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"Quand tu feras monter les bougies" (Béaaloté'ha 8,2)

Rachi explique que la Torah utilise l’expression de "tu feras monter" pour parler de l’allumage de la Ménora pour 2 raisons :
1°/ pour indiquer qu’il faut allumer chaque bougie jusqu'à ce que la flamme "monte" d’elle-même et n’a plus besoin de celui qui l’allume pour briller ;
2°/ pour nous apprendre qu’il faut placer une marche devant la Ménora sur laquelle on "montera" pour allumer.

=> Quel est le lien entre ces 2 points ?

La Ménora symbolise la lumière de la Torah. Ainsi, l’allumage fait référence à l’enseignement de la Thora.
Le message de ce passage est que le maître doit mener ses élèves vers l’autonomie dans l’étude : les éclairer et leur transmettre jusqu'à ce qu’ils "montent d’eux-mêmes" et n’aient plus besoin de leur maître.

La Ménora mesurait 3 coudées, soit moins de 1m50. Ainsi, même sans cette marche on pouvait atteindre les lampes. Quelle est donc l’utilité de la marche?

C’est que la Torah souhaite que l’on puisse bien examiner et observer chaque lampe pour bien la nettoyer et l’allumer, et pour cela, il fallait monter sur la marche.
De même, le maître devait avoir son enseignement tellement clair et limpide, le maîtriser parfaitement comme s’il le voyait de haut, de "sur une marche".
Seulement avec une telle clarté et une telle maîtrise de sa Torah, il pouvait permettre à ses disciples d’acquérir une vraie autonomie.

[rabbi Moché Feinstein - Darach Moché]

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+ "Ceci est l’ouvrage de la Ménora en or battu" (Béaaloté'ha 8,4)

Le terme : "mikcha" (battu - מקשה) signifie que la Ménora était faite d’une seule pièce que l’on a battu. Mais le midrach le rapproche de : "kaché" (קשה), signifiant difficile, car Moché avait du mal à la fabriquer jusqu'à ce qu’Hachem lui montre une Ménora en feu.

On peut expliquer ce midrach en comparant le corps de la Ménora au Maître, qui enseigne la Torah à ses élèves, représentés par les branches de la Ménora qu’il doit allumer et éclairer par son enseignement.

Cependant la Torah dit que toute la Ménora devait être faite d’une seule pièce, allusion au fait que les élèves doivent avoir la même motivation que le Maître, ce qui n’est pas souvent le cas. C’est ce que Moché trouvait difficile (kaché).
=> Comment obtenir ce résultat?

Hachem lui montra une Ménora en feu, symbolisant l’enthousiasme et l’ardeur.
Par cela, il lui expliqua que si le Maître enseigne à ses élèves avec amour et enthousiasme, alors il pourra obtenir l’attention de ses disciples qui aimeront de cette façon eux-aussi la Sagesse tout autant que le Maître.

[le Imré Fi]

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-> En fabriquant la Ménora, Moché devait concevoir un objet si saint qu’il pourrait faire rayonner la lumière de la volonté au sein de tout Israël. Ainsi, chaque juif, dans toutes les situations de sa vie qu’il traversera, dans tous les ténèbres qu’il vivra, pourra se renforcer par la force de la volonté pour être éclairé et pouvoir surmonter toutes les épreuves. Et il est clair que concevoir un tel ustensile si merveilleux est une affaire très difficile. [d'où la nécessité que D. l'aide]
[...]

Pour faire briller la force de la volonté, la Ménora devait être composée d’éléments qui faisaient allusion à des réparations spirituelles extraordinaires.
En effet, elle contenait 7 branches, 11 boutons, 9 fleurs et 22 coupes, soient un total de 49 éléments auxquels s’associait le corps même de la Ménora réunissant le tout d’une seule pièce, pour obtenir le nombre de 50.
Or, nos Sages enseignent qu’Hachem a créé 50 portes de compréhension.

De son vivant, Moché en a atteint 49. La 50e ne lui fut dévoilée qu'à sa mort.
Le Zohar explique que Moché s’éleva de ce monde (à sa mort) dans un niveau appelé : "volonté des volontés". Cette dimension correspond à la 50e porte qu’il atteint justement à sa mort.
C’est pourquoi, par ses 50 éléments, la Ménora relève de ce 50e niveau (le plus élevé), appelé "volonté des volontés". Elle pourra ainsi introduire la force de la volonté dans le cœur de chaque juif pour l’éclairer dans tous les moments d’obscurité.

=> Puisque Moché n’a pas atteint cette 50e porte de compréhension de son vivant, il ne pouvait donc pas concevoir la dimension de la Ménora émanant justement de ce niveau.
[Rabbi Nathan de Breslev - Likouté Halakhot]

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