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Un père est la racine de l'âme de son fils, et un Rav est la racine de l'âme de son disciple.
C'est là que réside leur force de les influencer implicitement.
[rav Tsadok haCohen]

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+ Exemple de la mort des fils d'Aharon :

-> La capacité du père d'avoir une influence positive sur son fils peut faire bien davantage que le guider sur le bon chemin ; elle peut sauver son fils égaré en lui épargnant la punition pour ses fautes.
D'où l'apprenons-nous? Des versets qui déterminent les causes de la mort des deux fils d'Aharon haCohen.
Un verset dit : "Nadav et Avihou moururent lorsqu'ils offrirent un feu non autorisé devant D." (Pin'has 26,61) et un autre verset dit : "[Moché dit au peuple qu'après la faute du Veau d'or,] D. fut assez irrité contre Aharon pour l'anéantir" (Ekev 9,20).
Rachi commente : "Pour l'anéantir' signifie : pour annihiler ses enfants". D'après cette explication, ils sont morts par la faute de leur père.
=> Les deux versets semblent se contredire : est-ce leur faute ou celle de leur père qui leur coûta la vie?

Le principe : "la capacité d'un père d'influencer son fils pour le bien ... peut même sauver son fils égaré de la punition pour ses fautes" nous permet de réconcilier ces deux versets.
En réalité, Nadav et Avihou sont morts parce qu'ils "offrirent un feu non autorisé devant D.", mais les mérites et l'influence d'Aharon sur les actes de ses fils auraient dû les élever, si bien qu'ils n'auraient pas commis l'erreur d'offrir un feu étranger.
Malheureusement, la part prise par Aharon dans l'incident du Veau d'or le fit tomber de son statut prestigieux qui les aurait empêchés de fauter.
Telle fut donc la punition d'Aharon : son influence sur la vie de Nadav et Avihou, ses fils et disciples, déclina au point que ses mérites ne suffirent pas à les empêcher d'offrir une offrande non autorisée.
Ainsi, ce sont leur propre faute et celle de leur père qui ont causé leur mort.

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-> Le rav David Hofstedter (Darach David - Shavouot) écrit :
L'influence tacite d'un père juste peut guider son fils sur les voies de la vertu de la même façon que l'influence tacite d'un père qui agit mal peut conduire son fils à suivre une mauvaise voie.
[...]
l'homme qui a persisté dans ses efforts spirituels, qui a atteint son but de devenir un juste et d'avoir la crainte de D., influence ses enfants à faire le bien et les protège de la faute. Plus grande est sa stature spirituelle et plus grande est son influence sur ses enfants.

Pour éduquer ses enfants, il ne suffit donc pas de les envoyer dans des institutions juives qui leur apprendront la Torah et la bonne conduite. Un père doit continuellement chercher à s'élever parce que son progrès influe sur ses enfants. Lorsqu'un "juste marche dans sa perfection, dignes de louange sont ses enfants après lui" (expression emprunté à Michlé 20,7).

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