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Shabbath = un mariage hebdomadaire

+ Shabbath = un mariage hebdomadaire :

-> En semaine, nous récitons la même Amida (Shemoné Esré) 3 fois par jour.
Le Sia'h Its'hak se demande donc pourquoi est-ce qu'à Shabbath nous avons un Shemoné Esré qui est différent pour chacune des 4 prières (Arvit, Cha'harit, Moussaf et Min'ha)?
[d'ailleurs, à Yom Tov, les 3 prières (Cha'harit, Min'ha et Arvit) sont aussi similaires. ]
Une autre question qui se pose est pourquoi dans le Shemoné Esré de Shabbath nous disons :
- à Arvit : "véyanou'hou va'h" ;
- à Cha'harit (et à Moussaf) : "véyanou'hou vo" ;
- à Min'ha : "véyanou'hou vam".

Avant de répondre, on peut noter qu'en semaine nous récitons 57 bénédictions, puisqu'il y a 3 Shemoné Esré de 19 bénédictions chacun.
Cela contraste avec le Shabbath où le Shemoné Esré est nettement plus cours. On peut constater que les termes : va'h, vo et vam, ont une guématria totale de 57.

-> Le midrach (Béréchit rabba 11,8) nous dit que les 6 jours de la semaine ont un partenaire : le dimanche est jumelé avec le lundi, le mardi avec le mercredi, le jeudi avec le vendredi. Seul le jour du Shabbath était célibataire. Après que le Shabbath se soit plaint de cela, Hachem l'a associé aux juifs.
Le 7e jour de la semaine, Shabbath, devint ainsi un avec nous. Le jour du Shabbath est un moment de mariage.
C'est ce que nous affirmons : "lé'ha dodi likrat kala" (Viens, mon bien‑aimé, au‑devant de la fiancée).
De même, nous disons : "bo'i béshalom atéret baala" (Sois la bienvenue, toi, couronne de ton époux).

Ceci explique pourquoi les initiales de "pné Shabbath nékabéla" (פני שבת נקבלה - Allons accueillir le Shabbath) forment : néfech (נפש). Parce que maintenant que nous nous unissons avec le Shabbath, alors nous sommes complets, car sans cela nous ne serions qu'une moitié, tout comme l'est celui qui n'est pas marié.

A la lumière de cela, nous pouvons comprendre pourquoi nous allumons 2 bougies avant l'entrée de Shabbath. C'est parce que Shabbath s'apparente à un mariage où nombreux ont l'habitude d'allumer 2 bougies sous la 'houpa.
[voir à ce sujet : http://todahm.com/2014/04/01/coutume-de-porter-des-bougies-au-mariage ]

Pendant Shabbath, nous avons 4 Chemoné Esré avec un texte différent. On a ainsi :
- le vendredi soir = nous disons "ata kidachta", cela fait référence aux kidouchin, la première partie d'un mariage.
- le matin (à cha'harit) = on dit "yichma'h Moché" (yichma'h = se réjouir), cela fait allusion à l'idée de "sim'hat 'hatan vékalla" (la joie, réjouir les mariés).
- à moussaf = les mots sont "tikan'ta Shabbath ratsita korbanoté'ha", où "korbanot" signifie un repas de fête.
- enfin à min'ha = la formule "ata é'had" = c'est le yi'houd (isolement) du 'hatan avec la kala, puisque le Shabbath est le moment où l'on ne fait qu'un avec Hachem comme un 'hatan et une kala.

Cette idée est également représentée dans les différentes formulations : va'h, vo et vam (cf. ci-dessus).
Le mot "va'h", qui est au féminin fait référence au kidouchin.
Le mot "vo", qui est le même mot au masculin, fait référence au nisouïm, lorsqu'il l'amène chez lui.
Enfin, "vam", est ce même terme au pluriel, symbolise la notion de yi'houd (isolement) des 2 ensemble.
[par exemple à la fin du Shalom Alé'hem, nous disons aux anges qui nous accompagnent depuis la synagogue : "sortez en paix" (bétsété'hem léshalom) = chers anges, veuillez nous laisser tout seul avec notre amoureux le Shabbath, en intimité et extrême proximité avec papa Hachem. ]

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