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Notre grandeur d’être juifs

+ Notre grandeur d'être juifs :

-> Il est vital à tout juif de se rappeler qui il est et la grandeur de son âme.
La Torah nous ordonne : "vous serez saints" (kédochim tiyou), ce sur quoi le midrach (Vayikra rabba 24) commente :"Une personne aurait pu aurait pu penser qu'elle pouvait être aussi sainte que Moi. C'est pourquoi le verset dit : "Car je suis saint : Ma sainteté est plus grande que la tienne."
[d'une certaine façon, un juif(ve) peut tellement s'élever spirituellement pour tendre vers le Divin, qu'on a besoin que Hachem nous précise dans la Torah qu'on pourra pas totalement L'égaler. ]

Rabbi 'Haïm Chmoulévitz (Si'hot Moussar - 5731 - chap.18) explique :
"La suggestion qu'une personne puisse penser qu'elle peut être comme Hachem est incroyablement effrayante, et si nos Sages ne l'avaient pas dit, il serait impossible de le dire.
Cependant, ils ont compris le niveau extraordinaire que nous sommes capables d'atteindre, devenir comme Hachem, et le verset ne nie pas cette grandeur, mais souligne plutôt que la grandeur d'Hachem l'emporte toujours sur la nôtre".

Notre âme est née devant le Trône de Gloire d'Hachem (l'intériorité de D.) et possède des pouvoirs et des capacités de grandeur presque infinis.
Nous avons tendance à sous-estimer nos potentialités spirituelles, et c'est une terrible tragédie de ne pas suffisamment les exploiter lors de notre bref passage dans ce monde.

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=> Comment se fait-il que, souvent, nous n'apprécions pas notre grandeur potentielle?

-> Le rav Hutner fait une observation sur l'histoire du monde :
Adam haRichon, le premier homme, avait la plus grande perception d'Hachem, mais au fil des générations, la conscience d'Hachem a diminué. À la 4e génération de l'histoire, le culte des idoles a démarré. Au départ, l'idolâtrie a commencé parce que les gens pensaient qu'Hachem était si grand et infini qu'il était impossible qu'Il puisse traiter avec les humbles humains sur une base personnelle, et par conséquent, ils ont cherché un intermédiaire. Depuis lors, le déni de la présence et de l'implication d'Hachem dans le monde n'a cessé de croître.

Même si, au fil des générations, la majorité des non-juifs ont adhéré à une forme de religion et accepté l'existence de D., une nouvelle catégorie de personnes s'est récemment développée : les athées, qui nient totalement l'existence d'un Dieu. Les athées affirment que le monde s'est créé tout seul et que les hommes ont évolué à partir de formes de vie plus primitives.
Aujourd'hui, la négation d'Hachem est si répandue que les gens nient même ce qui fait leur spécificité en tant qu'êtres humains. Ils nient la présence et le pouvoir de l'âme (néchama - part de divinité) qui leur donne la capacité de choisir le bien contre l'adversité et d'atteindre la grandeur et la noblesse.

Mais un juif est différent! Il vit avec la connaissance qu'il a la capacité d'atteindre des sommets spirituels incroyables parce que qu'il a en lui une âme qui a des pouvoirs infinis qui m'ont été donnés par le Créateur infini du monde.
Pour citer le rav Tsadok haCohen (Tsidkat HaTsadik 154) :
"De la même manière que l'on est tenu de croire en Hachem, on est tenu de croire en soi-même ... que son âme vient d'Hachem et qu'Hachem éprouve du plaisir et de la joie lorsque nous faisons Sa volonté".

De même, le Yaavets (Yaarot Dvach - drouch 16) demande de nous :
"Il est obligatoire de se rappeler à chaque seconde que nous sommes les enfants du Roi puissant et redoutable, et il n'est pas convenable que nous nous comportions comme de modestes paysans.
Si un juif se souvenait de l'immense grandeur de chaque juif, du fait qu'il est plus élevé que les anges, il lui serait impossible de sombrer dans les frivolités et les mondanités de ce monde et de se laisser entraîner par aux désirs [interdits]. "

[ nier sa propre grandeur, c'est nier Hachem, qui a planté Sa néchama (part de D.) en vous.

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-> Le Rambam (Hilkhot Téchouva 5:2) affirme que chaque personne a le choix de devenir un tsadik comme Moché Rabbénou.

Le rav El'hanan Wasserman explique que cela ne signifie pas qu'il peut devenir aussi grand que Moché, mais que, de la même manière que Moché Rabbénou a utilisé tout son potentiel pour atteindre le plus haut niveau possible, nous avons nous aussi la possibilité de développer nos forces et nos capacités uniques afin de nous élever à des niveaux spirituels fantastiques que nous pensons souvent être bien au-delà de nos capacités.

-> Le rav Segal (roch yéchiva de Manchester), pendant le hakafot animé de Sim'hat Torah, à un moment donné, les garçons dansaient énergiquement tout en chantant de toutes leurs forces la chanson bien connue "Ano, ano, ano av-do d'Koudcha Brich Hou" (Je, je, je suis un serviteur du Hachem" (extrait de la prière que Brich Shmé prononcée en sortant le Séfer Torah de l'arche). L'un des étudiants s'approcha du Rosh Yeshiva et demanda : "Il est certainement hautain de chanter "Je, Je, Je". Peut-être serait-il plus approprié de chanter "Je suis un serviteur, un serviteur, un serviteur" ?

"D. nous en préserve!" s'écria le roch yéchiva. "Je, et encore je, et encore je !"
Nous devons nous rappeler la grandeur de notre âme. Je suis un digne serviteur d'Hachem. Nous ne pourrons jamais nous le rappeler assez souvent.

Chaque juif a une tâche personnelle et une grandeur qu'il ne faut pas sous-estimer. Comme le dit la michna (Sanhédrin 5:4), chaque personne doit dire : "Le monde a été créé pour moi".
Il ne faut pas confondre cela avec de l'orgueil. Le 'Hovot haLévavot écrit qu'il existe une forme autorisée et nécessaire d'orgueil : la joie et la fierté que l'on éprouve à l'égard de la Torah et des mitsvot que l'on a eu le mérite d'accomplir.

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