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"Il ne profanera pas sa parole" (Matot 30,3)

Le mot : ya'hél (יַחֵל - profanera) est lié au mot : 'haloul (vide, creux).
Une personne doit réaliser que ses mots ne sont pas vides et creux, mais plutôt qu'ils vont générer une certaine réalité spirituelle.

Si nous parlons de mots de Torah et de sainteté, nous créons des anges qui intercèdent pour nous au Ciel.
Cependant, si nous disons des mots futiles/frivoles, voir pire du lachon ara et des commérages, alors nous créons des anges Destructeurs qui vont agir contre nous, que D. nous en préserve.

[le Ari zal]

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"Il ne profanera pas sa parole" (Matot 30,3)

-> Le Ben Ich 'Haï commente ce verset :
La parole de l’homme peut revêtir 2 aspects : le premier, dans la sainteté, quand il parle de Torah et de mitsvot, et le 2e dans le matériel, quand il s’occupe de sa subsistance et de ses besoins de tous les jours.
La Torah est appelé "Sam ‘Haim" (une potion de vie), et le matériel est appelé "‘Hol" (profane).
Quand un homme accomplit ses obligations profanes dans le but d’être en capacité d’atteindre son but spirituel, alors il élève la matérialité au niveau de la spiritualité et ces actions lui sont comptées aussi comme des mitsvot.
Comme le disait le Baal Chem Tov : "là ou est la tête de l’homme, là il se trouve" : quand on travaille pour étudier, on étudie déjà.
Il en est de même au niveau de la parole, car la parole se dit "Dibour" et la valeur numérique de "Dibour" est celle de "Sam ‘Haim" plus celle de "‘Hol", c’est-à-dire que lorsque l’homme sait associer les paroles qu’il doit prononcer dans les actions matérielles, le ‘Hol, avec leur but qui est la Torah, le Sam ‘Haim, alors son Dibour (sa parole) est complètement sainte.

C’est sur quoi notre passouk veut attirer notre attention en utilisant le terme : "lo ya'hel dévaro" (Il ne profanera pas sa parole - לֹא יַחֵל דְּבָרוֹ) = il ne profanera pas sa parole, pour dire : "Il respectera sa parole", c’est pour que nous fassions attention à ne pas séparer les 2 éléments, saints et profanes, car le profane n’a de raison d’être que pour le saint.

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-> Sur ce verset, le Ben Ich 'Haï enseigne également :

[Ce verset met en avant 2 bontés d'Hachem : ]

1°/ Quand un homme demande des choses qui ne sont pas bonnes pour lui, par exemple, celui qui demande une nouvelle voiture sans savoir qu’elle le mènera à l’accident ou celui qui demande une place de travail particulière sans savoir qu’on va l’y faire souffrir, dans ces cas là, Hachem dans sa bonté, peut refuser la demande afin de ne pas apporter ce mal caché.

2°/ Quand la personne demande en se trompant dans les mots, [par exemple] parce qu’il ne parle pas l’hébreu ou ne sait pas prier et qu’à la place de demander du bien, elle demande du mal.
Le verset explique :
- "lo ya'hel dévaro" (לֹא יַחֵל דְּבָרוֹ) = l’homme qui ne profane jamais sa parole, et qui fait toujours ce qu’il dit
- "ké'hol ayotsé mipiv" (כְּכָל הַיֹּצֵא מִפִּיו) = tout ce qu’il bénira ou demandera, même s’il se trompe et demande du mal
- "yaassé" (יַעֲשֶׂה) = Hashem le réparera et l’accomplira en bien, car le mot yaassé veut dire : il fera, dans le sens de faire quelque chose de bon et bien, comme Vayéra (18:8) : "ouven abakar acher assa (עָשָׂה)" (et le veau qu’il avait préparé), ou dans Shmouel (II 19,25) : וְלֹא-עָשָׂה שְׂפָמוֹ – Et il n’avait pas soigné sa barbe (lit. moustache).

=> Donc, Hachem peut transformer les paroles de mal dans la prière, faites par erreur, pour celui qui fait toujours attention à ne pas profaner sa parole.

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