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"Et les 1ers jours tomberont ..." (Nasso 6,12)

-> Le 'Hafets 'Haïm de commenter à ce sujet :
"Contrairement à ce qu'on pense généralement, les jours passés n'ont pas disparu à jamais ; nous y serons confrontés au jour du Jugement et nous n'aurons pas à en rougir s'ils ont été bien remplis par l'étude de la Torah et les bonnes actions.

C'est le sens de : "Quel est l'homme qui désire la vie, qui aime les jours pour voir le bien?" (Téhilim 34,13)
= S'il a aimé les jours en y faisant le bien, il aura la chance de ne pas rougir lorsqu'il se retrouvera en face d'eux."

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-> "Quand un homme meurt, tous ses actes sont décomptés en sa présence, et on lui dit : "Tu as fait ceci ... et cela ..." "
[guémara Taanit 11a]

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"Les (choses) sacrées d'un homme seront à lui, et ce qu'un homme donne au Cohen sera à lui" (Nasso 5,10)

-> Selon le 'Hafets 'Haïm, ce verset évoque en allusion un principe fondamental, que chacun devrait se remémorer à chaque instant de son existence : les seuls biens que nous acquérons pendant notre vie sont les fruits de notre engagement spirituel.
Toutes les œuvres de sainteté auxquelles nous nous consacrons (l'étude de la Torah, les mitsvot, la prière, ...) sont notre capital pour l'éternité.
C'est ce qu'affirme le verset : "Les (choses) sacrées d'un homme seront à lui".

A l'inverse, ce que nous réalisons sous impulsion du yétser ara, finira tôt ou tard par nous abandonner.

-> "ce qu'un homme donne au Cohen sera à lui" = la guémara (Béra'hot 63a) déduit que la Torah, nous fait ici une promesse et nous garantit que celui qui remet son dû au Cohen ne subira aucune perte. Au contraire : "ils seront lui" (lo yiyé), D. le récompensera largement de ses dons (Rachi).

Le rav Zalman Sorotskin (Oznaïm laTorah) dit :
- "ce qu'un homme donne au Cohen" = toutes les sommes qu'un homme consacre à des œuvres de bienfaisance
- "sera à lui" = elles lui appartiennent pour l'éternité, et nul ne pourra jamais l'en priver.

-> "Au moment de son décès, l'homme se voit abandonné par son argent, son or, ses joyaux et ses pierres précieuses.
Seules la Torah et les bonnes actions l'accompagnent."
[Pirké Avot 6,9]

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-> "Possesseur d’une chose sainte, on peut en disposer" (Nasso 5,10)

-> Dans la guémara (Brakhot 63a), il est écrit : "Rabbi Yo’hanan s’interroge : pourquoi l’épisode de l’épouse soupçonnée d’infidélité est-il juxtaposé à celui des troumot et maasrot?
Pour t’enseigner que quiconque a en sa possession des prélèvements et ne les remet pas au Cohen finira par avoir besoin de lui à cause de sa femme".

-> Le Ben Ich 'Haï (dans son Bénayahou) explique qu’il est question d’un homme faisant les prélèvements conformément à la loi, mais qui, au lieu de les apporter au Cohen, les dépose chez lui jusqu’à ce que celui-ci vienne les récupérer. D’où sa punition, mesure pour mesure : ayant refusé de se rendre auprès du Cohen pour lui donner ce qui lui revient, il sera contraint d’aller le trouver pour qu’il fasse boire à son épouse les eaux amères.

-> Le Téhila léDavid explique d’une autre manière l’équité de la punition infligée à cet homme.
La première femme de l’humanité, ‘Hava, fut créée à partir de la côte d’Adam. Le mot tséla (côte) équivaut numériquement à 190, tandis que le nom ‘Hava équivaut à 19. Il en résulte que la femme est un dixième de la côte, donc de l’homme.
Ainsi, celui qui tarde à donner ses maasrot au Cohen, les gardant chez lui, finira par devoir lui présenter son propre maasser, c’est-à-dire son épouse, la soupçonnant d’infidélité.

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