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La birkat Cohanim

+ La birkat Cohanim (Nasso 6,22-27) :

-> Le midrach rapporte que : "Le peuple juif dit à Hachem : "Tu as ordonné à Tes Cohanim de nous bénir. Mais nous n'avons pas besoin de leur bénédiction car Tu peux nous bénir Toi-même ..."
Hachem répondit au peuple juif : "Bien que J'aie ordonné aux Cohanim de vous bénir, les bénédictions ne proviennent pas d'eux mais de Moi. Je me tiendrai au-dessus d'eux pour vous bénir"."

-> Lorsque les Cohanim élèvent les mains pour bénir le peuple juif, Hachem est présent au-dessus d'eux, comme il est écrit : "Voici, Il se tient derrière notre mur, Il regarde par les fenêtres, Il entrevoit par le treillis" (Chir haChirim 2,9).

Lorsque les Cohanim récitent debout la bénédiction, la Présence Divine est là, regardant par les "fenêtres", c'est-à-dire par les espaces séparant leurs doigts écartés. A travers ce "treillis", Hachem observe Israël pour le bénir.

La Torah dit donc : "Ils lieront ainsi Mon nom aux juifs et Je les bénirai" (Nasso 6,27).
Hachem déclare : "Ne pensez pas que ce soient les Cohanim qui octroient la bénédiction. Il leur faut seulement prononcer Mon Nom dans la birkat Cohanim, et J'accorderai Ma bénédiction".

C'est également un précieux cadeau fait aux Cohanim d'être les intermédiaires de l'influence bienfaitrice Divine. Cela constitue le 25e privilège que D. leur a accordé. Les 24 autres sont les diverses dîmes et offrandes.
La nature de cet avantage est sous-entendue dans l'expression : "Voici comment vous bénirez les juifs". Quiconque bénit le peuple juif est à son tour béni par Hachem, comme il est écrit : "Je bénirai ceux qui te bénissent" (Béréchit 12,3).
Le 25e bénéfice des Cohanim leur revient donc grâce à la birkat Cohanim.

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-> Nos Sages enseignent qu'il est interdit de regarder les Cohanim lorsqu'ils récitent la bénédiction des Cohanim, car comme la Présence Divine les accompagne, cela peut être nuisible pour la vue.
C'est la raison pour laquelle les hommes se couvrent le visage de leur talith lorsqu'ils reçoivent la bénédiction des Cohanim.
[A ce sujet,] Nos Sages enseignent qu'Its'hak devint aveugle notamment parce qu'il avait regardé la Présence Divine lorsqu'il avait été attaché sur l'autel de la Akéda.
[Méam Loez - Dévarim 1,5]

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-> Lorsque les Lévi'im ont proclamé les bénédictions et les malédictions, une partie des Bné Israël se tenait sur le mont Guérizim et l'autre sur le mont Eval, avec l'arche de D. au centre.
Les Lévi'im ont dirigé leur visage vers les Bné Israël, présentant le dos à l'arche, afin de témoigner du respect au peuple (cf. Dévarim 25,9).
De même, lorsque les Cohanim récitent la bénédiction des Cohanim, ils sont tournés vers les Bné Israël [bien qu'ils donnent le dos à l'arche] afin de faire preuve de respect envers leurs prochains.
[Méam Loez - Dévarim 1,16]

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-> "Ils imposeront ainsi Mon Nom sur les enfants d’Israël, et Moi, Je les bénirai" (Nasso 6,27)

-> Quand un homme est célèbre et honoré des autres, son épouse, surnommée "femme d’untel", en retire aussi de l’honneur.
S’il en est ainsi, l'Avodat Israël (rabbi Israël Hofstein), les enfants d’Israël sont plus honorables que les anges célestes, du fait que le Créateur les appelle par Son Nom. Nous sommes comme Sa fiancée, comme il est dit : "Alors, Je te fiancerai à Moi pour l’éternité".
Tel est le sens de notre verset : "Ils imposeront ainsi Mon Nom sur les enfants d’Israël" = ils seront désignés par le Nom de D., car ils constituent Son peuple bien-aimé. Par conséquent, "Je les bénirai" de toutes les bénédictions, tandis que toute l’armée céleste s’accordera sur le fait que l’honneur du peuple juif est aussi celui d'Hachem.

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-> "Voici comment vous bénirez les bnei Israël, dites-leur: que Hachem te bénisse ... Mettez Mon Nom sur les bnei Israël et Je les bénirai" (6,27)

Nos Sages disent (Tan’houma Pin’has) : "De même que leurs visages ne se ressemblent pas, leurs opinions ne se ressemblent pas". Par conséquent, comment est-il possible de bénir tout Israël avec une seule bénédiction globale et une seule formulation qui comprenne tout? En effet, celui-ci veut des enfants et celui-là de l’argent, celui-ci poursuit les honneurs, ...

C’est pourquoi la Torah n’a pas ordonné que les Cohanim bénissent Israël par des bénédictions détaillées et spécifiques, car de cette façon il est impossible de bénir tout Israël en une seule bénédiction. Elle a donc dit que les Cohanim ne bénissent pas Israël par différentes bénédictions, mais disent à tout le monde que Hachem les bénira.
En effet, Hachem qui sonde les cœurs et connaît les pensées donnera la bénédiction qui convient à chacun.
Il est écrit : "Voici comment vous bénirez les bnei Israël, dites-leur", qu’ils disent à tout le monde : "que Hachem te bénisse", qu’ils mettent seulement Mon Nom sur les bnei Israël et Moi Je les bénirai [chacun recevant ce qu'il y a de mieux pour lui!].
[Atéret Paz]

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-> Le Tsor haMor enseigne :
Bien que Hachem ait ordonné aux Cohanim de bénir le peuple d’Israël, c’est tout de même Lui qui bénit et qui approuve, par l’intermédiaire des Cohanim.
C’est pourquoi Il a dit : "Ils mettront Mon Nom sur les bnei Israël" = les Cohanim ne font que prononcer la bénédiction et les saints Noms, mais D. est Celui qui réalise cette bénédiction à travers eux.

Par ailleurs, quand les Cohanim connaissaient le Nom de D., Hachem répandait Sa bénédiction et les mots étaient placés dans la bouche du Cohen.

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-> "Voici comment vous bénirez les bnei Israël" (Nasso 6,23)
=> Pourquoi est-ce que ce sont les Cohanim qui ont été choisis pour bénir les bnei Israël chaque jour?

Le Beit Aharon rapporte l'explication suivante :
"Le Maharcha a commenté la formule fixée par nos Sages "pour bénir Son peuple Israël avec amour" (Sota 38b) en déclarant qu’une bénédiction se concrétise selon l’intention de celui qui la prononce. Il convient donc que la bénédiction émane d’une personne qui porte un regard positif et qui désire la donner.
Ainsi, l’efficacité d’une bénédiction dépend de la volonté réelle de celui qui la prononce.

Mais puisque nous ne pouvons pas prétendre être au niveau d’aimer chaque membre d’Israël du plus profond de notre cœur, D. a choisi les Cohanim, qui sont évidemment intéressés par l’entière réussite du peuple. En effet, leur subsistance dépend des offrandes données par les bnei Israël, et qu’ils reçoivent en qualité de prêtres (Cohanim).
Ainsi, plus la bénédiction répandue sur les bnei Israël est importante, plus leur contribution pour les cohanim sera abondante.
C’est la raison pour laquelle nous sommes assurés que leur bénédiction proviendra du plus profond de leur cœur et qu’elle se réalisera."

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-> Le 1er verset de la birkat Cohanim (v.6,24) est composé de 3 mots qui évoquent les 3 Patriarches : Avraham, Its'hak et Yaakov : Hachem nous accorde les bénédictions grâce à leur mérite.
Le 2e verset (v.6,25) contient 5 mots. Ceci nous apprend que nous sommes bénis grâce aux 5 Livres de la Torah.
Le 3e verset (v.6,26) renferme 7 mots qui correspondent aux 7 firmaments.

De plus, les 3 mots du 1er verset correspondent aux 3 hommes appelés à la lecture de la Torah le lundi et le jeudi.
Les 5 mots suivants du 2e verset, évoquent les 5 hommes appelés à la lecture les jours de fête (Yom Tov).
Enfin, les 7 mots du dernier verset correspondent aux 7 hommes appelés à la Torah le Shabbath.

Au cours d'une semaine normale, sont donc appelés à la Torah 8 juifs non Cohen ou Lévi (6 le Shabbath : 5 le matin et un l'après-midi à min'ha, un le lundi et un le jeudi) et 8 Lévi'im (4 Lévi'im et 4 Cohanim), soit 4 le Shabbath, 2 le lundi et 2 le jeudi.
Nos Sages établirent cette répartition afin d'éviter toute discorde entre Lévi'im et autres juifs, et matérialiser les derniers mots de la bénédiction : "et t'accorde la paix".

De plus, le 1er verset comprend 15 lettres, correspondant à la valeur numérique du Nom Divin : youd - hé (יה).
Le 2e verset comporte 22 lettres, valeur numérique de : hé - youd - hé (היה).
Les 25 lettres du 3e verset correspondent à : youd - hé - youd (יהי).
Ensemble, ces lettres nous apprennent que Hachem existait par le passé (haya - היה), existe au présent (hové - יה) et existera dans le futur (yiyé - יהי).
[ "Avec le nom [Youd-Hé - יה], Hachem fonda le monde" = avec ces 2 lettres le monde fut créé" (guémara Ména'hot 29b)]
Il était avant d'avoir créé le monde, Il existe dans le présent et Il continuera à être éternellement.

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-> Les 3 versets composants la birkat Cohanim étaient inscrits sur le lit du roi Salomon pour le protéger :
"Voici, la couche de Salomon avec ses 60 guerriers autour d'elle, parmi les puissants d'Israël" (Chir haChirim 3,7).
Ce verset ne veut pas dire littéralement que 60 soldats entouraient le lit du roi Salomon.
Ce roi puissant et intrépide n'avait pas besoin d'une garde de 60 hommes.
Ce verset fait plutôt allusion aux 3 versets de la bénédiction des Cohanim dont les 60 lettres, correspondant à différents Noms Divins, étaient gravées autour de son lit.

Lorsque les Cohanim prononcent cette bénédiction, ses 60 lettres montent vers les royaumes célestes.
Elles sont prises par 60 anges dont chacun est associé à l'une d'elles et leur nombre correspond aux 600 000 juifs.
Après avoir ratifié les bénédictions des Cohanim, les anges présentaient les lettres devant le Trône de Gloire et Hachem les ratifiait Lui aussi.
Tel est le sens de : "Ainsi, ils lieront Mon Nom aux juifs et Je les bénirai".
[...]

[Bien que les Cohanim bénissent tout le peuple juif (une pluralité de personnes), ils le font en utilisant le singulier. Pourquoi cela?]

En réalité, ces bénédictions se réalisent seulement lorsque le peuple juif est uni comme un seul homme.
Les mots de la bénédiction font comprendre à chaque juif : "Ces bénédictions te parviendront à la condition que vous soyez unis. Si la discorde vous sépare, tu n'en bénéficieras pas".

La conclusion de la bénédiction : "et t'accorde la paix" va dans le même sens. La bénédiction se matérialise à condition que la paix règne parmi nous car la paix est la condition essentielle de la bénédiction.

-> b'h, à propos de la paix : http://todahm.com/2019/07/08/la-paix

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-> La bénédiction des Cohanim fut prononcée pour la 1ere fois le 1er Nissan, jour où Hachem fit reposer Sa Présence dans le Michkan.
Ce jour-là, les juifs étaient comparables à une mariée entrant sous le dais nuptial. De même que 7 bénédictions sont récitées lors d'un mariage, les juifs reçurent la bénédiction des Cohanim.

Nous remarquons que dans le verset : "Ils lieront Mon Nom aux juifs et Je les bénirai" (וְשָׂמוּ אֶת שְׁמִי עַל בְּנֵי יִשְׂרָאֵל וַאֲנִי אֲבָרְכֵם - Nasso 6,27), les lettres qui composent le Nom Divin (יהוה) apparaissent 7 fois (4 fois le youd, et 3 fois le vav).

[la lettre zayin (ז) a 7 pour valeur numérique. Sa forme pointue rappelle celle d'une arme (klé zayin)]
Ceci implique que la bénédiction des Cohanim protège le peuple juif comme une arme.

De plus, nous trouvons dans le verset : "Le jour où Moché termina d'ériger le Michkan" (Nasso 7,1) où le mot : "kalot" (termina - כַּלּוֹת) est une allusion aux 7 bénédictions nuptiales. En effet, ce mot peut également désigner une mariée (kalla).

[Méam Loez]

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-> Rabbi Eliézer dit : Hachem s'adressa à Avraham en disant : "Depuis la création du monde, c'était Moi qui bénissais Mes créatures, mais dorénavant Je confie les bénédictions entre les mains d'Avraham, et par la suite entre les mains des Cohanim"
[midrach Nasso 11,2]

Toutefois, chaque juif qui se fait bénir par les Cohanim doit savoir que cette bénédiction provient du Ciel et qu'elle ne fait que passer par leur bouche.

-> Pour les Cohanim, c'est une mitsva de la Torah que de bénir le peuple (cf. Nasso 6,23-27).
De leur côté, les fidèles qui écoutent attentivement la bénédiction des Cohanim accomplissent eux aussi une mitsva (Biour Halakha - au nom du Séfer 'Harédim).

-> Cette bénédiction qui sort de la bouche des Cohanim est d'une importance suprême, bien qu'elle provienne parfois, d'un Cohen très simple, qui n'est pas érudit en Torah.
En effet, l'acceptation de cette bénédiction ne dépend pas du Cohen, mais émane directement de la bouche du Cohen. (Ramban chap.15,6-7 ; Ben Ich 'Haï introduction à la paracha Tétsavé).
Le Zohar écrit que le moment où les Cohanim bénissent l'assemblée est un instant privilégié où les prières sont acceptées (chaat ratsone), où les mondes supérieurs et inférieurs reçoivent leur bénédiction et leur abondance spirituelle et matérielle (Kaf ha'Haïm 128,138).

-> Chaque Cohen qui s'abstient d'accomplir cette mitsva sans raison halakhique perd l'occasion de réaliser une mitsva. Il manifeste par cela un mépris pour la birkat Cohanim et éloigne de lui la bénédiction matérielle (Kaf ha'Haïm 128,16).
Par contre, s'il accomplit la birkat Cohanim, Hachem le bénit personnellement (Ben Ich 'Haï - Tétsavé 7).

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-> Dans le Zohar, il est expliqué qu’au moment où les Cohanim prononcent leur bénédiction, la Rigueur se transforme en Miséricorde, laquelle enveloppe tous les mondes.

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-> "Voici comment vous bénirez les enfants d’Israël" (Nasso 6,23)

Dans les ouvrages saints, il est rapporté que cette grande mitsva donnée aux Cohanim de bénir le peuple éveille la miséricorde Divine, entraînant le déversement de la bénédiction sur les juifs et leur salut.

Dans son ouvrage Erets ha’Haïm, l’un des élèves du Baal Chem Tov, rapporte une kabbala au nom de Rabbi Chimchon d’Astropoli, selon laquelle certains moments de la prière sont très propices à l’agrément de nos requêtes : l’ouverture de l’arche sainte, l’élévation du séfer Torah et la bénédiction prononcée par les Cohanim à l’assemblée.
Il conclut par ce bon conseil : "Celui qui a une demande, qu’il la formule à l’un de ces moments-là et il pourra être assuré qu’elle sera exaucée".

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-> Nos Sages (Talmud de Jérusalem Sota 46,1) nous révèlent que la bénédiction des Cohanim est la ségoula que Hachem, dans Sa grande bonté, nous a accordée afin de nous protéger de toute calamité.
Citant le verset des Téhilim : "Le Tout-Puissant fait sentir Sa colère tous les jours", nos Maîtres se demandent qui peut annuler le courroux divin. Et Rabbi Abin affirme, au nom de Rav A’ha, que "la bénédiction des Cohanim en a le pouvoir".

-> La bénédiction des Cohanim est l’unique moyen de protection datant de l’époque du Temple qui est resté entre nos mains. Comme lors de ces jours d’antan, elle continue à nous protéger aujourd’hui.
Le Ramban (Béaaloté'ha) souligne que c’est le vestige du service au Temple effectué par les Cohanim, et il affirme qu’à notre époque, le service des sacrifices n’existe plus et les Cohanim ne l’effectuent plus, mais il nous reste cependant la bénédiction des Cohanim, seule fonction qu’ils pratiquent encore de nos jours.

Ceci rejoint les propos du Talmud de Jérusalem selon lesquels, en l’absence de Temple, où nous sommes malheureusement exposés à toutes les menaces, la bénédiction des Cohanim, qui, elle, s’est perpétuée jusqu’à nos jours, déverse sur nous la bénédiction Divine, nous protège de tout danger et mauvais décret et nous ouvre l’ensemble des portes nous permettant d’améliorer notre qualité de vie et de voir nos entreprises couronnées de succès.

-> Le Nétivot Shalom de Slonim explique la vertu de la bénédiction des Cohanim : "cadeau donné par Hachem à Son peuple ». Il ajoute que "la Torah et les mitsvot sont une aide accordée par Hachem au juif et contrebalançant tout ce qui l’éloigne ; mais, en plus de cela, le Créateur, dans Sa grande bonté, lui a donné la bénédiction des Cohanim, qui lui permet, chaque jour, de jouir de la bénédiction supérieure."

-> Le rav ‘Haïm Kanievski raconte qu’il a vu dans un ouvrage datant d’environ 100 ans (dont il ne se souvient plus le titre) que chaque mot de la bénédiction des Cohanim comprend une bénédiction particulière.
Par exemple, le terme vi’hounéka constitue une bénédiction pour les enfants ; l’expression véyassem lékha chalom, pour la paix conjugale, ...
Il ajoute que nous pouvons demander au Cohen de penser à nous quand il prononce le mot de la bénédiction correspondant au salut dont nous avons besoin, conseil s’étant bien souvent avéré efficace.
Rav Kanievsky ajoute : "Tous les jours, des gens connaissant des conflits au sein de leur foyer viennent me voir. Je pense qu’ils pourraient essayer cette ségoula".

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-> Le ‘Hida écrit que les Cohanim ont mérité de Hachem d’être ceux qui envoient l’influence des biens matériels vers les bnei Israël.
Comment ont-ils mérité cela?
A cause de la bonne conduite des Lévi'im en Egypte.

Le ‘Hida (dans son Peta’h Enayim) au nom du Chakh, explique : quand les bnei Israël ont emprunté aux égyptiens des ustensiles d’argent et d’or, dans le cadre du butin de l’Egypte, les enfants de Lévi ont décidé de ne rien prendre aux égyptiens, parce que cet argent revenait aux bnei Israël pour le travail qu’ils avaient effectué en Egypte pendant 210 ans. Mais comme eux, les enfants de Lévi, n’avaient pas été asservis en Egypte, ils n’avaient pas le droit de prendre du butin de l’Egypte.
Quand Hachem a vu qu’ils se dominaient en ce qui concerne l’argent, ce qui n’est pas du tout facile, Il les a estimés dignes de transmettre l’abondance des bénédictions matérielles pour la communauté d’Israël.
C’est pourquoi les cohanim sont ceux qui bénissent aujourd’hui le peuple d’Israël pour qu’il connaisse une abondance de bénédiction et de réussite.

-> Le rabbi ‘Haïm de Brisk a dit : je suis surpris de ceux qui courent au loin pour recevoir des bénédictions de tsadikim, alors qu’ils peuvent mériter cette bénédiction des Cohanim, à qui Hachem a donné la responsabilité officielle de bénir le peuple d’Israël.
C’est la signification du premier verset, "Que Hachem te bénisse et te garde" : que Hachem envoie à Israël une abondance de biens matériels et de sagesse, et les garde des voleurs, pour qu’ils ne viennent pas prendre cet argent. Et si nous cherchons des bénédictions, les cohanim, qui sont les envoyés de D., sont la bonne adresse.

-> Dans son approbation à l’ouvrage Birkat Cohanim béAhava, rabbi David Cohen (roch Yéchiva de 'Hevron), écrit : "Il y a quelque temps, je me suis rendu chez Gaon rav Steinman, qui m’a dit être très étonné que tant de gens attendant le salut dans un certain domaine cherchent à recevoir une bénédiction et sont souvent prêts à parcourir de longues distances pour cela, alors que rien ne leur garantit que cette pratique sera salvatrice. Ils ne prêtent pas attention au fait qu’ils disposent, chaque jour, d’une bénédiction dont Hachem a assuré le pouvoir de déclencher une abondante bénédiction, en l’occurrence la bénédiction des Cohanim, qu’ils ne s’efforcent donc pas d’écouter à tout prix".

-> Rabbi Moché Chmouël Schapira écrit :
Imaginons que nous entendions que le ‘Hafets ‘Haïm vient dans la ville et va bénir tous ceux qui iront le trouver : nous nous dépêcherions d’aller nous faire bénir par lui. Et s’il se répandait une rumeur selon laquelle tel tsadik qui a fait des miracles bénit ceux qui sont accablés de malheurs et que ses bénédictions se réalisent, il y aurait évidemment une longue queue au seuil de sa chambre, car tout le monde a envie d’être béni et pris en miséricorde.
Par conséquent, à combien plus forte raison il faut faire attention et se dépêcher pour ne perdre aucune occasion d’être béni par les Cohanim serviteurs de Hachem, puisque Hachem en personne promet : "Ils mettront Mon Nom sur les bnei Israël et Je les bénirai".

-> Rabbi Its’hak Weiss (dans son Eleph Ktav) écrit : "Quand un homme venait me demander de le bénir, j’avais l’habitude de lui répondre : “Puisse la brakha des Cohanim s’appliquer en ta faveur de ses 60 lettres, avec toutes les bénédictions qu’elle inclut d’après le Shass, les Midrachim et le Zohar!ˮ"

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-> Le Séfer ha’Hinoukh écrit à propos de cette mitsva :
Les Cohanim ont reçu l’ordre de bénir les bnei Israël tous les jours. Les fondements de la mitsva sont que Hachem dans Sa grande bonté désire bénir Son peuple par Ses serviteurs qui se tiennent toujours dans la maison de D., et dont toute la pensée est attachée à Son service. Leur âme est reliée tout le jour à la crainte du Ciel, et par leur mérite la bénédiction s’accomplira et ils seront bénis dans toutes leurs entreprises.

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On sait que le monde entier subsiste par le mérite de la birkat Cohanim, car il est dit dans midrach Téhilim : "Depuis le jour où le Temple a été détruit, il n’y a pas de jour où il n’y a pas de malédiction, la rosée ne descend pas bénéfiquement, et le goût des fruits nous a été enlevé ... Par quel mérite subsistons-nous? Par le mérite de la birkat Cohanim!"
[Rabbénou Bé’hayé - dans son Kad haKema’h]

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b'h, voir également :
- http://todahm.com/2015/06/23/3387
- http://todahm.com/2019/01/23/9306-2

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-> "Que D. te bénisse et qu'Il te garde" (יַבָרֶכְךָ יַהוָה וַיִשְׁמְרֶך - Nasso 6,24)
-> "Que Dieu éclaire sa face vers toi et qu'Il te prenne en grâce" (יָאֵר יַהוָה פָּנָיו אֵלֶיךָ וִיחֻנֶּךָּּ - Nasso 6,25)
-> "Que Dieu tourne sa face vers toi et qu'Il te mette la paix" (יִשָּׂא יַהוָה פָּנָיו אֵלֶיךָ וַיָשֵׂם לְךָ שָׁלוֹם
- Nasso 6,26)

-> Nous pouvons observer qu'il y a 3 versets, 15 mots et 60 lettres.

Ces trois nombres ont un point commun en ce qui concerne l'expiation de la faute du Veau d'or. En effet, les trois versets correspondent aux trois fêtes qui expient par leur sainteté la faute du Veau d'or.
Les 15 mots qui sont contenus dans les trois bénédictions correspondent aux 15 jours existant dans les trois fêtes : 7 jours de Pessa'h, 7 jours de Souccot et 1 jour de Shavouot.
Les 60 lettres font allusion au fait que ces 15 jours annulent les 6 heures que dura la faute du Veau d'or du fait qu'ils représentent 60 fois 6 heures (un jour est constitué de 24 heures, donc 15 jours représentent 360 heures soit 60 fois six heures).
[nous pouvons ajouter que dans la bénédiction des Cohanim, il y a réellement six bénédictions, deux bénédictions par verset : 1- yévaré'hékha, 2- véyichméré'ha, 3- yaér , 4- vi'hounéka , 5- yissa , 6- shalom.
Chacune correspond aux 6 heures d'idolâtrie que le peuple d'Israël doit réparer. En ce qui concerne l'annulation dans une quantité de 60 fois supérieur (voir 'Houlin 108a).
Lorsqu'un morceau de nourriture non cashère se retrouve mélangé dans un récipient, il est nécessaire d'avoir 60 fois plus de nourriture cashère pour que cela s'annule et que la totalité reste considérée comme cashère (le batél béchichim).
De la même façon, les 6 heures de faute avec le Veau d'or, nécessitent 60 fois plus de temps pour parvenir à ce qu'elle soit annulée, expiée.]

À présent, nous comprenons pourquoi le Maître de l'univers ordonna à Aharon et à ses descendants les Cohanim de bénir Israël. En effet, avant la faute du Veau d'or, le peuple d'Israël n'avait pas besoin de recevoir de bénédiction par l'intermédiaire des Cohanim car chaque enfant d'Israël recevait directement un flux de bénédictions d'Hachem Lui-même depuis les mondes supérieurs sans aucun intermédiaire.
Cependant, après la faute du veau d'or, Israël endommagea ce lien privilégié d'abondance.
Ainsi, Hachem ordonna aux Cohanim, qui descendaient de la tribu de Lévi et qui ne prirent pas part à la faute du Veau d'or, d'attirer le flux de bénédiction sur tout Israël. Ainsi, le Maître de l'univers inséra en allusion, dans la bénédiction des Cohanim, l'expiation de la faute du Veau d'or.

Enfin, nous comprenons aussi pourquoi Aharon réalisa ces bénédictions sur le peuple avant même d'en avoir reçu l'ordre. En effet, à travers ce pouvoir de bénédiction accordé par le Créateur, le peuple put voir qu'Aharon avait été pardonné depuis le Ciel et qu'il constituait le vecteur d'abondance pour le peuple aux yeux des mondes supérieurs. En effet, Aharon était prêt à donner sa vie et à perdre son monde futur pour sauver les Bné Israël du décret de mort engendré par la faute du Veau d'or.
[Shvilé Pin'has]

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-> Le Torat Cohanim (Chémini - ot 17) rapporte que lorsque "Aharon leva ses mains vers le peuple et les bénit" (Chémini 9,22), il hérita au même moment de la prêtrise et il mérita de bénir avec ses mains le peuple d'Israël mais aussi toutes les générations qui descendront de lui jusqu'à la résurrection des morts.

-> Aharon le Cohen mérita d'accéder par prophétie à la bénédiction du peuple d'Israël avant même qu'il ne reçoive ce commandement.
C'est la raison pour laquelle les Sages n'instituèrent pas la formule habituelle "acher kidéchanou", pour nous enseigner que les Cohanim réalisent cette mitsva uniquement par le mérite de la sainteté d'Aharon (bikdouchato chel Aharon) qui reçut cette bénédiction par prophétie.
[Shvilé Pin'has]

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