Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

La joie de la sainteté

+ La joie de la sainteté :

Il existe 2 types de joie :
1- La joie de l'âme animale, comme le plaisir physique/matériel, la jouissance de l'esthétique, et la joie qui provient des traits négatifs.
2- La joie de l'âme Divine, que nous pouvons appeler la Joie Sainte.

Rabbi Tsadok de Lublin dit que la Joie Sainte est la nourriture de l'âme.
Selon rabbi Leibele Eiger, tous les types de joie entourent le cœur, mais restent à l'extérieur du cœur. Seule la Joie Sainte est à l'intérieur du cœur.

<--->

-> "Le monde de la joie est plus spirituel que le monde de la sagesse".
[Maggid de Mézéritch]
[ainsi, pour entrer en relation avec Hachem, la joie est la voie la plus efficace et avantageuse. ]

-> Le Séfer ha'Hinoukh (mitsva 418) affirme qu'une personne qui se concentre sur les choses matérielles de ce monde dans le seul but d'en tirer du plaisir passe à côté de la mitsva d'aimer Hachem.

Rabbi Moché de Kobrin déclare que l'âme juive provient du "monde des plaisirs", et si elle ne goûte pas au plaisir de la Joie Sainte, elle tombera dans la poursuite des plaisirs physiques de ce monde.

-> Le Rambam (Hilkhot Déot 2:7) établit qu'une personne doit être joyeuse.
Et rabbi Sim'ha Bounim de Pshischa dit que ce que [papa] Hachem attend de chaque juif, c'est qu'il soit dans un état de joie, car la principale joie d'un parent est de voir son enfant éprouver une joie intérieure qui se lit dans ses yeux et sur son visage.
[Hachem désire le coeur, un coeur rempli intérieurement de joie, et pour cela seule la Joie Sainte nous le permet.
Si notre coeur n'est pas rempli à l'intérieur de joie, alors Hachem est moins lié à nous. ]

<--->

-> Rabbi Méïr, le fils du rabbi de Berditchev, dit que nous sommes récompensés dans ce monde pour la joie avec laquelle nous accomplissons les mitsvot.
Il ajoute que nous ne parlons pas ici de la récompense pour la mitsva, car la véritable récompense pour une mitsva (qui est spirituelle) ne peut être atteinte dans ce monde (qui est physique). Cette récompense concerne plutôt la joie qu'une personne a éprouvée en accomplissant la mitsva.

-> Rabbi Barou'h de Kossov enseigne que la joie avec laquelle une personne accomplit une mitsva est plus importante pour Hachem que l'accomplissement de la mitsva elle-même.
En fait, le Maggid de Mézéritch dit que l'aspect principal de l'accomplissement d'une mitsva est le plaisir qu'une personne éprouve en l'accomplissant.

[l'idée est puissante : la finalité n'est pas de faire la mitsva, mais bien de développer profondément en nous un sentiment ardent de Joie Sainte.
Etre joyeux n'est pas un simple bonus, mais une nécessité fondamentale! ]

<--->

+ La danse Divine :

-> Le niveau de joie le plus profond mène à la danse. Le 'Hatam Sofer dit que la véritable danse inspirée par la joie ne peut provenir que de la joie qui découle de l'accomplissement d'une mitsva.

-> Rabbi Na'hman de Breslev dit que lorsqu'une personne accomplit une mitsva avec une joie telle qu'elle l'amène à danser et à applaudir au-delà de son contrôle, les souffrances qui lui étaient attribuées lui sont retirées.
D'autres Sages ont déclaré que c'était le niveau auquel se trouvait le roi David lorsque le verset dit qu'il "sautillait et dansait devant Hachem" (Shmouel I 6,16).

-> Le Beit Aharon dit que la danse est un niveau supérieur à la prière parce que la prière se fait uniquement par la bouche, alors que la danse se fait avec tous les membres, accomplissant ainsi le verset "Tous mes os [louent Hachem]".
C'est pourquoi rabbi Lévi Its'hak de Berditchev a demandé au rabbi de Sassov de prier pour lui, en particulier lorsqu'il dansait.

-> Un jour à la sortie de Yom Kippour, le Baal Shem Tov voulut provoquer un certain changement dans le monde, et il se mit à prier pour cela. Pendant ce temps, ses 'hassidim dansaient à l'extérieur (la tradition hassidique veut que l'on danse à la sortie Yom Kippour), et en raison de la grande joie et de l'agitation, la danse a débordé dans la pièce privée du Baal Shem Tov et ils l'ont attrapé dans le cercle. Immédiatement, ce pour quoi le Baal Shem Tov priait s'est réalisé. Le Baal Shem Tov a alors déclaré que danser dans la joie peut accomplir plus que des prières avec concentration.

-> On dit que quiconque voyait danser le Shpalah Zaide faisait téchouva sur-le-champ, car sa danse éveillait chez tous ceux qui la voyaient le désir et l'envie de retourner à Hachem.
On raconte également que le rabbin Réouven Horowitz n'arrivait pas à dormir la nuit de Shabbat tant sa joie était grande. À tel point qu'il chantait et dansait toute la nuit, et que les habitants de sa ville se divisaient en 4 groupes pour faire des rotations afin de danser avec lui toute la nuit.

<--->

-> Il y a des personnes justes qui lorsqu'elle se réveille le matin et font la bénédiction pour être juif (chélo achani goy[a]), elles dansent de joie, inspirées par le fait d'avoir une capacité et une opportunité spéciales de servir et de se lier avec Hachem.

-> Le rabbi de Berditchev dansait en raison de la joie qu'il ressentait en prononçant de simples bénédictions avant de consommer de la nourriture.
D'ailleurs, il est certain qu'il éprouvait davantage de plaisir à bénir qu'à manger.

<--->

-> Le 'Hidouché haRim dit qu'en dansant, une personne peut atteindre un état de dépassement physique appelé hispachtout hagachmiout.
Ce concept de hispachtout hagachmiout a été expliqué par le Baal Shem Tov comme signifiant un attachement avec Hachem si fort qu'une personne ne ressent pas le monde physique ou les besoins de son corps.
Selon rabbi Lévi Its'hak de Berditchev, la hispachtout hagachmiout est un grand plaisir pour l'âme parce qu'il lui donne un peu de repos par rapport à la lourdeur du corps.

-> Une autre façon de faire de la hispachtout hagachmiout est de chanter des mélodies sacrées. C'est ce que l'on fait dans chaque foyer juif le Shabbat et les jours de fête.
Les tsadikim composaient des mélodies qui permettaient à l'auditeur consciencieux d'oublier immédiatement les absurdités auxquelles il pensait et de s'élever à un état de sainteté, de clarté et de désir de s'attacher à Hachem.
Rabbi Na'hman de Breslev dit que même une personne qui n'est pas un bon chanteur devrait s'habituer à chanter des mélodies qui amènent son cœur à un état de sainteté et de pureté.
Et le Shoul'han Arou'h (Ora'h 'Haïm 98:1) établit que la hispachtout hagachmiout est un niveau approprié à atteindre lors de la prière.

- >Tout comme le niveau de hispachtout hagachmiout, le niveau de séparation et de dépassement du sentiment de notre ego, appelé bitoul hayéchout, est similaire à celui du hispachtout hagachmiout.
Le Baal Hatanya écrit qu'il est impossible de comprendre la grandeur d'Hachem sans hispachtout hagachmiout et bitoul hayéchout.
En effet, une personne doit parvenir à ne rien vouloir d'autre qu'Hachem, qu'il s'agisse de plaisirs physiques, de plaisirs spirituels, de questions de ce monde ou de questions du monde à Venir. Toute personne qui poursuit l'un de ces désirs est toujours dans un état où elle se considère comme un individu séparé d'Hachem.
[la plus grande joie est lorsque 100% de notre être (et 0% de notre égo) proclame : je ne veux qu'une chose : me lier le plus possible avec toi Hachem!! ]

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.