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"Il (Avraham) vit l'endroit de loin" (Vayéra 22,4)

-> Le mauvais penchant dit à Avraham que cet ordre d'Hachem de sacrifier son fils est un service Divin très élevé et très haut, et qu'Avraham n'est pas au niveau de l'accomplir.
Il lui montra que ce service Divin était vraiment loin de lui, il lui fit voir cet endroit de loin. Et par cela, le mauvais penchant lui rendit l'épreuve bien plus difficile.
Le yétser ara se comporte ainsi avec chaque personne, montrant combien la pratique de la Torah et le service Divin est loin d'elle et que l'on n'est pas au niveau de les réaliser. Mais il faut malgré tout combattre cette illusion et se renforcer dans le service d'Hachem, conscient qu'elle est fait pour soi.
['Hidouché haRim]

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-> Au moment où Avraham s'apprêtait à réaliser l'ultime épreuve du sacrifice d'Yits'hak, il marcha vers le mont Moriah, et après 3 jours de marche, la Thora dit qu'il vit l'endroit de loin. On peut s'interroger sur le sens d'une telle précision.
Quel intérêt y a-t-il de nous informer sur le fait qu'Avraham vit de loin le lieu de l'épreuve ?

-> Le 'Hidouché haRim explique qu'en fait, l'essentiel de la difficulté d'une épreuve vient du fait qu'au moment où Hachem met un homme devant l'épreuve, Il lui enlève tout son enthousiasme habituel dans le service d'Hachem ainsi que toute la clarté qu'il a d'ordinaire concernant sa compréhension de la vérité de la Thora et d'Hachem. Au moment d'une épreuve l'homme se retrouve sans l'Aide Divine habituelle qui lui facilite d'ordinaire le travail. C'est comme si Hachem s'éloignait de lui.
L'homme peut se sentir dépourvu, seul, sans ses ressources habituelles qui lui permettent d'ordinaire d'avancer sereinement. Il est dans une sorte d'obscurité. Et là, il doit faire face et résister aux attaques du mauvais penchant pour rester fidèle à Hachem et sa Torah.
Cela concerne toutes les sortes d'épreuves. Que ce soit au niveau de la foi, qu'au niveau des tentations au niveau des pulsions. Au moment où le mauvais penchant se renforce, l'homme se retrouve sans ces ressources habituelles, sans toute sa clarté, sa compréhension, son élan et ses forces habituelles, au point qu'il devient très vulnérable, il est même dans un certain danger spirituel.

Dans une telle situation, le remède essentiel qui peut sauver de la chute, c'est la crainte d'Hachem que l'homme a renforcé dans son coeur. Un homme qui développe régulièrement sa peur devant Hachem, peur devant Ses punitions et devant les souffrances que provoque la faute, au moment de l'épreuve, même si tous ses acquis disparaissent, cette peur elle, reste. Et c'est elle qui le sauvera, car un homme qui a peur de la faute, même si le mauvais penchant se renforce, il ne fautera pas, car il redoutera terriblement les conséquences. Au moment où il devait surmonter l'épreuve de la Akéda, Avraham également a connu cet état.
Son élan habituel, sa compréhension de la Grandeur d'Hachem et Sa clarté de la Vérité l'ont quitté et se sont éloignés de lui. Sinon, cela aurait été bien plus facile.
"Il vit l'endroit de loin" = et il dut puiser dans ses ressources de crainte divine pour surmonter cette épreuve. C'est pourquoi, après l'épreuve, Hachem proclama : "Maintenant Je sais que tu crains Hachem". C'est cette crainte qui sauve l'homme dans l'épreuve. D'où l'importance cruciale de la développer régulièrement, au jour le jour, pour qu'elle soit prête et en éveil au moment d'une épreuve.

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