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"Tu sauras en ton cœur que de la même façon qu'un père châtie son fils, [ainsi] Hachem ton D. te châtie" (Dévarim 8,5)

Le Rambam de dire : "De la même façon qu'un père corrige son enfant pour l'éduquer et le préparer à la vie adulte, D. a éprouvé les enfants d'Israël dans le désert afin qu'ils apprécient les délices de la Terre d'Israël".

[il en est de même pour chacun d'entre nous afin d'être prêt au mieux à entrer dans le monde futur éternel]

-> Le 'Hovot haLévavot enseigne que D. donne aux parents la capacité d'aimer ses enfants.
Etant la source de l'amour parental, l'amour qu'Hachem nous porte (bien qu'imagé comme celui d'un père pour ses enfants) est infini, au-delà de toute compréhension.

-> Pour mériter le monde futur, le Baal Shem Tov a dit :
"Prenez sur vous le fait de toujours être satisfait de votre sort, et d'être heureux de la façon avec laquelle D. agit avec vous dans tous les domaines"

-> Le Rav Safrin de Kamarna enseigne que si dans nos moments difficiles nous nous disons :
"Je ne comprend pas ce que Tu fais, Hachem, mais je sais que Tu m'aimes, je sais que c'est ce qu'il y a de mieux pour moi, et je sais que Tu es constamment avec moi", notre âme va alors s'élever autant que si nous jeûnions durant 300 ans.

[en période de tempête personnelle, l'impact de la émouna est énorme!]

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-> "Dans ce monde, toutes les problématiques, en bien ou en mal, sont des tests pour l'homme" (Messilat Yécharim - chap.1)

-> "D. éprouva Avraham" (Béréchit 22,1)

Le midrach (Béréchit rabba 55,1) donne au mot hébreu : "nissa" (éprouva), le sens d'élever, comme une banière (néss), qui flotte très haut au-dessus d'une armée ou d'un navire.
Le verset signifie donc : "D. éleva Avraham, d'épreuve en épreuve, de distinction en distinction."

Un test va nous permettre de devenir meilleur, une personne plus complète.

-> Shimi ben Guéira a jeté des pierres et a insulté le roi David.
Les serviteurs de David voulaient le tuer, mais David voyant derrière cette attaque, D., a demandé de le laisser partir en paix.
Le 'Hafets 'Haïm (Shaar haTéruma - chap.8) commente que c'est à ce moment là que David a gagné le mérite d'être la 4e roue du chariot de D. (avec les 3 Patriarches).

De même, nous avons chaque jour des tests qui vont faire de nous des personnes plus élevées.

[Pour un juif, il faut être le héro de tous les jours (dans chacun de nos tests), plutôt que le héro d'un seul jour. ]

Imaginons une mère qui souhaite développer son enfant.
Elle va se tenir prêt de lui, les bras grands ouverts, le sourire aux lèvres, en lui disant : Vient vers moi, mon enfant adoré.
A mesure que l'enfant se rapproche, elle va s'éloigner légèrement afin de lui permettre d'apprendre à avancer dans la vie.
L'enfant aura surement beaucoup de difficultés (surtout au début), tombant de tout son corps par terre, mais en persévérant, il va petit à petit s'améliorer, devenant une personne meilleure.

Il en est de même avec D., qui d'un amour fou, souhaite faire de nous de grandes personnes, et cela passe par le fait de surmonter les défis personnalisés qu'Il va mettre sur notre chemin.

=> Regardons une épreuve comme un acte d'amour de notre papa, un tremplin pouvant exprimer notre grandeur interne, plutôt que comme une occasion de nous plaindre à D. : méchant papa, qui m'aime pas!

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-> Hachem ne teste pas les réchaïm.
Pourquoi? Car ils ne seront pas capables de le surmonter.
Qui teste-Il? Les tsadikim, comme il est dit : "Hachem éprouve les tsadikim" (Téhilim 11,5).
[midrach Téhilim 11,5]

[en pleine épreuve de la vie, nous ne devons pas désespérer, au contraire nous devons être heureux que Hachem croit beaucoup en nous ("Hachem éprouve les tsadikim").
De plus : "La charge supportée par un chameau est proportionnelle à sa force " (guémara Sota 13b) = plus c'est dur, plus c'est que nous en avons les capacités, que nous sommes grands!]

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-> "Hachem éprouve les tsadikim"

Le Ramban (Chaar haGmoul) écrit :
Hachem agit ainsi afin d'extraire la puissance potentielle et latente de foi des profondeurs de son être, et de leur permettre de s'exprimer [dans la réalité => passage du potentiel au réel].
Hachem connaît les forces de caractère phénoménales que possèdent en eux les tsadikim, mais Il désire qu'ils le sachent également par eux-mêmes.

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-> On peut citer le 'Hazon Ich : "Nous devons tous passer par les épreuves de la vie. Certains vont y réagir par le sourire, et d'autres par de l’amertume.
De mon expérience, les personnes qui sourient à la vie, vivent de façon plus heureuse."

-> "Le remède pour une épreuve est le fait de l'accepter"
(Or ha'Haïm haKadoch - Béréchit 46,7)

-> "Toute personne qui fait de D. son partenaire dans la détresse, sa parnassa est doublée" [guémara Béra'hot 63a]

Rachi commente : cela signifie que si une personne accepte pleinement les décrets de D., sans se plaindre, alors D. double ses revenus.
Le Gaon de Vilna ajoute qu'il faut établir une relation de partenariat avec D., en reconnaissant que nos problèmes n'arrivent pas par hasard, par pure coïncidence, mais qu'ils nous sont directement envoyés par Hachem.

-> Le rav 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm) explique que la récompense est mesure pour mesure (mida kénégéd mida) puisqu'une telle personne essaie d'enlever la double souffrance qu'elle a pu infliger à Hachem en fautant.

En effet, lorsqu'un juif faute, il cause une double douleur à D. :
1°/ une faute va entraîner une dégradation de son niveau spirituel, et Hachem souffre de voir cela ;
2°/ une faute engendre une nécessité de punitions, afin que les souffrances engendrées puissent permettre d'expier cette faute. Cela aussi chagrine Hachem.

=> C'est pourquoi, lorsqu'un juif va prier pour bénéficier de la miséricorde Divine, sa principale préoccupation ne doit pas de soulager ses malheurs personnels, mais plutôt de retirer la douleur qu'il a pu causer à Hachem.
Si cela devient le but principal de sa prière, alors "mesure pour mesure", il aura certainement sa subsistance qui sera doublée.

-> Par ailleurs, que signifie la notion de : "qui fait de D. son partenaire"?
Le Néfech ha'Haïm répond que lorsqu'un juif est dans la détresse/douleur, et qu'il se plaint, cela engendre un 'hilloul Hachem.
A l'image d'un enfant qui va se plaindre en public que son père qui est multi-millionnaires aurait pu l'aider et ne l'a pas fait.
Les gens témoins vont l'accuser : "Ton fils te demande de l'aide. Tu as des millions! Comment peux-tu ne pas lui venir en aide!"

Hachem a toutes les richesses du monde, il est LE Médecin, ... (il a et peut tout!)
Ainsi, si un juif dans la difficulté en vient à se plaindre de son papa Hachem, les gens vont se sentir mal pour lui et en venir à questionner D. pour Son inaction.
D. fait ce qu'il y a de mieux pour nous, mais pas tout le monde a la capacité de l'admettre, ce qui entraîne un 'hilloul Hachem.
[on devient un partenaire de D., lorsque quelque soit la situation nous sommes heureux (extérieurement et intérieurement), car notre vie est toujours pilotée par notre papa Hachem, l'Unique, le Meilleur, ... Tout est donc toujours sous contrôle pour le meilleur.]

-> "Une personne pieuse ('hassid) garde ses inquiétudes dans son cœur et a un sourire sur son visage" ('Hovot haLévavot - Chaar haParshiyot - chap.4)

[en tant que fils de D., nous ne devons pas Le représenter avec une image triste, de souffrances, ... mais plutôt de joie.
Notre visage est un domaine public, qui impacte notre environnement, à l'inverse de notre cœur, qui est interne (domaine privé).
Il est évident qu'une personne qui a vraiment besoin d'extérioriser sa situation doit en parler, en privé, avec des personnes de confiance!]

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-> Si par le fait d'avoir confiance en Hachem, nous sourions même dans nos moments difficiles, alors D. dit : Je vais vous donner de réelles raisons de sourire!

-> "Celui qui a confiance en D., [Sa] bienfaisance l'entourera [pour le garder]" (Téhilim 32,11)

=> si tu as confiance en D. (dans les moments durs de ta vie, où tu es tenté à te plaindre), alors la bienfaisance divine t'entourera.

Rav 'Haïm Palagi (Zéchira lé'Haïm 6,3) nous garantie que si une personne accepte ses problèmes avec joie, sans se laisser déprimer, abattre par eux, alors cela est une ségoula pour la réussite.

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-> Si par confiance en Hachem, nous acceptons avec joie les "petites" souffrances de la vie, D. n'aura plus besoin de nous envoyer de souffrances plus importantes, car le message sera déjà passé.

[ => Merci D. de m'envoyer une difficulté supportable, car en l'acceptant avec amour, je n'aurai pas besoin d'en recevoir une plus conséquente!]

-> Il est écrit : "Ta colère [contre les] hommes [les fait] Te louer" (Téhilim 76,11)

-> Rabbeinou Yona de commenter : "[Si une personne accepte avec amour ses difficultés/problèmes,] cela va lui servir de bouclier l'épargnant de nombreuses souffrances qui auraient dû lui arriver".

On peut citer l'exemple d'un homme qui a accepté sincèrement ses souffrances avec beaucoup de joie, et sur lequel le 'Hozé de Lublin a dit : "Puisque tu as accepté la volonté de D. avec tellement de joie, le décret de mort qui était sur toi, a été annulé".

-> A l'inverse, le Séfer Divrei Yisraël (paracha Behar) enseigne que l'anxiété et la dépression bloquent les conduits par lesquels passent les bénédictions et la prospérité.

Une personne peut les ré-ouvrir en reconnaissant que D. est en charge et contrôle tout dans le monde.
Si une personne prie et loue plus Hachem, au lieu de s'inquiéter et de se plaindre, elle verra des miracles, car le fait de louer D. a pour conséquence d'éliminer les jugements divins sévères, qui sont sur nous.

On peut citer le midrach (Yalkout Chimoni - rémez 908), qui nous dit que si Iyov ne s'était pas plaint des malheurs qui lui sont arrivés, et s'il avait à la place pris conscience qu'ils lui étaient nécessaires et pour son bien, alors nous aurions ajoutés son nom au début de la amida : "D. d'Avraham, D. de Yts'hak, D. de Yaakov et D. de Iyov".

=> On peut se rendre compte de la grandeur d'accepter tout ce qui nous arrive (volonté de D.) avec amour.
Iyov aurait été mis à l'égal de nos Patriarches!

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-> Le Rambam (Avot Kochavim 1,3) écrit que nos Patriarches et Moché sont les 4 personnages les plus importants que notre peuple a pu avoir, et si Iyov aurait eu davantage de émouna, il serait devenu l'égal des Patriarches (Avot).

[le test était extrêmement difficile, mais cela illustre ce que peut faire la émouna, et à quel point elle peut élever une personne jusqu'aux plus hauts niveaux.
Le rav David Ashear écrit : "nous ne devons pas être des tsadikim pour utiliser la émouna, mais si nous l'utilisons alors elle nous transforme en tsadikim".]

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-> Le Nétivot Shalom disait qu'accepter ses problèmes et vivre en étant persuader qu'ils sont pour notre bien, est le plus grand de tous nos défis, et c'est pour cela, que sa récompense est immense.

C'est dans les moments difficiles que l'on voit ses meilleurs amis.
De même, c'est dans nos moments durs, qu'il faut exprimer notre fidélité à Hachem.
En effet, quand tout va bien, c'est facile de Lui dire : Je crois en Toi!, mais c'est lorsque notre émouna est remise en question, lorsque l'on est noyé dans la douleur, qu'il faut exprimer de tout cœur : D., je Te suis fidèle, bien que ne le comprenant pas, je suis persuadé que c'est pour mon bien, que c'est utile, ...

C'est loin d'être naturel, et c'est pour cela que D. nous comble de bonté devant notre foi surnaturel.

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