Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Aimer son prochain comme soi-même = tous les juifs ne sont qu’une seule et même âme (1ere partie)

+++ Aimer son prochain comme soi-même = tous les juifs ne sont qu'une seule et même âme (1ere partie) :

-> Rachi (citant le midrach Tan'houma 15) enseigne que la façon d'accomplir le 'hessed est de se mettre à la place du pauvre et de sentir ce qu'il traverse afin de l'aider comme s'il s'agissait de son propre problème.
En réalité, il s'agit de l'explication la plus littérale du commandement monumental de la Torah : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" (véaavta léréa'ha kamo'ha).
Comme l'écrit le Ram'hal (Messilat Yécharim - ch.11), la Torah "énonce ici une règle qui englobe tout. Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Comme toi-même sans aucune différence, comme toi-même sans aucune distinction, sans aucune ruse ou machination à son égard, mais tu aimeras ton prochain exactement comme toi-même".

=> Comment est-il possible d'aimer une autre personne exactement comme je m'aime moi-même ?

<--->

+ Qui suis-je ?

-> Avant d'expliquer comment aimer les autres comme nous-mêmes, nous devons comprendre ce qu'est un juif.
Nous disons tous les jours à Kédouch, lors de la répétition du Amida par le 'hazan : "Nous sanctifierons Ton Nom dans ce monde comme [les saints anges] le sanctifient dans les Cieux".

Le 'Hafets 'Haïm (Chem Olam - pt2, ch.10) note qu'il s'agit là d'une extraordinaire arrogance de notre part. Pouvons-nous vraiment nous comparer aux anges les plus saints du ciel, qui louent constamment Hachem?

Examinons ce qu'est réellement un juif.
Avant notre naissance, notre âme réside dans les mondes supérieurs avec les anges dont le travail consiste à servir et à louer Hachem en permanence.

Hachem désire également des âmes qui le serviront dans ce monde.
Il "choisit" certains âmes et les envoie dans ce monde en tant que Ses messagers pour accomplir Son service. Les anges et nous-mêmes sommes tous deux des serviteurs d'Hachem. Nous sommes tous deux chargés de sanctifier le nom d'Hachem.
Le lieu de service des anges est au Ciel et le nôtre est sur terre.

Un ambassadeur en Russie portera un manteau de fourrure russe épais et lourd ainsi qu'un chapeau pour se protéger du rude hiver russe, mais lorsqu'il retournera dans son pays d'origine, il l'enlèvera et s'habillera à nouveau comme la population locale.
De même, lorsque l'âme descend dans le monde physique, elle doit revêtir les "vêtements" de ce monde, un corps physique. Cependant, une fois son travail terminé, elle enlève le corps physique et retourne à sa place devant le Trône de Gloire d'Hachem.

Le juif fait partie des rares âme à avoir le mérite d'être un ambassadeur d'Hachem dans ce monde. Il est observé par Hachem et par toutes les milliards d'âme [des autres nations] et d'anges au Ciel pour voir comment il se comporte. S'il réussit, écrit le 'Hafets 'Haïm, "il reçoit beaucoup de faveurs d'Hachem et ses actes sont inscrits dans le livre spécial du souvenir d'Hachem.
Ses actes sont rendus publics devant tous les anges et il recevra un grand honneur et une grande gloire lorsqu'il atteindra le monde à Venir (olam haba) pour avoir mérité d'être un serviteur loyal du Roi des Rois."

C'est un honneur si prestigieux d'être choisi comme l'un des rares messagers à venir dans ce monde que n'importe quelle âme serait prête à renoncer à toute sa part dans le mhkonde à venir pour avoir cette opportunité!
[par exemple, la guémara (Kétoubot 103a) rapporte qu'après la mort de Rabbi Yéhouda haNassi (l'auteur/compilateur de la Michna), il retournait chez lui tous les vendredis soirs pour faire le Kiddouch pour sa famille. Il s'est arrêté que lorsque l'un des voisins le voyait et il ne voulait pas faire honte aux autres tsadikim du ciel qui n'avaient pas reçu la permission de faire de même.]

<--->

-> Plus nous réalisons la grandeur et l'importance exceptionnelles que nous avons en tant qu'ambassadeur d'Hachem, trié sur le volet dans ce monde (moins de 0,2% de la population mondiale!) et que votre prochain juif l'est également, alors plus nous sentons à quel point tout juif mérite d'être aimé et respecté.

-> Le verset "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" se termine par les mots "Je suis Hachem" (ani Hachem). Pourquoi ces deux mots sont-ils ajoutés à cette mitsva particulière?

Le 'Hafets 'Haim (Chemirat haLachon - chaar Tévouna - ch.6) nous transmet l'idée suivante : Comment peut-on aimer tous les juifs? Ani Hashem!
Rappelez-vous qu'Hachem Lui-même aime cette personne (peu importe ce qu'elle a pu faire, uniquement parce qu'elle est Son enfant adoré [béni bé'hori]) et l'a choisie pour être Son messager/représentant sur terre et Son serviteur personnel. [on doit du respect aux importants serviteurs/ministres du roi, uniquement de par leur titre. A plus forte raison pour chaque juif qui est également le fils unique d'Hachem (double raison de l'honorer : représentant du Roi des rois dans ce monde, et en respectant le fils on respect le père (D.). ]
Cela signifie qu'il s'agit d'une personne extrêmement importante et spéciale, qui mérite le plus grand respect et le plus grand honneur, et c'est notre mérite de faire tout ce que nous pouvons pour aider une telle personne!

-> Le 'Hovot haLévavot (chaar Yy'houd haMaassé - ch.5) écrit :
"Comment puis-je détester quelqu'un qu'Hachem aime? Comment puis-je dédaigner quelqu'un qu'Hachem loue? Ce n'est pas ainsi que je peux m'acquitter de ma dette de gratitude envers Hachem.
Au contraire, je dois aimer ceux qu'Il aime, car c'est une façon d'aimer Hachem, et je dois honorer les personnes qu'Hachem honore, car c'est la façon dont je L'honore".

-> Le Ram'hal (Tomer Dévorah - ch.2) ajoute que lorsque le roi David étudia les merveilles des créations d'Hachem, il s'exclama : "Ma rabou maassé'ha!" (Téhilim 104,24).
Il explique que David n'a pas dit "Ma gadlou" (comme c'est grand), mais plutôt "Ma rabou", ce qui signifie : combien Tes créations sont importantes et significatives, Hachem.
Cela implique que dans chaque être humain et dans chaque partie de la création, on peut voir la sagesse et la bonté infinies qu'Hachem a investies dans Sa création.
Considérer une autre personne comme sans importance ou sans particularité est une insulte directe, non pas à la personne elle-même, mais plutôt au Maître Créateur qui l'a créée.
Faire l'éloge d'une personne, c'est aussi faire l'éloge d'Hachem.

<--->

+ De quelle couleur sont les chaussettes du gadol hador?

-> Un jour, un spectateur a exprimé son étonnement face à l'immense affection et au respect que le Rav 'Haim Kanievsky témoignait à un soldat qui lui demandait une bénédiction. Le soldat venait d'un milieu complètement différent de celui de Rav 'Haim, ne partageait pas la même vision de la Torah et n'avait rien en commun.
Quelqu'un expliqua au spectateur ce qui suit : "Lorsque vous entrez dans la chambre d'un géant de la Torah comme le Rav 'Haim, vous êtes envahi par le sentiment d'être en présence d'une grande personne. Vous pouvez ressentir la crainte, le respect et l'admiration que tous ceux qui entrent ont pour lui.
Leurs yeux sont rivés sur chacun de ses mouvements, ils tendent l'oreille pour ne pas manquer un mot de ce qu'il dit, et ils éprouvent de l'admiration rien qu'en sa présence.
Que diriez-vous si, après avoir quitté la pièce, je vous demandais de quelle couleur étaient les chaussettes de Rav 'Haim Kanievsky? Vous penseriez que je suis fou! Au milieu de l'admiration et de la sainteté qui émanent de ce tsadik, vous ne remarquez pas ses chaussettes. Elles ne sont qu'une futilité pathétique, une non-entité dans la lumière aveuglante de sa personnalité rayonnante.

"Croyez-moi, il en va de même pour Rav 'Haim Kanievsky lorsqu'il voit un autre juif entrer dans la pièce. Il voit une âme juive (qui est une partie d'Hachem), un enfant bien-aimé d'Hachem, rayonnant de sainteté et de grandeur.
Dans la lumière aveuglante de la grandeur d'un juif, le choix de son couvre-chef et la couleur de sa chemise sont aussi insignifiants pour Rav 'Haïm que la couleur des chaussettes de Rav 'Haïm l'est pour vous!"

<--->

+ Une seule âme :

-> Il y a un niveau beaucoup plus profond dans la compréhension de "kamocha" (comme toi-même).
Le Ram'hal (Tomer Dévorah - ch.1, trait 4) écrit :
"Une personne et son prochain, tous les juifs, sont une chair commune. Et c'est pourquoi chaque juif est responsable de l'autre, parce que chacun a littéralement une partie de chaque autre juif en lui.
Si un juif faute, il se fait du tort à lui-même et à la partie des autres qui est en lui ... C'est pourquoi il est normal qu'une personne désire le bien de son compagnon et soit heureuse que son prochain [juif] ait de bonnes choses, et son honneur doit être aussi précieux que son propre honneur, parce que cette personne est littéralement elle-même.
C'est pour cette raison qu'il nous a été ordonné : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même".

Le Ram'hal nous explique que : "toute personne [juive] est littéralement nous-même" = cette déclaration étonnante est le principe fondamental de tous les mitsvot envers autrui. Un autre juif n'est pas simplement une autre âme très spéciale et importante qui mérite d'être respectée.
Lui et nous sommes une seule et même âme. Il existe une grande entité appelée le peuple juif, et tout comme une personne possède de nombreux membres individuels qui, ensemble, constituent un corps, de même, le conglomérat des âmes de chaque juif individuel constitue le corps spirituel appelé le peuple juif.
En vérité, il est impossible d'aimer quelqu'un d'autre comme moi-même. Cependant, la Torah nous ordonne d'aimer les autres juifs comme moi, parce qu'ils ne sont pas quelqu'un d'autre!
Nous faisons tous deux partie de la même âme, et par conséquent, ses problèmes sont mes problèmes et son bonheur est mon bonheur. Il est moi.

-> Le 'Hafets 'Haïm (Chmirat haLachon - chaar Tévouna - ch.6) cite une parabole du Yérouchalmi (guémara de Jérusalem) pour illustrer cette idée.
Le Yérouchalmi demande comment la Torah peut attendre de quelqu'un qu'il ne se venge pas d'une personne qui l'a blessé. Le Yérouchalmi répond que supposons que quelqu'un coupe un morceau de viande, que sa main glisse et qu'il se fasse une profonde blessure à l'autre main. Il ne lui vient pas à l'esprit de se venger de la main qui tient le couteau. Ses deux mains font partie de lui et on ne se venge pas contre soi-même!
De la même manière, tous les juifs sont une seule et même âme, de sorte que si quelqu'un vous blesse, vous venger ne reviendrait qu'à vous punir vous-même.

Le 'Hafets 'Haïm résume ce concept ainsi :
"Si quelqu'un ne vous a pas aidé, ou pire encore, s'il vous a blessé ou maudit, ne vous vengez pas contre lui. Car qui est-il et qui êtes-vous? Vous venez tous les deux de la même source ... car les âmes des juifs sont toutes une seule et même âme.
Mais chacun a aussi sa propre individualité. Tout comme chaque partie du corps humain est une seule et même personne, mais il existe des membres principaux, comme la tête et le cœur, et des membres secondaires, comme les mains et les jambes ...
Mais dans ce monde, étant donné que chaque âme est revêtue d'un corps physique différent, avec ses propres problèmes et circonstances, une personne s'imagine qu'elle est une personne privée qui n'a aucun lien avec un autre juif, mais en vérité, ce n'est pas le cas".

[le juifs ne sont qu'un, seule la matière laisse croire à une division. Tout notre travail de juif(ve) est de porter une vision juive sur le monde environnant, malgré le fait que l'on va souvent à contrecourant de la pensée populaire, de notre naturalité humaine, ...
Cela implique de constamment se renforcer dans ce domaine, de prendre du temps à l'imaginer dans son esprit, et surtout à le vivre sur chaque juif. Au début on peut le faire par des mots extérieurs, qui vont progressivement influencer notre intériorité à ressentir pleinement la vraie réalité des choses.
On doit également prier Hachem pour qu'Il nous aide à cela. ]

<--->

-> Rabbi Akiva fait cette déclaration : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même ; c'est un grand principe de la Torah (vé'ahavta léré'akha kamo'ha ; zé klal gadol baTorah)".
Le disciple de Rabbi Akiva, Ben Azai, fait remarquer qu'il existe un autre verset qui constitue une règle encore plus importante dans la Torah : "Ce sont les descendants d'Adam [l'homme]" (zé toldot haadam -Beréchit 5,1).
Le Malbim (Kéochim 19,19) explique que Ben Azaï n'était pas en désaccord avec son maître. La grande règle de la Torah est d'aimer son prochain comme soi-même. Mais comment peut-on atteindre un tel niveau de réussite pour ressentir cela?

La réponse est "zé toldot haadam", c'est-à-dire réaliser que tous les individus font partie de l'âme unique qui unit tous le juifs.
C'est le même Ben Azaï qui a enseigné (Pirké Avot 4,3) : "Ne dépréciez personne" (al téhi vaz lékol adam), car chaque personne fait partie de la grande âme du peuple juif, et chaque partie du corps est importante, précieuse, et a une fonction spéciale à remplir.

[de même qu'aucun organe humain n'est inutile, de même chaque juif a son utilité unique. Chaque personne est jugé sur l'effort et l'exploitation de ses potentialités. ]

-> La guémara (Yébamot 61a) dit que seul le peuple juif est appelé : adam.
[ en hébreu, il existe 4 termes pour désigner un homme : ich, énoch, guéver et adam. De tous ces termes, adam est le seul qui n'ait pas de forme plurielle. C'est pourquoi seuls les juifs sont appelés adam, car dans leur essence, tous les juifs ne forment qu'une seule personne.
Les non-juifs sont des personnes importantes mais ne possèdent pas cet attribut unique d'être tous une seule âme.]

<--->

-> Un exemple de ce sentiment se trouve dans une lettre que le géant de sa génération le 'Hazon Ich a écrite à un jeune étudiant de yéchiva qu'il ne connaissait pas personnellement :
"Il existe un concept de "génération", qui est un corps composé de parties. Chaque personne est un membre du corps, vivant une vie commune avec une âme commune...
Puisque je suis l'un des membres de ce corps, je suis peiné par tout mal qui arrive à d'autres membres du corps qui vivent avec nous. C'est dans cette perspective que je me tourne vers toi pour te dire, mon cher ami, que même si je ne t'ai jamais rencontré, mon âme est liée à la tienne.
J'ai entendu dire qu'auparavant tu apprenais avec beaucoup de joie et de compréhension, rempli de sainteté et sans interruption. Mon cœur souffre beaucoup d'apprendre que des personnes vides ont jeté de la terre sur votre chemin et peut-être même sur vos yeux. Je n'ai pas le droit d'exiger de vous que vous fassiez cesser ma douleur, mais je me sentirais coupable de ne pas vous l'exprimer.
En raison de l'amour profond que je vous porte, j'aurai beaucoup de plaisir à vous entendre. Je vous bénis avec beaucoup de paix et j'attends votre estimée réponse."

<--->

+ Affecter l'ensemble du corps :

-> Selon le Ram'hal (Tomer Dévora), chaque membre du peuple juif est responsable de tous les autres membres. Les actions de chaque individu n'affectent pas que lui-même, mais ont des ramifications sur l'ensemble du peuple juif.

-> Le 'Hafets 'Haïm (Chmirat haLachon - chaar Tévouna - ch. 6) cite un midrach qui fait l'analogie avec une personne assise dans un bateau et qui perce un trou sous son siège. Ses compagnons de voyage remarquent ce qu'il fait et lui crient d'arrêter, car il met en danger tout le monde dans le bateau. Il lève la tête d'un air perplexe et répond : "Quel est le problème? C'est mon siège et je ne fais que percer le trou en dessous et nulle part ailleurs". Il n'y a rien de tel que de faire ses propres affaires.
Nous ne faisons qu'un et, que nous le voulions ou non, nos actions affectent tout le monde.

[notre égo naturel d'humain nous pousse à proclamer : "Je fais ce que JE veux!", mais la réalité est que chacune de mes actions a un impact sur chaque juif individuellement et collectivement.
Cela est motivant car je ne suis jamais seul (ex: d'autres juifs me donnent des forces spirituelles!), et également responsabilisant (j'aimerai me la couler douce mais d'autres comptent sur moi [sur le flux de spiritualité que mes actes peuvent générer, pour eux avoir l'énergie, les moyens d'agir à leur tour (effet domino qui peut revenir sur moi!)] ).
Le Arizal prononçait les ta'hanounim avec beaucoup de kavana, même s'il n'avait réalisé quasiment aucune des fautes avouées, car tous les juifs étant liés, j'ai indirectement une responsabilité sur ce qu'autrui a pu faire.
Nos Sages rapportent également qu'en priant pour une amélioration spirituelle d'autrui, j'ai le pouvoir d'impacter son libre arbitre positivement, car nous sommes liés. ]

-> C'est pourquoi le Ram'hal (Messilat Yécharim - ch.13) écrit qu'une personne pieuse qui se rapproche d'Hachem mérite que tous les autres membres du peuple juif aient également plus d'amour pour Hachem. Comme nous formons tous un seul corps, si une partie du corps se rapproche d'Hachem, le reste du corps doit en faire autant.
Pour la même raison, si quelqu'un commet une faute, même en privé, cela a des répercussions sur l'ensemble de la nation.
[à chaque instant lorsque je m'élève j'élève le monde entier (dont peut être un autre juif à l'autre bout du monde), et à l'inverse lorsque je chute spirituellement (faute) je vais chuter le monde entier. ]

-> C'est pourquoi le rav Yonathan Eibshitz (Yaarot Dvach), dans son commentaire sur la Amida, écrit qu'il est fondamental de prier pour que même une personne totalement racha qui est malade se rétablisse, "car si elle meurt sans se repentir, il manquera un membre à tout le corps du peuple juif, et la Chékhina d'Hachem ne peut résider que lorsque le corps est complet et sans tache".
[rapporté par le rav Wolbe (Alé Chour - vol.1)]

-> De même, le Ram'hal (Tomer Dévorah ch.2) enseigne :
"Une personne devrait s'entraîner à aimer chaque personne, même le racha, comme s'il était son frère et même plus que cela, jusqu'à ce qu'elle solidifie dans son cœur l'amour de tous les gens.
Dans son cœur, il doit aimer même les réchaïm et se dire : "Si seulement ces gens se repentaient, devenaient des tsadikim et étaient de grandes personnes qui trouveraient grâce aux yeux d'Hachem".

[ néanmoins, nous disons toujours dans Amida la bénédiction de Vélamalchinim, dans laquelle nous demandons à Hachem de détruire rapidement les calomniateurs et les pécheurs gratuits.
Parfois, une partie du corps est tellement infectée qu'il n'y a pas le temps de la traiter avec les médicaments habituels, et une amputation d'urgence doit être faite avant qu'elle ne mette en danger le corps tout entier. La méchanceté des calomniateurs et autres est tellement dangereuse et empoisonnée pour la nation entière que 3 fois par jour dans la bénédiction, nous demandons à Hachem de provoquer rapidement leur chute.
Mais, en général, nous pouvons toujours prier pour que les réchaïm se rétablissent et fassent complètement téchouva. ]

-> Certaines mitsvot ne peuvent être accomplies par tout le monde. Par exemple, seul un Cohen peut travailler dans le Temple, seuls les hommes sont tenus d'accomplir les mitvot qui sont limitées dans le temps, et ainsi de suite.
Cependant, le Sefer 'Harédim (ch.61) écrit que, puisque nous sommes tous considérés comme une seule âme, si une personne aide quelqu'un d'autre à accomplir une mitsva que lui seul peut faire, c'est comme si elle avait fait la mitsva elle-même. C'est ainsi qu'une personne peut accomplir les 613 mitsvot.

[cela s'applique également au niveau qualitatif. Par exemple, un des avantage des prières en minyan est qu'on va prendre les meilleurs moments des prières de chaque participant pour en offrir une belle à Hachem. En ce sens, chaque juif avec sa sensibilité, son unicité, a la possibilité de sublimité la prière collective, et donc d'amener de meilleures bénédictions.]

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.