Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"[Pendant] 6 années il travaillera, et la 7e, il sortira libre" (Michpatim 21,2)

-> Le Rabbi de Loubavitch commente :
- "6 années" : cela symbolise les 6000 années d'existence de ce monde ;
- "il travaillera" : c'est une allusion à notre mission d'étudier la Torah et de réaliser les mitsvot ;
- "et la 7e" : en référence au 7e millénaire ;
- "il sortira libre" : machia'h viendra et délivra les juifs.

<--->

[il en est de même avec Shabbath : pendant 6 jours nous travaillons, mais à Shabbath (7e jour) nous devons considérer tout notre travail comme terminé : nous sommes alors totalement libres pour nous unir à Hachem!]

<------------------------>

-> "Si tu achètes un esclave hébreu, il restera 6 années esclave et à la 7e il sera remis en liberté sans rançon" (Michpatim 21,2)

-> Le Ben Ich 'Haï explique :
Ce v verset vient nous enseigner une chose sur le baal Téchouva, le fauteur qui a abandonné la faute et est revenu vers son Créateur.
Tout d’abord, le fauteur est appelé esclave, car il se fait l’esclave du Yétser Hara’ (le mauvais penchant), ensuite, celui qui vient le sauver du mal et le rapprocher d’Hachem le "rachète", il l’acquiert réellement. Seulement pour être quitte envers Hachem il ne suffit pas d’abandonner la faute, il y a un prix à payer. Pour s’en acquitter il faut travailler 6 ans, "chéch chanim" en hébreu (שֵׁשׁ שָׁנִים), lis le "chéch chnaïm", le double six.
Ce sont les 2 verset de "Shéma Israel" et de "Barou'h Chem" = c’est-à-dire que le baal Téchouva doit redoubler d’efforts pour prendre sur lui le joug divin grâce à ces 2 versets de 6 mots qui sont reconnus pour repousser les forces du mal auxquelles il a déjà été assujetti.

"Puis la septième année il sortira" = c’est l’étude de la Torah, comme il est dit : "La Sagesse s’est bâti une maison, elle en a sculpté les 7 colonnes" (Michlé 9,1).
Les 7 colonnes sont les 7 livres de la Torah (les cinq qu’on connait, plus dans le livre de Bamidbar, la Paracha de Vayéhi Binsoa, qui compte pour un livre à part ainsi que la fin du livre qui devient aussi un livre à part entière).
Grâce à l’étude de la Torah, le baal Téchouva finira de s’acquitter de sa dette due aux fautes passées et : "il sera remis en liberté sans rançon" = il n’aura pas à payer pour ses fautes avec des souffrances et des punitions.

<------------------------>

+ "Si tu achètes un serviteur juif, [pendant] 6 années il travaillera, et la 7e, il sortira libre" (2e verset de Michpatim)

Pourquoi le 1er sujet qui suit le don de la Torah (dans la paracha Yitro), c’est le sujet de l’esclave juif?

Après l’élévation spirituelle énorme qu’ont vécu les juifs lors du don de la Torah, ils risquaient de prendre confiance en eux-mêmes, pensant qu’ils ne descendraient plus et qu’ils resteraient à présent toujours élevés.
C’est ce sentiment de certitude que la Torah veut éradiquer.

L’homme doit toujours rester vigilant et il ne doit jamais avoir la certitude d’être protégé spirituellement.
C’est pour cela que la Torah fait suivre le don de la Torah par le sujet de l’esclave juif. Même un homme qui a acquis un esclave et qui est Maître sur lui, qui risquerait donc de s’imaginer qu’il le domine et que cet esclave est sa propriété. C’est là qu'elle vient lui dire : "6 ans, il travaillera et la 7e, il sera libéré".

Même le Maître ne doit pas sentir que l’esclave est à lui et est sa propriété, car la 7e année il s’en séparera et son état de Maître prendra fin.
=> Ainsi, l’homme ne doit jamais être sûr de maîtriser une quelconque situation. Même après l’élévation qui a suivi le don de la Thora, l’homme doit continuer à rester vigilent et ne doit pas sentir qu’il a acquis son élévation pour toujours. L’homme n’est définitivement Maître de rien.
[Rabbi Dovid Povarsky]

[même si l'on possède toutes les richesses matérielles de ce monde, qu'on est la personne la plus importante de l'univers, un jour où l'autre, nous devrons partir libre/vide de cela, n'y retrouvant alors que les récompenses générées par nos actions]

<--->

-> Le Ramban explique que la libération des serviteurs au bout de 6 ans vient rappeler la libération des juifs de l'esclavage en Egypte.

[Nous ne devons pas suivre l'exemple des égyptiens qui nous ont asservi très durement, mais nous devons suivre l'esprit de la Torah.
(mon esclave n'est pas là pour me donner de l'importance, pour me permettre de décharger mon stress/colère, ...).
De plus, la remise en liberté des esclaves nous fait acquérir un respect plus grand de la personne et des biens d'autrui en nous faisant comprendre que notre liberté et le droit de propriété que nous possédons sont des cadeaux de D. et nous appartiennent uniquement parce que D. nous a sortis d'un esclavage sans espoir.]

<--->

-> L'une des causes de l'asservissement des juifs en Egypte était la vente de Yossef comme esclave.
Les juifs furent "vendus" par Hachem aux égyptiens comme un voleur est vendu comme esclave à cause de son vol.
Cependant, de même que Hachem nous affranchis de l'esclavage de l'Egypte, nous devons libérer l'esclavage vendu pour vol.

Le Shabbath nous enseigne qu'un 7e de notre temps doit être réservé au repos.
Ainsi, lorsqu'un homme est vendu comme esclave, il travaille pendant 6 ans et retrouve la liberté et le repos la 7e année.
[Méam Loez - Michpatim 21,2]

<-------->

-> "[Pendant] 6 années il travaillera"

Le rav David Pinto commente :
Un serviteur de Hachem est semblable à un maître qui gouverne ses instincts, et il faut acquérir un homme comme on acquiert un bien, ainsi que le disent les Sages (Pirké Avot 1,6) : "Fais-toi un Rav et acquiers un ami".
L’ami sera comme une acquisition et un bien personnel qui lui restera attaché tout le reste de sa vie, et non pas qui parfois l’aime et parfois ne l’aime pas.
C’est cela "il travaillera pendant 6 ans (chech chanim)", chech (six) a la même valeur numérique que kécher (lien).

C’est aussi une allusion aux six dizaines d’années que vit l’homme jusqu’à ce que vienne le moment de sa délivrance et qu’il s’en aille libre des mitsvot au jour de sa mort ...

C’est seulement grâce aux amis qu’on peut s’élever et progresser dans le service de Hachem et la crainte du Ciel, de même qu’en aidant le prochain on peut acquérir beaucoup d’autres acquisitions spirituelles.
Et c’est l’une des choses par lesquelles la Torah s’acquiert, "la proximité des amis".
De même que le don de la Torah s’est passé dans l’unité, avec un seul cœur comme un seul homme, son ami le rattache à Hachem. Ainsi en est-il tous les jours de la vie de l’homme.
C’est pourquoi l’essentiel est la proximité des amis. Grâce à l’ami on peut davantage s’élever dans le service de Hachem, car il nous aide (guémara Pessa’him 88a). Et quand l’homme a un lien avec son ami, celui-ci l’aide à se relier à Hachem et à se rapprocher de Lui.

[Pour acquérir un vrai ami, les Pirké Avot emploie le mot "koné" (achète). En un sens il est si indispensable d'avoir de vrais bons amis que nous devrions être prêts jusqu'à les payer pour cela!]

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.