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"Parle ainsi à Aaron et à ses fils: Voici comment vous bénirez les enfants d'Israël ; vous leur direz" (Bénédictions des Cohanim - Nasso 6,23)

Le terme "ko" (voici) ne semble-t-il pas superflu?
En effet, le texte aurait pu s'écrire plus simplement : "Bénissez les enfants d'Israël, en leur disant" (baré'hou ét Bnei Israël, emor lahem).

Le midrach Rabba (Béréchit 43,11) nous donne 3 avis concernant l'origine de notre mérite d'avoir les bénédictions des Cohanim.

1°/ c'est grâce à notre patriarche Avraham, auquel D. a dit : "Ko yiyé zar'é'ha" (ainsi, sera ta descendance - Béréchit 15,5) ;

2°/ c'est grâce à notre patriarche Yits'hak, auquel D. a dit : "va'ani véana'ar nél'ha ad ko" (moi et le jeune homme nous irons jusque là-bas - Béréchit 22,5)

3°/ c'est grâce à notre patriarche Yaakov, comme il est écrit : "ko tomar lévét Yaakov" (adresse ce discours à la maison de Yaakov - Chémot 19,3)

Suite à ce midrach, nous allons pouvoir en tirer les qualités nécessaires, de nos jours, afin d'être digne de profiter pleinement des bénédictions des Cohanim.

1°/ Lorsque Avraham s'est plaint de ne pas avoir d'enfant, D. lui a dit : "Regarde le ciel et compte les étoiles ... ainsi sera ta descendance (ko yiyé zar'é'ha)."

En comparant les juifs aux étoiles du ciel, D. transmet une leçon d'amour entre les juifs.

De la terre, une étoile semble minuscule, mais cela est uniquement dû à la grande distance nous en séparant.
Si on avait la possibilité d'en être assez proche, on se rendrait alors compte de sa taille immense.

De la même façon, aucun juif ne doit être rejeté, car même s'il apparaît insignifiant, lorsque que l'on se rapproche de lui, qu'on le connaît mieux, on se rend alors compte de son vrai potentiel et de son importance.

2°/ En ce qui concerne la Akéda de Yts'hak, le verset dit : "moi et le jeune homme nous irons jusque là-bas" (va'ani véanaar nél'ha ad ko).
Cela nous enseigne le dévouement de nos patriarches.

Non seulement, Avraham s'est préparé à prouver son engagement/dévouement envers D., mais il a aussi entraîné son fils à faire de même.
Ils sont ainsi allés, tous les 2, avec une très grande joie à la Akéda (sacrifier Yits'hak), car c'était une opportunité d'accomplir un kiddouch Hachem

3°/ Viens pour finir le verset : "adresse ce discours à la maison de Yaakov, cette déclaration aux enfants d’Israël" (ko tomar lévét Yaakov, vétakéd livné Israël).

Il renvoie au fait qu'avant de donner la Torah, D. a dit à Moché, de transmettre ses consignes d'abord aux femmes (la maison de Yaakov) et ensuite aux hommes (les enfants d'Israël).

=>Les femmes ne doivent pas négliger leur capacité à instaurer une atmosphère au sein de leur foyer permettant à leurs maris et à leurs enfants de s'épanouir dans une vie de Torah.

==> Il faut se conduire de façon à aimer son frère juif, à agir de façon à ce que notre comportement soit source de Kiddouch Hachem, et à faire que l'atmosphère de notre maison soit dans l'esprit de la Torah, afin de mériter les bénédictions des Cohanim dans toute leur puissance.

 

Source (b"h) : traduction & compilation personnelle d'un dvar Torah du Rabbi Moshe Bogomilsky (Védibarta Bam)

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"Ainsi vous bénirez les enfants d’Israël" (Nasso 6,23)

Le mot ko (ainsi) sert à introduire des détails concernant la birkat Cohanim au peuple juif.
C’est étonnant, puisqu’il aurait avant tout été logique d’ordonner aux Cohanim de donner cette bénédiction, puis seulement ensuite d’en détailler le contenu.

Le Imré Émet explique que la bonté représente la qualité essentielle des Cohanim, et c’est d’ailleurs pourquoi on nous engage à compter "parmi les disciples d’Aharon, qui aime et poursuit la paix". Ainsi, les Cohanim aspirent en permanence à bénir leurs frères juifs, et n’ont donc nullement besoin qu’on le leur ordonne, mais seulement qu’on leur précise comment procéder.

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