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"Parle ainsi à Aaron et à ses fils: Voici comment vous bénirez les enfants d'Israël" (Nasso 6,23)

Selon la loi juive (Ora'h 'Haïm 128,5), lorsque le Cohen récite la bénédiction des Cohanim, il doit retirer sa chaussure.
Pourquoi cela?

Au moment du miracle du buisson ardant, D. a ordonné à Moché : "N'approche pas d'ici! Ôte ta chaussure, car l'endroit que tu foules est un sol sacré!" (Chémot 3,5).

Les paroles introductrices de l'ordre divin de retirer sa chaussure sont : "al tikrav alom" (N'approche pas d'ici!).
Le mot "alom" (d'ici - הֲלֹם) a pour valeur numérique : 75, qui est la même que le mot : "Cohen".

Ainsi, ce verset est un message aux Cohanim : "N'approche pas Cohen, ôte ta chaussure."

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Par ailleurs, selon la guémara (Sotah 40a), si un Cohen a un lacet qui est cassé, et qu'il s'assoit en plein milieu de la bénédiction des Cohanim afin de l'arranger, on risque d'en venir à le suspecter de s'être arrêté en cours, car il est un Cohen non qualifié (ex : c'est le fils d'une femme non permise à un Cohen).

Nos Rabbins ont ainsi interdit aux Cohanim de garder leurs chaussures durant la bénédiction (même s'il n'y a pas de lacet).

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+ La bénédiction des Cohanim :

-> Rabbi Yossef ben Yakar rapporte : "Jusqu'à présent, Je devais les bénir Moi-même, comme il est écrit : D. bénit Noa'h" (Noa'h 9,1) ; "Hachem bénit Avraham" ('Hayé Sarah 24,1).
A partir de ce jour, ce seront les Cohanim et les tsadikim qui vous béniront!"
[midrach Tan'houma Lé'h Lé'ha 5]

-> Les disciples de Rabbi Akiva lui demandèrent : "Par quel mérite avez-vous accédé à une telle sagesse?"
Parmi ses réponses, il leur dit : "Je n'ai jamais regardé les Cohanim pendant qu'ils bénissent l'assemblée"
[Raavad - Chil'hé Tamid]

-> Qu'est-il écrit dans la Torah à propos de la bénédiction des Cohanim?
"Et moi, Je les bénirai" (Nasso 6,27). Cette bénédiction émane de Hachem en Personne!"
[rav Its'hak Zeev Soloveitchik]

-> "Aharon éleva ses mains vers le peuple, il les bénit" (Chémini 9,22)
Le midrach (Yalkout Chimoni) écrit : "A ce moment, Aharon recueillit la mitsva de l'élévation des mains [c'est-à-dire la bénédiction des Cohanim] pour lui et pour tous ses descendants, jusqu'à la résurrection des morts."
Le Dovèr Shalom enseigne que la 1ere fois que Aharon a béni le peuple juif, il n'y était pas tenu et n'en avait pas l'obligation, mais il a agi ainsi de sa propre initiative.
C'est par son mérite qu'il a été enjoint aux Cohanim de procéder à la bénédiciton pour toute les générations.
[on voit l'importance de sans cesse prendre l'initiative de bénir les juifs individuellement et collectivement!]

La guémara (Sota 38a) affirme que c'est de ce verset que l'on déduit l'obligation des Cohanim d'élever les mains pendant qu'ils prononcent la bénédiction.

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-> "La crainte inspirée par l'assemblée doit t'animer constamment.
[D'où le savons-nous?] Du fait que les Cohanim, [lorsqu'ils prononcent leur bénédiction,] ont le visage dirigé vers l'assemblée, et tournent le dos à la présence Divine."
[guémara Sota 40a]

-> La Tora Témima ajoute : C'est également sur cet enseignement qu'est fondée l'autorisation faite aux rabbanim et aux orateurs de prononcer leurs discours en étant tournés vers l'assistance, le dos tourné à l'armoire sainte [contenant les Séfer Torah].

=> On apprend de là l'importance de témoigner du respect à la communauté juive.

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-> Les Cohanim, ceux qui s'occupent du Service Divin dans le Temple, font face aux restants de leurs frères juifs, les implorant de s'améliorer, d'amener la présence Divine dans leur vie. C'est ainsi que : "ils (les Cohanim) placeront Mon Nom sur les enfants d'Israël".
Et ce n'est qu'ensuite : "Je (D.) vais les bénir".
[d'après Rabbi Moché Yé'hezkel Salah de Baghdad]

-> "Ils mettront Mon Nom sur les bnei Israël" (Nasso 6,27)
Le mot "vésamou" (ils mettront - וְשָׂמוּ) est l’acrostiche de "VéCohen Chémévarekh Mitbarekh OuMitgadel" (Un cohen qui béni est béni et grandit).
[Avné haChoham]

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-> "Ainsi vous bénirez les enfants d'Israël" (Nasso 7,23)

Rachi explique que la bénédiction (des Cohanim) doit se faire "en langue sainte", c'est à dire en Hébreu.

Mais d'après le Tiferet Chelomo cela suggère aussi que pour qu'une bénédiction ait de l'effet, il faut sanctifier sa langue. Une bénédiction qui sort d'une bouche qui prononce des paroles interdites (médisance, mensonge, moqueries, ...), n'aura pas tant d'effet. Mais celui qui sanctifie sa langue pour ne prononcer que des paroles permises ou même sacrées (étude de Torah, prière, bienveillance...), alors Hachem valorisera sa parole, et ses bénédictions auront une grande force.
Pour avoir le plus d'effet, la bénédiction doit donc provenir d'une "langue sainte".

[d'une manière générale, nous pouvons apprendre de là que plus nous utilisons notre bouche pour dire du lachon ara, plus nous réduisons notre force de prière!]

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