Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Joie et crainte d’Hachem

+ Joie et crainte d'Hachem :

-> Nos Sages écrivent que si une personne accomplit des mitsvot dans la joie mais néglige de les faire précéder d'une conscience, d'une crainte et d'une révérence appropriées à l'égard d'Hachem, appelées yirat Hachem, non seulement la joie n'est pas une mitsva, mais elle est également considérée comme une simple folie et elle peut éloigner la personne de la Torah.
Nos Sages expliquent que cela est dû au fait que la yirat Hachem (crainte de D.) est le récipient par lequel tous les autres aspects du service divin sont accomplis. Si une personne n'a pas le récipient, elle n'est pas en mesure de soutenir un niveau plus élevé.

-> Le yétser ara incite une personne à négliger d'atteindre la yirat Hachem appropriée, en la convainquant qu'il suffit d'aimer Hachem et de se réjouir de Le servir.
Rabbi Na'hman de Breslev assimilait les mitsvot accomplies avec une joie ancrée dans l'ego ou les arrière-pensées à un "feu étranger", ce qui était la faute de Nadav et Avihu (Chémini 10,1-2).

-> Nos Sages nous rappellent qu'il faut "se réjouir en tremblant", c'est-à-dire qu'il faut associer de la crainte à nos réjouissances afin qu'elles ne se transforment pas en vaines sottises.
Une fois qu'une personne acquiert une véritable yirat Hachem, elle éprouvera une grande joie et un grand plaisir à accomplir les mitsvot.
[plus nous avons conscience devant qui nous sommes (le Roi des Rois), qui nous demande d'accomplir Sa volonté ... alors plus cette crainte va servir de tremplin vers davantage de joie, de fierté.
Par ailleurs, la crainte d'Hachem permet de diminuer la taille de notre égo, et donc de laisser davantage de place pour que Hachem réside en nous. Il en résulte davantage de joie, car le plus grand plaisir est le fait d'être plus proche de la Source de toutes les bontés Hachem. ]

<--->

-> Le Séfer ha'Hinoukh (432) affirme que le commandement d'avoir la yirat Hachem inclut le fait de s'éveiller au sentiment qu'Hachem surveille attentivement toutes nos actions, en particulier lorsqu'une occasion de fauter se présente.
L'essentiel est de s'habituer à se rappeler à chaque instant qu'Hachem se tient à ses côtés à tout moment.
Hachem voit tout ce que nous faisons, connaît toutes nos pensées, nous observe à chaque instant, et rien de bon ou de mauvais n'arrive à une personne sans la volonté d'Hachem.

[cette réalité est incroyable : plus je développe cette crainte issue du fait qu'Hachem m'observe constamment et à conscience de la moindre de mes pensées, alors plus je peux développer une joie profonde à l'idée que Hachem est si fier et heureux de mon comportement. Il connaît mes forces et mes faiblesses, et apprécie du moindre effort fait pour Lui.
Rien de me vient sans décret d'Hachem, et chaque seconde je suis important aux yeux d'Hachem, au point qu'Il m'accorde encore la possibilité de vivre. ]

<--->

-> Le Baal Chem Tov dit que lorsqu'une personne n'a pas de yirat Hachem, Hachem lui envoie des difficultés, telles que des problèmes financiers ou autres, afin de lui rappeler d'être conscient d'Hachem.
Il s'agit en fait d'une grande bonté de la part d'Hachem.
En fait, le Séfer Yéré'im (1:405) écrit : "Le commandement d'avoir la yirat Hachem est extrêmement précieux en ce sens qu'une personne peut l'accomplir mille fois par jour, car chaque fois que son cœur 'fait un battement' en se souvenant des mitsvot, il accomplit le commandement d'avoir de la yirat Hachem".

Cela signifie qu'avant d'accomplir l'un des commandements, une personne doit prendre du recul et ressentir un sentiment de révérence en reconnaissant qu'elle est sur le point d'accomplir un commandement explicite du Roi des rois qui se tient devant elle.
Les tsadikim ont averti qu'une personne devrait craindre davantage la barrière qui se dressera entre elle et Hachem en commettant une faute que toute répercussion douloureuse potentielle liée à la réalisation de la faute elle-même.

<--->

-> Tous nos Sages ont écrit qu'il est approprié de fixer des moments dans la journée pour prier Hachem de nous aider à acquérir la yirat Hachem. Il faut exprimer verbalement à Hachem, avec des larmes et des supplications, à quel point il est important pour soi de progresser dans les niveaux de yirat Hachem.

Puis, après ces prières, on doit utiliser notre esprit pour contempler l'exaltation d'Hachem.
Selon nos Sages, Hachem répond toujours aux prières d'une personne pour qu'elle parvienne à un état supérieur de yirat Hachem.
Il est bon pour une personne de choisir des versets qui parlent positivement d'un tel état et de les utiliser régulièrement. Chaque personne peut choisir les versets qui lui plaisent et changer les versets qu'elle utilise de temps en temps.
Voici quelques exemples de versets qui parlent avec éloquence de l'atteinte de niveaux de yirat Hachem : Béréchit 42,18 ; Chémot 20,17 ; Dévarim 5,26 & 10,12 ; Méla'him II 17,25 ; Yéchayahou 33,6 ; Méla'hi 3,16 ; Téhilim 2,11 & 5,8 &19,10 & 36,2 & 66,11 & 111,10 & 112,1 & 119,63 &128,1 ; Michlé 1,7 & 14,27 & 31,30 ; Iyov 28,28 ; Kohélet 3,14 & 7,18 & 12,13 ; Né'hémia 7,2.

<--->

+ La crainte du Ciel = une nécessité spirituelle :

-> Le Baal Chem Tov dit qu'une personne doit s'efforcer et persévérer pour atteindre un état de crainte d'Hachem plus que pour atteindre un sentiment d'amour d'Hachem.
En effet, l'amour est déjà enraciné dans un sentiment de crainte et de respect.

Le rabbi de Berditchev explique que si l'on pouvait accéder à la jouissance spirituelle avant d'acquérir un sentiment de conscience ou de révérence à l'égard d'Hachem, il n'y aurait plus de choix du libre arbitre.
Le Baal haTanya estime qu'il n'est pas trop difficile d'acquérir la crainte du Ciel, car une personne peut s'y plonger à tout moment, et Rabbi Zacharie Mendel conseille de prier pour la révérence lorsqu'on est dans un état de joie.

-> Selon le 'Hozé de Lublin, il est impossible d'atteindre un niveau spirituel quelconque sans yirat Hachem.
Le rabbi de Karlin fait remarquer que lorsqu'une personne n'a pas la crainte d'Hachem, elle comble cette lacune par d'autres craintes. Comme le disent les 'hassidim breslev : "celui qui craint l'Unique ne craint personne, et celui qui ne craint personne craint tout le monde".

De même, Rabbi Avraham Hamalach a calculé que sans crainte d'Hachem, il est impossible de connaître Hachem.

-> Selon nos Sages, la yirat Hachem d'une personne doit être pure, sans aucune tristesse. Elle doit apporter la tranquillité et l'harmonie intérieure.
Si la yirat Hachem n'apporte pas à une personne la tranquillité et l'harmonie intérieure, c'est le signe que quelque chose ne va pas et qu'il faut y remédier.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.