pas pu les tuer sans être ensuite exécuté par le tribunal.

2°/ Ils restèrent muets et n'appelèrent pas à leur secours les Chiméonites debout à l'extérieur, qui seraient entrés et auraient mis Pin'has en pièces.

3°/ Ils restèrent ensemble sur la lance qui traversa leurs parties intimes. On se rendit compte qu'ils s'étaient unis charnellement et personne ne put prétendre que Pin'has l'avait inventé.

4°/ Le manche de la lance ne se sépara pas de la lame lorsqu'il les transperça.

5°/ Alors que Pin'has tirait leurs corps au-dehors, la tente se souleva, ce qui lui permit de sortir debout, la lance verticale. S'il avait dû abaisser la lance pour sortir de la tente, les 2 corps auraient glissé.

6°/ Hachem donna à Pin'has la force nécessaire pour parcourir le camp israélite, une distance de 3 parsaot, en portant la lance et les 2 corps.

7°/ Il les présenta sur son bras droit devant les membres de leur famille, et ceux-ci ne purent lui faire de mal.

8°/ La partie métallique de la lance se durcit et résista au double poids des corps sans se briser.

9°/ La lame s'allongea pour que les 2 corps y restent sans s'en détacher.

10°/ Par intervention Divine, la femme resta en bas et l'homme en haut dans leur position d'accouplement.

11°/ Ils restèrent en vie jusqu'à ce que Pin'has, qui était Cohen, ait fini de traverser le camp. Sinon, il se serait souillé au contact de leurs cadavres.

12°/ Leur sang se coagulant et ne coula pas.

Selon une opinion, les membres de la tribu de Chimon furent tués par intervention Divine pour les empêcher d'assassiner Pin'has.
[Méam Loez]

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+ "24 000 hommes moururent dans cette épidémie" (Balak 25,9)

-> La terrible épidémie avait fait 24 000 victimes appartenant principalement à la tribu de Chimon.
Pin'has jeta les 2 corps devant D. et s'exclama : "Maître du monde! Est-il juste qu'à cause de ces 2 cadavres, 24 000 israélites périssent? Certes, lorsque l'immoralité se répand, les innocents tombent avec les coupables mais seulement si les actes licencieux sont commis en public.
Les femmes midianites et moabites ont fauté avec les Israélites en cachette.
Seul Zimri a exhibé sa faute devant tous. Pourquoi tant d'homme doivent-ils mourrir à cause d'un seul racha?"

En réponse à la prière de Pin'has, l'épidémie cessa.
En effet, un verset des Téhilim dit : "Pin'has se leva et pria, et l'épidémie s'arrêta" (Téhilim 105,30).
[Méam Loez]

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-> b'h, également sur ce verset : http://todahm.com/2019/10/02/10533-2

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-> "24 000 hommes moururent dans cette épidémie" (Balak 25,9)

-> L'épidémie causée par l'incident de Kozbi et de Zimri, a tué 24 000 personnes.
Le Rama miPano (Gilgoulé Néchamot 77) nous informe qu'il s'agit des mêmes âmes que les 24 000 élèves de rabbi Akiva.
En remontant un peu plus loin, il s'agit également des mêmes 24 000 personnes qui sont mortes dans l'incident avec Chékhem.

Nous savons que Dina a été violée par Chékhem (Vayichla'h 34,2).
Nos Sages disent que Dina a été réincarnée en Kozbi, tandis que Chékhem a été réincarné en Zimri.
Cela est basé sur le fait que lorsque les frères ont dit : "Devait-on traiter notre sœur comme une prostituée?" (akhzona, yaassé ét a'hoténou - Vayichla'h 34,31), on a le verbe : "yaassé" qui est employé au futur, et non sous sa forme au passé : "assa".

Par la suite, Kozbi va être réincarné en tant que la femme de Turnusrufus, qui va devenir la femme de rabbi Akiva (Ran sur la guémara Nédarim 50b), tandis que Zimri va être réincarné en tant que rabbi Akiva ('Hessed léAvraham 5,25).
Zimri était le chef de la tribu de Chimon qui a tué 24 000 personnes dans l'épisode de ceux qui ont été circoncis à Chékhem. C'est pourquoi, ils ont été tués dans l'incident impliquant Zimri.

On a :
Chékhem -> Zimri -> rabbi Akiva
Dina -> Kozbi -> la femme de Turnusrufus

Rabbi Akiva avait en lui une étincelle de l'âme de Chékhem, fils de 'Hamor.
Rabbi Akiva, quand il était encore ignorant en Torah, a dit : "Donnez-moi un Sage (talmid 'hakham), et je le mordrai comme un âne!" [guémara Pessa'him 49b]
Rabbi Chimchon d'Ostropoli (Nitsotsé Chimchon - Vayichla'h) explique ces mots de rabbi Akiva à sa façon :
En hébreu "âne" se dit : 'hamor, et ici rabbi Akiva fait référence à 'Hamor, le père de Chékhem.

Dans la suite de la guémara, ses élèves [à rabbi Akiva] ont demandé pourquoi à la place de dire "comme un âne", n'a-t-il pas plutôt employé les termes : "comme un chien", puisque c'est un meilleur exemple d'un animal qui mord.
Rabbi Chimchon d'Ostropoli nous dit que Chékhem fils de 'Hamor incluait 2 impuretés.
La guémara (Béra'hot 3a) dit au sujet des différentes gardes de la nuit (michmarot) [du Temple] que :
- dans la première garde : une âne braie (michmara richona 'hamor noar) ;
- dans la seconde garde : les chiens hurlent (chniya kélavim tsoakim).
Ainsi :
- 'Hamor, le père de Chékhem, est l'acronyme de : michmara richona 'hamor (מִשְׁמָרָה רִאשׁוֹנָה חֲמוֹר) ;
- Chékhem correspond aux premières lettres de : michmara chniya kélavim (מִשְׁמָרָה שְׁנִיָּה כְּלָבִים).
[la guémara liste les différentes gardes du Temple en-bas et en-haut. Ainsi, même s'il n'y a plus de Temple sur terre, la manifestation sur terre de la garde dans le Temple céleste se matérialise par l'âne qui braie, les chiens qui hurlent, ...]
[d'après un divré Torah du rav Yéhochoua Alt]

"Hachem dit à Moché : Prends tous les chefs du peuple et qu'ils pendent [les idolâtres] face au soleil pour [accomplir la volonté de] D. Ceci détournera la colère d'Israël" (Balak 25,4)

-> Moché reçut l'ordre d'investir les juges du Sanhédrin de l'autorité nécessaire pour juger les cas capitaux. Leur zèle à punir les fauteurs et à appliquer la justice contre tous ceux méritant la peine de mort allait détourner la colère Divine.
Il fallait ainsi pour cela que les coupables soient pendus en plein jour et que leurs corps soient dépendus et enterrés le jour même après le coucher du soleil.

Selon une autre interprétation du verset "face au soleil" signifie que la culpabilité des accusés devait être établie en les alignant. Devant les coupables, D. écartait les nuages et les rayons du soleil les éclairaient.
Pour les hommes innocents, le nuage faisait écran aux rayons du soleil et le beit din les déclarait innocents.

Selon une interprétation différente, Moché reçut l'ordre de punir les dirigeants car ils avaient assisté à la débauche et à l'idolâtrie du peuple sans intervenir.
[Méam Loez]

"Lorsqu'il vit Amalek, [Bil'am] proféra son oracle et dit : Amalek est le premier parmi les peuples mais il finira par être détruit à jamais" (Balak 24,20)

-> En voyant le malheur qui s'abattrait sur Amalek, Bil'am proclama : "Amalek fut le premier à faire la guerre aux juifs. Lorsqu'il partira en guerre avec d'autres nations à l'époque du machia'h, il tombera aux mains d'Israël et le nom d'Amalek sera effacé à jamais".
[Méam Loez]

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-> "Si tu vois les Puissances se faire la Guerre entre elles, guette alors le 'pied du machia’h'." (midrach Béréchit rabba 42,4)

-> "L’année où le Roi machia’h se révèle, tous les rois des Nations du monde seront en conflit les uns avec les autres. Le roi de Perse provoquera le roi d'Arabie ... La consternation et la confusion frapperont toutes les Nations du monde ...
Les juifs aussi seront saisis de consternation et de confusion ; ils demanderont : Où aller?
Et D. leur répondra: Mes enfants, n'ayez pas peur. Ce que J'ai fait, Je l'ai fait seulement pour votre bien. Pourquoi êtes vous effrayés?
N’ayez pas peur: le Temps de votre Délivrance est arrivé".

[Yalkout Chimoni Yéchayahou 499]

Voici la parole de celui qui entend les déclarations de D., qui perçoit la vision d'Hachem en tombant avec les yeux découverts" (Balak 24,4)

-> Le Méam Loez commente :
Les mots "en tombant avec les yeux découverts" (nofel ouglouy énayim) sont interprétés de divers façons : selon l'une d'elles, Bil'am entrait en transe prophétique seulement lorsqu'il était couché, c'est-à-dire qu'il ne recevait de vision que la nuit.

D'après une autre opinion, comme il n'était pas circoncis, Bil'am ne pouvait percevoir de prophétie que couché, le visage rivé au sol.
Comme il était dans un état d'impureté, il ne pouvait supporter de faire face à la Présence Divine en position debout.
On remarquera que les dernières lettres des mots [du verset] : "yékhzé nofel ouglouy énayim" (יֶחֱזֶה, נֹפֵל וּגְלוּי עֵינָיִם) forment le mot : "mila" (la circoncision).
=> Contrairement aux prophètes juifs capables de prophétiser debout, Bil'am s'effondrait avant de percevoir les visions prophétiques.

A ce sujet, nous nous souvenons que l'un des défis que la reine de Saba lança au roi Salomon consistait à déterminer quels hommes étaient circoncis et lesquels ne l'étaient pas.
Voici comment il procéda : il ordonna au Cohen Gadol d'ouvrir les portes du Saint des saints où se trouvait l'arche.
Les hommes qui furent saisis et dont le visage refléta l'éclat de la Présence Divine étaient circoncis, affirma Salomon.
Les autres tombèrent sur le visage au sol.
Lorsque la reine de Saba demanda au roi Salomon comment il connaissait cette mise à l'épreuve, il lui dit qu'il l'avait apprise de l'épisode de Bil'am qui tomba sur le visage avant de prophétiser parce qu'il n'était pas circoncis.

"Je vais te renseigner sur ce que fera ce peuple à ton peuple à la fin des temps" (Balak 24,14)

-> ''A la fin des temps'', juste avant la venue du machia'h, on essaiera par tous les moyens de tout faire pour que le peuple d'Israël s'assimile et devienne comme les autres nations, sans lien privilégié avec Hachem.

Cela est en allusion dans ce verset.
Bil'am vient ici renseigner Balak en lui prédisant qu'à "la fin des temps", "on fera de ce peuple (d'Israël)" [ce qu'il faut pour le rendre similaire] "à ton peuple", assimilé parmi les nations, sans leurs particularités et leur sainteté.
[rabbi Bounim de Pschisha]

"Un ange de Hachem se mit sur son chemin pour lui faire obstacle" (Balak 22,22)

-> Rabbi Aharon Zakaï (dans son Torat haParacha), donne un grand principe en s’appuyant sur le midrach.
C’était un ange de miséricorde, et il voulait l’empêcher de fauter et de se perdre.
De là, nous apprenons l’ampleur de la miséricorde d'Hachem, qui a envoyé un ange spécialement pour empêcher Bilam de fauter et lui donner la possibilité de se repentir de ses mauvaises actions.

Bien que Bilam n’ait pas été un homme ordinaire pour qu’on puisse dire que sa faute était involontaire, mais un très grand homme, ainsi qu’il est écrit "qui connaît la pensée d'Hachem", et que tous ses actes aient été délibérés, parce qu’il avait une grande et profonde compréhension, malgré tout cela du Ciel on a eu pitié de lui.
=> Disons donc qui si telle est la miséricorde envers un non-juif, à combien plus forte raison pour tout juif.
C’est pourquoi lorsque l’on sent qu’on est vaincu par ses instincts et qu’on désire fauter, on doit se renforcer, et alors on recevra évidemment la pitié et l’aide du Ciel.