Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

+ Les juifs en Egypte sont descendus jusqu'au 49e niveau d'impureté, et devaient être sauvés en urgence.
En effet, s'ils étaient restés un instant supplémentaire ils auraient atteint le 50e et plus bas niveau d'impureté, qui aurait été pour eux un point de non retour.
C'est pourquoi ils ont été délivrés avant qu'ils ne tombent à un tel niveau.

Cependant, cela était valable avant de recevoir la Torah [au mont Sinaï].
Avant que la Torah ne soit donnée, il existait cette notion de point de non retour. [si on descendait trop bas dans l'impureté, alors on ne pouvait absolument plus remonter, c'était terminé pour nous!]
Cependant, depuis que la Torah a été donné, cela n'existe plus. Même quelqu'un qui est tombé au plus bas niveau d'impureté possible (le 50e), il lui sera toujours possible de revenir à ses racines [pures et saintes] par la force de la Torah.
Etudier la Torah et s'attacher à la Torah peut transformer même le plus grand racha en un tsadik.
[à ce sujet, b'h, voir aussi le Ohr ha'Haïm haKadoch & Eglé Tal : http://todahm.com/2020/03/23/etre-kadoch-grace-a-la-torah ]

C'est pourquoi dans la Haggada de Pessa'h, juste avant de parler des 4 enfants, dont le racha, nous disons : "béni soit Hachem qui a donné la Torah à Son peuple Israël" (barou'h chénatan Torah léamo Israël) = en effet, par le biais de la Torah même l'enfant racha peut revenir.
[Divré Yoël]

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[ceci est un message d'espoir fondamental. Depuis le don de la Torah, un juif ne doit jamais désespérer, car même dans nos moments les plus bas, on doit savoir qu'avec la Torah (et téchouva) on peut tout réparer et montrer très très haut. ]

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+ La sortie d'Egypte & le 50e niveau d'impureté :

-> Le Bné Yissa'har enseigne que les 4/5e des Bné Israël ne quittèrent pas l'Egypte et périrent durant la plaie de l'obscurité, car ils avaient malheureusement atteint le 50e degré d'impureté.

-> Rabbi Chimchon d'Ostropoli dit que la raison essentielle du refus de l'ange d'Egypte de laisser sortir le peuple d'Israël était que les Bné Israël n'avaient pas achevé leurs années d'esclavages en Egypte. En effet, la faute de la vente de Yossef par les 10 tribus, altéra le Nom d'Hachem (יהוה) dont la guématria est de 26.
S'il en était ainsi, les Bné Israël devaient donc rester en Egypte : 26*10 = 260 ans.
Lorsqu'Hachem envoya Moché libérer le peuple juif d'Egypte, après "seulement" 210 ans, il leur restait encore 50 années d'esclavage à réaliser en Egypte. Ainsi, l'ange de l'Egypte pensa pouvoir empêcher Israël de sortir en leur faisant atteindre la 50e porte d'impureté, causant une dégradation telle qu'ils ne puissent plus jamais sortir d'exil.
[Rachi (Béchala'h 14,10) rapporte qu'à la mer Rouge les Bné Israël aperçurent l'ange de l'Egypte venir du ciel pour aider les égyptiens.
Le rabbi Chimchon d'Ostropoli donne l'explication suivante : lors de la vente de Yossef, les tribus endommagèrent le Nom divin אהיה et non pas le Nom יהוה. Il y a eu 9 frères (tous sauf Réouven et Binyamin), ainsi que la Présence Divine qui s'associa à la vente.
Ainsi, les accusations de l'ange directeur de la nation égyptienne n'eurent pas d'emprise puisqu'il s'était trompé sur le dommage causé aux lettres du Nom divin. [évitant leur descente au 50e niveau d'impureté!]
Or : 10 * 21 (אהיה) = 210, le nombre d'années que passèrent précisément les juifs en Egypte pour réparer et expier la faute de la vente de Yossef.]

-> Pharaon se fit accompagner par les plus grands sorciers de son pays lorsqu'il partit à la poursuite des Bné Israël. Il prit également avec lui toutes les forces d'impureté, les démons des mondes supérieurs, ainsi que l'ange directeur de la nation d'Egypte.
Ainsi, les 600 chars étaient composés de forces terrestres mais également de forces célestes.
[rav Yissa'har Chmouëli Beniahou]

-> Lorsque les Bné Israël se retrouvèrent face à la mer Rouge, un grand danger spirituel planait au-dessus d'eux.
Nous trouvons une allusion à cela dans les mots : "yam souf" (mer Rouge - ים סוף), le mot "yam" (mer - ים) a une valeur numérique de 50 tandis que le terme סוף (sof) signifie littéralement "la fin".
Ainsi, cette mer est appelée "yam souf" (ים סוף), car la 50e porte est la dernière.
Il ne se trouve pas de niveau inférieur à celui-ci. Les égyptiens voulurent noyer Israël dans la mer afin qu'il n'y ait plus aucune réparation possible.

-> On peut ajouter que le mot "Egypte" (mitsraïm - מצרים) est composé des mêmes lettres que les termes מצר (métser - limite) et ים (valeur de 50). Si les égyptiens avaient réussi à enfouir les Bné Israël au 50e niveau d'impureté, il n'aurait plus été possible de dire : "Yaakov n'est pas mort" (guémara Taanit 5b) : car aucun enfant n'aurait suivi son chemin dans la sainteté.

Ainsi, les égyptiens souhaitèrent noyer le peuple d'Israël dans la mer (ים), qui sont les initiales de "Yaakov est mort" (Yaakov mét - יעקב מת).
Cependant Hachem fendit la mer (ים) afin d'introduire entre ces 2 lettres, le Nom divin : "El" (אל).
["Il [Yaakov] l'appela El, le D. d'Israël" (Vayichla'h 33,20)]
On a alors les lettres : יאלם, qui sont les initiales de : "Yaakov avinou lo mét" (Yaakov avinou n'est pas mort).
C'est une allusion au fait que Yaakov n'est pas mort, et c'est précisément par le Nom Divin El (אל) que les Bné Israël furent délivrés d'Egypte.
[d'après le rav Pin'has Friedman - Shvilei Pinhas]

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-> "Il prit 600 chars de choix ainsi que tous les chars de l'Egypte" (Béchala'h 14,7)

=> Si Pharaon avait pris avec lui tous les chars de l'Egypte, pourquoi préciser qu'il avait pris 600 chars de choix?

-> En fait, nos Sages disent que Pharaon avait décrété de jeter les nouveaux nés hébreux dans le Nil, car il savait qu'Hachem juge "mesure pour mesure". Pharaon pensait qu'Il ne pourrait être puni par l'eau étant donné que depuis le déluge, Hachem avait déjà promis qu'Il n'enverrait plus jamais de déluge. Mais Hachem trouva le moyen de punir les égyptiens en les noyant dans la mer des joncs. Alors, comment comprendre que Pharaon se soit lancé à la poursuite des enfants d'Israel en direction de la mer? Pourquoi n'a-t-il pas réalisé qu'Hachem cherchait peut-être à le punir en noyant son armée dans la mer?

En fait, le miracle de l'ouverture de la mer s'est opéré par le Nom d'Hachem composé de 72 Noms, chaque Nom composé lui-même de 3 lettres. Ce qui fait un total de 216 lettres. Ce Nom ressort des lettres des 3 versets figurant avant l'ouverture de la mer (chacun de ces 3 versets contenant 72 lettres). Pharaon avait compris cela et il prit avec lui une force d'impureté composée aussi de 216 forces, pour lutter et vaincre son pendant dans la sainteté. Il pensait qu'il serait ainsi protégé et se permit de poursuivre les Hébreux vers la mer, sans crainte.

Tel est le sens profond du verset : "Il prit 600 (שש מאות) chars (רכב) de choix (בחור)", que l'on peut aussi traduire par : "Il prit 6 des lettres (שש מ-אות) du mot רכב (char - de valeur numérique 222)".
Quand on prend (on retire) 6 de 222, il reste 216, valeur numérique du mot בחור (de choix). Cela vient dire qu'il prit avec lui ces 216 forces d'impureté pour se mesurer contre la force de la sainteté du Nom de 216 lettres, laquelle allait opérer l'ouverture de la mer.
Parallèlement à cela, il a aussi pris tous les chars d'Égypte, au sens matériel. Mais Hachem, dans Sa Grandeur, a saboté son plan et a fait que sur ces 216 forces qu'il comptait prendre, qu'il en oublie une et n'en prit que 215. De ce fait, il n'avait plus de protection et c'est ainsi que toute son armée fut submergée par la mer.
C'est le sens du verset : "Les chars de Pharaon et son armée, Il jeta (ירה) dans la mer". La valeur numérique de ירה étant de 215.
[Arizal]

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-> "Le cheval et son cavalier, Il projeta dans la mer" (Béchala'h 15,2)

Dans l'un des versets qui précède l'ouverture de la mer, il est écrit : "Les Bné Israël levèrent les yeux et virent l'Égypte qui voyageait derrière eux et ils eurent très peur" (Béchala'h 14,10).
Nos Sages expliquent que ce verset ne dit pas : "Ils virent les égyptiens" mais "l'Égypte". Cela évoque l'ange protecteur de l'Égypte. Les Hébreux levèrent les yeux au ciel et virent que cet ange voyageait et accourait au secours de son peuple égyptien. C'est pour cela que les Hébreux eurent très peur.

Nos Sages disent aussi que lorsque Hachem décide d'anéantir une nation, il annihile d'abord son ange protecteur dans le ciel, et le peuple en vient ainsi à disparaître. Il en fut de même pour cet ange responsable de l'Égypte, qui fut anéanti au moment de l'ouverture de la mer.
C'est ainsi qu'il est dit : "Hachem fait la guerre à l'Egypte", allusion à cet ange qu'Hachem combattit en-haut.

Ainsi, après l'ouverture de la mer : "Israel vit l'Egypte, mort sur le bord de la mer", il s'agit encore de cette ange protecteur de l'Egypte.
Le livre Karnaïm dit que cet ange se nommait Sorev (סורב), ce qui veut dire "refuser". Ainsi, l'Egypte a toujours refusé de libérer Israel, malgré les plaies et les avertissements d'Hachem. De plus, le mot סורב peut aussi se lire בו סר (Bo Sar), c'est-à-dire "en lui סר (terme ayant la valeur numérique 260)" [בו = en lui]. Car l'Egypte, dans son impureté, a entaché les 10 manifestations du Nom Divin de valeur numérique 26, soit en tout, 260.
C'est pour cela que lorsque Hachem s'était révélé à Moché dans le buisson ardent, il est écrit : "Hachem vit qu'il
(Moché) s'était écarté (סר) pour voir". Hachem perçut que Moché avait vu ce dégât provoqué par l'Egypte, entachant
ces 10 manifestations du Saint Nom.
Lorsque les égyptiens furent noyés, il est dit : "Le cheval et son cavalier, Il projeta dans la mer (סוס ורוכבו רמה בים)". Les initiales qui composent cette phrase forme le mot סורב (Sorev). Car l'armée égyptienne périt dans la mer une fois que cet ange fut anéanti.
[rabbi Chimchon d'Ostropoli]

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