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"Eh bien donc, fuis dans ton pays" (Balak 24,11)

Le Ben Ich 'Haï (Adéret Eliyahou) souligne que le terme béra’h (fuis! - ברח) est composé des mêmes lettres que le terme ‘hérev (épée - חרב).

Balak signifiait ainsi allusivement à Bilam qu’il finirait par tomber par le glaive, celui de Pin’has, comme il est écrit : "Et aussi Bil'am, fils de Beor, le magicien, que les enfants d’Israël avaient fait périr, avec leurs autres victimes, par le glaive" (Yéhochoua 13, 22).

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"Pin’has fils d’Elazar fils d’Aharon haCohen vit, se leva au milieu de la communauté et prit en main une lance" (Balak 25,7)

-> Le rav David Pinto (la voie à suivre n°684) enseigne :
Il est dit dans le Zohar (III 237a) sur les mots : "il prit une lance" que le mot roma’h (lance - רֹמַח) fait allusion aux 248 (rama’h - רמח) membres de l’homme, et quand Pin’has s’est enflammé de zèle pour Hachem, il est passé à l’action de tous ses 248 membres.

Cela présente une difficulté, car les livres de moussar et de ‘hassidout nous disent que toute mitsva que l’homme accomplit doit être de tous ses 248 membres et 365 nerfs. En effet, les 248 membres correspondent aux 248 mitsvot positives, et les 365 nerfs correspondent aux 365 mitsvot négatives (guémara Makot 24a), qui ensemble constituent les 613 mitsvot ...
=> Dans ce cas, pourquoi Pin’has, quand il a été enflammé de zèle pour Hachem, n’a-t-il engagé que ses 248 (rama’h-roma’h) membres, à l’exception de ses 365 nerfs?

La vérité est qu’il est effectivement parti accomplir la mitsva également avec ses 365 nerfs, ce qui se trouve en allusion dans les mots "il prit en main (beyado - בְּיָדוֹ) une lance", où le mot "beyado" semble superflu, puisque Pin’has aurait difficilement pu prendre la lance avec ses pieds, alors qu’a-t-on besoin de dire "en main"? C’est que le mot "beyado" (en comptant le mot lui-même) fait allusion aux 365 nerfs, car "beyado" a la valeur numérique de "guido" (son nerf).
"Il a pris en main une lance", "roma’h" comme les 248 membres, et "beyado" pour les 365 nerfs.

Cela représente un très grand principe, à savoir qu’on doit littéralement prendre toutes les mitsvot en main et les accomplir de tout son être, c’est un aspect capital du service divin, et c’est difficile, car tout homme a par nature un peu d’orgueil, et s’il n’annule pas cet orgueil et ne se soumet pas à Hachem avant d’accomplir une mitsva, il l’exécutera de façon incomplète, car il ne l’aura pas accomplie de tout son être.

Pour annuler l’orgueil qui est en son cœur, il doit se préparer convenablement à la mitsva. Ainsi, il sait devant Qui il se tient [le Roi du monde Hachem] et il se soumettra profondément, alors que dans le cas contraire, il ne pourra pas accomplir la mitsva comme il convient, à cause de l’orgueil qui est en lui ...
Quand quelqu’un s’apprête à accomplir une mitsva, dès qu’il commence à s’y préparer il ne détournera plus son attention de la mitsva pour quoi que ce soit au monde. Toute sa pensée se portera uniquement vers elle, jusqu’à ce qu’il l’ait accomplie convenablement, car c’est seulement de cette façon, en réfléchissant à ce qu’il va faire, qu’il saura pourquoi il le fait, alors automatiquement son cœur sera rempli de soumission et il accomplira la mitsva de tout son être.
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C’est pourquoi il était très nécessaire que Pin’has se prépare de tous ses 248 membres et 365 nerfs pour accomplir la mitsva de zèle pour Hachem, sans que rentre en son cœur aucune jalousie ni aucun orgueil individuels. Il s’est donc levé de l’intérieur de la communauté, a pris en main une lance, a vu l’acte et s’est rappelé la halakha. On pouvait croire qu’il avait l’intention d’enseigner une halakha devant son maître, auquel cas il aurait perdu la récompense de la mitsva. C’est pourquoi il est dit de lui qu’il l’a fait de tous ses 248 membres et 265 nerfs, tout cela uniquement pour Hachem.

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