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"Tu aimeras l'Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton pouvoir." (Vaét'hanan 6,5)

-> Il écrit dans le midrach Yalkout Chimoni :
"Véa'avta (tu aimeras) ... [Le midrach demande : ] je ne sais pas comment aimer D.?
Le verset poursuit : "véayou adévarim a'élé" : et ces paroles-là (les paroles de Torah) seront sur ton cœur".

[Le midrach conclut donc : ] Mets ces paroles-là sur ton cœur, car c'est grâce à elles que tu prendras connaissance de Celui qui a créé le monde par Sa parole et tu t'attacheras à Ses chemins."

-> Le Maguid de Doubno explique que par ce commandement, D. ne nous force pas à L'aimer pour la simple et bonne raison que cet amour est déjà profondément dans notre âme (néchama).
Celle-ci aspire, dans son essence et avec beaucoup d'intensité, à s'attacher à D.

=> Notre âme souhaite toujours revenir vers D. comme un cours d'eau recherche sa source, et elle ne se délecte que de sa proximité.
Comme l'écrit le roi David (Téhilim 42,2-3) : "Comme une biche aspire à rejoindre un cours d'eau, ainsi mon âme aspire vers Toi Hachem. Mon âme a soif d'Hachem, du D. vivant, quand est-ce que je pourrais enfin venir paraître en face d'Hachem." (kéayal taarog al afiké mayim, ken nafchi taarog élé'ha Elokim).

=> Ce sera lorsque tu mettras sur ton cœur les délices de la Torah et de ses enseignements que tu arriveras à l'amour de D.
Mais tant qu'il y aura sur ton cœur la recherche de la matière, l'attrait des désirs, des plaisirs, ... alors, le profond amour pour Hachem, qui est potentiellement en toi, ne pourra pas s'exprimer.

La matière est un moyen, et non une fin en soi ...
[sinon, c'est un écran ne laissant pas s'exprimer notre amour pour D.]

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-> Amour et crainte de D.

Il est écrit dans la guémara Yérouchalmi Béra'hot :
"Agis par amour, car celui qui aime n'en viendra pas à détester et agis avec crainte, car celui qui craint n'en viendra pas à se révolter et s'en aller."

Le rav Yérou'ham Lévovitz (machguia'h de Mir) expliquait que l'homme doit toujours se servir des deux midot : aava et Ira (amour et crainte) ensemble, quel que soit son niveau, car l'une complète l'autre.

La 1ere étape est toujours la crainte.
Elle est nécessaire pour combattre le yétser ara qui nous empêche d'accomplir les mitsvot en nous démotivant par toutes sortes de moyens.
La crainte nous aide donc à nous soumettre et à nous motiver, même quand l'envie nous manque.

Dans un 2e temps, lorsque l'homme est au contact de la mitsva, sa perception des choses change progressivement ; il prend goût à la mitsva se rend compte de sa grandeur et de l'effet qu'elle a sur lui.
Il arrive ainsi à l'amour de la mitsva, et à une envie naturelle de l'accomplir.

Le Zohar écrit : "Dans tous les services que l'homme veut accomplir devant D., il doit toujours commencer par la crainte.
Ce n'est que par la crainte qu'on peut arriver à la joie dans la mitsva."

C'est ainsi que la guémara Nida nous dit : "Tout dépend du Ciel, sauf la crainte du Ciel." (akol bidé chamayim outs yir'at chamayim), car la crainte est la 1ere étape dans l'accomplissement des mitsvot (l'amour est une conséquence, une récompense de nos efforts dans la crainte de D.).

En effet, au départ, l'homme est attaché à la matière et n'a donc pas d'attrait naturel pour le domaine spirituel.
La crainte du Ciel joue le rôle de levier en l'aidant à faire sauter les barrières entre lui et sa spiritualité.
C'est par la force de cette crainte qu'il saura se détacher de la faute et de la matière, pour mettre sur son cœur les paroles de la Torah.

Dans un 2e temps, ces paroles feront naître naturellement en lui un amour pour Hachem et ses commandements.

=> A chaque fois que l'homme étudie la Torah ou accomplit une mitsva, il bénéficie d'un flux de spiritualité divine et permet que son âme s'attache encore plus à D.
Cependant, ce flux se déverse de façon plus ou moins intense, selon le degré d'attachement de son cœur à la spiritualité.
En effet, le corps forme un écran qui peut empêcher l'homme de ressentir pleinement l'aspiration de son âme vers D.

Le Zohar nous dit : "Hachem, la Torah et le peuple d'Israël forment une seule entité" => l'étude de la Torah, qui incarne la volonté de D., permet à celui qui l'étudie de voir rapidement naître dans son cœur de l'amour pour la Torah, pour les mitsvot et enfin l'amour pour Hachem.
C'est là le sens du Chéma : "Véaya ... véayou adévarim aélé" = Tu aimeras ... [Par] ces paroles (de Torah) ...

Source (b"h) : compilation personnelle d'un dvar Torah issu du "Néfech Yéhoudi" de Chmouel et J.hagège

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