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"Yaakov appela ses fils et leur dit : rassemblez-vous et je vous dévoilerai ce qui vous arrivera dans les temps futurs" (Vayé'hi 49,1)

-> La guémara (Pessa'him 56a) commente ainsi ce verset : "Yaakov voulut dévoiler la fin des temps à ses fils, mais la Présence Divine se retira de lui à ce moment."

-> Le Sfat Emet (Vayé'hi 5631) explique que Yaakov désira dévoiler à sa descendance que Hachem est présent même dans l'exil et que tout ce qui advient dans le monde est toujours dirigé par Lui, à la seule différence que Sa conduite est dissimulée.
Néanmoins, si l'on parvenait à ce niveau de compréhension, le décret de l'exil serait de fait annulé, car lorsque l'on voit Hachem à chaque étape de l'existence, l'exil n'existe plus.
Lorsque l'on prend conscience que tout n'est qu'un voile, la lumière Divine se révèle alors et la rigueur disparaît brusquement.

Pour cette raison, la Présence Divine se retira de Yaakov à cet instant, car Hachem désirait que les juifs traversent cet exil.
Néanmoins, le Zohar (part.1, 234b) témoigne que Yaakov dévoila bien ce qu'il désirait dévoiler mais de manière dissimulée.
D'après le Sfat Emet, la signification du Zohar est la suivante : il n'existe dans le monde aucune autre force que celle d'Hachem, mais celle-ci est dissimulée.
Cependant, grâce à la émouna, on peut percevoir la vérité quand bien même on ne peut la distinguer avec les yeux.
Lorsque les juifs se renforcent dans la croyance que rien n'arrive sans que cela n'émane d'une décision Divine, la "fin des temps", ce but ultime, se révèle et l'exil disparaît.

Il en est ainsi dans tous les domaines.
Un juif doit savoir que son sort est uniquement entre les mains d'Hachem et non dans celles des hommes, comme l'exprime le verset : "Ne craignez rien ... vous avez pensé de moi en mal et D. a pensé en bien" (Vayé'hi 50,19-20).

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-> Le rav Elimélé'h Biderman enseigne :
Sachons une chose : accepter la conduite du Créateur avec amour et innocence constitue, en soi, une raison d’adoucir la rigueur Divine et de la transformer en bien.
On en trouve un exemple à propos du verset : "Yaakov fit venir ses fils et dit : "Rassemblez-vous et je vous révèlerai ce qui vous arrivera dans la suite des jours"." (Vayé'hi 49,1).

-> Le Toldot Yaakov Yossef (Parag.3) rapporte le verset du début de la paracha Vayé'hi : "Yaakov vécut dans le pays d’Egypte 17 ans", et fait remarquer que, comme on le sait, le nom "Yaakov" suggère la situation d’infériorité du patriarche (contrairement au nom "Israël"). En outre, la terre d’Egypte, elle aussi, évoque l’étroitesse (Mitsraïm, l’Egypte, est de la même racine que le mot "Metser", étroit).
Dès lors, cette double allusion à une descente spirituelle suscite une question : est-ce bien sur ces années que Yaakov passa en Egypte, qu’il convient d’écrire tout particulièrement que "Yaakov vécut"?

La réponse à cette question, écrit le Toldot Yaakov Yossef, est donnée par la suite elle-même du verset : "17 ans", 17 étant la valeur numérique du mot טוב (bien - tov) : puisque Yaakov accepta comme un bien et avec amour la manière dont Hachem le conduisit, fût-il sous son aspect de "Yaakov" (marquant la petitesse) et dans l’environnement étroit de l’Egypte, tout se transforma véritablement pour lui en bien.

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