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La flatterie (selon le Ben Ich ‘Haï)

+ La flatterie (selon le Ben Ich 'Haï) :

-> Toute congrégation où règne la flatterie finira par s'exiler.
[guémara Sota 42a]

-> Pourquoi la flatterie conduit-elle à l'exil?
Les âmes des flatteurs sont exilées de la Présence divine, "car un flatteur ne peut se présenter devant Lui" (Iyov 13,16). Il est donc normal que leur corps soit lui aussi exilé.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada ]

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-> Rabbi Elazar dit : Toute personne qui a de la flatterie en elle, même les fœtus dans le ventre de leur mère la maudissent.
[guémara Sota 41b]

-> Avant de donner la Torah, Hachem a demandé au peuple d'Israël des garants qui paieraient la "dette" s'ils ne respectaient pas la Torah. Les personnes que D. a acceptées comme garants ont été les enfants juifs (Shoher Tov - Michlé 6).
Notre guémara dit qu'il conviendrait même aux enfants qui ne sont pas encore nés, et qui ne sont donc pas encore garants, de maudire le flatteur.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada ]

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-> Rabbi Elazar dit : Toute personne qui a de la flatterie en elle tombera au Guéhinam.
[guémara Sota 41b]

-> Pourquoi la Guemara dit-elle "toute personne" (kol adam - כׇּל אָדָם) ?
Les érudits en Torah sont normalement imperméables au feu de Géhinam puisqu'ils sont eux-mêmes du feu, comme il est écrit : "Voici, ma parole est comme du feu" (Yirmiyahou 23,29 ; Haguiga 27a - Rachi).
Néanmoins, "toute personne qui a le trait de caractère de la flatterie" = même s'il s'agit d'un érudit en Torah, il "tombera au Guéhinam".

"Toute personne", cela inclut [aussi] les pauvres qui flattent les riches pour obtenir ce dont ils ont besoin.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada ]

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-> Rabbi Elazar dit : Toute personne qui a de la flatterie en elle apporte la colère au monde, comme il est dit : "Mais ceux qui ont de la flatterie dans leur cœur provoquent la colère" (Iyov 36,13)
[guémara Sota 41b]

-> Le flatteur est un faux témoin ; en faisant l'éloge des transgresseurs, il atteste que le mal est le bien.
Il s'agit d'une mauvaise utilisation du לשון (lachon - la langue), qui est représenté par son initiale, lamed (ל). Ecrite pleinement cette lettre lamed est למד, ce qui numériquement égal à עד (éd - témoin).

Le lamed (ל) est présente dans l'écriture pleine de la lettre alef (אלף), qui signifie "apprendre" (la Torah).
[comme dans : "Je t'apprendrai (aaléfé'ha - אֲאַלֶּפְךָ) la sagesse" (Iyov 33,33) ]
En utilisant sa langue (לשון) pour porter un faux témoignage plutôt que pour étudier la Torah à haute voix, le flatteur supprime le lamed (ל) de alef (אלף).
Ce qui reste alors c'est c'est אף (af - la colère).
Ainsi : " Toute personne qui a de la flatterie en elle apporte la colère (אף) au monde".
[Ben Ich 'Haï - Bénayahou]

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-> Rabbi Elazar dit : Toute personne qui a de la flatterie en elle ... sa prière n'est pas entendue.
[guémara Sota 41b]

-> Pourquoi la prière d'un flatteur n'est-elle pas entendue?
La bouche est la porte par laquelle sort la prière. En fautant avec sa bouche, le flatteur ferme les portes du ciel à sa prière.
De plus, parce qu'il cherche à s'attirer les bonnes grâces des transgresseurs, sa demande de grâce divine ne sera pas entendue.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada ]

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-> Rabbi Shimon ben Ḥalafta dit : Depuis le jour où le pouvoir de la flatterie a prévalu, le jugement s'est corrompu et les actes des gens se sont corrompus.
[guémara Sota 41b]

-> Le Ben Ich 'Haï commente :
Le terme : 'hanoupa (חֲנוּפָּה) se définit en lui-même. Il peut être décomposé en חן פה ('hen pé - faveur par la bouche), le flatteur utilise sa bouche pour s'attirer les faveurs de ceux qui fautent (transgresseurs). [ חֲנוּפָּה s'écrit aussi sans le "vav]
En réarrangeant les lettres, on obtient : נוחפה (caché - du mot חפוי), נפוחה (gonflé), et נפוחה (une poignée) = pour obtenir une poignée d'avantages, le flatteur dissimule les défauts de l'offenseur et gonfle sa valeur.

Il est interdit de flatter des transgresseurs, car cela implique d'approuver leurs fautes.

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-> À la fin du premier jour de Souccot, une estrade de bois est dressée dans la cour du Temple. Le Cohen gadol remet le rouleau de la Torah au roi. Le roi se lève pour l'accepter et s'assoit pour le lire.
Le roi Agripas se lève pour l'accepter. Il lisait également debout, ce dont les Sages le félicitaient. Lorsqu'il atteignit le verset : "Tu ne mettras pas sur toi [en tant que roi], un étranger qui ne soit pas ton frère" (Dévarim 17,15), des larmes coulèrent de ses yeux.
Les Sages lui dirent : "Ne crains rien, roi Agripas, tu es notre frère".
À ce moment-là, le peuple d'Israël méritait l'anéantissement parce qu'il avait flatté le roi Agripas.
[guémara Sotah 41b - Ein Yaakov]

-> Pourquoi la guémara dit-elle "parce qu'ils ont flatté le roi Agripas" plutôt que simplement "parce qu'ils l'ont flatté?
Il est permis de flatter les réchaïm lorsque le but est d'échapper à l'oppression.
[il est écrit dans la guémara (Sota 41b) : "Il est permis de flatter les réchaïm dans ce monde"]

S'il s'était agi d'un autre roi, comme le violent Hérode, ils n'auraient pas mérité d'être anéantis. Mais Agripas était une personne honnête qui ne leur aurait pas fait de mal pour avoir gardé le silence. Il n'était donc pas nécessaire de le flatter en disant : "Tu es notre frère", ce qui impliquait faussement qu'il était juste qu'il soit roi.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

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