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Seul le décret d'exil en Egypte était prédéterminé : D. a fait savoir à Avraham que ses descendants allaient résider en Egypte.
Leur oppression par les égyptiens n'était pas l'intention première de Hachem. Elle a été causée par les fautes des juifs.

[Maskil léDavid - rapporté par le Méam Loez (Réé 16,3)]

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-> "Car c'est avec précipitation que tu as quitté le pays d'Egypte" (Réé 16,3)

-> Rachi commente : Quant à la hâte, elle n’était pas de ton fait, mais du fait des égyptiens, ainsi qu’il est écrit : "Les égyptiens se forcèrent sur le peuple" (Chemot 12,33).

-> Le Maharil Diskin écrit que de minuit à l'aube, les juifs étaient en train d'écrire les parchemins des téfilin sur la peau (cuir) du sacrifice de Pessa'h, et ce avec une grande joie de l'anticipation de recevoir la mitsva de mettre les téfilin, le jour suivant.

=> La précipitation de quitter l'Egypte provenait des égyptiens, et la mitsva de manger à la hâte est en souvenir d'à quel point les égyptiens voulaient que nous quittions le pays.

Le rav Ménaché Reizman dit que lorsque les juifs se sont assis pour accomplir la mitsva du Korban Pessa'h, enfermés dans leur maison avec l'interdiction d'en sortir, ils ne savaient pas qu'alors ils seraient libérés d'Egypte.
De même, les égyptiens refusaient totalement de leur permettre de partir (Pharaon a fait part de son refus à Moché, et les autres égyptiens ont fait de même lorsque les 1ers nés égyptiens apeurés par la plaie ont demandé à leurs parents de libérer les juifs).
Lorsqu'à minuit la plaie des 1ers nés a frappé, tout a changé : Pharaon et tous les égyptiens ont supplié les juifs de partir au plus vite.

=> La leçon est de prendre conscience d'à quel point Hachem en un instant a rendu une chose totalement impossible, possible.
Peu importe à quel point une situation peut nous sembler sombre, désespérée, notre papa Hachem peut tout changer en un clin d’œil.
[on se rappelle de cette réalité, pleine d'espoir, en accomplissant la mitsa de manger à la hâte.]

"Comme un esclave compte les jours restant jusqu'à sa libération, les juifs comptent les 49 jours jusqu'à la fête du don de la Torah, car elle libère l'homme des chaînes qui le soumettent au mauvais penchant."

[rav Moché de Coucy - rapporté par le Méam Loez (Réé 16,12)]

-> "Il n’existe pas d’homme libre en dehors de celui qui étudie la Torah."
[paroles de nos Sages dans les pirké Avot 6,2

"A l'époque où gouvernaient les Juges (shoftim), il y eut une famine dans le pays ; un homme quitta alors Beit Lé'hem en Yéhouda pour aller séjourner dans les plaines de Moav, lui, sa femme et ses 2 fils. Le nom de cet homme était Elimélé'h, celui de sa femme Naomi ..." (méguilat Ruth 1,1-2)

-> La méguilat Ruth commence par rapporter qu’en raison de la famine, Elimélé’h a quitté la terre d’Israël pour celle de Moav.
Le Baal haTourim fait remarquer que l’expression : “un homme quitta” (vayélé’h ich - וילך איש) n’apparaît qu’à 2 reprises dans tout le Tana’h.
Une fois ici en référence à Elimélé’h, et une autre fois en lien avec la naissance de Moché : “un homme (Amran) de la maison de Lévi alla (וילך איש מבית לוי) et prit une fille de Lévi (Yo’hévét). La femme conçut et enfanta un fils (Moché)” (Chémot 2,1-2)

=> L’utilisation d'une expression similaire semble indiquer un lien entre Moché et la méguilat Ruth.

-> Le rav David Cohen rapporte des parallèles entres les vies de Moché et du roi David :

1°/ Moché est considéré comme le 1er libérateur (goél richon), qui nous a fait sortir de l’esclavage d’Egypte, et David est lié au dernier libérateur (goél a’haron), puisque le machia’h est un de ses descendants.

2°/ Moché a écrit les 5 livres de la Torah, et David a écrit les Téhilim qui sont divisés en 5 livres.

3°/ Les pères de Moché et de David : Amran et Yichaï, font tous les 2 partie des 4 personnes dont la guémara (Shabbath 55b) affirme qu’ils n’ont commis aucune faute durant leur vie.

4°/ Le beau-père de Moché est Yitro, qui est le 1er converti après le don de la Torah, et le roi David descend de Ruth, qui est considérée comme le modèle des conversions, puisque c’est à partir d’elle que de nombreuses lois de la conversion sont tirées.

D'ailleurs, les noms : Ruth (רות) et Yitro (יתרו) contiennent les mêmes lettres, à l’exception de l’ajout d’un "youd" (י – valeur de 10) chez Yitro, en allusion au fait qu’il a rejoint le peuple juif au moment des 10 Commandements.

5°/ Le midrach (Avot déRav Nathan 2,5) enseigne que Moché et le roi David sont nés déjà circoncis.

6°/ Le roi David est né et mort à Shavouot, qui est le jour où Moché a été mis dans le panier qui a été mis sur le fleuve du Nil (Chémot 2,3), la fille de Pharaon le sauva en ce jour, et c’est également à cette même date que selon certains avis la Torah a été donnée.

Le rav ‘Haïm Friedlander explique que le roi David est né et mort le même jour que le don de la Torah, car le but d’un roi (David symbolisant la lignée royale juive) n’est pas uniquement de diriger le peuple et de pourvoir à ses besoins, mais il doit également faire que la nation accepte la Royauté de Hachem, et qu’il s’assure de la bonne observation des lois de la Torah.

Si on fait la guématria en plein (malé) du Nom de D. : יהוה (c'est-à-dire qu'on écrit chaque lettre comme elle se prononce. Par exemple, pour le youd c'est : youd vav dalét), on trouve : 72, en référence au Nom de D. de 72 lettres, qui est prononcé seulement le jour de Kippour par le Cohen Gadol.

Tandis que si maintenant, on prend les lettres cachées du Nom de D. : יהוה (puisqu'à Pourim, tout est caché. Par exemple, pour le youd, c'est : vav, dalet), on obtient : 46 (72-26), et c'est exactement le nombre de fois où le Nom de D. est caché dans la méguila (46 fois!).

[Perles de Torah - Mickaël Marciano]

La libération d'Egypte était une double libération : à la fois physique et à la fois spirituelle. Notre corps et notre âme y ont été sauvés.

La libération physique n'a pas duré pour toujours, puisqu'après l'Egypte nous avons connu à de nombreuses reprises l'assujettissement des nations.
Cependant, la libération spirituelle est éternelle. C'est pour cela que nous déclarons : "Hallélou avdé Hachem" (faites des louanges, serviteurs de Hachem!), que la guémara (Méguila 14a) commente : "serviteurs de Hachem, et non serviteurs de Pharaon".

['Hatam Sofer]

"Tout celui qui a le potentiel de tomber très bas, a forcément en lui le potentiel de monter très haut"

[le Divré Chmouël - Rabbi Chmouël Weinberg]

=> Lorsque notre yétser ara nous a fait tomber bien bas, plutôt que de déprimer, d'être défaitiste sur nous-même, il faut en tirer la conclusion que nous avons de sublimes potentialités qui n'attendent qu'à être exploitées!

"Là-Haut, il n'y a que le Vrai qui compte.
Il vaudra donc mieux se présenter avec un peu de vrai qu'avec beaucoup de faux."

[Rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan 61]

Certains ont commis des fautes très graves, et ils ont essayé de se repentir puis sont retombés. Ainsi, le yétser ara leur dit qu’ils n’ont plus aucun espoir et que leurs dégâts sont irréparables.
Mais en réalité, de cet argument-là même, on doit se renforcer car tant qu’on sait que la faute est très grave, c’est bien qu’on a encore la foi. Et s’il y a la foi, il est certain qu’il y a de l’espoir pour lui.

[Rabbi Nathan de Breslev – Likouté Halakhot]

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-> Même quand un homme tombe spirituellement, il doit se renforcer pour remonter. Cela lui sera possible quand il méditera sur le fait que la présence d’Hachem emplit le monde, et qu’aucun endroit ne se trouve vide de Lui.
Ainsi, il saura que même dans l’état de chute où il se trouve, Hachem est véritablement avec lui, même s’Il est caché et qu’on ne parvient pas à Le ressentir.
[le Méor Enayim]

Le Arizal a dit : Un seul soupir du fond du cœur, à notre époque (sur les fautes que l’on a commises), est encore plus précieux et plus apprécié par Hachem que de nombreux jeûnes et mortifications des générations passées. Cela est dû à l’ampleur du voilement de la sainteté, dans nos générations.

Et si le Arizal a dit cela à son époque (il y a environ 450 ans!), combien plus cela est vrai à notre époque.

[le Yisma'h Israël - Rabbi Yéra'hmiel Israël Its'hak Danziger]

"Fauter est comparable à du poison.
Nos fautes créent des forces destructrices qui endommagent l'Univers entier."

[Rabbi 'Haïm de Volozhin - Néfech ha'Haïm 2,7]