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"Elle lui donna le nom de Moché, disant : "Parce que je l'ai tiré de l'eau"." (Chémot 2,10)

On peut poser une question intéressante : Pourquoi est-ce que Moché est appelé ; "Moché Rabbénou", tandis que le Rambam est connu comme : "Rabbénou Moché"?

-> Moché avait 10 noms (midrach rabba Vayikra 1,3).

-> Le père de Moché (Amran) et sa mère (Yo’hévét) l’appelèrent Yékoutiel (selon le Yalkout chimoni), nom qui veut dire qu’il a enseigné aux Bnei Israël à placer leur espoir et leur confiance en D.

-> Selon le Ibn Ezra, la fille de Pharaon lui a donné le prénom égyptien Monios, qui en hébreu, se traduit par Moché, tiré de l'eau.

Durant les 120 ans de sa vie, pourquoi Moché garda le nom qu'il a reçu à l'âge de 3 mois?

Moché savait que ce n'était pas son prénom originel, mais il a choisi de le garder afin de ne pas oublier celle qui a agit à son égard avec beaucoup de bonté.
A chaque fois qu'on l'appelait "Moché", cela lui rappelait le sauvetage des eaux du fleuve par Batya, la fille de Pharaon, et à chaque fois, il l'a remercié en son cœur.

=> Le terme rabbénou (=notre maître/professeur) suivant le nom Moché, vient nous apprendre l’importance de reconnaître la bonté d’autrui et d’avoir de la gratitude envers quiconque nous accorde un bienfait (même un acte semblant simple, car rien n’est dû/normal!!!).

D'un autre côté, le Rambam est connu pour ses savants travaux au travers lesquels il a éduqué plusieurs générations de juifs.
=> On l'appelle ainsi de façon affectueuse : "Rabbénou Moché" : "Notre maître, Moché Ben Maïmon".

Il est intéressant de remarquer que les mots : "Moché Rabbénou" (משה רבנו) ont une valeur numérique de : 613, en relation avec le fait qu'il nous a transmis la Torah, qui consiste en 613 mitsvot.
Le nom de Moché apparaît 613 fois dans la Torah.
De même, "Rabbénou Moché" a une valeur de 613, renvoyant au fait que dans son oeuvre monumentale (le Michné Torah), le Rambam nous explique l'ensemble des 613 mitsvot.

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Le midrach (Chir haChirim 1.15,3) nous rapporte qu'une fois Rabbi Yéhouda haNassi donnait un cours et il a remarqué que la communauté s'endormait.
Afin de la réveiller, il a dit : "Une femme en Egypte a mis au monde 600 000 enfants en une seule naissance."
Un disciple, s'appelant Rabbi Yichmael, fils de Rabbi Yossé, lui a demandé : "Qui cela peut-il bien être?"

Son maître de répondre : "C'était Yo'hévét, la mère de Moché, qui était équivalent aux 600 000 personnes d'Israël."

Il est intéressant de noter que Rabbi Yéhouda haNassi est né environ 50 ans après la destruction du 2e Temple (qui a eu lieu en 3828).
Le gouvernant romain opprimait alors très durement les juifs, et les juifs étaient en train de perdre tout espoir en la venue du Machia'h et en la future guéoula.

Rabbi, qui était à la tête de la communauté à l'époque, alors qu'il propageait la Torah, "il a remarqué que la communauté s'endormait", c'est-à-dire qu'elle commençait à penser que la guéoula ne viendrait jamais, et que la galout était éternelle (que D. nous en préserve!).

Afin de chasser cette pensée, il a ramené l'exemple d'une femme (Yo'hévét) qui a donné naissance à 600 000 enfants.

Le message est clair :

"Ne désespérez pas!

Nos ancêtres, esclaves en Egypte, pensaient qu'ils allaient rester esclaves pour toujours, et qu'il n'y aurait jamais de délivrance.
Soudainement, Yo'hévét a donné naissance à Moché, qui va permettre la libération de l'ensemble des 600 000 esclaves juifs d'Egypte, et qui va les conduire au mont Sinaï pour recevoir la Torah (moment le plus important de l'histoire juive!).

=> De même, nous ne devons jamais perdre espoir, car notre libération par D. peut survenir en l'espace d'un clin d’œil, immédiatement et imprévue."

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On a vu (ci-dessus) que Moché n'était pas le prénom donné par ses parents, mais c'est Batya, la fille de Pharaon, qui lui a donné le prénom égyptien Monios, qui en hébreu, se traduit par Moché, tiré de l'eau.
Cette idée se retrouve dans notre verset : "Elle lui donna le nom de Moshé, disant : "Parce que je l'ai tiré de l'eau"." (Chémot 2,10)

Quelle est la relation entre le nom Moché et "Mayim" (l'eau)?

Dans la guématria, il existe une méthode de comptabilisation selon laquelle chaque lettre vaut sa valeur plus celle de toutes celles qui la précède dans l'alphabet.
Par exemple, aleph (=1) ; bét (=2+1=3) ; guimel (=3+2+1=6) ; ...

Le mot : mayim (מים) est composé de 2 lettres différentes :
->  le mém (מ) qui vaut : 40 (valeur de la lettre) + 105 (valeur des lettres qui la précède) = 145 ;
-> le youd (י) qui vaut : 10 (valeur de la lettre) + 45 (valeur des lettres la précédant) = 55.

Selon cette méthode de guématria, le mot mayim vaut : 145+ 55 + 145 = 345 ; qui est la même, que la valeur numérique du mot : Moché (משה).

Ainsi, Batya dit : "J'ai obtenu le nom Moché, en le tirant de l'eau (mayim) ..." (les 2 ayant une valeur numérique de 345).
Source (b"h) : traduction et compilation personnelle issue de divré Torah du rabbi Bogomilsky (Védibarta Bam)

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-> Batya a choisi ce nom pour Moché pour lui enseigner à vie la leçon suivante : de même que tu as été sauvé d'être noyé dans l'eau et que tu en as été retiré par moi, alors de même tu devras toujours être présent pour ceux qui sont moins chanceux que toi et tu devras toujours agir comme un sauveur, sortant les autres personnes de leurs souffrances [pour pas qu'ils se noient dedans].
[rav Chimchon Raphaël Hirsch ]

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