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"S'il se forme sur la peau d'un homme une tumeur (ché'ét) ou une dartre (chapa'hat) ou une tache (baérét), pouvant dégénérer sur cette peau en affection lépreuse (tsara'at)" (Tazria 13,2)

-> La lèpre survenait en punition de paroles fautives.
Selon le midrach, cela inclut notamment : les promesses de don qui ne sont pas tenues, la médisance, la flatterie, les voeux non respectés, les mensonges, les faux témoignages, le colportage de ragots, les moqueries.

-> Quel rapport existe-t-il entre les fautes de la parole et la lèpre?

Selon le rav Its'hak Goldwasser (Béérot Its'hak), c'est parce que la parole constitue la spécificité unique de l'être humain.
Si bien que la guémara (Sanhédrin 99b) émet l'hypothèse que la création de l'homme ne se justifie que par ses "efforts de langage".

"Hachem façonna l'homme ... et fit pénétrer dans ses narines une âme de vie, et l'homme devint un être vivant" (Béréchit 2,7)
Onkelos traduit en araméen ces mots par : "Il souffla dans ses narines une âme de vie, et l'homme devint un être parlant".

=> Toute faute commise par la parole témoigne d'un mépris pour la parcelle divine qui nous habite : au lieu de considérer l'âme comme l'essentiel de notre être et la parole comme sa manifestation la plus tangible, nous sacrons le corps roi de notre existence.

La fonction essentielle des plaies de tsara'at n'est pas de causer des souffrances au corps, mais de le rendre répugnant aux yeux de l'homme (purulence de ses plaies, le sang séché coulant à sa peau, les insectes tournant autour, ...).

A ce stade, le lépreux entamait naturellement une profonde introspection.
Il regrettait profondément d'avoir accordé tant d'importance à ce corps, qui n'est qu'un vêtement éphémère, un déguisement qu'il porte seulement pendant la durée de sa vie terrestre.

Il comprenait que l'âme constitue l'élément primordial de son existence, qu'elle est l'essence profonde de son être.
Il se promettait alors de ne plus entacher à l'avenir la sainteté de sa nature propre ("l'être parlant"), et réparait ainsi les torts commis par ses paroles fautives.

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