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"D. est Ma force et mon chant." (Béchala'h 15,2 - ozi vézimrat'ya )

+ Côté des juifs :

-> Le Arizal enseigne :
Lorsque les Bné Israël descendirent dans la mer, leur âme s'envolèrent.
Hachem envoya en bas des anges qui chantèrent des louanges aux Bné Israël puis les âmes revinrent dans leur corps et ils ressuscitèrent.
Ils prononcèrent le terme "ozi" (Il est ma force - עזי). Il s'agit de l'âme qui leur fut attribuée pour ressusciter et c'est grâce à "zémirat ya" (וְזִמְרָת יָהּ), la louange d'Hachem entonnée par les anges.
["ma force" (ozi) est revenue grâce au "chant de D." (zimrat'ya)]

Ainsi "vé'aya li lichoua" = "il a été pour moi la délivrance" par le retour de leurs âmes.

-> Nos commentateurs affirment que tout celui qui aspire à pouvoir chanter le Cantique de la fin des temps en l'honneur d'Hachem doit posséder 3 qualités qui figurent en allusion dans le verset précédemment cité "ozi" (il est ma force - עזי) :
1°/ l'humilité (anava) ;
2°/ le zèle (zérizout) ;
3°/ la crainte (yir'a).

=> Tout celui doté de ces qualité à la fin des temps pourra alors faire : "zimrat ya" (la louange d'Hachem).
[Darach Yéhouda]

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+ Côté des égyptiens :

-> Il est rapporté dans la guémara (Méguila 10b) :
"Rabbi Yo'hanan a enseigné à propos du verset : "Et celui-ci n'approcha pas vers celui-là toute la nuit" (Béchala'h 14,20), que les anges de service voulurent entonner un cantique.
Hachem déclara alors : l'œuvre de Mes mains se noie dans la mer, et vous voudriez chanter?"

En effet, les anges ont l'habitude de se rassembler pour chanter un cantique et louer Hachem comme il est dit : "vékara zé él zé véamar". Ainsi Hachem interdit aux anges de "se rapprocher les uns des autres" afin de chanter un cantique.

=> Pour quelle raison les anges n'auraient-ils pas pu entonner un cantique? N'est-il pas écrit : "Et quand les réchaïm périssent, c'est l'allégresse" (Michlé 11,10)?

-> Nos Sages (guémara Sanhédrin 92b) enseignent que lorsque le roi San'hériv assiégea la ville de Jérusalem, il arriva face à la ville sainte avec 185 000 chefs d'armée et une multitude de soldats.
La guémara rapporte que les anges de service descendirent pour entonner un chant. Ce cantique fut si délicieux que les âmes des soldats de l'armée du roi San'hériv furent aspirées et s'envolèrent, irrésistiblement attirées par ce chant angélique provenant des mondes supérieurs, ne laissant plus que des amoncèlements de cadavres.
[on peut préciser que ces événements se déroulèrent à l'époque du roi 'Hizkiyahou. Le siège eut lieu la veille de Pessa'h. Le roi réunit le prophète, le Sanhédrin ainsi que le chef des armées pour décider comment agir.
Bien que le conseil de sécurité ait opté pour sortir en guerre contre l'ennemi, le roi 'Hizkiyahou qui était un très grand tsadik refusa d'envoyer un seul juif au front le soir de Pessa'h. Il affirma qu'en l'honneur de la fête, Hachem réaliserait un miracle.]

Le 'Hanoukat haTorah ajoute :
D'après ceci nous saisissons le sens de la guémara (Méguila 10b) ci-dessus :
les anges dirent à Hachem : Maître du monde, pourquoi dois-Tu noyer les égyptiens dans la mer? Nous pouvons entonner un cantique qui détachera les âmes de leur corps.
Hachem leur répondit : "l'œuvre de Mes mains se noie dans la mer" = Mes enfants, le peuple d'Israël furent noyés lorsqu'ils étaient en Egypte, dans les eaux du fleuve comme il est dit : "tout nouveau-né mâle, vous le jetterez vers le fleuve" (Chémot 1,22), "Et vous voudriez chanter?"
Les égyptiens méritent-ils une mort aussi douce, par un chant angélique des mondes supérieurs? Ils doivent recevoir un châtiment mesure pour mesure : par la noyade dans les eaux de la mer Rouge.

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