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Sim’hat Torah – renforcer notre désir de s’unir avec Hachem

+ Sim'hat Torah - renforcer notre désir de s'unir avec Hachem :

=> Sim'hat Torah est un jour de célébration joyeuse. Nous dansons et chantons en tenant le Séfer Torah. Cependant, il existe un autre jour de célébration de la Torah, le jour où nous l'avons reçue, Shavouot.
Pourquoi célébrons-nous la Torah à Sim'hat Torah? En effet, le jour où nous l'avons reçue est certainement plus approprié pour de telles festivités.
De plus, est-il nécessaire de célébrer la Torah 2 fois : à Shavouot et à Sim'hat Torah? Quelle est la signification des différentes célébrations?

On pourrait suggérer que la célébration que nous faisons à Sim'hat Torah est due au fait que nous avons terminé la lecture de la Torah et que nous sommes prêts à recommencer à partir de Béréchit. Cependant, pourquoi nos Sages n'ont-ils pas fait en sorte que les parchiyot hebdomadaires commencent et se terminent à Shavouot?
S'ils l'avaient fait, l'achèvement des lectures de la Torah aurait coïncidé avec le jour où la Torah a été donnée. En effet, nos Sages (guémara Méguila 29b) nous dit qu'en terre d'Israël, les lectures hebdomadaires de la Torah étaient basées sur un cycle de 3 ans, contrairement au cycle annuel qui a vu le jour à Bavel (que nous suivons encore aujourd'hui). Pourtant, ils célébraient également Sim'hat Torah en terre d'Israël, même s'ils n'accomplissaient pas une lecture complète de la Torah.
La célébration de Sim'hat Torah n'est donc pas due à l'achèvement des parachiyot. Quelle en est la raison?

-> En réalité, Shavouot et Sim'hat Torah reflètent 2 aspects différents de la joie que nous éprouvons à l'égard de la Torah.
À Shavouot, le jour où nous avons reçu la Torah, notre joie est liée à l'immense cadeau que nous avons reçu. Nous pouvons en effet posséder la sagesse Divine. L'étude d'un seul mot de cette sagesse est plus importante que l'accomplissement de toutes les mitsvot (Chénot Eliyahou - Peah 1,1).
Grâce à l'étude de la Torah, nous permettons à notre monde de continuer à exister ; car sans l'étude de la Torah, même une seule seconde, notre monde cesserait d'exister (voir le rav de Volozhin - Néfech ha'Haïm - chap.4).
En ce sens, à Shavouot, nous montrons notre reconnaissance pour le cadeau d'Hachem en apprenant la Torah toute la nuit. Elle nous est si précieuse que nous ne voulons pas nous en éloigner une seule minute.

À Sim'hat Torah, cependant, notre joie pour la Torah prend une dimension supplémentaire : grâce à la Torah, nous pouvons développer un lien fort avec Hachem.
Apprendre la Torah revient à s'accrocher à Hachem. Nous incorporons les pensées et la volonté d'Hachem, pour ainsi dire, en nous-mêmes (rav 'Haïm de Volozhin - Néféch ha'Haïm 4,14).
Nos Sages (guémara Béra'hot 6a) nous disent que lorsque nous étudions la Torah, même tout seul, Hachem est à nos côtés.
[tout juif qui se met à étudier, alors Hachem met fortement Sa Présence à ses côtés. Quelle chance nous avons! ]

Le rav 'Haïm de Volozhin (Néféch ha'Haïm 6) ajoute qu'Hachem prononce en fait les mots de la Torah en même temps que nous, pour ainsi dire.
Sim'hat Torah est une reconnaissance de cette proximité. C'est la démonstration que nous voulons cette relation avec Lui, et que nous voulons la rendre plus forte et plus étroite. C'est pourquoi nous dansons, en embrassant le séfer Torah, et chantons notre amour pour Hachem et la Torah.
D'ailleurs, l'un des principaux chants de Sim'hat Torah exprime notre désir de nous rapprocher d'Hachem : "Israel, Oraïta véKoudcha Béri'h Hou 'had hou - Israël, la Torah et Hachem ne font qu'un!
Telle est notre grande joie : grâce à la Torah, nous pouvons devenir un avec Hachem.

Chémini Atséret est le moment idéal pour une telle célébration. Nous sommes à la fin d'une longue période au cours de laquelle des mitsvot spéciales nous ont rapprochés d'Hachem. Il y a eu la mitsva de la téchouva, pendant les 10 premiers jours de l'année, lorsque Hachem était particulièrement proche. Ensuite, nous sommes entrés dans la maison d'Hachem, pour ainsi dire, dans la Soucca.
Il y avait le shofar et les 4 espèces.
Nous prenons maintenant congé de tout cela et allons vivre un long hiver sans ces mitsvot. Comment conserverons-nous cette proximité?

C'est pour cette raison que nos Sages disent qu'Hachem nous a donné le Yom Tov de Chémini Atséret (voir Yalkout Chimoni cité ci-après), où nous reconnaissons et renforçons la relation que nous avons avec Hachem par l'étude de la Torah. La Torah nous permet de maintenir notre proximité. Bien que nous n'ayons pas les mitsvot spéciales de Tichri tout au long de l'année, nous avons la Torah, et grâce à son étude, nous pouvons générer une connexion avec Hachem chaque fois que nous le souhaitons, et en tirer de la joie.

Nos Sages expliquent cela sous la forme d'une analogie (Yalkout Chimoni - Pin'has 29,30) : Un roi organise une fête de 7 jours pour son royaume. Lui et son fils sont occupés toute la semaine avec leurs nombreux invités. Alors que les festivités touchaient à leur fin, le roi dit à son fils : "Je veux passer un jour de joie uniquement avec toi".
Ce midrach conclut qu'après les 7 jours de Souccot, Hachem nous a donné Chémini Atséret pour partager la joie uniquement avec Lui : la joie générée par la Torah.

Certains livres de prière incluent une prière de la 'Hida à réciter juste avant les hakafot (danses de Sim'hat Torah), qui dit : "Hachem, puisses-Tu vouloir que par ces hakafos que nous faisons, Tu détruises le mur d'acier qui nous sépare de Toi, et puisses-Tu nous accrocher à la Torah de toutes les façons".
Il peut y avoir des choses qui nous séparent d'Hachem, comme les désirs physiques/matériels ou notre préoccupation pour les moyens de subsistance. Cependant, à Sim'hat Torah, nous essayons de forger un attachement à Hachem par le biais de la Torah, un attachement si fort qu'il franchira ces murs.
Notre amour de la Torah pénétrera à travers nos désirs et nos soucis financiers, et ces séparations tomberont.

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