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"Seulement, prends garde à toi et garde ton âme avec soin, de peur que tu n'oublies les choses" (Vaét'hanan 4,9)

-> Le terme : "se souvenir" (za'hor - זכר) a une guématria de : 227, en correspondance avec les 227 forces qui aident une personne à retenir son étude.
Le terme : "oublier" (chakha'h - שכח) a une valeur de : 328, en allusion aux 328 forces qui entraînent une personne à oublier son étude.
Chaque fois que nous revoyons ce que nous avons appris, cela va éliminer une des forces qui nous conduit à oublier.
Ainsi, si nous revoyons 101 fois notre étude (227+101=328), cela conduit à neutraliser les forces nous poussant à oublier l'étude.
C'est alors que les forces nous aidant à retenir notre Torah prennent le contrôle.
[Kli Yakar]

-> Le Kli Yakar explique que l’Ange préposé à la mémoire se nomme זכר et dispose de 227 forces (ko'hot). Quant au Malakh responsable de l’oubli, il s’appelle שכח et possède 328 forces (ko'hot), soit 101 de plus que son pair.
Chaque session d’étude affaiblit une force de l‘Ange de l’oubli. Après 101 révisions, on finit par échapper à son emprise et on peut donc garder son étude en mémoire.

[ זכר est le mot signifiant “souvenir” tandis que שכח est "oubli". Le Gaon de Vilna (Vaét'hanan 6,7), parmi d’autres, note que 101 est justement la différence entre les 2 mots זכר (soit 227) et שכח (soit 328).]

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-> "La révision supplémentaire (la 101e) permet de garder en mémoire sa leçon.
Quiconque oublie une nouvelle étude, D. ne lui permet pas de découvrir de nouvelles choses.

Un homme doit ressentir les mêmes souffrances lorsqu'il perd un enfant ou oublie une étude.
Dans le monde futur, on lui demandera s'il a étudié la Torah et comment il a passé ses jours.
S'il ne s'est pas préparé correctement, il endurera une honte plus terrible que la mort.
"

[Méam Loez - Béréchit 1,28]

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-> "Il n'y a pas de comparaison entre le fait de revoir son étude 100 fois, et le fait de la revoir 101 fois."
[guémara 'Haguiga 9b]

-> Selon Rabbi Akiva Eiger, le fait d'étudier quelque chose de nouveau est facile, mais revoir ce que l'on sait déjà est plus difficile. Cela va à l'encontre de l'affinité humaine pour la nouveauté.

En étudiant une 101e fois, on prouve davantage que l'on étudie par amour pour la Torah, et non pas pour amour de la nouveauté.

[selon nos Sages la barre des 100 révisions est le moment où l'on ne perçoit plus de nouveautés dans notre révision]

-> Le nombre 101 est important en raison du nom de l’ange Michaël (מִיכָאֵל), responsable de la Torah et de la mémoire, et dont la valeur numérique est de 101.
Ceci nous enseigne qu’un homme qui révise 101 fois est aidé par l'ange Michaël, qui lui donnera la faculté de retenir tout ce qu'il a appris.
[le Méam Loèz (Réé 12,28)]

-> Le livre "Ségoulot Israël" donne une ségoula au nom du Choul’han Aroukh du Arizal : constamment réviser son étude, de façon à l’avoir bien en bouche, car l’ange préposé à la mémoire est Mikhaël, nom qui a la valeur numérique de 101.
C’est ce qu’ont dit les Sages : celui qui étudie un passage cent fois n’est pas semblable à celui qui l’étudie cent et une fois, car l’ange préposé à l’oubli s’appelle "mem samekh", ce qui a la valeur numérique de cent, et l’ange qui a enseigné à Moché s’appelle Nignazazel, ce qui a la valeur numérique de cent un, et on conservera son enseignement des secrets de la Torah.

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-> La paracha Tétsavé (תצוה) a 101 versets, et peut être découpée en : ת צוה : la lettre tav (ת) symbolise le Talmud, l'étude qui doit être répétée 101 fois, qui est la valeur numérique des 3 dernières lettres צוה.
En effet, le Arizal nous enseigne que celui qui répète 101 fois ce qu'il a appris, soumet par son effort l'ange de l'oubli.

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-> Si une personne étudie une michna et veille dessus pour s'assurer de ne pas l'oublier, alors on lui fournit l'occasion d'étudier davantage de Torah et de la retenir.
[רבנו מיוחס - sur Ekev 11,22 : "Garderez bien (chamor tichméroun) toute cette loi que Je vous ordonne"]

-> "Ce sera, si écouter, vous écoutez" = Si tu écoutes [ce qui t’a déjà été enseigné] autrefois, tu comprendras le neuf (guémara Soucca 46b).
De même : "Ce sera, si oublier, tu oublies" (Ekev 8,19) : si tu commences d’oublier, un jour viendra où tu oublieras tout. C’est ainsi qu’il est écrit dans une méguila : "Si tu m’abandonnes un jour, deux jours t’abandonnerai-je".
[Rachi - Ekev 11,13]

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-> "Voici mon ange ira devant toi" (iné mal'akhi yélékh léfanékha - הִנֵּה מַלְאָכִי יֵלֵךְ לְפָנֶיךָ - Ki Tissa 32,34)
Nous observons que le terme : "ange" (mal'akhi - מַלְאָכִי) a une guématria de 101. Il s'agit ici de l'ange Mikhaël qui est unique pour le Créateur car Il devance le Maître du monde avant que l'homme ne meure par un baiser divin, comme nous en trouvons une allusion dans un autre verset : "yéchakéni minéchikot piou" (qu'il me prodigue les baisers de sa bouche - Chir haChirim 1,2).

Le mot : "piou" (bouche - פִּיהוּ) a également une guématria de 101 car tout celui qui aura fourni des efforts par sa bouche en répétant 101 fois ce qu'il a appris, aura le mérite de mourir par un baiser divin.
On peut également ajouter que le mot "yélé'h" (ילך) du verset : "iné mal'akhi yélékh léfanékha" a la même guématria que le terme "halakha" (הלכה). Ainsi celui qui répétera 101 fois la loi, cette dernière ira toujours devant lui.

-> "Où trouveras-tu la sagesse?" (véa'hokhma méayin timatsé - וְהַחָכְמָה מֵאַיִן תִּמָּצֵא - Iyov 28,12), le terme "méayin" (où - מֵאַיִן) a une valeur numérique égale à 101 pour nous apprendre que la sagesse se trouve chez celui qui répète 101 fois son étude.
[rapporté dans le Tsror ha'Haïm (Tétsavé)]

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+ "Voici ce qu'a ordonné (צִוָּה) Hachem" (Matot 30,2)

Selon le Tsvi laTsadik, la Torah nous enseigne comment retenir notre Torah.
La guématria de : tsiva (צִוָּה) est de : 101.

=> Si on veut retenir son étude, nous devons la revoir 101 fois.

-> Le Méam Loez (Réé 12,28) fait un commentaire similaire en se basant sur le verset : "Moché nous a ordonné la Torah, l'héritage de la congrégation de Yaakov" (Vézot haBéra'ha 33,4). ["a ordonné" = valeur de 101].
Cela sous-entend que si la congrégation de Yaakov (les juifs) étudie et révise la Torah 101 fois, elle restera son héritage permanent.

Il cite également le verset : "Moché nous a ordonné la Torah, l'héritage de la congrégation de Yaakov" (Divré haYamim I 16,15).
Le mot : "tsiva" (ordonnée - guématria de 101) veut dire que si l'on révise 101 fois ce que l'on a étudié, on sera récompensé en le retenant pour 1 000 générations.

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-> Le rav Eliezer Ginsburg fait remarquer que : Amalek (עמלק), peut se lire : amal kaf (עמל ק - effort de 100), en allusion à une personne qui n'est prête à étudier que 100 fois, et non pas 101.
Le but d'Amalek est de nous refroidir (kar'ha), même d'un peu : "Pourquoi revoir mon étude une 101e fois, 100 fois c'est déjà très bien!"
Pourtant comme on l'a vu : "Il n'y a pas de comparaison entre le fait de revoir son étude 100 fois, et le fait de la revoir 101 fois." [guémara 'Haguiga 9b]

Il faut combattre et se débarrasser de Amalek, cette tendance à ne pas aller au maximum de nos capacités pour Hachem.

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+ "Car ce n’est pas une chose vide pour vous (מכם)" (Haazinou 32,47)

Le terme "מכם" (mikèm) ayant pour valeur numérique 100, c’est comme si l’on disait : "Si vous la (la Torah) trouvez vide, c’est parce que vous l’étudiez 100 fois (comme la valeur de מכם)" et non pas 101 fois.
Si vous trouvez la Torah vide, cela vient de vous (מכם), de votre faute!
[Péninim Yékarim]

-> "Heureux celui qui vient ici (après sa vie sur terre dans le monde futur) en possession de son étude de Torah (son savoir) dans "sa main"." (guémara Pessa'him 50a)
Le mot : "ici" (lékan - לכאן) a une valeur de 101, et il désigne le monde futur, allusion au fait que celui qui arrive dans le monde futur avec une étude révisée 101 fois [est heureux!].
[Maharal - Nétivot Olam]

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-> "Nous oublions aussi facilement (notre étude) que mettre un doigt dans un trou"
[rav Achi - guémara Erouvin 53a]

-> "Les paroles de Torah sont plus difficiles à acquérir qu'un vase d'or ou d'or fin, et plus facile à perdre (par l'oubli) que le verre (facile à briser)."
[rabbi Méïr - guémara 'Haguiga 15b]

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-> Le rav Moché Feinstein invita quelqu’un à ce qu’il nommait son second Syoum Ha-Shass. L’invité était perplexe sachant que Rav Moché avait déjà fini le Shass bien plus que 2 fois.
Le rav Moché Feinstein expliqua alors considérer chaque session de 101 fois comme une seule fois. Son second Syoum Ha-Shass représentait donc en réalité sa 202ème révision.

-> Le rav Its'hak Hunter remarqua une fois que personne n’était devenu grand par l’étude de la Torah. La grandeur tenait dans la répétition et la révision de son étude.

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-> Rav Na'hman dit : "L'étude de sujets anciens (déjà étudiés, mais oubliés) est plus difficile que l'étude de sujets nouveaux ; c'est comme l'argile dérivée de l'argile"
[guémara Yoma 29a]

-> Selon Rachi, il est plus difficile de pétrir et de remodeler de l'argile qui a déjà été utilisée, provenant d'un ancien mur d'argile par exemple, que de pétrir et de modeler l'argile provenant d'une terre nouvelle, donc jamais utilisée.

-> Le rav Dessler (Mikhtav méEliyahou - tome.3,p.124) donne l'explication suivante :
Pour quelle raison une étude ancienne sur laquelle nous revenons est plus difficile qu'une étude nouvelle?
C'est parce qu'en abordant l'étude d'un texte nouveau de Torah, l'étudiant sait qu'il ignore tout de ce thème (sougia) et il fera des efforts pour comprendre et approfondir ce thème.
Par contre, dans la reprise d'un thème déjà étudié, l'étudiant pense la connaître et ne cherche donc pas à l'approfondir, ce qui affaiblit la qualité de son étude.
Cependant, l'homme qui approfondit une étude ancienne, comme si elle était nouvelle à ses yeux, est digne de louanges et il n'est pas concerné par l'enseignement de rav Na'hman.

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-> Le Gaon de Vilna interprète également les paroles du roi David dans les psaumes dans ce sens, comme il est écrit : "Cantique des degrés. Je lève les yeux vers les montagnes pour voir d'où viendra mon secours" (chir lamaalot essa énaï él éarim, méayin yavo ezri - שִׁיר לַמַּעֲלוֹת אֶשָּׂא עֵינַי אֶל הֶהָרִים מֵאַיִן יָבֹא עֶזְרִי - Téhilim 121,1)
Le mot "méayin" (מֵאַיִן - d'où) a une valeur numérique de 101 car si la personne répète son étude à 101 reprises "yavo ezri" (יָבֹא עֶזְרִי - mon secours viendra).

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-> "Le cœur du sage est à droite et le cœur du sot est à gauche" (Kohélét 10,2)

Lorsqu'un sage étudie, il revient souvent en arrière pour réviser en tournant les pages de son livre hébraïque vers la droite.
Par contre, lorsqu'un sot étudie, il ne révise pas et avance en tournant les pages de son livre toujours vers la gauche, par autosatisfaction, persuadé qu'il a déjà tout compris et qu'il est inutile de réviser.
Ainsi, la droite est associé au sage et la gauche est associé au sot.
[rav Lumbroso]

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-> "On ne peut comparer celui qui révise son étude 100 fois et celui qui l'a révisée 100 fois" [guémara 'Haguiga 9b]

Le Yalkout Léka'h Tov (du rav Yaakov Beifuss) rapporte que dans les temps futurs, les divers niveaux spirituels se dévoileront dans toutes leurs nuances.
Même le fait que l'un a révisé son étude 100 fois et le second 101 fois apparaîtra clairement aux yeux des hommes.
En effet, à l'échelle de la spiritualité, la moindre différence a une portée considérable, bien que nous soyons aujourd'hui incapables de la saisir.

Autre part (Noa'h 9,23), le Yalkout Léka'h tov écrit également à ce sujet :
La portée inouïe d'une implication totale dans l'accomplissement des mitsvot, au point qu'une si petite nuance (101 fois vs. 100 fois) puisse engendrer un immense fossé.
Dans les temps futurs, de la même manière que nous distinguerons nettement la différence entre le tsadik et le racha, nous pourrons également voir ce qui différencie celui qui aura investi tous ses moyens dans l'étude (devenant ainsi un authentique "serviteur de Hachem").

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-> On raconte à ce sujet que le Gaon de Vilna, alors qu'il était déjà devenu le maître incontesté de toute sa génération, rencontra un homme qu'il avait connu enfant.
Ce dernier l'interrogea sur sa prodigieuse réussite : "Comment êtes-vous parvenu à un tel niveau d'érudition? Lorsque nous étions enfants, nous étions dans la même école et à l'époque, on ne remarquait pas une telle différence entre vous et moi!"
Le Gaon de Vilna lui répondit : "Connaissez-vous l'enseignement de la guémara 'Haguiga (9b), dans lequel il est dit que l'on ne peut comparer celui qui révise 100 fois à celui qui révise 101 fois?"
A la réponse affirmative de son interlocuteur, le Gaon de Vilna poursuivit : "Croyez-vous aux affirmations de cette guémara?"
Après que l'autre se fut exclamé : "Bien entendu!", le maître enchaîna : "Quant à moi, je n'y croyais pas! Et c'est pourquoi j'ai voulu les vérifier par moi-même!"

[cela prouve le niveau supplémentaire que peut atteindre un homme qui investit tous ses efforts dans l'étude de la Torah et l'accomplissement des mitsvot!]

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-> "Il y a une alliance scellée avec ce qu’on étudie dans une maison d’études, si bien que ce ne sera pas rapidement oublié."

[guémara Yérouchalmi Béra'hot 5a]

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-> Une heure d'étude de Torah est plus précieuse à Hachem que 1 000 jeûnes ...
Je recommande que tu révises ce que tu as déjà étudié, car les gens ne désirent [pas vraiment] revenir [sur ce qui n'est plus tout nouveau à leurs yeux].
Une telle étude est désintéressée (lichma), et cela expiera vos fautes comme une souffrance.
[le Stéïpler - dans une lettre]

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-> Le Avot DéRabbi Nathan (chapitre 24) enseigne :
"On peut étudier la Torah pendant 20 ans et l’oublier en 2 ans. Comment? Si on reste 6 mois sans réviser, on finit par dire de l’impur que c’est pur et du pur que c’est impur ; si on reste 12 mois sans réviser, on mélange les Sages ; 18 mois sans réviser, on oublie les thèmes essentiels des traités ; 24 mois sans réviser, on oublie les choses essentielles, et comme on a dit de l’impur que c’est pur, qu’on mélange les Sages et qu’on a
oublié les thèmes essentiels des traités, on finit par rester sans rien dire.
Chlomo a dit à ce propos : "Je suis passé près du champ d’un paresseux et de la vigne d’un homme privé de sens, et voilà qu’il était tout envahi par l’ivraie, les ronces en recouvraient la surface, l’enclos de pierres était en ruines"."

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-> En acceptant les épreuves avec amour, l'individu n'oubliera pas ce qu'il a son étude [de Torah].
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - limoud]

-> Celui qui étudie à haute voix, prolongera ses jours, et gardera en mémoire ce qu'il apprend.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - limoud]

-> Celui qui n'a pas d'orgueil, gardera en mémoire ce qu'il apprend.
Egalement celui qui transmet aux autres la Torah qu'il apprend.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - limoud]

-> Celui qui consomme du pain le matin, retiendra son Talmud, et méritera d'étudier et d'enseigner.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - limoud]

-> Celui qui apprend la Torah mais ne la révise pas, ressemblera à celui qui sème mais ne récolte pas.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - limoud]

-> Celui qui révise son étude, la Torah elle-même sollicitera d'Hachem qu'Il lui révèle les raisons et secrets de la Torah.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - limoud]

-> Celui qui ne révise pas son étude [de Torah,] éprouvera des difficultés à élever [faire grandir] ses enfants.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - limoud

-> Il sera plus dur d'apprendre un enseignement oublié, que d'en étudier un nouveau.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - limoud]

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-> Si quelqu'un oublie un enseignement de son étude, alors des querelleurs se dresseront contre lui.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - mériva]

-> Celui qui a appris la Torah, puis a délaissé l'étude, ses adversaires le poursuivront.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - mériva]

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+ De 100 à 101 = louer la bonté et la justice d'Hachem :

-> Nos Sages (guémara 'Haguiga 9b) disent : "Celui qui révise 100 fois son étude n'est pas comparable à celui qui la revoit 101 fois".

-> Le Béer haParacha commente :
Le téhilim 100 commence par "mizmor létoda" ("téhilim de reconnaissance"), et il fait allusion aux moments de joie et de prospérité, durant lesquels l'homme est plein de gratitude et d'amour envers Hachem. Il Le loue alors pour toutes Ses bontés.

Le téhilim 101, quant à lui, dit "léDavid mizmor 'hessed oumichpat achira, lékha Hachem azaméra" ("de David, téhilim, je veux chanter la bonté et la justice ; à Toi, Hachem, j'adresse mon cantique").
Nos Sages expliquent : "je veux chanter la bonté et la justice" signifie que David remercie Hachem tant pour les moments heureux que pour les périodes difficiles : "Si c'est la bonté, je chante, si c'est la justice, je chante".

Ce degré élevé de émouna est l'essence de l'homme : savoir reconnaître que le Créateur ne lui fait que du bien, et même s'il s'agit d'un bienfait caché, il n'en reste pas moins un bienfait entier.

Le Béer haParacha conclut qu'on trouve une allusion à ce propos dans la guémara citée plus haut : "Celui qui révise 100 fois son étude n'est pas comparable à celui qui la revoit 101 fois".
Celui qui accomplit le téhilim 100, et remercie Hachem pour toute bonne chose, n'est pas comparable à celui qui accomplit le téhilim 101, et remercie aussi pour ce qui lui semble être un obstacle. Ce dernier a un degré bien supérieur.

Il faut constamment se rappeler que le comportement d'Hachem est toujours bon. Lorsqu'il nous parvient sous forme de Bonté ou de Justice, ce ne sont que des illusions d'optique car en vérité Il n'est que Miséricorde.

Précisons également que tout ce que nous possédons est un pur cadeau [gratuit] qui nous provient de la bonté d'Hachem. Hachem ne nous doit rien!
Si l'on intègre cela, nous remercierons toujours le Créateur et accepterons, avec amour et sérénité, Sa conduite envers nous.

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-> Celui qui révise son étude cent fois ne ressemble pas à celui qui la révise cent-une fois. Il en ressort que l’homme qui ne révise son étude "que" cent fois entre dans la catégorie de "celui qui ne Le sert pas", tandis que celui qui la révise cent-une fois fait partie de "celui qui sert D.".
La guémara pose alors la question évidente : Est-ce que celui qui révise son étude cent fois est qualifié de "celui qui ne Le sert pas" ?

Le Baal haTanya explique que, jadis, les étudiants en Torah avaient coutume de réviser 100 fois chaque enseignement qu’ils apprenaient, et cette pratique constituait donc pour eux une habitude.
C’est pourquoi un homme n’en était pas pour autant considéré comme un serviteur d’Hachem dans son étude. Seul celui qui révisait 101 fois, qui ajoutait une révision à l’habitude répandue, était appelé serviteur d’Hachem, grâce à cette unique fois supplémentaire qui dépassait sa nature.

-> Sur ce sujet, le Bné Yissa'har (Pin'has 25,11) enseigne :
Qu’un homme serve D. suivant ses tendances naturelles et ses traits de caractère innés (comme quelqu’un qui pratique la bienfaisance parce qu’il aime naturellement prodiguer du bien) ne constitue pas une grande innovation dans son service d’Hachem. En effet, la chose lui est facile et il ne doit pas combattre son yétser ara pour l’accomplir.
Or, ce qui fait la valeur essentielle du service d’Hachem et de la satisfaction qu’il engendre pour D., est de briser sa nature, de surmonter son mauvais penchant, et d’accomplir une bonne action en contradiction avec sa tendance et son désir naturels.

[ainsi, certes en quantité ce n'est qu'une seule révision, mais en qualité cela a énormément d'importance aux yeux d'Hachem, car on a surmonté la tendance naturelle.
Cela s'applique dans tous les domaines de notre service Divine, où ce qui peut paraître une petite victoire, a en réalité une grande importance et appréciation pour Hachem.]

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+ Inviter Hachem à notre étude de Torah :

-> Celui qui s'engage uniquement dans l'étude de la Torah (et non dans le 'hessed) est comme quelqu'un qui n'a pas de D. [kol aossek baTorah bilvad, domé kémi chéén lo Elokaï - guémara Avoda Zara 17b]
Cela peut être compris comme faisant référence à quelqu'un qui s'engage dans la Torah seul (bilvad), sans attachement (dvékout) et sans conscience d'Hachem. C'est comme quelqu'un qui n'a pas de D.

Le rav 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm 4:6,7) écrit qu'avant d'apprendre, il faut avoir l'intention de s'attacher à Hachem.

Même au milieu de l'apprentissage, on peut s'arrêter un peu pour penser à la crainte d'Hachem et ce n'est pas considéré comme une perte de temps (bitoul Torah), car cela permet à la Torah de rester près de soi.

La guemara ('Haguiga 9b nous dit qu'il n'y a pas de comparaison entre quelqu'un qui apprend un sujet de Torah 100 fois et quelqu'un qui l'apprend : méa véé'had (101 fois).
Une autre signification est qu'il n'y a pas de comparaison entre celui qui apprend un sujet 100 fois et celui qui l'apprend 100 fois avec le é'had (Hachem).

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-> "Sois vigilant et prends bien garde de ne pas oublier les choses que tes yeux ont vues. Ne laisse pas [ce souvenir] quitter ton cœur tous les jours de ta vie" (Vaét'hanan 4,9)

-> Le Méam Loez commente :
A présent, Moché met les Bné Israël en garde : "Les nations vous estimeront et diront qu'il n'existe pas de peuple aussi sage et intelligent à condition que vous étudiiez la Torah, observiez les commandements et ne les oubliiez pas. Si vous abandonnez par contre le droit chemin, si vous oubliez la Torah en négligeant de l'étudier, vous serez méprisés et considérés comme des sots par les nations."

Cela est comparable à un roi qui a marié sa fille. Tant qu'elle reste mariée, son époux est honoré car il est le gendre du roi et il est proche de lui jour et nuit. Mais s'il ne veut plus de la princesse, le roi s'éloigne de lui. Le gendre ne sera plus respecté par le peuple car l'honneur dont il jouissait provenait uniquement de son lien de parenté avec le roi.

Le verset dit donc : "Sois vigilant et prends bien garde".
L'estime dont tu jouis auprès des nations provient de ta vigilance et du fait que tu prends bien garde à tout ce que tes yeux ont vu au mont Sinaï. Ces peuples t'admireront si tu n'écartes pas la Torah et les commandements de ton cœur durant toute ta vie. Tu dois observer les commandements non pas parce que tu les trouves justes et nécessaires mais pour la seule raison que D. te les a ordonnés.
[...]

Pour se rappeler de ce qu'on a étudié, 3 conditions sont nécessaires :
1°/ Il faut étudier à voix haute.
Un disciple de rabbi Eliézer ben Yaakov étudiait silencieusement. Après 3 ans, il avait oublié tout ce qu'il avait appris.
Rabbi Chmouël dit à rabbi Yéhouda : "Lorsque tu étudies, ouvre la bouche afin que tu vives longtemps et que tu n'oublies pas ce que tu apprends", car si tu n'oublies pas la Torah, tes jours s'allongeront.
"Ils sont la vie pour ceux qui les trouvent (motsaéhem)" (Michlé 4,22).
Celui qui prononce (motsiéhem) les paroles de Torah à haute voix aura la vie, car il ne les oubliera pas et ne sera pas passible de mort ...

Hachem protège l'homme qui étudie à voix haute et prononce distinctement les mots, comme un oiseau protège ses petits de ses ailes. Aucun danger ne l'atteindra.
De plus, par son mérite cet homme maintient le monde ; D. se réjouit de lui comme au jour de la Création du ciel et de la terre. Lorsque cet homme quittera ce monde, son âme ira directement au monde futur.

2°/ La 2e condition pour avoir une bonne mémoire est de réviser sans cesse.
Plus on révise ce que l'on a appris, plus longtemps cela nous reste en mémoire. Si un homme étudie un passage et ne le révise pas, il ressemble à celui qui sème mais ne récolte pas. Il profitera peu de ses efforts car il oubliera son étude.
L'homme qui révise de nombreuses fois est appelé un serviteur de Hachem. Il n'existe aucune commune mesure entre l'homme qui revoit un chapitre 100 fois et celui qui le révise 101 fois.

"Tu verras la différence entre le tsadik et le racha, entre celui qui sert D. et celui qui en Le sert pas" dit le verset (Mala'hi 3,18).
L'expression "celui qui sert D. et celui qui ne le sert pas" semble superflue : si un homme est tsadik, ne sert-il pas D.? S'il est racha, Le sert-il? Cette répétition nous enseigne qu'un homme tsadik ayant étudié un passage 100 fois n'est pas appelé un homme qui "sert D." autant que celui qui l'étudie 101 fois.

Tel est le sens du verset : "Sois vigilant et prends bien garde" (הִשָּׁמֶר לְךָ וּשְׁמֹר נַפְשְׁךָ מְאֹד - hichamer lé'ha ouchmor nafchékha méod - Vaét'hanan 4,9).
Les initiales de ces mots sont : hé, lamed, vav, noun et mém. La valeur numérique de ces lettres sans le lamed est de 101, chiffre qui indique le nombre de révisions nécessaires.
La lettre "lamed" évoque la notion d'étude (limoud). Ce verset fait donc allusion à la nécessité de réviser 101 fois notre étude afin qu'elle reste en mémoire.

Rabbi Chimon ben Lakich révisait 40 fois ce qu'il avait appris, en parallèle aux 40 jours pendant lesquels la Torah a été donnée à Moché.
Rav Adda bar Ahava révisait 24 fois, en parallèle aux 24 Livres de la Torah.
Rabbi 'Hiya bar Abba révisait tout ce qu'il avait étudié tous les 30 jours avec son maître, Rabbi Yo'hanan, afin de ne rien oublier.

La révision apporte un avantage supplémentaire : lorsqu'un homme arrive au monde futur et connaît bien ce qu'il a étudié, on annonce en Haut : "Bénie soit ton arrivée!". En effet, le 1er jugement de l'homme porte sur l'étude de la Torah. On lui demande : "As-tu fourni des efforts dans l'étude de la Torah?"

3°/ La 3e chose qui favorise la mémoire est l'humilité.
Le verset dit : "Et du désert à Matana" (Bamidbar 21,18). Si un homme fait de lui-même un désert que tout le monde foule aux pieds, D. lui offre la Torah en cadeau (matana), c'est-à-dire qu'il ne l'oubliera pas.
Les paroles de Torah sont comparées à l'eau. Comme l'eau qui coule des hauteurs aboutit dans les endroits bas, la Torah ne reste qu'en ceux qui sont humbles et modestes.

Rabbi Yéhochoua ben 'Hanania (guémara Taanit 7) explique l'idée que les hommes laids n'éprouvent pas de fierté, et comme ils sont humbles, ils n'oublient pas ce qu'ils ont étudié.
Certes, il y a des personnes belles et sages, mais elles auraient été encore plus sages, si elles avaient été laides.
La Torah dit : "[La Torah] n'est pas au ciel" (Dévarim 30,12). La Torah ne peut être gardée chez un homme fier dont la tête est aux cieux.

Si un homme ne prête pas attention à ce qu'il étudie et l'oublie, il perd sa grandeur et cause l'exil de ses descendants. C'est considéré comme s'il avait oublié D.

Hachem lui dit : "La Torah a été donnée en 40 jours. L'âme est formée en 40 jours car c'est le temps qu'il faut à l'embryon pour prendre forme humaine. Si l'homme préserve la Torah en son cœur pour ne pas l'oublier, Je préserverai l'âme qui est en lui ; sinon, Je prendrai son âme".

Il est écrit ici : "Sois vigilant et prends bien garde à ton âme".
Ce verset nous recommande de ne pas oublier la Torah afin que D. veille à notre âme et ne nous la reprenne pas.

L'homme est comparé à un nourrisson. Comme le nourrisson tète à chaque moment, l'homme doit étudier la Torah constamment.
La Torah dit : "Si tu m'abandonnes un jour, je t'abandonnerai 2 jours". Imaginons 2 personnes qui se rencontrent puis se quittent et s'en vont dans 2 directions opposées. Lorsque l'une s'éloigne d'un kilomètre, la 2e a elle aussi parcouru un kilomètre si bien qu'elles se trouvent à 2 kilomètres l'une de l'autre.

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