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Selon certaines opinions (cf. guémara Shabbath 55a), les mérites des Patriarches ont été totalement épuisés. En revanche, ceux des Matriarches perdurent.
Ainsi, la nation juive sera finalement libérée grâce aux bonnes actions des héroïnes de l'histoire juive.
[Sfat Emet - Pessa'h 5642]

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Même si le mérite de nos Patriarches est épuisé, la guéoula finale se produira par le mérite de nos Matriarches.
[Sfat Emet - Pessa'h 5642]

Selon nos Sages : "l'épouse d'un érudit en Torah est comme un érudit en Torah" (Shevouot 30b ; Avoda Zara 39a)
Selon le rav Moché Feinstein, cela signifie qu'une telle épouse doit recevoir le même honneur que l'érudit lui-même.

La tsniout

+ La tsniout :

-> Les Cohanim disent : "yévarékhekha Hachem véichmérekha" (Nasso 6,24).
Le midrach (rabba Nasso) explique : "Yevarékhekha” : bébanim ; "véichmérekha" : bébanot = la bénédiction vient par les garçons, la protection par les filles.
Le Zohar haKadoch (125a) enseigne : la tsiniout (la pudeur, la décence) des femmes dégage une lumière qui protège de la pauvreté, du malheur, des forces du Mal ; une femme qui est tsenoua dans sa maison, empêche les forces du Mal d'y rentrer et inversement, nous révèle Rabbi H'izkiya dans ce zohar.

Le midrach dit également : "la femme qui est tsenoua dans les coins de sa maison, est comme une vigne féconde, et elle a des enfants qui ressemblent à des oliviers" (roi David - Tehilim128,3) = de même que l'olivier porte ses fruits 9 mois, de même la femme qui est tsenoua est protégée de toute fausse couche et portera ses enfants 9 mois.
De même que l'huile d'olive remonte à la surface, de même les enfants d'une femme tsenoua remonteront toujours et seront élevés au-dessus des autres.

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+ la lumière est à l'intérieur :

-> Le Maharal (Gvourot Hachem - chap.24) rapporte :
"Rabbi Ochaya (midrach Chemot rabba 3.1) dit que Moché a bien fait de cacher son visage de la Présence Divine (Chékhina) au moment du premier dévoilement divin qu'il a vu, car c'est grâce à cela qu'il a mérité que son visage soit illuminé par la suite.
En effet, le mérite de la tsiniout de Moché Rabenou lui a fait mériter une lumière divine qui est le propre de celui qui se comport avec tsiniout, car par la tsnioute arrive une force d'intériorité qui peut resplendir sur son visage".

-> Le Néfech Yéhoudi (Tétsavé) développe cela :
le vêtement a comme ségoula de neutraliser la matérialité de l'homme par le fait qu'il la dissimule, et cela au profit de son intériorité qui reçoit alors une nouvelle lumière Divine.
C'est cette lumière qui est apparue sur le visage de Moché tant sa tsinout était grande. Cette lumière n'est rien d'autre que celle de la Présence Divine qui ne peut résider que dans les endroits de tsniout, dans les endroits où il y a une intériorité.
[Moché a été prêt à être effacé de la Torah pour permettre de sauver le peuple juif. Le Maharal enseigne que la Présence Divine ne vient que dans la tsniout et dans l'humilité, et c'est pour cela que la Présence Divine vient résider fortement sur lui et même sur tout le peuple d'Israël.]

Le midrach (rabba Bamidbar 1,3) enseigne :
"Lorsque le Ohel Moed fut construit Hachem a dit : qu'est-ce qu'il est beau et tsanoua (discret) cet endroit (le Kodech Hakodachim), Je viendrai y parler secrètement à Moché Rabenou.
[Le Midrach poursuit : ] de là tu apprends qu'une femme qui est tsanoua aura le mérite d'épouser un Cohen Gadol et d'enfanter des enfants Cohanim quédolim comme l'a dit Hachem : "Je viens résider et poser Mon Kavod seulement dans l'intériorité'. Or, sur la femme tsanoua, il est écrit : "kol kevoda bat mélekh pénima" (le kavod de la fille du Roi c'est son intériorité)."

=> Nous voyons donc qu'il y a un parallèle entre l'intériorité de la femme tsanoua et l'intériorité du Kodech haKodachim (le saint des Saints) ; dans les deux viennent résider la Chekhina, dans les deux nous trouvons la présence de Cohanim Guedolim.

-> Lors d'une venue exceptionnelle du rav Steinman en France, il a rappelé en quelques phrases que le seul endroit dans lequel la Torah décrit un départ de la Chekhina (Présence Divine) est dans la paracha (Ki Tetsé 23,15). Il est écrit : "Et il ne sera pas vu une quelconque nudité, sinon [la Chékhina] s'en irait de derrière toi".
Le rav Steinman a alors dit : de là tu vois que là où il y a la tsiniout, il y a la Chekhina et là où il n'y a pas la tsiniout, il y a le départ de la Chekhina.

"Hachem organisa en une femme la côte qu’Il avait prise à l’homme" (Béréchit 2,22)

-> Dans les bénédictions du matin, la femme dit : "Béni sois-Tu … qui m’as créée selon Sa volonté."

L’auteur du Séfer Avné Zikaron interprète cette bénédiction ainsi :
la femme loue D. de l’avoir créée femme. En quoi est-ce préférable?
Quand Il voulut créer l’homme, Il consulta les anges, afin de nous enseigner l’obligation d’un plus grand de consulter un plus petit (Rachi). C’est donc comme si les créatures célestes avaient participé à la création de l’homme. Or, celle de la femme résulta exclusivement de la volonté divine, d’où la signification profonde de la bénédiction qu’elle prononce quotidiennement.

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-> "Hachem organisa en une femme la côte (atséla - הַצֵּלָע) qu’Il avait prise à l’homme" (Béréchit 2,22)

-> En réorganisant les lettres du mot "atséla" (une côte - הַצֵּלָע), on obtient : "laétsa" (au conseil - לעצה).
Quelle est la signification de cela?
Le sens devient clair lorsque nous examinons la guémara (Baba Métsia 59a) : "Si ta femme est petite, penche-toi pour lui parler et prendre conseil d'elle".

En d'autres termes, un mari doit écouter "au conseil" (לעצה) de sa femme, qui a été formée à partir de sa côté (הַצֵּלָע).
[le 'Hida]

Pendant les jours redoutables (yamim noraïm : Roch Hachana et Kippour), une femme qui doit rester à la maison pour s'occuper de ses enfants, n'a pas besoin de l'atmosphère spéciale et sainte de la synagogue pour que ses prières soient efficaces.
En effet, elles ont leur propre canal individuel qui va élever leurs prières devant le Trône Divin.
Quelques mots de leur prière peut accomplir autant qu'une communauté entière pendant plusieurs heures de prières.

[rabbi Eliyahou Lopian
- d'après une tradition qu'il a reçu - rapporté par le rav Elimélé'h Biderman (Roch Hachana)]

"Vous les attacherez en signe sur votre bras et ils seront des totafot entre vos yeux" (Vaét’hanan 6,8)

-> Rabbi Shimon Schwab dit que les femmes n'ont pas l'obligation de mettre les téfilines car elles portent leurs "téfilines" tout au long de la journée.
En effet, alors que les hommes ornent leur tête et bras avec leurs téfilines pendant la prière du matin, les femmes ont le mérite d'avoir la mitsva de se couvrir la tête et les bras, dans le cadre de la tsniout.
Par conséquent, elles n'ont pas besoin de la sanctification supplémentaire de la mitsva des téfilines comme les hommes.

Hommes et femmes soumettent de cette façon leur volonté à Hachem : par l'intellect (volonté - tête) et le matériel/physique (action - par le bras).

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-> Le Maharal de Prague enseigne que même si la mitsva des téfilines n'était pas une mitsva dépendante du temps (zman grama), les femmes en seraient quand même exemptes, car il n'est pas approprié au Nom Divin d'être sur des zones impudiques (tsniout - que les femmes doivent toujours recouvrir).
Chacune des boîtes des téfilines contient le Nom Divin, et cela serait un manque de respect d'Hachem que de les placer sur ces zones.

==> Cela souligne l'importance de la tsniout, et le fait qu'à chaque instant où une femme est pudique elle fait une mitsva énorme, qui n'a rien à envier à la mise des téfilines des hommes!

La raison pour laquelle les femmes ne sont pas obligées de faire les mitsvot dépendantes du temps, n'est pas pour leur insignifiance, mais plutôt en raison de leur importance [intrinsèque].
En effet, elles n'ont pas besoin des mitsvot pour les pousser à observer et à se lier à Hachem.

Il y a une sainte passion inhérente en chaque femme [juive] de se connecter à la spiritualité, et par conséquent elles sont [naturellement] toujours connectées à D.
[alors que les hommes ont besoin de nombreuses mitsvot et d'étude de la Torah pour y parvenir!]

[rabbi Chimchon Raphael Hirsch - rapporté dans le Nétivot Tohar - p.61]

"D. dit : Faisons l'homme" (Béréchit 1,26)

-> Du fait que Hachem consulta les anges au sujet de la Création de l'homme, alors qu'Il créa la femme de Sa seule initiative, les femmes prononcent tous les jours la bénédiction : "Qui m'a créée selon Sa volonté", autrement dit mû par Sa volonté exclusive.

[Yéchouot Yaakov]

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[en effet, le midrach (Béréchit rabba 8,8) enseigne que quand Hachem a voulu créer l'homme, il a pris conseil auprès des anges du Service.]

"De même que la femme cache les parties de son corps (tsniout), de même Hachem lui cache ses Accusateurs et lui amène la bénédiction avec abondance"

[Ben Ich 'Haï - Ot 'Haïm]

Des Dames portant les tsitsit

+ Des Dames portant les tsitsit :

-> Si les dames ne portent pas de Tsitsit (voir Ora'h 'Haïm 17:2), certaines font exception.
La guémara (Ména'hot 43a) relate que Rabbi Yéhouda plaçait un Tékhélet aux 4 coins de l’habit de sa femme.
Rabbi Amram ‘Hassida en faisait de même (guémara Soucca 11a).
[Rabbi Yehouda et Rabbi Amram ‘Hassida tiennent que les Tsitsit sont un commandement positif qui ne dépend pas du temps (mitsva assé chélo azman grama), et donc, qui s’applique aussi aux dames (voir Rachi s.v. לפרזומא et Tossafot sur Soucca 11a, s.v. דרב עמרם]

-> Le Levouch (Hilkhot Tsitsit 17:2) écrit que même si pour les commandements liés au temps, comme celui de la Soucca ou du Loulav, le dames les réalisent et prononcent alors une bénédiction, cela n’inclut pas les Tsitsit à l’exception d’une sur 1000 comme Mikhal bat Shaoul et de très rares autres. Très majoritairment, les dames n’ont pas à porter de Tsitsit.

-> On dit que la 1ère Rebbitzen du Ohr ha’haïm hakadoch (1696-1743) portait Talith et Tefilin comme Mikhal bat Shaoul.6 La seconde épouse du Rav ‘H.Ben-Attar en fit de même. [Sefer Maassé Tsadikim 1:2, écrit par Rav Avraham Ha-Levi Ibn Shoushan]

-> Le Maharil (1365-1427) écrit avoir vu une dame porter des Tsitsit dans son voisinage, mais il y voit une pratique étrange, considérée comme de la orgueil (gaava) pour des ignorants (הדיוטות).

-> Concluons avec le commentaire du Targoum Yonathan (sur Devarim 22,5) : une dame ne doit pas porter de vêtement masculin, une dame ne doit pas porter de Tsitsit et de Tefilin.

[d'après le rav Yéhochoua Alt]