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La moquerie (selon le Ben Ich ‘Haï)

+ La moquerie (selon le Ben Ich 'Haï):

-> Que faisaient les réchaïm de la génération du roi David?
Ils allaient aux fenêtres de David et lui disaient : "David, quand le Temple sera-t-il construit?"
"David, quand le Temple sera-t-il construit ? Quand irons-nous à la maison d'Hachem ?"
Il se disait alors : "Leur intention est de me mettre en colère, mais je me réjouis au contraire dans mon cœur. Je suis heureux quand ils me disent : "Nous irons à la Maison d'Hachem" (Téhilim 122,1).
[guémara Yérouchalmi - Béra'hot 2,1]

-> Nous pouvons comprendre que le tsadik le roi David soit resté serein face au ridicule. Mais pourquoi s'est-il réjoui? Ridiculiser les gens est une faute ; il n'était certainement pas heureux qu'ils aient péché!

Avant de répondre à cette question, examinons qui pouvait construire le Temple.
Le roi Saül aurait dû construire le Temple, mais à son époque il y avait des gens qui disaient du lachon ara. Cela empêchent Hachem d'habiter sur terre, comme il est écrit : "Leur langue est une épée tranchante ... Sois élevé au-dessus des cieux, ô D." (Tehilim 57, 6-12) (midrach Dévarim rabba 5,6). [par ton lachon ara, tu fais que Hachem soit au-dessus des cieux, et non plus qu'Il réside avec nous! ]
[Doeg parla du lachon ara sur Saül, ce qui entraîna le massacre des Cohanim de Nob (Chmouël I 22,9-23) ]

Ce ne sont pas seulement les auteurs de lachon ara, mais aussi les moqueurs, les flatteurs et les menteurs qui éloignent la Présence divine de la terre (guémara Sotah 42a).
Dans de telles circonstances, la demeure terrestre de D., le Temple, ne peut être construite.
[nous attendons tous la venue du machia'h avec la reconstruction du 3e Temple, mais comment cela est-il compatible avec le fait que nous ne soyons pas si vigilant à nos paroles, qui repousse Hachem! ]

Le roi David désirait ardemment construire le Temple, mais D. a dit que ce n'était pas lui mais son fils qui le construirait (Divré haYamim I 17).
David s'est reproché ce retard. Mais lorsqu'il a entendu les moqueurs, il a compris que le Temple ne pouvait de toute façon pas être construit. Il s'est réjouit de ne pas avoir empêché la Présence divine de se manifester.
[Ben Ich 'Haï - Bénayahou]

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-> Si une personne se moque, ses moyens de subsistance seront diminués.
[guémara Avoda Zara 18b]

-> Le Ben Ich 'Haï (Bénayahou) explique :
Chaque personne dispose d'un quota de parole qu'elle peut utiliser au cours de sa vie. [les mots de Torah et liés à une mitsva (ex: encourager, valoriser, conseiller autrui) sont en dehors de ce quota.]
Si elle épuise son quota en bavardages futiles, et certainement en paroles interdites, sa vie sera écourtée. [rabbi 'Haïm Vital]

La parole est donc la vie même d'une personne.
Il en va de même pour son gagne-pain. Si on contamine nos paroles par des moqueries, mesure pour mesure, nos moyens d'existence seront diminués.

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-> Rabbi Hanilai bar Hanilai dit : Quiconque se moque entraîne la destruction du monde.
Il est en effet écrit : "Ne vous moquez pas, de peur que vos souffrances ne s'aggravent, car j'ai entendu dire que Hachem, le D. des armées, allait détruire tout le pays. Car j'ai entendu parler d'une destruction totale de la part d'Hachem, D. des armées, sur toute la terre" (Yéchayahou 28,22).
Rabbi Elazar dit : [La moquerie] est grave, car elle commence par la souffrance et se termine par la destruction.
[guémara Avoda Zara 18b]

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) explique :
La souffrance peut être une force positive et constructive qui expie les péchés d'une personne.
Le moqueur, cependant, n'accepte pas la souffrance que D. lui envoie en guise d'expiation. Il se moque d'elle et des fautes qui l'ont causée.
C'est pourquoi, au lieu d'une expiation, elle lui apporte la destruction.

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+ La moquerie (enseignement du 'Hafets 'Haïm) :

-> Chaque mitsva réalisée par une personne produit du "chéfa", un flux de bien et de bénédictions, et chaque faute bloque les bénédictions.
Pour certaines, si une personne commet cette faute, elle bloquera son "chéfa" personnel, mais les autres personnes ne seront pas affectées.
Mais pour d'autres fautes personnelles, Hachem Lui-même, ordonne un impact collectif.

De quelle faute s'agit-il?
Nos Sages (guémara Avoda Zara 18b) disent : "Quelqu'un qui fait de tout une plaisanterie/moquerie verra sa parnassa diminuer, comme il est écrit : 'Il a retiré sa main des moqueurs' (Ochéa 7,5).
Rachi commente que Hachem, qui "ouvre Sa main et pourvoit aux besoins de chaque être vivant", retire Sa main des plaisantins et des moqueurs.

Lorsque les médias tournent tout en dérision, lorsqu'il y a des spectacles qui offrent un divertissement vide, plein de débauche, de bêtise et de valeurs corrompues, alors le chéfa (flux Divin de bénédictions) cesse et la parnassa s'amenuise.

Le 'Hafets 'Haïm ajoute à cela : il est clair pour moi, que ceux qui introduisent dans leurs maisons, la "compagnie des moqueurs" (mochav létsim - voir Téhilim 1,1), constateront qu'ils perdent leur parnassa et qu'ils seront "comme la paille que le vent emporte" (Téhilim 1,4).
Lorsque nous écartons de telles choses de nos foyers, nous recevons en abondance chéfa, de bénédictions et de succès dans tout ce que nous entreprenons.
La douleur et le chagrin ne nous toucheront pas, et très bientôt nous mériterons d'être sauvés et réconfortés.
[Maamré hé'Hafets 'Haïm 43]

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[ainsi, la moquerie peut empêcher les bénédictions de nous atteindre personnellement, mais aussi collectivement. ]

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-> b'h, voir aussi : Plaisanteries & Torah : http://todahm.com/2014/12/21/plaisanteries-torah-reflexion-du-rav-greenfeld

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