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"Si vous obéissez à Mes décrets et observez Mes mitsvot" (Bé'houkotaï 26,3)

-> Rachi : "Donnez-vous de la peine dans la Torah afin de l’observer et de la pratiquer"

-> Selon la guémara (Nidda 30a), un ange enseigne toute la Torah à chaque enfant lorsqu'il est dans le ventre de sa mère.

Rav 'Haïm Chmoulévitch fait l'observation suivante : Pourquoi n'accordons nous pas le même respect à une femme enceinte qu'à un érudit en Torah, comme le fait de se lever lorsqu'elle entre dans une pièce, car elle a en elle un enfant qui connait toute la Torah?

Il répond que le plus important dans nos connaissances en Torah c'est les efforts que nous avons fait pour les acquérir.
Ce qu'on honore principalement c'est les efforts, les heures d'études, les sacrifices personnels qui ont conduit à son érudition.

L'enfant dans le ventre de sa mère est certes un érudit en Torah, mais puisqu'il a reçu ses connaissances en cadeau, nous ne l'honorons pas.

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-> Le rav 'Haïm de Brisk commente d'une façon identique le verset.
Nos Sages (guémara Sanhédrin 99b) : "“L’homme naît pour le labeur” = pour peiner dans l’étude de la Torah".
Lorsque le fœtus se trouve dans le ventre de sa mère, un ange lui apprend toute la Torah. Aussi, ne manque-t-il de rien, hormis d’une chose : la peine accompagnant l’étude.
C’est la raison pour laquelle il doit venir au monde, afin d’ajouter à l’étude de la Torah cet ingrédient indispensable. Tel est le sens des mots "L’homme naît pour le labeur".

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-> Ce terme : "Bé'houkotaï" (dans Mes Décrets - בחוקותי), provient de la racine : חק ('Hok - un décret), qui donne aussi le terme : "חקיקה" ('Hakika), qui signifie : "gravure".
=> Quand on marche dans les Décrets Divins en fournissant de grands efforts dans l’étude (comme l’explique Rachi), alors cette étude s’imprégnera en soi et laissera dans le cœur une trace indélébile, comme si l’étude se sera gravée dans son cœur.
[d’après le 'Hidouché haRim)]

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-> "Si vous marchez (תלכו) dans Mes préceptes" (Bé'houkotaï 26,3)

-> Rachi nous explique que ce verset fait référence aux efforts que l'homme investit dans l'étude de la Torah.

On peut noter que le terme תלכו (télé'hou - vous marcherez), est composé des mêmes lettres que le mot כותל (kotel - un mur). Cela est intéressant, car le mur bloque l’accès, et empêche d'avancer. Quand on arrive devant le mur, on ne peut plus marcher, on est bloqué.
Parfois, l'homme aimerait bien accomplir une certaine mitsva, s'éloigner d'un certain interdit. Mais ses habitudes voire ses tendances naturelles l'en empêchent. Il a l'impression qu'il n'y arrivera jamais. Comme si un mur se dressait devant lui, et lui rendait impossible l’accès à cette bonne pratique.
Comment faire pour briser cet obstacle qui l'empêche d'avancer? Comment transformer le כותל (mur) en תלכו (vous marcherez)?

La réponse est donnée par Rachi : "Si vous faites des efforts dans l'étude". Si un juif veut se renforcer dans la pratique d'une Mitsva de Torah, mais qu'il la trouve trop dur, un mur lui bloque l’accès. Alors, s'il s'astreint à étudier les lois de ce sujet dans le détail, en les approfondissant, en s'investissant dans leur compréhension et dans leur sens. Alors, il verra naturellement, que ce mur disparaîtra.
C'est ainsi que de facto : "vous marcherez" et avancerez dans la pratique, même si elle vous paraissait au début, insurmontable. C'est par l'étude que l'on avance!
[rav Mikaël Mouyal]

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b'h, aussi à ce sujet :
- Efforts vs résultats dans l'étude de la Torah : http://todahm.com/2023/05/30/efforts-vs-resultats-dans-letude-de-la-torah
- Torah & nécessité de faire des efforts pour l'acquérir : http://todahm.com/2021/09/10/torah-necessite-de-faire-des-efforts-pour-lacquerir
- L’étude de la Torah permet de nous épargner des souffrances : http://todahm.com/2022/05/18/letude-de-la-torah-permet-de-nous-epargner-des-souffrances

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