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"Nous ferons et nous comprendrons" (Nassé véNichma - Michpatim 24,7)

-> Certains commentateurs voient dans ce verset en allusion une ligne de conduite pour celui qui s'adonne à l'étude de la Torah.
Il est dit : "nous ferons et nous comprendrons", et non l'inverse afin d'évoquer que le moment venu d'étudier, un juif ne doit pas se perdre dans des préparations superflues. Il doit sans tarder se mettre à étudier.
C'est pourquoi la Torah donne la préséance à l'action (nous ferons), car seulement alors il pourra réfléchir avec raison (nous comprendrons).

A quoi cela ressemble-t-il?

A quelqu'un qui viendrait rénover sa maison en la dotant de tout le luxe "dernier cri".
Il prendra son temps afin d'agencer méticuleusement chaque détail avant d'entreprendre les travaux.
En revanche, lorsqu'un incendie se déclarera dans sa maison, il ne perdra pas une seconde pour prévoir dans quel ordre agir.
Mais on le verra courir sans relâche afin de sauver ce qui peut l'être de biens et à plus forte raison de vies humaines.
Il en va de même pour la manière d'aborder l'étude de la Torah.
Dès qu'arrive le moment où il doit étudier, un juif s'imaginera que les flammes du yétser ara menacent de le déloger de la maison d'étude et qu'il n'a d'autre choix que de se jeter dans le feu de la Torah sans plus attendre.
[rav Elimélé'h Biderman]

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-> Les personnes pieuses des générations précédentes se préparaient pendant une heure avant de prier afin de pouvoir diriger leur cœur à leur Père au Ciel. [guémara Béra’hot 30b]

Le 'Hidouché haRim note que cela n'est rapporté que pour la prière. Mais il n'est pas dit qu'ils attendaient pendant une heure avant de commencer à étudier la Torah.
La raison est que nous ne devons jamais repousser une possibilité d'étudier la Torah, mais plutôt le faire immédiatement.

[on a toujours de bonnes excuses : je suis trop fatigué, je n'ai pas assez de temps pour bien étudier, ce n'est pas le bon endroit, demain cela sera mieux, ...
Naassé = si tu peux étudier même une minute, alors fais-le!
Nichma = tu verras qu'ensuite tu seras fier d'avoir agi ainsi.
Le "Tu comprendras" ne peut venir qu'après un "tu feras", car avant le yétser ara te brouille, t'anesthésie, l'esprit!]

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