Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Protéger ses yeux

+ Protéger ses yeux :

-> "Et ne vous égariez pas à la suite de votre cœur et de vos yeux" (Bamidbar 15,39)

-> "L’œil voit, le cœur désire et le corps les commet"
(Rachi sur ce verset, citant le midrach Tan'houma)

-> "Les yeux ont le pouvoir d’abîmer l'âme plus que toute autre partie du corps.
En effet, toute faute qu'une autre partie du corps commet, est le résultat de ce qui a commencé par les yeux."
['Hafets 'Haïm - Séfer Chémirat haLachone - part.II,chap.30]

-> "Les yeux et le cœur sont les 2 intermédiaires de la faute" [...]
D. a dit : "Si tu Me donnes ton cœur et tes yeux, alors Je saurais que tu es Mien."
[guémara Yérouchalmi Béra'hot 1,5]

<-------------------------->

-> "Une personne ne doit pas se dire : "Je ne fais que penser à quelque chose, et certainement, D. ne va pas compter une pensée comme Il le ferait pour une action!"
Ce n'est pas vrai, car [dans ce cas] la pensée [interdite] est l'action, car c'est une telle pensée qui amène à avoir une émission de semence en vain."
[Noda BiYéhouda - Drachot haTzlach 27,19]

-> On peut citer les paroles de Rabbi Pin'has ben Yaïr (guémara Kétoubot 46a) :
"Une personne ne doit pas avoir de pensées immorales durant la journée, car il s'en suivra de l'impureté spirituelle durant la nuit".

-> Par ailleurs, Rav Ami a dit (guémara Nidda 13b) :
"Une personne qui s'amène à avoir des pensées impropres, on ne lui permettra pas d'entrer dans les "lieux privés" de D. "

<--------------------------->

-> Il existe une loi juive qui nous interdit de penser à des paroles de Torah dans un lieu impur, comme par exemple : les toilettes, une salle de bain où il y a des personnes qui s'y déshabillent.
Certains sont même d'avis que c'est une interdiction de la Torah (cf. Nichmat Adam 3,6).

Cependant, si dans un tel endroit, une personne a une pensée interdite qui lui entre dans la tête, il lui est permis d'avoir des pensées de Torah.
En effet, nos Sages ont écrit : "les paroles de Torah sont efficaces pour purifier un cœur du yétser ara.
Et même si c'est normalement interdit dans une salle de bain ou dans un toilette [d'avoir des pensées de Torah], cela sera permis afin d'éviter la faute." (Séfer Chassidim ch.28 - cité dans le Magen Avraham : Ora'h 'Haïm 85,4).

<--------------------------->

-> "Les yeux de l'adultère guettent le crépuscule du soir: "Nul ne me verra", dit-il, et il se couvre le visage d'un voile." (Iyov 24,15)

Le midrach nous relate que Reich Lakich commente ce verset en disant que d'ici nous apprenons qu'une personne est dénommée : "coupable d'adultère", simplement par le fait d'avoir utilisée ses yeux afin de regarder avec attention des visions interdites.

Cela est dû au fait que les fautes d'immoralité débute toujours par les yeux.

-> En effet, il est plus facile d'éviter de telles fautes avant d'avoir porter son regard vers des visions interdites, qu'après.
Le Messilat Yécharim (ch.13) dit d'ailleurs :
"Une fois qu'une personne est déjà impliquée dans une faute potentielle, il lui est difficile de vaincre et de contenir le yétser ara.
Ainsi, il est vital que lorsqu'elle est encore assez loin de la faute, elle fasse le maximum pour en rester bien éloignée.
Il sera alors difficile au yétser ara de la rapprocher de lui."

[on parle de choul'han arou'h personnel = sachant qu'une fois que l'on dépasse une limite, un point de non retour, il nous sera très difficile de s'arrêter, de vaincre le yétser ara, on va s'imposer des règles allant au-delà de la loi stricte, afin de nous éviter de fauter dans ce qui est obligatoire selon la Torah.
Lors du don de la Torah, une barrière a été construite aux pieds du mont Sinaï, pour éviter que toute personne n'y monte.
De même, nous devons nous imposer des barrières dans les domaines dans lesquels nous sommes le plus faible afin de se protéger de la faute (b"h) ].

<------------------------>

-> Le midrach (Vayikra rabba 22,12-13) va apporter un autre verset : "Celui qui ferme les yeux pour ne pas se complaire au mal ... Tes yeux contempleront le roi dans sa beauté" (Yéchayahou 33,15-17).

Le midrach de commenter : "Une personne qui observe une vision interdite, mais qui ne va pas laisser ses yeux en tirer du plaisir, va mériter d'accueillir la présence divine".

-> D'ailleurs, même Bilam était au courant de cela.
Sur le verset : "En y portant ses regards, Bilam vit Israël, dont les tribus s'y déployaient" (Bamidbar 24,2), la guémara (Baba Batra 60a) demande : "Qu'est-ce que Bilam a vu?
Il a vu chaque tribu campant à part sans se mélanger, il a vu que les entrées [de leurs tentes] ne se faisaient pas face, de sorte que l’on ne pouvait pas voir chez son voisin."

La guémara de poursuivre : " Bilam a alors dit : "Ils méritent que la présence divine vienne résider parmi eux". "

-> Un autre midrach va dans ce sens (Yalkout Chimoni - Balak 671) en rapportant :
"En Egypte, les juifs servaient les idoles, mais ils n'ont pas été coupables d'immoralité ...
Lorsqu'ils sont descendus en Egypte, chacun est resté modestement dans sa tente ...
Réouven n'a pas porté son regard sur la femme de Shimon, et Shimon n'a pas porté son regard sur la femme de Réouven ...

Et même lorsqu'ils ont été 600 000 dans le désert, ils sont restés modeste et se sont assurés que leurs portes ne se faisaient pas face les unes aux autres.
Lorsque Bilam a vu cela, il a commencé par les louer et a déclaré : "Qu'elles sont belles tes tentes, ô Yaakov!" (Bamidbar 24,5 - ma tovou oalé'ha Yaakov). "

=> La clé afin de préserver la pureté inhérente à l'âme, dont D. nous a doté, réside dans le fait de garder son regard de vision interdite.

<------------------------------------->

-> "Chaque détail de chacune de nos actions, mots ou pensées, à tout moment, n'est pas perdu.

Combien est grand le pouvoir d'une action [mot ou pensée] ; combien est impressionnant sa grandeur.
Chaque action [mot ou pensée] monte, en fonction de ses détails, afin d'agir dans les mondes célestes, dans le lieu de la lumière spirituelle."

[Rabbi 'Haïm de Volozhine - Néféch ha'Haïm 1,4]

=> Nous avons tous, en nous, une force, une puissance spirituelle phénoménale.
Chaque fois que nous parvenons à contrôler nos yeux et nos pensées, nous affaiblissons la force de l'impureté dans les mondes supérieur et inférieur.
Agir de façon contraire (sans contrôle, limitation sur ses désirs), conduit à donner des forces à l'impureté.

[il n'y a pas de situation neutre, sachons que la définition de ce qui est bien ou mal, n'est pas fonction de notre pensée, de notre ressenti, mais fonction de la Torah, de nos Sages.
Un regard, une pensée interdite ... même si sur le moment, cela nous semble sans conséquence, au-delà d'être un acte contraire à la volonté de D., cela va donner de la puissance aux forces du mal, cela va nous détruire ...

Les yeux sont la porte par laquelle démarrent quasiment toutes nos fautes => b"h, soyons vigilant à s'en servir à bon escient, et à bien la contrôler. ]

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.