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‘Hanoucca : la toupie …

+ 'Hanoucca : la toupie ...

Selon certains commentateurs, le jeu de la toupie remonte à l’époque des décrets gréco-syriens édictés contre le peuple juif, entre autres l’interdiction d’étudier les textes sacrés juifs.
Courageusement, les Juifs continuèrent à enseigner et étudier la Torah en secret.
Dès qu’un soldat grec faisait son apparition, ils cachaient leurs livres, sortaient des toupies et jouaient avec les enfants.

En dehors d'Israël, les lettre présentent sur les 4 faces sont : נ, ג , ה, ש, renvoyant à : un grand miracle a eu lieu là-bas (ness gadol aya cham - נס גדול היה שם).

Le Séfer miMaamakim fait remarquer que les lettres de la toupie forment le mot : "gochna" (גשנה), qui fait référence à Goshen, qui est le territoire en Egypte dans lequel les juifs se sont installés pour y vivre afin d'éviter l'influence négative des égyptiens.
=> En tournant la toupie, le but est d'intellectualiser ce message adapté à notre époque.

Par ailleurs, la valeur numérique de ces 4 lettres est de : 358, soit la même que :
-> le mot : Machia'h (משיח) ;
-> l'expression que toutes les nations du monde diront au moment de la venue du Machi'ah : "D. règne, D. a régné, D. régnera" (Hachem Mélé'h, Hachem Mala'h, Hachem yilo'h - יהוה מלך יהוה מלך יהוה ימלך).

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-> b'h, voir également la 3e descente en Egypte des enfants de Yaakov : http://todahm.com/2022/11/02/4-descentes-en-egypte-en-preparation-des-4-exils-des-juifs

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La toupie est le jeux symbolique de 'Hanoucca.
On l'a fait tourner par une impulsion d'une main par le haut, sans savoir sur quoi elle va s'arrêter.

Le terre tourne aussi comme une toupie, et derrière cette dynamique se cache la main de D., que le hasard/la naturalité semble voiler.

-> Le Bné Yissa'har apporte l'idée suivante :
- A Pourim (miracle caché = extérieurement c'est un récit banal avec une fin heureuse), on tourne la crécelle par une force venant du bas (pour tout le peuple juif : nécessité de 3 jours de jeûne, de prières et de téchouva du plus profond du cœur => les hommes ont initié le miracle).
- A 'Hanoucca (miracle éclatant => l'huile qui dure 8 jours, victoire militaire impressionnante), on tourne la toupie par une force venant du haut (les juifs sont spirituellement en danger et non pas physiquement, D. intervient alors sans téchouva ou prière nationale comme à Pourim).

-> D'ailleurs, le Lévouch (rav Mordé'haï Yaffé) nous explique :
- à Pourim, Haman a tenté de nous tuer physiquement, et c'est pour cela que nous nous souvenons de ce jour en faisant des célébrations physiques, comme l'obligation de faire un festin et de réaliser des actes de bontés matériellement à autrui.
- à 'Hanoucca, la nation juive a été sauvée d'une destruction spirituelle par les grecs (on n'est pas contre les juifs, tant qu'ils n'étudient pas la Torah et ne pratiquent pas leurs mitsvot), et c'est pour cela que nous fêtons ce jour d'une manière spirituelle en faisant des louanges et en remerciant Hachem (léodod oul'allél).

-> Rabbi Chanoch Henoch haCohen Levine (l'Alexander Rabbi) développe davantage cette idée :
- à Pourim : tous les juifs étaient concernés d'une façon égale par le décret de mort de 'Haman, et c'est pour cela que nous fêtons ce jour d'une façon identique pour tout le monde : par des actes physiques de manger, boire et se réjouir (on doit même donner de l'argent et de la nourriture autour de nous afin que vraiment aucun juif n'en soit exclu!).
- à 'Hanoucca, le décret interdisant l'étude de la Torah et la pratique des mitsvot, a dévasté les juifs pratiquants (on me retire ma raison de vivre!), tandis que pour les juifs indifférents à la Torah et aux mitsvot le décret ne les a pas vraiment concerné (qu'est-ce que cela peut-il me faire que ce soit interdit ou pas : ni j'étudie, ni je les réalise!).
Ainsi, il en découle que 'Hanoucca a été vécu différemment au sein du peuple juif.
A Pourim nous fêtons ce jour d'une façon matérielle qui est facilement vécue par tous, mais à 'Hanoucca nous fêtons ce jour d'une manière spirituelle, entraînant que chaque juif va le ressentir différemment.
En effet, une personne ayant un niveau spirituel élevé va chanter le Hallel avec beaucoup de ferveur et une grande joie, tandis qu'une autre va le marmonner, oubliant des mots ou ne les prononçant pas comme il le faut.
Pour l'un chaque mot vaut plus que de l'or (quelle honneur que de pouvoir louer et remercier D.!), tandis que pour un autre, l'objectif est d'en finir au plus vite avec cette obligation d'un autre temps.
=> Ainsi, plus un juif apprécie le miracle de 'hanoucca, plus il va exprimer ses louanges à Hachem de tout son cœur et débordant de joie.

-> Le Gaon de Vilna commente :
- à Pourim : la vie des juifs, qui est dans les mains de Hachem, était en danger. Ainsi, l'unique chose à faire alors était de se tourner vers le Ciel et de prier à Hachem ;
- à 'Hanoucca : les âmes de juifs étaient en danger. Or, on sait que tout provient du Ciel sauf la crainte de Hachem. Puisque les grecs souhaitaient nous retirer quelque chose qui nous appartenait, nous devions sortir et nous battre pour cela.
[on fait la hictaldout nécessaire, et Hachem fait le miracle!]

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-> Le 'Hatam Sofer, qui ne gaspillait pas une seconde de sa vie, avait l'habitude de jouer avec une toupie, une des nuits de 'Hanoucca. Il en avait même une spéciale en argent.

De même, rav Aharon de Belz avait l'habitude d'en jouer à plusieurs reprises, afin de s'acquitter de cette sainte coutume.

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-> Un soir de 'Hanoucca, le Avné Nezer (rabbi Avraham Borenstein) cherchait son jeune fils : le Chem miChmouël (rabbi Shmouël Borenstein), et il l'a trouvé jouant de la toupie avec des amis.
Cela le dérangeait de le voir jouant pendant autant de temps, et ainsi il l'a appelé à ses côtés et il lui a gentiment dit :
"Sache mon fils, que le jeu de la toupie (dreidel) a été inventé par les grecs.
Les réchaïm de grecs voulaient que les juifs délaissent l'étude de la Torah, mais ils savaient que s'ils tentaient d'y parvenir par la force, alors ils n'arriveraient pas à éloigner les juifs de la Torah, qu'ils aiment de tout leur cœur.
C'est pourquoi les grecs ont décidé d'inventer des jeux, tel que la toupie, pour que les enfants juifs y jouent leur temps de récréation.
Les grecs espéraient qu'avec ce plan, les enfants juifs arrêteraient finalement totalement d'étudier, puisqu'ils trouveraient de la satisfaction à passer tout leur temps dans de telles poursuites (ex: jouer aux toupies).

Lorsque les 'Hachmonaïm ont vaincu les grecs, ils ont instauré la fête de 'Hanoucca.
Nous célébrons Pessa'h en mangeant de la matsa afin de nous souvenir de notre libération d'Egypte, et en mangeant du maror on se rappelle de notre dure servitude par les égyptiens.
Nos Sages ont institué la fête de 'Hanoucca de la même manière. Ils nous ont ordonnés d'allumer la ménora pour nous rappeler de la délivrance miraculeuse, et ils ont également institué la coutume de jouer aux toupies afin que l'on se souvienne du plan diabolique des grecs [leurs décrets pour nous éloigner de la Torah].

A Pessa'h, alors qu'il y a une mitsva de manger de la matsa pendant tous les 7 jours de Pessa'h, il suffit de manger seulement une quantité de "kazayit" de maror au Séder ; puisque pour se rappeler de souffrances un souvenir symbolique suffit.
De la même façon à 'Hanoucca, la majeure partie de notre temps doit être passée à se souvenir du message de la ménora, et on doit consacrer qu'un court instant à jouer avec la toupie pour se rappeler à quel point les grecs voulaient nous faire arrêter d'étudier la Torah."

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