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La guéoula suit l’exemple de celle d’Egypte

+ La guéoula finale suivra l'exemple de celle d'Egypte :

-> Rabbi Bé'hayé (à la fin de la parachat Chémot) affirme que la délivrance future ressemblera à la délivrance de l’Egypte, comme il est écrit (Michlé 7,15) : "Comme à l’époque de ta sortie d’Egypte, Je lui ferai voir des prodiges".
Et de même qu’en Egypte, la venue de Moché, qui annonça la libération, fut un début de délivrance et fut suivie d’une aggravation de la servitude, lors de la délivrance future, le libérateur se dévoilera et sera ensuite dissimulé et lorsque la fin approchera, les épreuves se multiplieront.
Ce sera alors le signe de la délivrance d’Israël.

Rabbénou Bé’hayé rapporte ensuite un midrach (Chir haChirim rabba) sur le verset "Mon bien-aimé ressemble à un cerf" (Chir haChirim 2,9) : de même que le cerf apparaît et se cache, le premier libérateur (Moché) apparut et disparut, puis apparut de nouveau. De même, le dernier libérateur (le machia'h) se révélera puis sera dissimulé.

Rabbénou Bé’hayé dit que cela est également à relier aux paroles du roi David (Téhilim 130,6) : "Mon âme attend Hachem plus que les guetteurs le matin, oui, que les guetteurs n’attendent le matin". Dans ce verset, est mentionné 2 fois le terme ‘le matin’, car nous attendons le matin (de la délivrance) et lorsque celui-ci commencera à poindre, il se dissimulera et nous attendrons à nouveau ‘le 2e matin’.

=> Il semble que cela puisse s’appliquer également à la délivrance individuelle : il arrive parfois que l’on voit déjà la lumière au bout du tunnel, et que la roue de l’infortune commence à tourner du bon côté. Puis, brusquement, l’obscurité fait à nouveau son apparition avec plus d’intensité qu’auparavant et on a alors du mal à y faire face.
Il faudra alors veiller particulièrement à ne pas se décourager et à accepter le joug des épreuves même dans cette situation.

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-> "Pour dire Ta bonté le matin la foi en Toi pendant les nuits" (léaguid bakoker 'hasdékha véémounaté'ha balélot - Téhilim 92,3)
=> Pourquoi débute-t-il au singulier et se termine-t-il au pluriel?
Il aurait dû commencer par "pour dire Ta bonté les matins" ou terminer par "la foi en Toi pendant la nuit".

Le rav Elimélé'h Biderman explique :
C’est qu’en fait, ce n’est pas tellement une innovation qu’un homme ait confiance en D. dans une période de lumière (suggérée par le matin).
De même, dans les temps d’obscurité, nombreux sont ceux qui parviennent à se renforcer dans leur foi, en sachant que, derrière le voile des épreuves, se dissimule la lumière, le bien, la bénédiction. Car les juifs sont croyants fils de croyants et savent que le Créateur dirige le monde.

Il est écrit : "la foi en Toi pendant les nuits", avec l’emploi du pluriel : lorsqu'on a une sucession de plusieurs vagues d'épreuves, de difficultés, et malgré cela l’homme se renforce de plus belle, il s’agit alors d’une émouna solide et authentique.
En vérité, au contraire, c’est lorsque l’obscurité s’épaissit qu’il s’agit d’un signe que la lumière est proche, comme le dit Rabbénou Bé’hayé : "Lorsque la fin s’approchera, les épreuves se multiplieront. Ce sera alors le signe de la délivrance d’Israël."
[cela s'applique à un niveau collectif, mais aussi individuel]

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-> Rachi (Ochéa 2,17) enseigne que nos moments de souffrance, de grande obscurité, sont eux-mêmes des phares d'espoir, car ils servent à nous motiver à faire téchouva et peuvent être le moyen de la Délivrance [collective, comme personnelle].
Ainsi, même si nous sommes dans l'obscurité totale des profondeurs du désespoir, la situation elle-même offre des rayons d'optimisme pour un avenir meilleur.

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