Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

+ Une femme mérite le Gan Eden en envoyant son mari étudier la Torah, mais il se peut qu'elle ait la meilleure part du marché. En effet, alors qu'il est tenu responsable de ce qu'il a réellement fait dans le beit midrach, elle obtient tout le crédit nécessaire, comme s'il avait appris avec diligence. [comme s'il avait étudié à la perfection]

Le Rogatchover, un génie de la Torah, a dit dans son humilité : "Je suis sûr d'entrer dans le Gan Eden, grâce au mérite de ma femme.
- La guémara dit que lorsqu'un homme arrive au Paradis, il est testé pendant 50 jours pour voir ce qu'il a appris. Lorsqu'ils me testeront, ils diront : "Est-ce que cela s'appelle apprendre?"
- Puis ils feront venir ma femme et lui demanderont : 'Qu'est-ce que tu veux?'
- Le Gan Eden.
- Par quel mérite?
- Mon mari a étudié la Torah.
- Ils lui diront : "Cela ne s'appelle pas apprendre.
Elle dira : "Je l'ai envoyé au beit midrach. Comment pourrais-je savoir ce qu'il y a fait?
- Tu as fait ce que tu avais à faire", lui répondront-ils. Va directement au Gan Eden.
- Elle s'y rendra, mais elle s'y sentira seule. Elle leur dira : "C'est ça, Gan Eden? Être seule ici, c'est le guéhinam. Amenez mon mari!
- Ils m'amèneront, et je m'assiérai à côté d'elle. J'entrerai donc dans le Gan Eden grâce au mérite de ma femme."

=> Quel pouvoir ont les femmes de se procurer, à elles et à leurs maris, un palais dans le monde à venir!
[rav Nissim Yagen]

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-> b'h, également sur ce sujet : http://todahm.com/2014/08/07/la-femme-son-mari-et-letude-de-la-torah

Ra’hel et Roch ‘Hodech

+ Ra'hel et Roch 'Hodech :

=> Saviez-vous que c’est Ra’hel qui a institué le Moussaf de Roch ‘Hodech?

-> Lorsque le peuple juif a perdu la foi face à l’apparent retard de Moché en bas de la montagne, ce sont les femmes qui sont restées fidèles et ont refusé de s’impliquer dans le Veau d’or. [Pirké déRabbi Eliezer 44,4)
De plus alors qu’elles donnèrent volontiers leurs bijoux pour être utilisés pour la construction du Michkan, lorsque les hommes leur demandèrent leurs bijoux pour le Veau d’or, elles refusèrent de coopérer. [midrach Bamidbar rabba 21,10]
Dans les ténèbres suivant le retard de Moché, ce sont donc les femmes qui demeurèrent fidèles.

En reconnaissance de leur fidélité, les femmes furent récompensées par Roch ‘Hodech, un jour qui reflète le concept selon lequel la foi est gage de renouveau.
Les femmes incarnent à la fois la résilience et le renouveau, la capacité de rester fidèles même dans les ténèbres.
[ la lune (à laquelle les femmes sont comparées) reste fidèle à la lumière du soleil dans les ténèbres de la nuit, tout comme le juif reste fidèle à la lumière d’Hachem à travers les ténèbres de l’exil. La femme, elle aussi, reste fidèle à l’étincelle de vie en elle à travers le long processus de naissance. En fait, le mot אם (ém - mère), est lié à אמונה (émouna - la foi, la fidélité). ]

Le 'Hida (Midbar Kedmot - Maarekhet Rech, 5) écrit que Ra’hel a établi le Moussaf de Roch 'Hodech.
Ceci est mentionné dans les premiers mots du Moussaf de ce jour (après les 3 premières bénédictions qui sont dans chaque Amida) : ראשי חדשים לעמך (raché 'hodachim léam'ha) dont les initiales forment le nom : רחל (Ra'hel).
[elle a institué ce Moussaf car elle a vu par inspiration divine (roua’h hakodech) que les femmes ne trébucheraient pas dans le péché du Veau d’or.]
Ceci est également indiqué dans les mots de la Torah qui introduisent cette mitsva : les initiales des 3 mots לָכֶם רֹאשׁ חֳדָשִׁים (la'hém roch 'hodachim - Bo 12,2).

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Le lieu de sépulture de Ra’hel à Beit Lé'hem se trouve sur la route que le peuple juif a pris pour s'exiler [suite à la perte de leur lumière spirituelle : le Temple].
Opprimé et découragé, entrant dans un tunnel de ténèbres, il passa devant le lieu de sépulture de Ra’hel. Cela lui transmit le message de la lune, le message de la femme : savoir rester fidèle dans l’obscurité.
Or des ténèbres sortiront la lumière, "et les enfants (c’est-à-dire le peuple juif) retourneront dans leurs frontières" (voir Yirmiyahou 31,14).
[rav Yéhochoua Alt]

Selon certaines opinions (cf. guémara Shabbath 55a), les mérites des Patriarches ont été totalement épuisés. En revanche, ceux des Matriarches perdurent.
Ainsi, la nation juive sera finalement libérée grâce aux bonnes actions des héroïnes de l'histoire juive.
[Sfat Emet - Pessa'h 5642]

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Même si le mérite de nos Patriarches est épuisé, la guéoula finale se produira par le mérite de nos Matriarches.
[Sfat Emet - Pessa'h 5642]

Selon nos Sages : "l'épouse d'un érudit en Torah est comme un érudit en Torah" (Shevouot 30b ; Avoda Zara 39a)
Selon le rav Moché Feinstein, cela signifie qu'une telle épouse doit recevoir le même honneur que l'érudit lui-même.

La tsniout

+ La tsniout :

-> Les Cohanim disent : "yévarékhekha Hachem véichmérekha" (Nasso 6,24).
Le midrach (rabba Nasso) explique : "Yevarékhekha” : bébanim ; "véichmérekha" : bébanot = la bénédiction vient par les garçons, la protection par les filles.
Le Zohar haKadoch (125a) enseigne : la tsiniout (la pudeur, la décence) des femmes dégage une lumière qui protège de la pauvreté, du malheur, des forces du Mal ; une femme qui est tsenoua dans sa maison, empêche les forces du Mal d'y rentrer et inversement, nous révèle Rabbi H'izkiya dans ce zohar.

Le midrach dit également : "la femme qui est tsenoua dans les coins de sa maison, est comme une vigne féconde, et elle a des enfants qui ressemblent à des oliviers" (roi David - Tehilim128,3) = de même que l'olivier porte ses fruits 9 mois, de même la femme qui est tsenoua est protégée de toute fausse couche et portera ses enfants 9 mois.
De même que l'huile d'olive remonte à la surface, de même les enfants d'une femme tsenoua remonteront toujours et seront élevés au-dessus des autres.

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+ la lumière est à l'intérieur :

-> Le Maharal (Gvourot Hachem - chap.24) rapporte :
"Rabbi Ochaya (midrach Chemot rabba 3.1) dit que Moché a bien fait de cacher son visage de la Présence Divine (Chékhina) au moment du premier dévoilement divin qu'il a vu, car c'est grâce à cela qu'il a mérité que son visage soit illuminé par la suite.
En effet, le mérite de la tsiniout de Moché Rabenou lui a fait mériter une lumière divine qui est le propre de celui qui se comport avec tsiniout, car par la tsnioute arrive une force d'intériorité qui peut resplendir sur son visage".

-> Le Néfech Yéhoudi (Tétsavé) développe cela :
le vêtement a comme ségoula de neutraliser la matérialité de l'homme par le fait qu'il la dissimule, et cela au profit de son intériorité qui reçoit alors une nouvelle lumière Divine.
C'est cette lumière qui est apparue sur le visage de Moché tant sa tsinout était grande. Cette lumière n'est rien d'autre que celle de la Présence Divine qui ne peut résider que dans les endroits de tsniout, dans les endroits où il y a une intériorité.
[Moché a été prêt à être effacé de la Torah pour permettre de sauver le peuple juif. Le Maharal enseigne que la Présence Divine ne vient que dans la tsniout et dans l'humilité, et c'est pour cela que la Présence Divine vient résider fortement sur lui et même sur tout le peuple d'Israël.]

Le midrach (rabba Bamidbar 1,3) enseigne :
"Lorsque le Ohel Moed fut construit Hachem a dit : qu'est-ce qu'il est beau et tsanoua (discret) cet endroit (le Kodech Hakodachim), Je viendrai y parler secrètement à Moché Rabenou.
[Le Midrach poursuit : ] de là tu apprends qu'une femme qui est tsanoua aura le mérite d'épouser un Cohen Gadol et d'enfanter des enfants Cohanim quédolim comme l'a dit Hachem : "Je viens résider et poser Mon Kavod seulement dans l'intériorité'. Or, sur la femme tsanoua, il est écrit : "kol kevoda bat mélekh pénima" (le kavod de la fille du Roi c'est son intériorité)."

=> Nous voyons donc qu'il y a un parallèle entre l'intériorité de la femme tsanoua et l'intériorité du Kodech haKodachim (le saint des Saints) ; dans les deux viennent résider la Chekhina, dans les deux nous trouvons la présence de Cohanim Guedolim.

-> Lors d'une venue exceptionnelle du rav Steinman en France, il a rappelé en quelques phrases que le seul endroit dans lequel la Torah décrit un départ de la Chekhina (Présence Divine) est dans la paracha (Ki Tetsé 23,15). Il est écrit : "Et il ne sera pas vu une quelconque nudité, sinon [la Chékhina] s'en irait de derrière toi".
Le rav Steinman a alors dit : de là tu vois que là où il y a la tsiniout, il y a la Chekhina et là où il n'y a pas la tsiniout, il y a le départ de la Chekhina.

"Hachem organisa en une femme la côte qu’Il avait prise à l’homme" (Béréchit 2,22)

-> Dans les bénédictions du matin, la femme dit : "Béni sois-Tu … qui m’as créée selon Sa volonté."

L’auteur du Séfer Avné Zikaron interprète cette bénédiction ainsi :
la femme loue D. de l’avoir créée femme. En quoi est-ce préférable?
Quand Il voulut créer l’homme, Il consulta les anges, afin de nous enseigner l’obligation d’un plus grand de consulter un plus petit (Rachi). C’est donc comme si les créatures célestes avaient participé à la création de l’homme. Or, celle de la femme résulta exclusivement de la volonté divine, d’où la signification profonde de la bénédiction qu’elle prononce quotidiennement.

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-> "Hachem organisa en une femme la côte (atséla - הַצֵּלָע) qu’Il avait prise à l’homme" (Béréchit 2,22)

-> En réorganisant les lettres du mot "atséla" (une côte - הַצֵּלָע), on obtient : "laétsa" (au conseil - לעצה).
Quelle est la signification de cela?
Le sens devient clair lorsque nous examinons la guémara (Baba Métsia 59a) : "Si ta femme est petite, penche-toi pour lui parler et prendre conseil d'elle".

En d'autres termes, un mari doit écouter "au conseil" (לעצה) de sa femme, qui a été formée à partir de sa côté (הַצֵּלָע).
[le 'Hida]

Pendant les jours redoutables (yamim noraïm : Roch Hachana et Kippour), une femme qui doit rester à la maison pour s'occuper de ses enfants, n'a pas besoin de l'atmosphère spéciale et sainte de la synagogue pour que ses prières soient efficaces.
En effet, elles ont leur propre canal individuel qui va élever leurs prières devant le Trône Divin.
Quelques mots de leur prière peut accomplir autant qu'une communauté entière pendant plusieurs heures de prières.

[rabbi Eliyahou Lopian
- d'après une tradition qu'il a reçu - rapporté par le rav Elimélé'h Biderman (Roch Hachana)]

"Vous les attacherez en signe sur votre bras et ils seront des totafot entre vos yeux" (Vaét’hanan 6,8)

-> Rabbi Shimon Schwab dit que les femmes n'ont pas l'obligation de mettre les téfilines car elles portent leurs "téfilines" tout au long de la journée.
En effet, alors que les hommes ornent leur tête et bras avec leurs téfilines pendant la prière du matin, les femmes ont le mérite d'avoir la mitsva de se couvrir la tête et les bras, dans le cadre de la tsniout.
Par conséquent, elles n'ont pas besoin de la sanctification supplémentaire de la mitsva des téfilines comme les hommes.

Hommes et femmes soumettent de cette façon leur volonté à Hachem : par l'intellect (volonté - tête) et le matériel/physique (action - par le bras).

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-> Le Maharal de Prague enseigne que même si la mitsva des téfilines n'était pas une mitsva dépendante du temps (zman grama), les femmes en seraient quand même exemptes, car il n'est pas approprié au Nom Divin d'être sur des zones impudiques (tsniout - que les femmes doivent toujours recouvrir).
Chacune des boîtes des téfilines contient le Nom Divin, et cela serait un manque de respect d'Hachem que de les placer sur ces zones.

==> Cela souligne l'importance de la tsniout, et le fait qu'à chaque instant où une femme est pudique elle fait une mitsva énorme, qui n'a rien à envier à la mise des téfilines des hommes!

La raison pour laquelle les femmes ne sont pas obligées de faire les mitsvot dépendantes du temps, n'est pas pour leur insignifiance, mais plutôt en raison de leur importance [intrinsèque].
En effet, elles n'ont pas besoin des mitsvot pour les pousser à observer et à se lier à Hachem.

Il y a une sainte passion inhérente en chaque femme [juive] de se connecter à la spiritualité, et par conséquent elles sont [naturellement] toujours connectées à D.
[alors que les hommes ont besoin de nombreuses mitsvot et d'étude de la Torah pour y parvenir!]

[rabbi Chimchon Raphael Hirsch - rapporté dans le Nétivot Tohar - p.61]

"D. dit : Faisons l'homme" (Béréchit 1,26)

-> Du fait que Hachem consulta les anges au sujet de la Création de l'homme, alors qu'Il créa la femme de Sa seule initiative, les femmes prononcent tous les jours la bénédiction : "Qui m'a créée selon Sa volonté", autrement dit mû par Sa volonté exclusive.

[Yéchouot Yaakov]

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[en effet, le midrach (Béréchit rabba 8,8) enseigne que quand Hachem a voulu créer l'homme, il a pris conseil auprès des anges du Service.]