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"Les contremaîtres des enfants d'Israël, que les officiers de corvées de Pharaon avaient placés sur eux, furent battus." (Chémot 5,14)

Il existe un midrach (Bamidbar Rabba 15,20) très intéressant sur ce verset :

"Lorsque Pharaon a ordonné : "Vous ne donnerez plus de paille au peuple!", les officiers de corvées égyptiens venaient compter les briques ; si le compte n'y était pas, ils frappaient les contremaîtres juifs, comme il est dit : "Les contremaîtres des enfants d'Israël furent battus".

Ils recevaient ces coups parce qu'ils ne voulaient pas dénoncer leurs frères qui n'avaient pas rempli leur quota de briques et disaient : "Nous préférons être frappées que de laisser nos frères souffrir.

C'est pourquoi quand D. a dit à Moché : "Rassemble 70 anciens des enfants d'Israël", Moché a répondu à D. : "Maître du monde! Je ne sais pas qui en est digne".
Mais D. lui a dit : "Que tu connais, c'est-à-dire les anciens du peuple et ses contremaîtres" (Bamidbar 11,16).
Ces anciens et ces contremaîtres étaient les chotrim, les préposés qui s'étaient laissé battre pour ne pas dénoncer leurs frères en Egypte à cause du quota de briques ...
Qu'ils viennent à présent se faire accorder cet honneur ... "

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-> Un dictateur, qui humilie un peuple étranger, nomme des policiers au sein même du peuple réduit à l'esclavage collaborant avec lui et lui facilitant la tâche. Ces policiers renient leur peuple pour plaire à leur maître.

-> Chez le peuple juif, il en est tout autrement.
Pharaon a nommé des chefs de corvées, pour les contremaîtres des enfants d'Israël, qui devaient rendre des comptes de l'avancement des quotas demandés de briques.
Au lieu d'agir en traites, ils étaient purs et disaient : "il est préférable d'être battu et d'éviter au reste du peuple d'être humilié".

-> A présent que l'oppression se faisait de plus en plus dure et que le moral du peuple  baissait, les contremaîtres juifs ont compris que leurs frères ne pourraient supporter les coups sans se mettre en danger parce que la délivrance était proche.

Ce sont ces qualités d'empathie et ce désir de supporter le fardeau avec leurs frères qui ont fait que D. a jugé les contremaîtres aptes à devenir membres du Sanhédrin et a fait reposer sur eux une partie de l'inspiration divine qu'Il avait accordé à Moché.

Le midrach (ci-dessus) conclut : "Cela nous enseigne que quiconque est prêt à souffrir en faveur d'Israël mérite finalement les honneurs, la grandeur et l'inspiration divine."

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