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Parce que les êtres humains sont naturellement tournés vers l'intérieur, s'occupant toujours d'eux-mêmes, il faut un effort concerté pour s'investir dans les autres.
Pour bien aider les gens, il est utile de s'imaginer dans la situation de l'autre. Utilisez votre imagination pour vous représenter la souffrance ou la privation de votre prochain et la joie qu'il éprouverait à être soulagé de ses soucis ou à obtenir ce qui lui manque.
[rav Eliyahou Dessler - Mikhtav méEliyahou ]

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-> "En soulageant la douleur d'une autre personne, vous lui permettez de faire plus de mitsvot, apportant ainsi à Hachem un double plaisir : d'une part, parce qu'Hachem est joyeux lorsque les gens sont heureux, et d'autre part, parce que les individus joyeux Le servent fidèlement"
[Pélé Yoets - AhavatrReim]

-> Une des 48 façons par lesquelles on acquiert la Torah est le fait de : porter le joug/fardeau, de son prochain (nossé béol 'havéro). [Pirké Avot 6,6]
[ex: quelqu'un a le cœur lourd, alors on lui permettant de parler, en le rassurant, l'encourageant, ... on porte son joug et il lui devient beaucoup plus facile à accepter. ]

On peut apporter beaucoup de soutien en écoutant simplement les gens s'épancher. Se sentir entendu et compris est un besoin fondamental. Lorsqu'une personne voit qu'une autre personne comprend sa douleur, cela apaise son angoisse.

-> Le 'Hazon Ich recommande de prier pour soulager la douleur des autres, même si les mots ne viennent pas du cœur, et même si la personne qui souffre n'est pas quelqu'un avec qui vous interagissez normalement.

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+ L'exemple de Moché :

-> "Et Moché grandit, il sortit au milieu de ses frères, et il vit leur souffrance" (Chémot 2,11).
Le midrach commente que Moché a vu leurs souffrances et s'est écrié : "Comme mon cœur se serre pour votre souffrance! Si seulement je pouvais mourir pour vous, pour vous épargner votre souffrance".
Moché ne pouvait pas rester les bras croisés dans le palais alors que ses frères souffraient. Il a ressenti l'envie et le besoin de se joindre à eux.

À propos des mots "et il vit leur souffrance", Rachi explique que Moché ne s'est pas contenté de voir leur détresse puis de poursuivre ses activités quotidiennes. Mcshé a "mis ses yeux et son cœur dans l'affaire". Cela signifie qu'il voyait constamment leur tourment dans les yeux de son esprit.
Le Midrach dit que Moshé a enlevé ses vêtements royaux et est sorti dans le champ pour essayer d'aider ses frères à fabriquer les briques et le mortier, juste pour qu'il puisse faire partie de leur douleur.

Le rav 'Haïm Friedlander (Sia'h 'Haïm) nous demande de visualiser la scène que Moché a vue lorsqu'il est sorti pour observer ses frères. Des millions d'esclaves, des dizaines de milliers de surveillants armés de fouets.
Une autre personne aurait jeté ses mains et abandonné sans même essayer, mais pas Moché. Il a couru ici et là pour essayer d'être utile.
En nous basant sur la réaction de Moché, nous apprenons que, lorsque quelqu'un souffre, même s'il n'y a rien de pratique que vous puissiez faire pour soulager sa douleur, le simple fait d'éprouver de l'empathie pour quelqu'un qui souffre allège son fardeau.

-> Moché a mérité de communiquer avec la Présence Divine d'Hachem parce qu'il s'est fait partenaire et a participé physiquement à la douleur de peuple juif.
Hachem a déclaré : "Tu as quitté ton confort pour participer à la douleur de peuple juif en tant qu'égal, et je quitterai la compagnie des êtres supérieurs pour pouvoir te parler". [midrach Chémot rabba]

-> Un verset précédent dit : "Hachem a vu les Bné Israël et Hachem a su" (Chemos 2,25). Et Rachi commente en utilisant pratiquement la même expression que pour Moché : "Hachem a posé son regard sur eux et n'a pas retiré son cœur d'eux".
L'Alter de Kelm explique qu'Hachem a été inspiré, pour ainsi dire, par les actions de Moché.
Ce sont les actions similaires de Moché qui ont incité Hachem à regarder et à prendre à cœur, pour ainsi dire, les problèmes du peuple juif. [rav 'Haim Chmoulevitz]

-> Dans la Torah, nous connaissons peu de détails sur les premières années de la vie (avant que Moché ne vienne à 80 ans délivrer le peuple juif d'Egypte), cela nous montre que pour chacun d'entre nous qui devons marcher dans les traces de Moché, cela passe par une base indispensable à la grandeur spirituelle : partager la douleur de notre prochain.

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-> Lorsqu'un juif soupire sur les problèmes d'un autre, ce soupir a le pouvoir de briser les cloisons d'acier qui ont pu être créées dans le ciel par des anges accusateurs, et inversement, la joie qu'un juif exprime lorsqu'il entend parler de la joie d'un autre et la bénédiction qu'il lui donne est acceptée par D. autant que la prière de Rabbi Yo'hanan, le Cohen Gadol, lorsqu'il est entré dans le Kodech Kodachim (le Saint des Saints).
[Baal Chem Tov]

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-> Le rav Moché Feinstein était tellement perturbé par les problèmes des autres que cela l'affectait physiquement.
Rav Shraga Kalmanovich attendait un jour de parler à Rav Moché. Il observa un couple sortant du bureau du rav, escorté par Rav Moché. Le rav Kalmanovich a remarqué que le Rav Moché boitait.
Il trouva la rabbanit dans la cuisine et lui demanda pourquoi il boitait.
La rabbanit lui a expliqué : "Cela arrive souvent. Lorsque quelqu'un partage sa douleur avec Rav Moché, il est si fortement affecté qu'il ressent la douleur au point de ne pas pouvoir marcher correctement. Mais ne vous inquiétez pas. Cela passera!"

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