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La grandeur de pleurer pour l’âme d’une personne qui vient de mourir

+ La grandeur de pleurer pour l'âme d'une personne qui vient de mourir :

"Avraham vint faire l'éloge de Sarah et la pleurer" ('Hayé Sarah 23,2)

-> Le verset décrit qu'Avraham a d'abord fait l'éloge de Sarah et n'a pleuré qu'ensuite.
Cela semble aller à l'encontre du déroulement normal des événements. Habituellement, lorsqu'on apprend la terrible nouvelle du décès d'un conjoint, on pleure d'abord, puis ensuite on fait l'éloge de celui-ci?
De plus, selon la halakha, la période réservée aux éloges est plus longue que celle réservée aux pleurs, comme le dit la guémara (Moed Katan 27b), les 3 premiers jours de Shiva sont consacrés aux pleurs et les 7 autres aux éloges. Sur cette base, les commentaires posent les questions suivantes : pourquoi Avraham a-t-il d'abord fait l'éloge de Sarah, et seulement ensuite pleuré pour elle?

-> Le Zéra Chimchon explique, sur la base du Maavar Yabok, que pleurer pendant l'éloge funèbre apporte un grand bénéfice à l'âme du défunt. En effet, par le biais des larmes, les portes des larmes, qui ne sont jamais fermées, s'ouvrent pour permettre au défunt d'entrer, et dans ce domaine, l'Attribut du jugement est grandement atténué par les larmes.
Toutefois, le Maavar Yabok précise que cela n'est vrai que si les pleurs sont pour amener du bien à l'âme du défunt (qui continue sa vie dans le monde de Vérité), et non sur la perte de la présence physique (dans ce monde).

C'est la raison pour laquelle Avraham a d'abord fait l'éloge de Sarah et n'a commencé à pleurer pour elle qu'ensuite. Il voulait que ses pleurs aient lieu pendant l'éloge afin de donner à Sarah ce grand bénéfice mentionné dans le Maavar Yabok.

Une autre explication est que les pleurs normaux que l'on verse en entendant ou en voyant une mauvaise nouvelle sont une réaction normale et ne reflètent pas l'ampleur de la perte.
Même la mort d'une personne de rang inférieur fait naturellement verser des larmes à ses proches.
Cependant, le décès d'une personne vraiment importante fait que l'on pleure sa perte longtemps après les éloges funèbres et les pleurs naturels. C'est ce qui s'est passé avec Sarah (une tsadékette énorme!), et même après la fin de l'éloge funèbre de Sarah, la perte de sa grandeur a fait pleurer Avraham.

La grandeur des fruits de la terre d’Israël

+ La grandeur des fruits de la terre d'Israël :

"Il (Eliézer) donna des objets précieux à son frère et à sa mère" ('Hayé Sarah 24,53)

-> Rachi commente : des objets précieux (migdanot) = il s'agit de fruits délicats qu’il avait emportés de la terre d'Israël (midrach Beréchit rabba 60,11).

-> Le Lev Sim'ha affirme que si, comme l'enseigne la guémara (Baba Batra 158b), respirer l'air de la terre d'Israël confère de la sagesse, c'est d'autant plus vrai si l'on en consomme ses produits.
Il suggère donc qu'Eliézer a apporté de tels fruits à la famille de Rivka dans l'espoir d'aiguiser leur réflexion et de leur permettre de percevoir la sagesse d'approuver le mariage.
[Likouté Yéhouda - p.239]

La émouna est le canal par lequel Hachem nous envoie toutes les bénédictions du monde.
Dans la mesure où une personne perfectionne sa émouna, elle se transforme en un récipient capable de recevoir les dons d'Hachem.

Tel fut le cas d'Avraham Avinou. Grâce à ses efforts pour grandir dans la émouna, Hachem l'a béni de tout.
Il est écrit : "Avraham était vieux, avancé dans les jours, et Hachem avait béni Avraham en tout" ('Hayé Sarah 24,1)
Le Zohar (I, 'Hayé Sarah 129a) explique que par le fait d'avoir perfectionné sa émouna ("était vieux, avancé dans les jours"), Avraham a mérité d'être "béni en tout" (bakol). Le mot "kol" fait référence à l'ensemble de la bonté parfaite, d'où découle chaque bénédiction individuelle dans le monde (Chaaré Orah - chaar 1).
Le récipient apte à contenir l'attribut du "kol" n'est rien d'autre qu'une émouna parfaite en Hachem.
Selon la perfection de la émouna d'Avraham en Hachem, il a mérité l'attribut de "kol", qui comprend toutes les bénédictions du monde.
[rabbi David Abou'hatséra]

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-> Le mot "émouna" est généralement traduit par "foi", mais il peut également signifier "élever", comme nous le voyons dans le verset : "Il (Mordé'haï) a élevé Hadassa (Esther)" (vayéhi omèn ét adassa - Esther 2,7).
Tout comme Mordé'haï a élevé Esther de l'enfance à l'âge adulte, de même lorsqu'une personne a la émouna qu'Hachem la sauvera de ses problèmes, cela a le pouvoir de faire fructifier les graines de la délivrance de ses difficultés.
[rabbi de Radzhil - Ohr Its'hak - Vaéra]

[ de même qu'en ayant de la émouna on s'élève au-dessus de la naturalité de voir les choses (puisqu'on ne cherche pas à comprendre, et qu'on met tout nos espoirs en D.), de même notre émouna va être ce qui va nous élever au-dessus de nos problèmes, nous en sauvant. ]

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-> "Je suis noire mais belle, ô filles de Jérusalem. [Bien que je sois aussi sale] que les tentes de Kédar, [je deviendrai aussi pure] que les rideaux de Shlomo." (Chir haChirim 1,5).

-> Nos Sages (midrach Chir haChirim 1:5:1) expliquent cela comme les paroles du peuple juif : "Je suis noir par mes propres actions, mais je suis beau par les actions de mes ancêtres".

Ici, "les actes de mes ancêtres" font référence à la émouna de la nation juive, qui a été implantée dans nos cœurs par nos saints Patriarches (Avot).
Même si nous n'avons pas mérité d'observer la Torah correctement, et qu'en ce sens nous sommes noircis et déshonorés, nous sommes toujours beaux dans la émouna de nos ancêtres, que nous n'avons jamais abandonnée.
[rabbi David Abou'hatséra]

[ ainsi, même un juif qui s'est énormément salit spirituellement par de mauvaises actions, par le mérite d'avoir de la émouna il reste beau aux yeux d'Hachem, et mérite ainsi de recevoir de belles bénédictions. ]

Notre émouna pchouta se transmet en héritage à notre descendance

+ Notre émouna pchouta se transmet en héritage à notre descendance :

"Les jours de Sarah furent de 120 ans et 7 ans, les années de la vie de Sarah" ('Hayé Sarah 23,1)

-> Selon le midrach (Béréchit rabba 58,1) : les jours de Sarah furent ... c'est ce qui est dit : "Hachem connaît les jours des témimim (gens simples) et leurs parts sont éternelles" (Téhilim 36,18). Tout comme ils sont complets, leurs portions sont complètes".

-> Le rav Méchoulim Zouché de Tchernobyl (séfer Tsour Tsadik) explique que la principale avoda d'une personne dans ce monde est de travailler à avoir une émouna pchouta (une foi simple en Hachem), et d'atteindre un niveau de témimout, de servir Hachem sans poser de questions.
C'est ce que dit Rachi à propos du verset : "Tamim tiyé im Hachem Eloké'ha" (tu seras simple avec Hachem - Tehillim 36,18). Nous devons marcher avec Lui avec témimout et ne pas nous inquiéter de l'avenir. Ce type d'émouna est plus que tout désiré par Hachem.

Nos Sages (guémara Nédarim 32a) disent qu'Avraham a reconnu qu'Hachem était le créateur et le dirigeant du monde lorsqu'il avait 3 ans. Cela signifie qu'il a reconnu ce fait par sa propre déduction et sa propre recherche. À ce stade, il a atteint un niveau de reconnaissance d'Hachem basé sur son propre intellect.
Plus tard, il s'est élevé au niveau de la croyance en Lui basée sur la émouna pchouta et la témimout, ce qui était beaucoup plus désiré et aimé par Hachem.

À cet égard, le verset déclare : " il eut foi en Hachem, et Hachem lui en fit un mérite (tsédaka)" (Lé'h Lé'ha 15,7). Une fois qu'Avraham a dépassé le niveau de la croyance en Hachem basée sur son propre intellect et a atteint le niveau de la émouna pchouta, Hachem l'a considéré comme véritablement juste (tsadik).

De même, lorsque le peuple juif était sur le point de recevoir la Torah, il lui fallait d'abord atteindre le niveau de la émouna pchouta. C'est ce qui ressort du verset : "Am naval velo 'hakham" (Haazinou 32,7), que le Targoum Onkelos traduit par "une nation qui a accepté la Torah sans sagesse".
En d'autres termes, le peuple a accepté la Torah avec témimout, sans utiliser sa propre sagesse.
C'est ainsi que nous avons mérité de recevoir la Torah.

Il n'est pas possible de transmettre à la génération suivante une émouna que l'on atteint grâce à son propre intellect et à son propre raisonnement.
Étant donné qu'une personne atteint ce niveau par son propre processus de pensée et de recherche, elle est personnelle et ne peut être transmise à ses enfants.

Cependant, la émouna péchouta est ancrée dans la nature d'une personne et peut donc être transmise en héritage à ses enfants.
C'est ce qu'affirme le verset : "La crainte d'Hachem est pure, elle dure toujours" (Téhilim 19,10). Si la crainte d'Hachem d'une personne est pure, c'est-à-dire qu'il est le résultat de la émouna pchouta, elle est transmis aux générations futures et dure éternellement.

C'est ce qui explique le verset cité par le midrach : "Hachem connaît les jours des témimim". Cela fait référence aux tsadikim qui suivent Hachem avec témimout.
[ "Ton peuple est [composé que] de tsadikim" (véamé'h koulam tsadikim - Yéchayahou 60,21) = en un sens, chaque juif à sa racine est un tsadik = koulanou tsadikim. ]
Ainsi, leur héritage (à chaque juif qui a une émouna pchouta) sera transmis aux générations futures et durera éternellement. Leurs descendants suivront leurs voies et eux aussi serviront Hachem avec émouna pchouta (un foi simple et pure, celle la plus aimée et désirée par Hachem).

Donner la tsédaka annule les mauvais décrets

+++ Donner la tsédaka annule les mauvais décrets :

"Avraham était vieux, avancé en âge ; Hachem avait béni Avraham en toute chose (bakol)" ('Hayé Sarah 24,1)

-> Nos Sages (midrach Tan'houma 4) disent qu'Hachem a béni Avraham "bakol" (en tout), grâce au mérite de donner le maaser (à la tsédaka - charité).

-> Le séfer Méor Einayim explique que le verset dit à propos de la mitsva de donner le maaser : "Et mettez-moi à l'épreuve avec ceci ... si Je n'ouvre pas pour vous les fenêtres du Ciel et ne déverse pas pour vous la bénédiction jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de place pour y suffire" (Mala'hi 3,10).

Le Méor Einayim dit que cela signifie qu'il y a de nombreuses "fenêtres au Ciel" d'où les bénédictions se déversent sur la terre. La seule raison pour laquelle nous ne recevons pas automatiquement ces bénédictions est que nos mauvaises actions entraînent la création de décrets sévères qui obstruent les fenêtres. Mais lorsqu'on donne du maaser, les décrets disparaissent et les bénédictions peuvent se déverser.

Il explique en outre que nos Sages (guémara Makot 10b) disent qu'une personne est "conduite dans la voie qu'elle désire suivre". Cela signifie que lorsqu'une personne agit d'une certaine manière, elle évoque les influences divines qui la traitent de la même manière.
Si une personne agit avec compassion envers les autres, elle est traitée avec compassion et les décrets difficiles à son encontre sont annulés. Lorsqu'une personne fait preuve de bonté en donnant de la tsédaka, elle est traitée avec bonté.

Il est dit qu' "Avraham était vieux (zaken), avancé en âge". Cela semble répétitif. [s'il était vieux, c'est qu'il était avancé en âge! ]
Le Méor Einayim explique que le mot "zaken" ne signifie pas simplement qu'il était vieux. Il signifie plutôt qu'il a atteint un statut d'aîné dans les mondes supérieurs en perfectionnant ses midot et en étant digne de la bonté Divine.

Ainsi, le midrach affirme qu'Avraham a atteint un niveau digne de toutes les bénédictions. Il dit que "Hachem" l'a béni en tout (bakol).
Le midrach (Béréchit rabba 51,2) dit que le nom "Hachem" se réfère à "Lui et Son beit din". En d'autres termes, toutes les forces divines étaient d'accord pour dire qu'il était digne d'être béni.
Le midrach Tan'houma explique qu'il en est ainsi parce qu'il a donné le maaser de tout ce qu'il possédait (Lé'h Lé'ha 14,20) et que, par conséquent, il méritait clairement l'annulation de tout décret sévère pris à son encontre.

Nous voyons donc que le mérite du maaser annule tous les décrets et nous permet de recevoir une abondance de bénédictions et de bienfaits.

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-> Nos Sages disent que le fait de donner de la tsédaka change l'Attribut divin de rigueur en celui de miséricorde.
Avraham est l'exemple de celui qui a pu remplir le monde de 'hessed.
Ainsi certainement, il a pu changer la rigueur divine en miséricorde, ce qui lui a permis d'être béni "en toutes choses" (bakol).
[le Kissé David - 'Hayé Sarah 24,1]

-> Le 'Hida (séfer Roch David - paracha Vayakel), enseigne que le don à la tsédaka a le pouvoir de transformer la midat hadin (rigueur) en ra'hamim (miséricorde) et d'apporter à une personne la richesse et une vie longue et heureuse.

Par notre ‘hessed, Hachem accomplit ce qu’on décrète

+++ Par notre 'hessed, Hachem accomplit ce qu'on décrète :

Il répondit : "Je suis un serviteur d'Avraham et Hachem a beaucoup béni mon maître" ('Hayé Sarah 24,34-35)

-> Le séfer Imré Noam écrit que nous voyons dans ce verset qu'en faisant du 'hessed, on peut atteindre un niveau équivalent à "un tsadik décrète et Hachem accomplit".

Cela ressemble à ce qui est écrit : "Celui qui fait preuve de bienveillance à l'égard d'un pauvre prête à Hachem, qui paie à chacun son dû" (Michlé 19,17).
Nos Sages (guémara Baba Batra 10a) disent à propos de ce verset que si une personne prête de l'argent à un pauvre qui est dans le besoin, c'est comme si elle prêtait de l'argent à Hachem.
Le verset dit également : "L'emprunteur est un serviteur du prêteur" (Michlé 22:7). Par conséquent, Hachem est "tenu" d'accomplir la volonté du baal 'hessed et de faire ce qu'il ordonne.

C'est ce qui ressort également du récit de la guémara (Béra'hot 7a), où Yichmaël, le Cohen Gadol, a vu le nom d'Hachem, "Aktri-el" (אַכְתְּרִיאֵל יָהּ), qui lui a dit : "Yichmael, mon fils, bénis-moi (bar'héni)".
Le mot "bar'héni" peut également faire référence à un "genou" (comme dans "vé'hol béré'h lé'ha ti'hra, tout genou pliera devant toi). Cela indique qu'Hachem lui disait que parce qu'il était un Cohen Gadol qui faisait du 'hessed, il avait la capacité de faire en sorte qu'Hachem "plie le genou" devant lui, pour ainsi dire, et qu'il accomplisse tout ce qu'il décrétait.

De même, lorsque le verset dit qu'Hachem a béni (béra'h) Avraham, cela peut être compris comme signifiant qu'Hachem a "plié le genou" devant Avraham et a accompli tout ce qu'il a demandé.

Eliezer dit à Bétouel et Lavan qu'il voulait voir si Rivka avait fait du 'hessed, car les actes de 'hessed sont si puissants qu'ils peuvent annuler les décrets divins.
Cependant, avant de dire cela, il commença par expliquer la grandeur d'Avraham. Le verset dit : "Vayomer" (et il dit), je suis un serviteur d'Avraham". Le Zohar('helek 1, 102b) dit que lorsque le mot "vayomer" est utilisé sans dire explicitement qui parle, il s'agit d'une référence à Hachem.
Ainsi, le verset peut être compris comme signifiant que "Hachem a dit qu'Il est un serviteur d'Avraham", car Il a fait tout ce qu'Avraham a décrété par le mérite de son 'hessed, et Il a béni "béra'h" Avraham "avec tout" (bakol), ce qui signifie qu'il a fait tout ce qu'il a demandé.

-> Le Imré Noam note en outre que les mots "vayomer éved Avraham ano'hi" (il répondit : "je suis un serviteur d'Avraham) ont la même guématria de "Aktri-el", ce qui signifie le lien entre les deux histoires qui montrent comment Hachem accomplit ce qu'un tsadik décrète.

Les 2 types de ‘hessed

+ Les 2 types de 'hessed :

 [Eliézer dit à Hachem : ] ... "la jeune fille à qui je dirai : 'Veuille pencher ta cruche, que je boive’ et qui répondra : 'Bois, puis je ferai boire aussi tes chameaux' , puisses-Tu l'avoir destinée à ton serviteur Its'hak et puissé-je reconnaître par elle que tu t'es montré favorable à mon maître!" ('Hayé Sarah 24,14)

-> Le Béer Mayim 'Haïm écrit sur la mitsva de guémilout 'hassadim (faire des actes de bonté ['hessed] ) et dit qu'il y a deux types de personnes qui font du 'hessed.
Le premier type de personne est appelé "baal 'hessed". Nos Sages (Shabbath 104a) décrivent ces personnes comme celles qui courent après les pauvres pour les aider. Leur cœur les pousse à aider ceux qui sont dans le besoin, et ils cherchent constamment autour d'eux des personnes qui ont besoin d'aide afin de leur venir en aide.
À propos de ces personnes, le verset déclare : "Celui qui poursuit la tsédaka et le 'hessed trouvera la vie" (Michlé 21,21).

Le deuxième type de personne est connu sous le nom de "baal ra'hamim". Cette personne ne court pas après les pauvres pour leur demander s'ils ont besoin d'aide, mais si elle tombe sur une personne qui a manifestement besoin d'aide, elle l'aidera. Elle ne recherche pas les occasions de faire du 'hessed, mais si cela se présentent à elle, elle fait ce qu'elle peut pour aider.

Il y a une grande différence entre ces deux groupes de personnes. Un baal 'hessed aura toujours une maison remplie de personnes bénéficiant de ses largesses, car il se fera un devoir de trouver ceux qui ont besoin d'un repas ou de toute autre forme d'aide.
Un baal ra'hamim, en revanche, peut ne voir personne ayant besoin d'aide, de sorte que sa maison peut être vide d'invités, car il ne prend pas sur lui de sortir et de les trouver.

Nos Sages (Méguila 12b) disent qu'Hachem traite les gens de la même manière qu'ils agissent. Ainsi, Il courra après un baal 'hessed afin de faire du 'hessed pour lui. Même si une telle personne ne prie pas et ne Lui demande pas ses besoins, et même si elle n'est pas consciente de ce dont elle a besoin, Hachem la cherchera et subviendra à ses besoins d'une manière merveilleuse.
En revanche, lorsqu'il s'agit d'un baal ra'hamim, Hachem ne l'aidera que s'il vient à Lui et Lui fait part de ses besoins. Il ne le sollicitera pas sans qu'il ne lui demande de l'aide.

Une autre différence est que si un baal ra'hamim est approché par un pauvre qui lui demande un dollar ou deux, il se sentira mal pour lui et lui donnera ce qu'il demande. Un baal 'hessed, en revanche, ira bien au-delà. Comme il veut faire le plus de 'hessed possible, il donnera au pauvre bien plus qu'un dollar ou deux.
Avraham Avinou était un baal 'hessed. Tout au long de sa vie, il a multiplié les occasions d'accueillir des invités et de les aider de toutes les manières possibles. Il s'asseyait à la porte de sa tente (Vayéra 18,1) afin de trouver des invités pour lesquels il pourrait faire du 'hessed (Baba Métsia 86b).
Puisque telle était sa vision de la vie, il mit Rivka à l'épreuve pour voir si elle était elle aussi une baalat 'hessed et si elle était digne de rejoindre sa famille. Il dit à Eliézer de lui demander un peu d'eau pour voir si elle offrirait plus que cela, ce qui serait un signe qu'elle est une vraie baalat 'hessed.

La bonté permet d’expier nos fautes comme le Temple

+ La bonté permet d'expier nos fautes comme le Temple :

"Its'hak sortit pour prier dans les champs vers le soir ... Il vit, et voici que des chameaux s'approchaient" ('Hayé Sarah 24,63)

-> Le Séfer Divré Israël enseigne que lorsqu'il est dit que Its'hak est allé pour "prier dans les champs vers soir", cela signifie qu'il est allé pour réciter des prières sur la destruction du Temple et l'obscurité de l'exil.
Selon le midrach (Yalkout Hochéa - rémez 522) : "Rabbi Yo'hanan ben Zakaï se promenait un jour à Jérusalem et Rabbi Yéhochoua marchait derrière lui. Ils virent les ruines du Temple et Rabbi Yéhochoua dit : "Malheur à nous que la maison, le lieu où nos fautes ont été expiées, ait été détruit".
Rabbi Yo'hanan lui dit : "Mon fils. Ne vous sentez pas mal. Il y a une autre façon de de recevoir l'expiation (de nos fautes). Qu'est-ce que c'est? La guémilout 'hassadim" (faire des actes de bonté).

Its'hak sortit vers le soir pour prier Hachem et il pleura sur la destruction du Temple, où le peuple juif recevait l'expiation de leurs fautes. Il s'inquiétait de savoir comment nous recevrions l'expiation après avoir été envoyés en exil (en l'absence du Temple).
C'est alors qu'il leva les yeux et vit des "guamalim" (des chameaux), qui venaient vers lui. Cela peut être compris comme signifiant qu'il a vu la guémilout 'hassadim" et il compris qu'elle a le pouvoir d'apporter l'expiation (le pardon de nos fautes), tout comme les sacrifices pouvaient le faire auparavant.
Cela l'a amené à être apaisé.

"Avraham s'est levé de devant son mort (Sarah)" ('Hayé Sarah 23,3)

-> Le rav Zev Wolf de Strikov(séfer Zer Zahav) explique qu'après l'épreuve difficile de la akéda, Avraham entendit un ange dire que l'on savait qu'il était un homme qui craignait Hachem et que, par conséquent, il aurait une descendance nombreuse qui serait qui seraient bénis de toutes les bonnes choses.
Cependant, lorsqu'il rentra chez lui à la maison, il fut confronté à la tragédie de voir que Sarah, sa chère femme, était décédée.
Cela a donné une opportunité au yétser ara de tenter de l'embrouiller et d'égarer ses pensées.
C'est pourquoi le verset atteste qu'"Avraham s'est levé", ce qui signifie qu'il s'est levé et a gardé le plein contrôle de ses pensées, ne remettant jamais en question les voies d'Hachem et acceptant pleinement que tout ce qu'Il fait est pour le bien.

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[nous devons suivre l'exemple de notre Père Avraham, lorsque nous nous trouvons dans une situation difficile, un moment de déprime, ... on ne doit pas se morfondre au sol plus que nécessaire, mais plutôt se lever/renforcer et aller de l'avant (ex: reconnaître qu'on ne comprend pas, qu'au final tout sera pour notre bien, et même utiliser des moyens externes pour retrouver le moral/joie).

L’âme d’Avraham vient dans chaque juif qui fait ‘hessed

+++ L'âme d'Avraham vient dans chaque juif qui fait 'hessed :

"Et c'est à la jeune fille que je dirai ... et c'est avec elle que je ferai du 'hessed à mon maître, Avraham" ('Hayé Sarah 24,14)

-> Nos Sages affirment que lorsqu'une personne fait du 'hessed, l'âme (néchama) d'Avraham Avinou, le pilier du 'hessed, entre dans son corps.
C'est ce qu'affirme le séfer Tiféret Shlomo (parcha Pin'has) : lorsqu'une personne accomplit une mitsva lichma, l'âme d'un tsadik d'une génération précédente entre dans son corps.
Dans le même ordre d'idées, on sait que l'auteur du séfer midrach Shmouel dit que l'âme de rav Pin'has ben Yaïr entrait dans son corps lorsqu'il faisait un acte de tsédaka.

On peut dire que les mots de ce verset y font allusion. Eliezer dit : "Elle fera du 'hessed à mon maître, Avraham". Cela peut être compris comme signifiant que lorsqu'elle (Rivka) fait du 'hessed (bonté), elle sera avec Avraham parce que son âme (néchama) se joindra à elle pour cet acte.