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Tou biChevat – Introduction …

++ Tou biChevat - Introduction ....

-> La guémara Roch Hachana (14a) nous enseigne :
"Le nouvel an des arbres" : Pourquoi à ce moment-là ?
Rabbi El'azar disait au nom de Rabbi Ochi'a : "Car la plupart des pluies de l’année sont déjà tombées et la saison [d’hiver] est quasiment terminée."

Rachi commente ce passage :
"Car la saison pluvieuse, qui est le moment de l’imprégnation, est quasiment terminée et que la sève est déjà montée dans les arbres.
A partir de ce moment-là, les fruits vont commencer à pousser."

-> Un excès de fruit ... qui donne envie de prier [Rabbi Yehouda Prero - citant le Ben Ich 'Haï] :

"Le nouvel an des arbres (Tou Bichvat), est un jour où l’on prie de continuer à recevoir la bénédiction de D. sous forme d’une abondance de fruits.

C’est aussi un jour où nous devrions réaliser qui est Celui qui nous a donné ces fruits, et la subsistance en général.
C’est un jour où nous devrions montrer que nous utilisons la nourriture qui nous a été accordée dans un but sacré.
Il n’y a pas de meilleur moyen d’accomplir cela qu’en prenant un fruit et en faisant une bénédiction avant de le consommer."

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-> Le calendrier civile (grégorien) est basé sur le système solaire où les dates sont identiques d'une année sur l'autre, tandis que le calendrier juif est basé sur la lune, impliquant une variation d'année sur l'autre.
Il peut paraître surprenant que le nouvel an des arbres ne soit pas basé selon le calendrier solaire, puisque le cycle naturel de la nature se produit généralement à la même période de l'année.
D'ailleurs, il y a une discussion dans la guémara (Roch Hachana 15) entre rabbi Yo'hanan et rabbi Yanaï.
Rabbi Yo'hanan dit que logiquement on devrait fixer la date du nouvel an des arbres en fonction des dates solaires.
Mais d'après rabbi Yanaï, Tou biChevat doit se baser selon le calendrier juif, et même au cours d'une année bissextile il en sera ainsi (Tou biChevat étant alors plus tôt dans l'année).

Le 'Hatam Sofer explique que lorsque Hachem a créé le monde Il a décrété que le monde soit soumis à la Torah et à ses mitsvot. La nature se plie et obéit aux lois de la Torah.
=> Tou biChevat est la date où la sève monte dans les arbres chaque année, et la nature devra s'ajuster et suivre les ordres de la Torah.
[si Tou biChevat tombe plus tôt, la nature devra faire monter la sève plus tôt, et inversement!]

[ => à Tou biChevat nous fêtons à quel point la nature est assujettie à la Torah, et à quel point en la suivant nous avons la capacité d'être au-dessus de la nature, permettant alors à Hachem de nous combler d'incroyables bénédictions.
Quel joie : même si dans la vie naturellement on devrait désespérer, en tant que juifs nous devons toujours espérer en Hachem, car Il peut tout (c'est Lui LE boss)!
Si déjà les fruits qui sont là pour notre bien-être sont magnifiques, alors à combien plus forte raison Il nous comble du meilleur, nous qui sommes Ses enfants adorés.

D'ailleurs, Tou biChevat tombe souvent au alentour de la paracha Béchala'h où nous lisons la traversée de la mer Rouge, et un des miracles était que : "A l’intérieur des murailles d’eau de mer salée coulaient des sources d’eau douce et potable. Les enfants y découvraient des arbres fruitiers, des douceurs, du miel, de l’huile et ils n’avaient qu’à tendre la main pour se servir à volonté. Les animaux aussi trouvaient de l’herbe croissant sur les murs, et ils broutaient comme s’ils étaient au pâturage. (midrach Chémot rabba 21,10)

=> nous sommes les enfants d'Hachem, et dans la traversée de notre vie Il met à notre disposition pleins de douceurs, mais nous ne les apprécions pas suffisamment : par ignorance (libre arbitre oblige), par habitude de les avoir, par le fait que nous nous focalisons davantage sur la goutte d'eau qui ne va pas plutôt que sur la montagne de ce qui va (plutôt que d'apprécier ce que l'on a, on se morfond dans une attente perpétuelle d'une nouvelle chose manquante!), ...
(ex: le rav Avigdor Miller remerciait Hachem lorsqu'il voyait une plaque d'un médecin, du fait de ne pas avoir besoin d'y aller)
C'est cela Tou biChevat : ouvrir les yeux sur les sucreries dont D. nous comble dans la vie, savoir apprécier et se satisfaire de ce que l'on a, savoir Lui dire merci!, savoir se réjouir de toutes ces infinies marques d'amour d'Hachem à notre égard, ...]

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