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"Dit à Elazar fils d’Aharon le Cohen de ramasser les encensoirs" (Kora'h 17,1)

=> Pourquoi Hachem ne demande-t-Il pas que ce soit plutôt Aharon, le Cohen Gadol, qui ramasse les encensoirs de l’assemblée de Kora’h, qui ont apporté de l’encens et en sont morts? Pourquoi demande-t-Il plutôt que ce soit Elazar, son fils?

Puisque Kora’h s’est opposé à Aharon et voulait être Cohen Gadol à sa place, quelque part sa punition lui a été causé de par Aharon. Et Hachem ne trouva pas cela vraiment correct que ce soit Aharon qui ramasse les encensoirs de ceux qui ont été punis en s’opposant à lui.

=> Même quand Hachem punit des réchaïm, Il prend en compte leur sensibilité et leur honneur, et même s’ils sont morts.
En effet, cela aurait été trop méprisant pour eux (alors morts) qu’Aharon lui-même vienne ramasser leurs encensoirs.

[Méiri ; le Ohr ha'Haïm commente également en ce sens]

=> Combien à plus forte raison nous devons faire attention à ne pas blesser autrui (qui est vivant).
Par exemple, si nous sommes obligés d'en venir à réprimander autrui, il faut que cela soit 100% pour son bien, en prenant le plus grand soin de sa sensibilité, de lui garder tout son honneur, avec beaucoup d'amour, ...

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-> Rachi explique ainsi le mot ma’hatot (encensoirs - מַּחְתֹּת) : "Des instruments dans lesquels on met des braises, et qui ont des poignées".

Rabbénou Ovadia Bartenora objecte : Pourquoi Rachi veut-il expliquer ici ce que c’est qu’un encensoir, étant donné qu’il l’a déjà expliqué dans la parachat Terouma? Et pourquoi souligne-t-il qu’il y a une poignée? Il est évident qu’il faut bien les tenir!
Il explique que Kora’h était conscient du danger de l’encens, il savait qu’un feu risquait de descendre du Ciel pour brûler et détruire. Mais les poignées l’ont aveuglé, il a cru qu’avec une poignée assez longue, le feu n’arriverait pas jusqu’à lui.

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-> Moché reçut l'ordre que le Cohen El'azar enlève les pelles de l'endroit de leur combustion.
Si Aharon avait accompli cette tâche, le peuple aurait pensé que tous ces hommes avaient trouvé la mort pour avoir manqué de respect à Aharon mais qu'après le décès d'Aharon, il n'y aurait aucun inconvénient à ce qu'un non Cohen accomplisse ce service.
D. demanda donc qu'El'azar reçoive la tâche de retirer les pelles, montrant ainsi que quiconque tenterait d'accomplir un service sacré réservé aux descendants d'Aharon serait puni de la même façon que Korah' et son clan.
[...]
Il ne convenait pas qu'Aharon accomplisse cette tâche car cela lui aurait rappelé que l'offrande d'encens de ses fils Nadav et Avihou n'avait pas trouvé grâce devant D.
Pour éviter de causer de la peine à Aharon, D. ordonna qu'El'azar se charge de la fabrication du revêtement pour l'autel.
[Méam Loez - Kora'h 17,1-3]

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-> "Le Cohen El'azar prit les pelles de cuivre que les victimes du feu avaient présentées et les lamina pour couvrir l'autel. Cela serait un rappel pour les Bné Israël afin que personne, hormis les descendants d'Aharon, n'apporte de feu non autorisé, ne brûle d'encens devant D. et ne subisse le sort de Kora'h et de son assemblée.
[El'azar fit] ainsi que D. le lui avait dit par l'intermédiaire de Moché (béyad Moché lo)" (Kora'h 17,5)

-> Le Méam Loez commente :
"Selon certains commentateurs, les derniers mots du verset : "le lui avait dit" font référence à Moché lui-même.
D. disait à Moché qu'il n'était pas non plus autorisé à présenter l'offrande d'encens, bien qu'il fût le frère d'Aharon et le plus grand homme de sa génération. Pour ce service, Moché était considéré comme un étranger.
Si Moché n'était pas apte à présenter l'offrande d'encens, il s'ensuit évidemment que personne d'autre ne pouvait être considéré comme "un descendant d'Aharon" à cet égard.

Certains commentateurs remarquent que, dans ce verset, le mot "main" (yad) : "ainsi que D. le lui avait dit, par la main de Moché" fait allusion à la forme de punition qui frappe quiconque tente d'offrir de l'encens alors qu'il ne fait pas partie des descendants d'Aharon.
Cette expression fait référence à la main de Moché qui se couvrit de tsaraat.
Il est écrit dans la paracha Chémot : "Lorsque [Moché] mit la main sous sa tunique et la retira de sa poitrine, elle était atteinte de tsaraat, [blanche] comme la neige".
Voilà le châtiment destiné à tout homme qui apporte une offrande d'encens sans être un descendant d'Aharon : il sera frappé par une maladie de tsaraat comme le roi Azaria lorsqu'il vint offrir de l'encens dans la sanctuaire de D. (Méla'him II 15)."

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