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+ "Et lorsque vous moissonnerez la moisson de votre terre, tu ne termineras pas le coin de ton champ en moissonnant et tu ne ramasseras pas la glanure de ta récolte ; au pauvre et au converti tu les abandonneras ; Je suis Hachem, votre D." (Emor 23,22)

-> Rachi d'écrire :
"Rabbi Avdimi ben Rabbi Yossé a dit : Pourquoi la Torah rapporte-t-elle ce précepte dans le chapitre concernant les fêtes?

Pour enseigner que lorsque quelqu'un laisse aux pauvres ce qui leur revient, c'est comme s'il construisait le Temple et y apportait ses offrandes."

-> Le 'Hatam Sofer nous dit que cet enseignement nous aide à comprendre pourquoi la fête de Shavouot ne dure qu'un seul jour tandis que Pessa'h et Souccot ont une durée de 7 jours.

Les jours qui suivent Shavouot, fête de la moisson, doivent être consacrés à partager l'abondance des récoltes avec le pauvre, une activité empreinte d'une sainteté aussi grande que les fêtes elles-mêmes.

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+ Supplément :

Notre verset parle des lois de Péa et de Léket, c'est-à-dire l'obligation de laisser certaines parties de notre champ et de notre récolte pour les pauvres afin qu'ils puissent venir les ramasser librement.

Rachi commente les termes de notre verset : "tu les abandonneras", en disant :
"Laisse-(les) devant eux, et c'est à eux de glaner ; et tu n'as à aider aucun d'eux (à glaner)."

Comment comprendre cette instruction?
Pourquoi la Torah interdit-elle d'aller plus loin que de donner la possibilité aux pauvres de se servir?

La réponse est qu'en permettant à un pauvre de rassembler par lui même la récolte, il va se sentir moins dégradé par rapport au fait de la recevoir directement de la main d'une personne par pure charité.
De plus, le pauvre va faire des efforts pour amasser sa part de la récolte, et va se sentir moins humilié, car il aura le sentiment d'avoir payé un peu de sa personne pour les acquérir.

 

Source (b"h) : compilation personnelle issue du 'houmach Artscroll + dvar Torah du rabbi Moshé Kormornick

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"Lorsque vous récolterez les produits de votre terre" (Emor 23,22)

-> Ce verset, qui impose à l'agriculteur de renoncer à une partie de sa récolte pour les pauvres, se trouve au milieu du passage qui traite des fêtes, juste après avoir parlé de Pessa'h et de Shavouot.
=> Quel en est le lien? (Voir Rachi)

En fait, juste avant, la Torah parle de Pessa'h avec le sacrifice du Omer, et de Shavouot, avec le sacrifice des 2 pains.
De plus, la guémara enseigne que par le Omer, Hachem bénira les céréales du champ, et par les 2 pains, Il bénira les fruits des arbres.
D'autre part, nos Sages enseignent que celui qui accomplit la tsédaka et qui donne de ses biens aux pauvres, recevra la Bénédiction Divine et s'enrichira.
Ainsi, l'agriculteur risquerait de se dire que puisque les sacrifices du Omer (à Pessa'h) et des 2 pains (à Shavouot) ont été offerts, Hachem bénira donc ses récoltes, et il n'a donc pas besoin d'en réserver pour les pauvres pour être béni et s'enrichir. C'est pourquoi, la Torah trouve alors bon de lui préciser qu'il ne doit pas penser de la sorte et que malgré tout, il devra accomplir ces dons et réserver de sa récolte pour les pauvres.
[Kli Yakar]

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