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"Tu choisiras la vie" (Nitsavim 30,19)

Choisirions-nous volontairement la mort?

Selon le 'Hatam Sofer, la Torah parle ici de la vie éternelle dans le monde à venir.
La choisir nous oblige souvent à renoncer aux plaisirs éphémères du monde matériel, mais cela en vaut la peine!

[Renoncer à ce que les nations environnantes appellent la vie, pour se focaliser sur ce que la Torah appelle la vraie vie. ]

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+ "J'ai placé devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction, choisis la vie!" (Nitsavim 30,19)

-> Rabbi Arié Lévine enseigne :
"Qui ne préférait pas la vie à la mort?
Pourquoi n'est-il pas écrit : "choisis la vie" (ouba'harta 'haïm), mais littéralement : "choisis DANS la vie" (ouba'harta ba'haïm)?

La Torah nous ordonne de préférer le bon au mauvais, le beau au médiocre.
En effet, il y a vie et vie.
Il existe de nombreuses choses que nous pensons provenir du bon penchant, mais en réalité, toute leur nature et leur origine se situent dans le mauvais penchant, qui vient séduire l'homme sous l'apparence du bon penchant.

C'est la raison pour laquelle la Torah nous met en garde en disant : "choisis dans la vie" : dans la vie, il faut choisir le bon.
Savoir qui est réellement le bon penchant, quels sont ses conseils, et les suivre."

[choisis DANS la vie = par seulement en apparence, mais également dans l'intériorité de la chose, dans son essence!
Un yétser ara déguisé en yétser atov est bon en apparence, en immédiateté, mais mauvaise deDANS.]

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-> Tout homme souhaite la vie. Ainsi pourquoi la Torah a-t-elle besoin de préciser : "Tu choisiras la vie"?
En réalité, on peut expliquer que "la vie et la mort" ainsi que "la bénédiction et la malédiction", dont parle le verset, fait référence à 2 manières de servir Hachem.
On peut servir Hachem par amour de la vie et de la bénédiction, conscient de l'importance des mitsvot qui accordent à l'homme le réel bonheur. Mais on peut aussi servir Hachem par crainte de la mort et de la malédiction, sachant que s'éloigner de la Torah conduirait l'homme à sa perte.

Ces 2 modes de service d'Hachem sont valables. Malgré tout, la Torah conseille à l'homme : "Tu choisiras la vie, pour que tu vives toi et ta descendance" = il est préférable de servir Hachem par amour de la vie, plutôt que par peur de la mort, car de cette façon, tu pourras vivre "toi et ta descendance", car même si un homme serait prêt à vivre dans la crainte, très souvent, les enfants ne souhaitent pas suivre un tel chemin.
Pour conduire au fait que "ta descendance" également te suive, il convient plutôt de leur transmettre l'amour du bien, ce qui les motivera plus.
[Beit Avraham]

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+ "Ce n'est pas le serpent qui cause la mort, mais c'est la faute qui tue"
[rabbi 'Hanina ben Dossa - Béra'hot 33a]

-> L'intention n'est pas de dire que le péché commis par un homme le met en état de danger, mais le péché lui-même tue. En effet, c'est la spiritualité qui assure la vitalité de l'homme, et ainsi enfreindre la Loi de la Torah, c'est se tuer soi-même!
C'est pourquoi nos Sages disent que le yétser ara qui nous incite à fauter et l'ange de la mort ne font qu'un.

Cette idée se retrouve dans le verset : "J'ai mis devant toi la vie et la mort ... tu choisiras la vie" (Nitsavim 30,19).
Il ne signifie pas que la vie et la mort sont les conséquences respectives de l'accomplissement des mitsvot et des avérot, mais la mitsva elle-même est la vie [puisqu'amenant sur nous un flux de vie spirituelle] et la avéra elle-même est la mort [puisque diminuant notre capital de vie spirituelle].
[rav Dessler - Mikhtav méEliyahou (tome 5 p.235)]

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Le Ben Ich 'Haï (guémara Béra'hot 33a) enseigne :
-> avant de faire téchouva : "Malheur à l'homme atteint par le yétser ara", qui l'incite à transgresser les commandements de la Torah, qui le domine et qui lui retire ainsi des étincelles de sainteté cachées en lui.
-> Par contre, lorsque cet homme fait téchouva et redevient tsadik, non seulement il récupère ses étincelles de sainteté, mais de plus il acquiert les forces que possédait le yétser ara ainsi méprisé.

[il en ressort qu'à chaque faute (avéra) nous perdons des étincelles de sainteté qui sont en nous (la spiritualité étant notre réelle vitalité). Cependant Hachem, dans Son infinie bonté, nous permet de faire téchouva et de tout restaurer!
"Choisis la vie!" = même si malheureusement tu as fauté, choisissant ainsi la mort, tu peux toujours par ta téchouva choisir la vie!]

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-> "La bénédiction et la malédiction que j'ai mises devant toi ... et tu reviendras jusqu'à Hachem ton D." (Nitsavim 30,1-2)

On peut s'interroger : en général, quand l'homme vie dans la réussite et la bénédiction, quand tout va bien et qu'il connaît l'opulence, alors il ne réfléchit pas vraiment à ses actions pour se repentir. Ce sont surtout les épreuves et les malédictions qui poussent l'homme à se remettre en question. Ainsi, pourquoi la Torah mentionne-t-il également la bénédiction comme facteur de repentir?

-> Selon certains commentateurs, le verset décrit le processus de téchouva depuis son début : "Lorsque viendront sur toi ... la bénédiction" = si ces réussites te conduisent à t'éloigner des mitsvot et à fauter, alors cela entraînera "la malédiction", alors ces épreuves qu'Hachem t'enverra te poussera à réfléchir et "tu reviendras vers Hachem ton D.
Ainsi, il faut comprendre ici que la bénédiction dont parle le verset est la cause de la malédiction, et pas du repentir.

-> Le Baal Chem Tov explique que parfois, la bénédiction aussi peut troubler l'homme et le faire réfléchir jusqu'à le mener au repentir.
On peut apporter pour le comprendre l'image d'un serviteur qui a fauté vis-à-vis de son roi. Au lieu de le punir, ce dernier commença à l'élever et à le faire réussir, jusqu'à ce qu'il le fasse passer au rang de ministre. Ce serviteur, voyant la bonté de son roi, n'en sera que plus confus. Il ne cessera de ressentir de la honte pour avoir fauté envers ce roi si bon, qui le couvre de tant de bienfaits.
Comment a-t-il pu commettre un tel méfait? Et évidemment il le regrettera que plus amèrement.
Parfois, Hachem agit à l'image de ce roi. Il ce peut qu'Il couvre le pécheur de bénédictions et de bienfaits. Et si l'homme a un minimum de sensibilité, alors ce sont justement ces bienfaits qui le pousseront à ressentir une honte profonde et un regret immense de voir combien Hachem le couvre de réussites alors que lui, il s'était permis de fauter envers un tel Roi, si Bon avec lui.
Toute cette réflexion pourra le conduire à un profond repentir, devant le Roi des rois qui l'aime tant alors que lui, il s'est mal comporté devant Lui.

-> Le Ktav Sofer enseigne que même quand Hachem envoie des souffrances au peuple juif, malgré tout, même dans les pires épreuves, Hachem continue à veiller à Son Peuple et le protéger de façon surnaturelle.
Combien de pogroms et de massacres a subi notre peuple? Et malgré tout, nous existons encore, et pour toujours. Ce phénomène défie toute logique.
Alors que des nations bien plus puissantes, qui ont dominé le monde et n'ont pas subi de souffrances particulières, ont aujourd'hui complètement disparu, le peuple juif, comparable à un agneau parmi 70 loups, continue à exister.
Quand un homme réfléchit à tout cela, quand il voit "la bénédiction et la malédiction", c'est-à-dire la bénédiction Divine infinie qui se trouve dans la malédiction même, alors il comprendra qu'Hachem protège son peuple de façon providentielle. Il constatera l'immense amour d'Hachem pour le peuple juif, qu'Il protège comme la prunelle des yeux, même quand les règles naturelles devraient mener à l'anéantissement de ce peuple. Et il est clair qu'une telle prise de conscience contient en elle la force de conduire l'homme au repentir : "Et tu reviendras vers Hachem ton D.".

[à l'image de parents qui prennent tout particulièrement soin de leur enfant qui est très gravement malade (même si c'est de sa faute), de même Hachem est très proche de nous qui sommes très malades spirituellement parlant. Ainsi, au sein de la malédiction (notre état de malade suite à nos fautes), nous décelons la bénédiction (l'amour et la proximité de D. avec nous, ses enfants). Certes nous subissons une opération (moment difficile) pour guérir des conséquences de nos fautes, mais papa Hachem est là, nous tenant la main, et attendant le moindre sentiment de téchouva pour réduire les douleurs de l'intervention.
Nous nous rendons compte qu'au moment de la mort tout nous quittera, et ce qu'on aura investi pour Hachem nous accompagnera, et constituera notre éternité.]

-> Le Ohel Yaakov explique que parfois, même les souffrances n'amènent pas l'homme à la réflexion. Les malédictions ne sont pas toujours fructueuses pour éveiller les gens à voir la vérité.
En effet, si tout le monde est atteint par un même malheur, alors l'homme risque de se dire que cette souffrance est venue de façon fortuite et naturelle, puisque tout le monde en est concerné. Les fauteurs ont tendance à rationaliser : "les temps sont difficiles, tout le monde est frappé".
Dès lors, il ne fera pas le lien entre ses fautes et ce malheur.

C'est pourquoi, quand Hachem veut pousser les juifs à se repentir, pour ne pas qu'ils fassent ce mauvais raisonnement, Il envoie la bénédiction au reste du monde, et des souffrances au peuple juif. Dès lors, l'homme ne pourra plus se dire que ce malheur est venu par hasard. Car s'il en est ainsi, pourquoi s'abat-il que sur le peuple Juif, alors que les autres peuples vivent dans le bonheur?
C'est bien qu'Hachem envoie cette épreuve sur Son Peuple pour le pousser à revenir vers Lui!
Dès lors, cette réflexion le mènera au repentir.
Ainsi, la Torah vient dire que si Hachem envoie "la bénédiction et la malédiction" = la bénédiction pour le reste du monde et la malédiction pour le peuple juif, alors dans un tel cas, il ne sera plus possible de se tromper en pensant que les épreuves viennent sans raison, et on saura qu'Hachem les a envoyées pour conduire au repentir.
Ainsi : "tu reviendras vers Hachem ton D."
[Ce n'est que lorsque les malédictions et bénédictions viennent en même temps, lorsque les autres profitent du succès tandis que nous souffrons un difficile exil, que nous réalisons que notre souffrance est la manière d'Hachem de nous stimuler à faire téchouva.]

[d'une certaine façon, on peut également ajouter que : "La bénédiction et la malédiction que j'ai mises devant toi" = si nous n'avions que la bénédiction nous prendrions cela pour acquis et nous ne l'apprécierons pas pleinement (se concentrant parfois sur le manquant). A l'image de la lune qui est pleinement visible de nuit, les bénédictions sont davantage perceptibles et appréciables avec un peu de malédictions.
On parle souvent du verre à moitié plein et à moitié vide. Mais on oublie de se dire que la partie vide est également utile, comme par exemple elle nous permet de se déplacer, de boire tranquillement sans stresser de renverser de l'eau tout autour!]

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-> La guémara (Avoda Zara 4a) rapporte : "Hachem dit : Lorsque Je juge le peuple juif, Je ne le juge pas comme Je juge un idolâtre ; mais plutôt Je les punis coup par coup, comme une poule qui picore."
Rachi explique que lorsque Hachem doit punir le peuple juif, Il ne va pas les broyer/écraser, mais Il va se cacher d'eux petit à petit, par quoi ils tombent sous le contrôle de leur ennemis. Cela entraîne qu'ils sont nettoyés de leurs fautes et méritent le monde à venir.
En se basant sur cela, on peut comprendre le verset que même lorsque Hachem maudit le peuple juif, Il le fait avec miséricorde.
[Béer Moché]

[la malédiction est une bénédiction dans le sens où elle permet de se purifier, et D. le fait à dose supportable (on découpant la souffrance en plein de petites graines digestes, comme la poule qui mange ses grains sans s'en rendre compte!), de la façon la plus agréable, on en paie le prix]

-> La malédiction est un signe de la part d'Hachem que les juifs doivent doivent faire téchouva, après quoi ils vont de nouveau voir la bénédiction.
[Sifté Cohen]
["La bénédiction et la malédiction que j'ai mises devant toi" -> "devant toi" = à toi de choisir, cela dépend si tu fais la volonté de D. ou pas!]

-> La guémara (Béra'hot 54a) enseigne qu'une personne est obligée de bénir Hachem pour le mal qui lui arrive de la même façon qu'elle bénit Hachem pour le bien qu'elle reçoit.
On doit accepter le mal de D. comme l'on accepte le bien : avec joie!
Le verset : "La bénédiction et la malédiction que j'ai mises devant toi" = nous devons tout accepter de la même manière.
[d'une certaine façon, s'il y a une différence apparente : bien et mal, c'est uniquement car c'est "devant toi" = c'est notre façon faussée de voir dans ce monde, à l'inverse d'une vision dans le monde de Vérité, où tout n'est que bénédiction!]
[Ohr ha'Haïm haKadoch)

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-> "J’ai placé devant toi la vie et la mort, le bonheur et la calamité; choisis la vie!" (Nitsavim 30,19)
Les retombées qui découlent d’une vie juive sont tellement incroyables, que le reste est appelé : mort.

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+ Vois, j'ai placé devant toi aujourd'hui la vie et le bien, la mort et le mal" (Nitsavim 30,15)

-> Rabbi Yo'hanan dit à propos de ce verset :
"Depuis le jour où D. a fait cette déclaration, le bien et le mal n'émanent plus de Sa bouche : le mal frappe de lui-même celui qui fait le mal et le bien comble celui qui fait le bien.
(Rachi sur Eikha 3,38)

-> Le rav Ména'hem Mendel de Kotsk enseigne :
Si une personne préfère le "bien" à la "vie", en d'autres termes en faisant le bien uniquement afin d'améliorer la qualité de sa vie, alors ses priorités sont dans le désordre.
La Torah écrit d'abord : "la vie" et ensuite "le bien", car la vie a été créée uniquement afin que le bien soit fait.
Ainsi, le bien doit être la finalité de la vie, et seulement un outil de vie.

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-> "Tu choisiras la vie afin de vivre toi et tes enfants" (Nitsavim 30,19)

On peut s'interroger sur ce verset. En effet, nos Sages enseignent que l'homme doit servir Hachem de façon désintéressée, c'est-à-dire que son intention et son objectif doit être de réaliser la Volonté d'Hachem pour Lui procurer de la satisfaction. Ainsi, l'homme ne doit pas rechercher des intérêts personnels comme la richesse, les honneurs et même la longévité, même si Hachem de Son côté ne manquera pas de bénir l'homme qui Le sert. Aussi, comment comprendre que le verset dise ici que l'homme doit choisir la vie, c'est à dire le chemin de la Torah "afin de vivre". Mais pourtant, cela ne doit pas être l'intention et l'objectif du Service Divin!

-> Rabbi Yé'hiel Mikhal de Zlotchov explique que pour être vivante, une mitsva doit être accomplie avec vie et vitalité. C'est-à-dire, avec amour et crainte d'Hachem, dans la recherche de Le servir et de Lui faire plaisir. Une telle mitsva est lumineuse et remplie d'une très grande vitalité spirituelle. Et quand une Mitsva est "pleine de vie", elle a la force en retour d'influer dans le monde toutes les bénédictions de vie et de miséricorde.
C'est qu'une mitsva vivante a la force d'attirer de la vie. Tel est le sens de notre verset : "Tu choisiras la vie afin de vivre". L'homme se doit de choisir la vie et d'accomplir la Torah et les mitsvot "afin de vivre".
Son service d'Hachem doit pouvoir attirer la bénédiction Divine et le flux de vitalité. Pour cela, il doit justement être accompli avec amour et crainte d'Hachem, dans une démarche pleinement désintéressée, visant essentiellement à faire plaisir à Hachem.
La Torah demande de réaliser de telles mitsvot, pleines de vie, capable d'attirer la vie, "afin de vivre toi et tes enfants".

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-> "J'en atteste sur vous aujourd'hui le ciel et la terre » (Nitsavim 30,19)

-> Rachi explique qu'Hachem dit au peuple juif : "Regardez le ciel que J'ai créé pour vous servir ... Regardez la terre que J'ai créé pour vous servir".
=> On peut se demander quel sens y a-t-il de regarder le ciel et la terre? Quel but Hachem cherche que l'on obtienne par cette attitude?

-> Rabbi Zévouloun Guerez explique qu'un juif se doit d'intégrer deux grands principes de vie pour parfaire son Service d'Hachem. D'un côté, comme le disait Avraham, "je suis poussière et cendre". Et de l'autre, comme le disent nos Sages : " le monde entier n'a été créé que pour moi".
Bien qu'en apparence, ces deux idées s'opposent, en réalité elles se complètent et mènent l'homme vers un Service d'Hachem plus complet. Quand une mitsva se présente à l'homme et que le mauvais penchant le dissuade de l'accomplir par toutes sortes d'arguments vains, l'homme doit alors se dire : "Le monde n'a été créé que pour moi", j'en suis pleinement responsable et dois le mener vers son objectif. Se renforcer dans cet esprit poussera l'homme à agir le plus possible et le mieux qu'il peut. Mais quand il aura réaliser de grandes choses, il ne devra surtout pas en concevoir quelconque orgueil ou prétention, D. Préserve. Il n'oubliera pas de se dire qu'en fin de compte, "je ne suis que poussière et cendre". Ce qui lui permettra de rester humble et modeste, et de toujours savoir qu'il est faillible et manquant, se devant encore aspirer à plus.

Quand un homme regarde le ciel, il est debout et lève la tête pour voir en haut. Dans un premier temps, l'homme doit sentir son importance pour s'empresser à faire un maximum de bonnes actions et aspirer au plus haut. Mais après l'action, il se pliera et se rabaissera pour observer la terre. Il ne devra pas manquer à garder en conscience l'insignifiance et l'imperfection humain pour toujours rester humble.

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-> Rav Houna dit au nom de Rabbi Elazar : "Dans la voie qu'un homme veut suivre, le Ciel l'y conduit".
[guémara Makot 10b]

-> b'h, voir le commentaire du Maharcha : http://todahm.com/2022/09/28/37209

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-> "Regarde, J’ai placé devant toi la vie et le bien, la mort et le mal ... J’ai placé la mort et la vie devant toi, la bénédiction et la malédiction ; tu choisiras la vie afin que tu vives, toi et descendance" (Nitsavim 30,19).

-> Le Collel de Sarcelles (Nitsavim 5779) enseigne :
Lorsque la Torah parle de la Vie, elle ne fait pas simplement référence au fait de respirer, mais plutôt au processus par lequel on grandit dans son Service et le travail sur ses Midot.
Etre en "Vie" suppose d'embrasser les défis que l’existence présente, en les utilisant pour devenir une personne meilleure.
On peut donc opter pour "la Mort" en évitant d’affronter les épreuves et en tournant le dos à ces opportunités difficiles par lesquelles on peut s'élever. Ainsi, choisir "la Mort", c’est préférer le confort à l’effort, et une vie tranquille à une existence pleine de défis et de progrès ...

A à présent, il nous est plus facile de comprendre en quoi c'est un choix difficile.
Notons que le fait d’opter pour la Mort n’est pas uniquement un manquement quant à l’accomplissement des mitsvot. Un homme peut respecter la Torah tout en choisissant la "Mort" ; s'il ne cherche pas à s’améliorer et à combattre son yétser ara, il favorise l’option la plus commode : en d’autres termes, il choisit la "Mort".
Ce qui est effrayant, c’est que l’on peut faire ce choix tout à fait consciemment et vivre toute sa vie en rythme de croisière. Si l’on ne fait pas d’effort pour améliorer sa relation avec Hachem, pour prier avec plus de kavana, pour être un meilleur conjoint ou parent, ..., on opte pour la facilité.
A un niveau un peu plus profond le choix entre le confort et le défi correspond en réalité, à la possibilité de se lier soit au corps, soit à l’âme. Le corps de l’homme (Adam) cherche à retourner vers la "terre" (Adam), son point de départ ; cela se manifeste par une volonté de s'allonger, se reposer, jouir de divers plaisirs et agréments.
Pour sa part, l’âme désire retourner vers le Ciel (chamayim), dont elle est originaire. Cette attrait est représenté par la volonté de progresser et de grandir.

=> Ainsi, chacun est constamment confronté à cette lutte, et tiraillé dans des directions opposées.
La Thora, dans la paracha de cette semaine, nous informe que pour réussir dans le but de notre existence, nous devons choisir la "Vie".

Le jour de Roch Hachana, nous ne sommes pas seulement jugés sur les mitsvot que nous accomplissons, mais également sur notre façon d'être en général ; quelles sont nos aspirations, qu’est-ce qui nous importe, quels sont nos objectifs?
Désirons-nous une vie facile (même en observant les mitsvot) ou une vie dans laquelle nous nous efforçons de révéler notre potentiel?
Ce sont de tels choix que nous devons réaliser en ce jour de Roch Hachana. Puissions-nous tous être inscrits dans le "Livre de la Vie".

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