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"N'aie pas l’égyptien en horreur, car tu as séjourné dans son pays" (Ki Tétsé 23,8)

-> Selon Rachi : "N'aie pas l’égyptien en horreur : bien qu’ils aient jeté tes enfants mâles dans le fleuve (Chemoth 1, 22). Et pour quelle raison ? Parce qu’ils vous ont hébergés en période de détresse."

-> Nous allons voir (b"h) un commentaire du rav Chakh sur ce verset.

Le peuple égyptien et son roi firent subir des traitements cruels et avilissants aux enfants d'Israël [pleinement pendant 86 ans consécutifs].
C'est seulement après les 10 plaies et beaucoup d'autres épreuves, que l'Egypte a consenti au départ de leurs esclaves.

Le midrach souligne qu'au départ des Bné Israël, le Pharaon les accompagna un bout de chemin.
Cet aspect de la "bienveillance" égyptienne à l'égard des enfants d'Israël, ne fut-il que symbolique, valut à l'Egypte la reconnaissance éternelle de la Torah : "N'aie pas l'égyptien en horreur, car tu as séjourné dans son pays".

Le rav Chakh nous dit que nous devons apprendre à ne considérer que les éléments positifs dans la conduite d'autrui.

Ainsi, il rapporte le commentaire de Rachi sur le verset : "S'il est alors un ange entre mille" (Yyov 33,23), qui nous enseigne :
1°/ Un seul ange entre mille qui intercède pour l'homme et relate sa droiture le délivrera de l'enfer, même si ses adversaires sont au nombre de 999.
2°/ Même si, dans un seul et même ange, il n'y a qu'un seul aspect en faveur de l'homme contre 1000, il le délivrera de l'enfer.

=> C'est ainsi que D. se conduit envers nous, et c'est ainsi que nous devons avoir à cœur de nous conduire avec chacun.

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-> Le rav Eliyahou Dessler enseigne :
Comme le rapporte Rachi, la Torah demande d'éprouver de la reconnaissance envers les égyptiens, car ils ont accueilli les Bné Israël en période de détresse.
Nous apprenons de là que la reconnaissance pour le bien prodigué est indépendante de tout le mal dont ont souffert les Bné Israë ; la cruauté des égyptiens ne peut pas effacer le bien dont ont bénéficié les Bné Israël.

Il ajoute : "Hachem est reconnaissant envers ceux qui L'aiment et gardent Ses préceptes, bien que cela ne Lui procure aucun bien, car Hachem n'a nul besoin de Ses créatures.
Il a toujours été le Maître du monde, même avant la Création. Mais Sa bonté est si grande qu'Il nous est reconnaissant d'avoir choisi une vie spirituelle fondée sur la Torah, et cela sera comme si nous Lui avions fait du bien".

[ainsi, Hachem est reconnaissant lorsque nous faisons Sa volonté (nous comblant de bénédictions en retour), et ce malgré tout le mal que l'on peut faire (les avérot), et le fait qu'Il n'en a absolument pas besoin.]

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Sans être naïf, il faut se focaliser sur le positif de l'autre (même s'il n'a que 1 pour 1000 de bien en lui : à l'image de l'attitude de D. envers nous!).

Personne n'est parfait (y compris nous-même), mais avoir un regard positif, permet de développer de l'amour, de la paix et rend la vie à tous infiniment meilleure.
(la vie est courte, alors pourquoi perdre ce peu de temps pour se prendre la tête avec autrui!).

Voir le positif, c'est passer d'un état où l'on n'est jamais satisfait, à un état où l'on a de la reconnaissance, où l'on apprécie ce que D. nous donne (merci D. pour la vie, merci D. pour cet entourage de grande qualité, ...), et l'on est alors plein de joie.
(ce que j'ai, ce n'est pas toujours ce que je voudrai avoir, mais puisque c'est ce que D. me donne, alors c'est ce qu'il y a de mieux pour moi => c'est la joie!)

Faire de l'autre un roi, c'est également se faire roi nous-même, car puisque que mes amis sont des personnes de grande valeur à mes yeux, c'est que je suis quelqu'un de bien!

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