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+ "Naassé VéNichma" (Nous ferons et nous écouterons - Michatim 24,7)

-> Avant même d' "entendre", d'expérimenter la douceur de l'illumination spirituelle, les juifs doivent être satisfaits de "faire", de pouvoir s'engager dans la avodat Hachem simplement parce que nous savons que c'est ce qu'Hachem désire, ce que notre âme désire ardemment et ce que nous avons besoin de faire pour mettre notre vie en ordre.
[d'après le Mé haChiloa'h - vol.2 - Vayikra]

"N'humiliez jamais la veuve ni l'orphelin. Si tu l'humiliais, sache que, quand son cri s'élèvera vers Moi, assurément j'entendrai ce cri" (Michpatim 22,22)

-> Bien qu'Hachem écoute tout le monde, la Torah nous enseigne qu'Il accorde une attention particulière aux cris de ces individus.
Rabbénou Bé'hayé explique que normalement, si quelqu'un est victime d'intimidation, il cherchera de l'aide auprès d'autres personnes qui peuvent l'aider. Mais les veuves et les orphelins sont faibles et n'ont personne vers qui se tourner. Lorsqu'ils sont malmenés, ils se tournent directement vers Hachem : "le Roi, l'Aide, le Sauveur et le Bouclier" (mélé'h ozér omochia oumaguen), le seul qui puisse vraiment les aider.
=> Parce qu'ils savent que seul Hachem peut les aider, ils reçoivent plus d'aide que n'importe qui d'autre.

-> Le Séfer Ohel Moché (Ekev) en déduit qu'il n'est pas nécessaire d'être orphelin ou veuf pour bénéficier de ce privilège spécial d'être exaucé immédiatement.
Au contraire, toute personne qui ressent profondément qu'Hachem est le seul à pouvoir l'aider est également incluse dans le verset : "assurément j'entendrai ce cri".
Mais cela est plus facile à dire qu'à faire ... [car souvent nous prions plutôt machinalement, en élaborant des plans B [comptant sur plusieurs autres moyens/combines que D. ], sans agir à l'image d'un orphelin qui n'a personne si ce n'est son papa Hachem pour le sauver]

[ Il est écrit : "quand son cri s'élèvera vers Moi" = on doit mettre nos espoirs/attentes 100% en Hachem (personne d'autre ne peut nous aider que Lui, qui peut tout faire et en plus avec de la bonté gratuite de nos mérites), et alors "assurément j'entendrai ce cri" = Hachem entendra nos cris et nous serons sûrement aidés. ]

Hachem écoute la prière de toute personne

+ Hachem écoute la prière de toute personne :

"Or, lorsqu'il criera vers Moi, Je l'entendrai, car Je suis miséricordieux" (Michpatim 22,26)

-> Le Ramban commente ce verset ainsi :
""Car Je suis miséricordieux (חנון - 'hanoun)" = cela signifie : "Je fais grâce et accepte la supplique de tout homme, même s'il n'en est pas digne", ce terme (חנון) se rattachant à la même racine que le mot חינם ('hinam = gratuit).
L'explication [de ce verset qui rapporte que l'on doit rendre le soir un habit que l'on avait en gage,] en est que l'homme doit s'abstenir de penser : "Je ne prendrai pas de gage d'un homme juste, mais l'habit d'un homme qui n'est pas juste, je peux lui prendre en gage sans lui rendre (chaque jour le soir), puisqu'Hachem n'entend pas sa prière lorsqu'il crie vers Lui."
C'est pourquoi la Torah précise : "Car Je suis miséricordieux", et J'entends les cris de quiconque M'invoque."

-> Pourtant, ce verset parle de quelqu'un qui a emprunté de l'argent de son prochain et qui n'a pas payé sa dette et, auquel, pour cette raison, le prêteur a été tenu de prendre un gage, ce qui est tout à fait légitime. Malgré tout, la Torah ordonne au prêteur de lui rendre ce gage chaque soir (s'il s'agit de quelque chose dont il a besoin pour se couvrir la nuit comme une couverture ou un vêtement).
A priori, les cris de cet emprunteur ne sont pas légitimes, puisqu'il est tenu par la Loi, de payer sa dette.
Dès lors, pourquoi Hachem écouterait-Il ses cris et ses suppliques?

=> On apprend donc d'ici que Hachem est (si l'on peut dire) obligé d'entendre les cris de chaque juif qui crie vers Lui (même s'il n'a pas raison et n'en est pas digne).

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+ La force de la prière permet de modifier notre mazal en bien :

-> "Vous servirez Hachem votre D., et Il bénira ton pain et ton eau. Et J'enlèverai la maladie de parmi ton sein ; et il n'y aura pas parmi toi, de fausse-couche ni de femme stérile dans ton pays, et Je remplirai le nombre de tes jours" (Michpatim 23,25-26)

-> Le Panim Yafot fait remarquer qu'à travers ces 2 versets, les Bné Israël reçurent trois bénédictions :
- une pour les enfants : "Il n'y aura pas parmi toi, de fausse-couche ni de femme stérile" ;
- une autre pour la vie : "Je remplirai le nombre de tes jours",
- et encore une autre pour la subsistance : "Il bénira ton pain et ton eau".
Bien que nos Sages (guémara Moed Katan 28a) enseignent que ces trois éléments ne dépendent pas du mérite de l'homme, mais du signe sous lequel il est né (le ''Mazal''), néanmoins, "vous servirez Hachem votre D.", le service dont il est question étant la prière [comme ce qu'enseigne la guémara (Taanit 2b) : "Quel est le service du cœur? C'est la prière !"], car la force de la prière est telle, qu'elle est même en mesure de modifier le Mazal d'un homme en bien.

C’est le sens du verset : "Si vous servez votre D., et que vous priez, vous mériterez alors une abondance de bénédictions pour les enfants, la vie, et la subsistance."

Nécessité de se sentir petit face à Hachem

"Voici Je vais envoyer un ange devant toi" (Michpatim 23,20)

-> Nos Sages utilisent ce verset pour expliquer un dicton populaire : "Alors que j'étais plus jeune, j'étais livré aux mains des grands, maintenant que je suis vieux, je suis entre les mains des petits".
Lorsque Hachem s'est préoccupé des Hébreux, ils étaient jeunes et venaient de sortir d'Egypte. C'est Hachem Lui-Même Qui a pris soin d'eux, avec une colonne de nuée le jour et une colonne de feu la nuit. Mais quand ils grandirent, Hachem leur annonça que c'est un ange qui allait désormais prendre le relais de protecteur.

-> Le Gaon de Vilna explique le sens de cet enseignement de la façon suivante.
Encore petit, ce sont les parents qui subviennent aux besoins de leur enfant. Quand il grandit, il devient autonome. Hachem agit de la même façon avec le Juif. Tant qu'il se sent petit, qu'il sent qu'il dépendant complètement d'Hachem et ne peut pas s'en sortir sans Lui, alors Hachem s'occupe de lui en Personne. Mais quand il devient autonome, et pense pouvoir se démêler avec son intelligence, sa force et ses moyens naturels, alors Hachem le laisse naturellement.
Pour mériter d'être dirigé par Hachem Lui-Même, on doit se sentir ''petit'', sentir qu'on ne peut pas s'en sortir sans Son Aide. De cette façon, on aura des réussites surnaturelles, qui viendront d'Hachem. Mais si on croit pouvoir s'en sortir sans Lui, que l'on est assez grand pour cela, alors Hachem continuera bien-sûr à nous assister, car il ne peut pas en être autrement.
Mais Il le fera selon le modèle de la nature, qui comporte aussi les limites naturelles, avec les inconvénients qui en sont liés. C'est pourquoi, les chérubins qui se trouvaient dans le Saint des Saints avaient l'aspect de jeunes enfants.

C'est à cela que doit aspirer un Juif : se sentir petit face à Hachem, à l'image d'un enfant qui s'en remet à ses parents, c'est le niveau de la plus haute perfection pour un humain.
Le roi David implore Hachem : "Ne m'abandonne pas au moment de ma vieillesse" (Téhilim 71,9). Pourquoi parle-t-il de la vieillesse? Cela signifierait que dans sa jeunesse, Hachem pourrait l'abandonner?
Non, ce que voulait dire le roi David : "Tant que je me sens jeune, petit, ne pouvant pas me débrouiller sans Toi, alors j'ai l'assurance que Tu ne m'abandonneras pas. Mais si un jour, je me sens grand et intelligent, avec l'expérience et la sagesse de la vieillesse, et que je m'imagine pouvoir compter sur moi-même pour réussir, alors je t'en prie, même ce jour-là "ne m'abandonne pas"!
Car le jour où j'en viendrai à penser pouvoir évoluer seul, je n'aurai plus l'assurance que Tu m'assisteras autant".

Par nos mauvaises pensées nous trompons notre femme spirituelle

+ Par nos mauvaises pensées nous trompons notre femme spirituelle :

" S’il est venu seul, seul il sortira; s’il était marié, sa femme sortira avec lui" (Michpatim 21,3)
[la Torah parle ici du juif qui s’est vendu comme esclave pour 6 ans ]

-> De son côté, le Ben Ich 'Haï nous enseigne :
En plus du pshat (le sens littéral) du verset, on peut comprendre une allusion faite grâce à une histoire que voici :
C’est un homme qui va vient devant un grand Tsadik et le Tsadik lui demande : "combien de femmes as-tu?", il lui répond : "une seule". Le Tsadik lui dit qu’il ment, et l’homme de répondre qu’il n’a qu’a envoyer son Shamash (serviteur) pour aller vérifier chez lui. Ce à quoi le Tsadik répond : "tu caches tes autres femmes dans des pièces secrètes", l’homme lui répond encore d’aller vérifier chez lui qu’il n’y a pas de pièces secrètes et qu’il n’a cas envoyer son Shamash vérifier. Et le Tsadik de répondre : "le Shamash ne peut pas entrer dans tes pièces secrètes pour vérifier". L’homme s’exclame : « comment le Tsadik peut-il affirmer cela, je n’ai ni autre femme ni pièces cachées...".
Alors le Tsadik s’explique en disant : "sache que je vois que tu es un homme avec de mauvaises pensées, tu désires et tu penses à d’autres femmes, jour et nuit. Ton cerveau et ton cœur sont les pièces cachées ou tu caches ces autres femmes auxquelles tu penses ..."

Revenons à notre verset, l’homme qui est pure de mauvaises pensées est appelé "baal icha" (בַּעַל אִשָּׁה) = l’homme marié ou littéralement le mari d’une seule femme, car il n’en possède qu’une et n’en cache en son cœur ou sa tête aucune autre.
D’ailleurs, la Torah est appelé aussi "la femme" de l’homme, et si la femme physique n’est pas en permanence présente avec son mari, la Torah elle l’est tout le temps, de jour comme de nuit. Comme il est dit : "Ce livre de la Torah ne doit pas quitter ta bouche, tu le méditeras jour et nuit" (Yéhochoua 1,8).
La Torah est aussi appelé "Une", comme il est dit : "Une seule loi et un seul droit seront pour vous" (Torah a'had oumichpat é'had yiyé la'hem - Chéla'h Lé'ha 15,16).

=> Il en ressort que la Torah est appelée, "femme" et "une".
C’est l’allusion de notre verset, celui qui ne protège pas ses pensées et se laisse aller à regarder, envier et penser à d’autre femmes, trahis sa femme physique d’une part, mais aussi se sépare de sa femme spirituelle qui est la Torah.
Tandis que celui qui sait se protéger de ces mauvaises pensées, est unie avec cette femme spirituelle qui l’accompagnera dans le monde à Venir (Olam aba) lorsqu’il quittera ce monde, comme le dit le verset ci-dessus : "sa femme sortira avec lui" (véyatsa ichto imo).

"Quand un homme frappera l'œil de son esclave ... s'il fait tomber la dent de son esclave ou la dent de sa servant, il les renverra libres" (Michpatim 21,26-27)

-> Nous apprenons de ce verset que si le maître de maison a frappé son esclave cananéen et a endommagé une dent ou un œil, l'esclave sera affranchi de son esclavage.

=> Pourquoi la Torah précise-t-elle la dent et l'œil?

Le midrach explique que les esclaves cananéens sont des descendants de 'Ham.
Or, 'Ham fauta précisément avec la vue et la parole comme il est dit : " 'Ham, père de Canaan, vit la nudité de son père et l'annonça à ses 2 frères" (Noa'h 9,22).
Ainsi, l'esclave sortira en liberté contre une dent ou un œil car lorsque ce dernier subit un dommage à la dent ou à l'œil, il expie par cela les fautes commises durant sa précédente réincarnation et peut donc s'affranchir de sa condition d'esclave, sa réparation ayant été réalisée.
[Tsor ha'Haïm - Michpatim]

"Quand un homme vendra sa fille sa fille comme servante, elle ne sortira pas comme sortent les esclaves. Si elle déplaît aux yeux de son maître à qui elle n'était pas destinée, il la fera racheter mais il n'aura pas le pouvoir de la vendre à un peuple étranger après l'avoir trahie" (Michpatim 21,7-8)

-> Le Zohar compare l'âme (néchama) à une pierre précieuse de très grande valeur appartenant à Hachem.
Il va la transmettre gratuitement à l'homme sans aucune contrepartie financière et c'est le sens de notre verset d'après le Zohar :
- "Quand un homme vendra" = c'est-à-dire Hachem ;
- "sa fille" = c'est la néchama ;
- "comme servante" = pour être soumise dans ce monde ici-bas.
- "elle ne sortira pas comme sortent les esclaves" = lorsqu'arrive le moment pour l'âme (néchama) de quitter ce monde, elle ne sortira pas comme sortent les esclaves, c'est-à-dire salie et souillée par les fautes.
Elle sortira libre, en d'autres termes immaculée et pure afin de réjouir Hachem, qui va la rétribuer et lui donner un très grand salaire dans le monde futur.
- par contre : "Si elle déplaît aux yeux de son maître" = si la néchama s'est souillée par des transgressons dans le monde d'en bas, alors "elle n'était pas destinée" = il s'agit du corps qui ne lui était pas destiné et ne méritera pas de se relever pour la résurrection des morts.
- Cependant, si "il la laisse se racheter" = si l'homme se repentit, il rachète toutes ses fautes.

- Et c'est ainsi qu' "il n'aura pas le pouvoir de la vendre à un peuple étranger" = lorsque la néchama descend dans le monde d'en bas et demande à remonter dans le gan eden, "un peuple étranger" = c'est-à-dire les anges de destruction qui ont été créées par les fautes commises par cette néchama ne pourront pas la dominer.
- "après l'avoir trahie" = Hachem confectionne un habit pour cette néchama qui la protège et forme un bouclier contre ces anges.

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+ "S'il est rentré seul, il sortira seul. S'il a une épouse, sa femme sortira avec lui" (Michpatim 21,3)

-> Le Ménorat haMaor, explique ce verset d'après le midrach (Tan'houma) :
"S'il est entré seul, il sortira seul" = il s'agit du racha qui vient dénué de Torah dans le monde et en repart comme il est venu.
Par contre, "s'il a épousé une femme" = c'est-à-dire que si l'homme a mérité de rencontrer la Torah qui est comparée à la femme (selon la guémara Pessa'him 63b), alors "sa femme sortira avec lui" = il ne sortira pas de ce monde complètement dénudé comme il est arrivé mais sa Torah l'accompagnera dans le monde futur qui est entièrement bon, comme il est dit : "ta vertu marchera devant toi" (Yéchayahou 58,8).

"Lorsqu'un homme volera un bœuf ou un agneau, puis l'égorgera ou le vendra, il donnera 5 pièces de gros bétail en compensation du bœuf, et 4 ovins en compensation de l'agneau" (Michpatim 21,37)

-> Rachi rapporte les paroles de rabbi Yo'hanan ben Zakaï (guémara Baba Kama 79b) : "Hachem traite ses créatures avec des égards. Pour voler un bœuf, qu'il suffit de tirer pour le faire avancer, l'homme n'a pas à se rabaisser et à le porter sur l'épaule : il devra alors payer 5 fois son prix.
Mais pour dérober un mouton, il faut se rabaisser et le porter sur l'épaule : le voleur n'aura à payer que 4 fois sa valeur."

-> Le rav Eliyahou Lopian s'interroge :
"Cet homme, dépourvu de toute dignité, n'a pas eu honte, après avoir volé cet agneau, de le transporter sur ses épaules au vu de tous : pourquoi la Torah le prend-elle donc en pitié et diminue-t-elle sa punition?"

Il répond que chaque homme est formé d'un corps (partie matérielle de son être) et d'une âme (sa partie divine). Ce voleur, que ne rebute aucune humiliation, a néanmoins ressenti au plus profond de lui une certaine incommodité : c'est pourquoi Hachem, soucieux de l'honneur de chacun, en a tenu compte et a réduit sa punition d'un cinquième.

Le rav Lopian conclut que s'il en est ainsi à propos de cet acte méprisable, à plus forte raison en est-il des mitsvot : un homme qui multiplie efforts et fatigue pour les accomplir, et ne fait pas cas de ceux qui se moquent de lui, verra la valeur de ses actions décuplée.

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-> Le Saba de Kelm enseigne de façon similaire :
La Torah considère la fatigue du voleur, qui a transgressé une mitsva de la Torah, en amoindrissant sa punition pour l'effort qu'il a fourni.
Combien plus Hachem augmentera al récompense pour celui fournira des efforts afin d'accomplir les commandements de la Torah, et à plus forte raison tout celui qui fournira des efforts pour un commandement établi par les sages.
A plus forte raison, combien sera grande la récompense de celui qui s'imposera des barrières afin de s'éloigner de la faute.

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-> Le rabbi Bounim de Pshischa enseigne que nous apprenons 3 choses du voleur que nous devons appliquer dans le service divin :
1°/ le voleur n'est pas feignant, que ce soit le jour ou la nuit, qu'il pleuve, qu'il vente ou qu'il neige, il accomplit sa besogne.
2°/ S'il ne réussit pas la première fois, il retentera sa chance et recommencera autant de fois que nécessaire jusqu'à ce qu'il réussisse.
3°/ Il ne néglige pas les petites choses ; même dans le cas d'un petit vol, il ne peut pas s'en empêcher.

"Voici, Moi-même J'envoie un ange devant toi pour te garder en chemin et pour t'amener vers l'endroit que J'ai préparé" (Michpatim 23,20)

-> Rachi explique au nom du midrach (Tan'houma 18) : "l'endroit que J'ai préparé" = la Torah fait référence à la position du Temple céleste qui est aligné parfaitement avec le Temple terrestre.

-> L'Admour rabbi Yéhochoua de Belz explique que le Temple céleste a été conçu dans les mondes supérieurs avant même que ne soit construit le Temple sur terre. Lorsque les Bné Israël entreprirent la construction du Temple terrestre sur le mont Moria, ils l'orientèrent face au Temple céleste des mondes supérieurs.

Cependant, lorsque le peuple d'Israël fauta et que le Temple terrestre fut détruit, les Bné Israël furent exilés d'un endroit à un autre, d'un pays à un autre.
Hachem, dans sa grande miséricorde et au nom du grand amour qu'Il éprouve pour les Bné Israël, "déplace" depuis lors, si l'on peut s'exprimer ainsi, le Temple céleste pour qu'il soit aligné directement au Temple terrestre, que sont les synagogues et les maisons d'études où les juifs sont affairés à l'étude de la Torah et à la prière.
Car comme nous l'apprend la guémara (Méguila 29a), les juifs peuvent ressentir un peu du Temple dans les synagogues et les maisons d'étude.

-> Le rav Pin'has Friedman (Shvilei Pin'has) enseigne :
"Ils Me feront un sanctuaire et Je demeurerai au milieu d'eux" (Térouma 25,8).
A première vue, il aurait été plus juste que le verset soit écrit au singulier : "Ils me feront un sanctuaire et Je demeurerai au milieu de lui".
Pourquoi l'emploi ici du pluriel?
Lorsque les juifs ont construit le Temple terrestre, Hachem aligna le Temple céleste avec le Temple terrestre pour faire résider Sa présence depuis les mondes supérieurs jusqu'au Temple terrestre ici-bas et c'est la raison pour laquelle il est écrit : "Je demeurerai au milieu d'eux" = c'est-à-dire entre les 2 Temples.

Aujourd'hui, le Temple terrestre a été détruit à cause de nos nombreuses fautes, Hachem dans sa grande bonté et dans sa miséricorde, oriente le Temple céleste face à nos synagogues et nos maisons d'études afin que les juifs puissent élever leurs mitsvot et leurs bonnes actions depuis le monde d'en bas jusqu'au Temple céleste et ainsi attirer sur eux la sainteté des mondes supérieurs.

C'est pourquoi, nous devons être particulièrement attentifs à honorer nos synagogues et nos maisons d'études, comme il est écrit dans la guémara (Béra'hot 6a) : "Rabbi Yo'hanan a enseigné : au moment où Hachem se présente dans les synagogues, s'Il ne trouve pas 10 hommes, Il se met immédiatement en colère comme il est dit : "Pourquoi suis-Je venu et n'ai-Je trouvé personne?" (Yéhochoua 50,2)."
Hachem oriente le Temple céleste avec le Temple terrestre que sont les synagogues et les maisons d'études afin que les juifs puissent Le servir par ses prières et attirer ainsi sur le monde l'abondance de bonté du Temple céleste.

Ainsi, nous comprenons l'importance du minyan.
Lorsque Hachem ne trouve pas 10 hommes qui récitent le kaddich ou barékhou ... c'est comme si Hachem s'était "donné la peine" d'orienter en vain le Temple céleste face à ces lieux saints, ce qui attise Sa colère que D. nous en préserve.

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-> b'h, sur la notion de prier en communauté (minyan) : http://todahm.com/2016/12/27/prier-avec-la-communaute

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-> Le Rambam (Hilkhot Méla'him 11,1) écrit que le roi machia'h devra restituer la royauté de la maison de David, ... reconstruire le Temple et réunir le peuple d'Israël.

=> Comment concilier cela avec l'enseignement : "Dans le futur, le Temple sera de feu et descendra du ciel déjà construit" (guémara Soucca 41a)?

-> Le Arou'h laNer explique : ce sera effectivement le machia'h qui reconstruira le Temple, cependant, après avoir fini la construction du Temple, Hachem fera descendre un Temple de feu depuis le ciel qui s'intègrera dans ce 3e Temple terrestre de la même façon que la néchama entre dans le corps de l'homme.

"Quand un homme frappera l'œil de son esclave ... s'il fait tomber la dent de son esclave ou la dent de sa servant, il les renverra libres" (Michpatim 21,26-27)

-> Nous apprenons de ce verset que si le maître de maison a frappé son esclave cananéen et a endommagé une dent ou un œil, l'esclave sera affranchi de son esclavage.

=> Pourquoi la Torah précise-t-elle la dent et l'œil?

Le midrach explique que les esclaves cananéens sont des descendants de 'Ham.
Or, 'Ham fauta précisément avec la vue et la parole comme il est dit : " 'Ham, père de Canaan, vit la nudité de son père et l'annonça à ses 2 frères" (Noa'h 9,22).
Ainsi, l'esclave sortira en liberté contre une dent ou un œil car lorsque ce dernier subit un dommage à la dent ou à l'œil, il expie par cela les fautes commises durant sa précédente réincarnation et peut donc s'affranchir de sa condition d'esclave, sa réparation ayant été réalisée.
[Tsor ha'Haïm - Michpatim]