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"Haman sortit ce jour-là, heureux et le cœur joyeux" (Esther 5,9)

-> Nous devons maintenant comprendre comment il est approprié pour la Torah de dire d'Haman qu'il avait un cœur joyeux.
Surtout qu'on trouve dans de nombreux autres versets du Tana'h : "Il buvait et son cœur était joyeux" (Shoftim 19,6&22 ; Chmouël I 25,36 ; Chmouël II 13,28 ; Méla'him I 8,66 ; Ruth 3,7 ; ...), et sur ces mots la guémara suggère que cette formulation fait référence à l'étude de la Torah.

=> Si tel est le cas, comment est-il approprié de dire à propos d'Haman qu'il avait un " cœur joyeux ", ce qui implique qu'il étudiait la Torah ?

[ en ce qui concerne l'utilisation de cette expression dans le récit de Boaz, le midrach dit qu'elle signifie qu'il a récité le Birkat HaMazon, ce qui implique que cela donne à une personne un cœur joyeux. (midrach Ruth rabba 5).
Ailleurs, le midrach (Tan'houma Béhar 3) dit que cette expression se réfère à l'étude de la Torah.]
[...]

Lorsqu'Esther a organisé son festin et invité Haman à y assister, elle avait des intentions saintes. Elle a certainement organisé cette fête de manière à ce qu'elle soit enracinée dans la sainteté.
Son intention était de séparer Haman de la Sitra A'hara, de la source de sa vitalité, et elle l'a donc invité à son festin, qui était préparé dans la sainteté. Elle voulait ainsi le couper de toute source de vitalité.
Il serait séparé de son côté racha, mais serait incapable de s'attacher avec succès au côté de la sainteté, pour en recevoir la vitalité. C'est ce qui causera sa perte.

C'est le sens profond du verset : "Si ton ennemi a faim, donne-lui du pain, et s'il a soif, donne-lui de l'eau à boire, car tu jetteras des charbons sur sa tête" (Michlé 25,21-22).
En séparant votre ennemi du côté racha, afin de l'amener vers le côté de la sainteté, qu'il ne parviendra jamais à atteindre, vous "jetez des charbons sur sa tête".
Rachi commente que cela fait référence au mauvais penchant. S'il a faim et vous demande de le rassasier de fautes, amenez-le au beit midrach et nourrissez-le de Torah. De même, donnez-lui à boire l'eau de la Torah.

C'est ce que signifie le verset "Haman sortit ce jour-là, heureux et le cœur joyeux", lorsqu'il participa au festin d'Esther, qui était du côté de la sainteté : elle le sépara de la Sitra A'hara (force du mal/impureté) afin de l'amener du côté de la sainteté et le coupa ainsi de sa source de vitalité.
Ainsi, le verset dit "avec un cœur joyeux", ce qui fait référence aux actes qui sont nourris par le côté de la sainteté, comme l'étude de la Torah.
C'est pourquoi le verset suivant dit : "Mais Haman s'est retenu." En effet, comment peut-on dire qu'Haman s'est retenu, puisque la retenue est une bonne qualité? Comme le dit la Michna : "Qui est fort? Celui qui contrôle son penchant" (Pirké Avot 4,1).
Grâce aux étincelles de sainteté qu'Haman a reçues en participant au festin d'Esther, il a été en mesure de réfréner son mauvais penchant.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Pourim n°5 ]

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=> En servant à Haman un festin préparé dans la sainteté, Esther a séparé Haman de sa source de mal, affaiblissant ainsi son pouvoir de faire le mal.

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