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"Il se couche, il repose comme le lion et le léopard : qui osera le réveiller?" (Balak 24,9)

-> Rabbi Abahou ben Zoutrati dit au nom de rav Yéhouda bar Zvida : On a envisagé d'inclure la section de Balak dans le Shéma.
Pourquoi ne l'a-t-on finalement pas fait?

Pour ne pas peser sur l'assistance ...
Rabbi Yossi bar Avin affirme : [On l'a envisagé] parce qu'il est écrit dans ce passage : "Il se couche, il repose comme le lion et le léopard : qui osera le réveiller?"
[guémara Béra'hot 12b]

-> "Il se couche, il repose" = ce qui fait écho au [verset figurant dans le Shéma] : "A ton coucher et à ton lever" = c'est-à-dire que Hachem nous protège à notre coucher et à notre lever, afin que nous puissions dormir paisiblement comme le lion et le léopard.
[Rachi - guémara Béra'hot 12b]

-> Il aurait convenu que nous lisions la section de Balak quotidiennement ...
Rabbi 'Hina dit : Parce qu'il y est question de coucher et de lever.
[guémara Yérouchalmi]

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-> "Mon peuple! Rappelle-toi seulement ce que méditait Balak, roi de Moav, et ce que lui répondit Bil'am, fils de Béor, de Chittim à Guilgal, et tu connaîtras les bontés de Hachem" (Mikha 6).

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-> "Hachem mit Sa parole dans la bouche de Bil’am" (Balak 23,5)

-> Hachem a dit à Israël : "Mes enfants! Ce racha a voulu vous maudire, mais J’ai déformé sa parole et J’ai transformé ses mots en bénédictions".
En effet, il est dit : "Mais Hachem, ton D., n’a pas voulu écouter Bil’am" (Balak 23,6).
Un ange s’est installé dans sa gorge. Lorsque Bil’am voulait prononcer une bénédiction, l’ange le laissait faire.
En revanche, s’il s’apprêtait à maudire le peuple, l’ange lui fermait la bouche et l’en empêchait.
Ainsi, le terme "Sa parole" désigne en réalité "un ange", comme dans le verset : "Il envoya Sa parole pour les guérir" (Téhilim 107,20).
[midrach Yelamdénou]

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-> Pour la plupart des récits de la Torah, les événements relatés se sont déroulés sous les yeux de Moché et du peuple juif.
Or, la paracha de Balak est une exception à cette règle : hormis ses 9 derniers versets, toute la narration de ce passage rapporte des faits et des échanges qui se sont produits loin du campement d'Israël. Pas un hébreu n'a vu les messagers de Balak se rendre chez Bil'am, et personne n'a été informé de leurs sombres desseins.

De même pour la suite de ce récit : ni Moché ni aucun des Bné Israël n'ont eu connaissance des manœuvres déployées par ces hommes ou des bénédictions de Bil'am. Et selon toute vraisemblance, ces machinations ont été gardées secrètes, et hormis les anciens de Moav et Midiyan, nul n'a été mis dans la confidence.
=> Comment Moché a-t-il pu transcrire un rapport détaillé des événements entre Balak et Bil'am?

Le rav 'Hanokh Erentrau (Komets haMin'ha) explique que la réponse apparaît clairement dans le verset : "Quelqu'un peut-il se cacher dans un lieu secret, sans que Je le voie, dit Hachem" (Yirmiyahou 23). Rien de tout ce qui se passe dans le monde n'échappe à Hachem : c'est donc Lui qui informa Moché de ce projet et qui lui en fit le récit.
=> Notre paracha constitue donc une preuve irréfutable de l'origine Divine de la Torah.

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-> De plus, ce miracle s'est produit de manière totalement secrète : personne n'eut vent du complot contre le peuple juif, et seuls Balak et ses ministres virent comment les malédictions se transformèrent miraculeusement en bénédictions.
C'est à ce sujet qu'il est écrit : "Celui qui accomplit, Lui seul, de grands prodiges" (Téhilim 136).
Dans ce contexte, "Lui seul" ne signifie pas que D. n'a besoin de l'aide de quiconque, ce qui serait une évidente vérité.
L'explication apparaît dans cette sentence de la guémara (Nida 30a) : "Le bénéficiaire d'un miracle n'en a [souvent] pas conscience".
Si le Créateur accomplit "Lui seul" ces miracles, c'est parce que l'homme n'est souvent au courant ni du danger qui le guettait, ni de la délivrance dont il a été l'objet.
["Il ne dort ni ne ne sommeille, le Gardien d'Israël" (Téhilim 121,4)]

=> Ceci et la preuve irréfutable de l'intervention de la Providence Divine, qui constitue l'un de nos principes de foi.

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-> Le rav Yossef Albo (Séfer ha'Ikarim) recense 3 articles de foi élémentaires :
1°/ l'existence du Créateur ;
2°/ l'origine de la Torah ;
3°/ l'intervention de la Providence dans le monde.

Le Léka'h Tov commente :
Dans le passage du Shéma, nous proclamons le 1er de ces principes, à savoir l'existence d'un D. unique.
Si nos Sages ont envisagé d'y inclure également la lecture de la paracha Balak, c'est parce qu'ils y ont décelé les 2 autres principes : celui de l'origine Divine de la Torah et celui de la Providence dans le monde.
La lecture de ces 2 passages aurait ainsi permis d'évoquer ces 3 fondements de notre foi, en complétant le Shéma avec notre paracha.

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