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"Il prit de la crème et du lait ainsi que le veau qu'on avait préparé et le leur servit ... et ils mangèrent" (Vayéra 18,8)

-> "Quiconque affirme que les anges ne mangèrent pas lorsqu'ils étaient en présence d'Avraham se trompe.
En réalité, c'est par le mérite du tsadik et en regard de tous les efforts qu'il accomplit que D. ouvrit leur bouche et qu'ils purent manger.
[midrach Tana déBé Eliyahou rabba 13,2]

Le Chem miChmouël dit que nous voyons donc qu'effectivement les anges mangèrent, mais ce ne fut qu'en tant qu'acte de reconnaissance envers Avraham.

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-> Après avoir quitté Avraham, 2 de ces 3 anges se dirigent vers Sedom afin de provoquer sa destruction.
Ils rencontrent alors Lot, le neveu d'Avraham, qui a choisi de faire paître son troupeau précisément à proximité de Sedom, en dépit de la perversité de ses habitants.
En effet, l'un de ces anges s'est vu confier la mission de sauver Lot de sa perte imminente.
C'est alors que Lot prie les anges de passer la nuit chez lui.
Ils finissent par accepter sa proposition et le Torah écrit : "Il leur prépara un repas, fit cuire des matsot, et ils mangèrent" (Vayéra 19,3)

=> Nous voyons que les anges mangèrent également chez Lot, bien que celui-ci soit considéré comme étant un racha. Comment comprendre que les anges ne purent manger chez Avraham que grâce à son mérite?

-> Les anges n'ont pas besoin de manger pour vivre, leurs besoins sont comblés directement par la Source Divine, s'il en viennent à manger, c'est pour permettre à l'étincelle de sainteté contenue dans les aliments qu'ils consomment d'instantanément s'élevées au rang d'anges.
De même, lorsque nous mangeons nous prenons le potentiel spirituel limité d'un végétal ou d'un animal, et nous le relions à notre forme plus développée et plus élevée d'existence humaine.

-> "Les tsadikim sont bien plus grands que les anges" (guémara Sanhédrin 93a).

Plus celui qui consomme un aliment est d'un niveau élevé, plus l'accomplissement spirituel le sera à son tour.
Ainsi, il aurait mieux valu qu'Avraham consomme lui-même le repas qu'il servit aux anges.
En effet, les anges n'avait aucune raison de manger ce repas : ni raison physique (car nourris pas D.), ni raison spirituelle, puisque l'élévation de la nourriture aurait été mieux accomplie par Avraham lui-même.

Lot n'était pas un individu accompli tel qu'Avraham ; sa conduite laissait beaucoup à désirer.
Ainsi, en sa présence, malgré le fait qu'ils ne retirèrent aucun bienfait physique de cette nourriture, il valait mieux que ce soit eux qui la consomment plutôt que Lot.
D'ailleurs, nos Sages ne traitent pas de cette question, car cela devait certainement leur paraître tout à fait évident.

Même si Avraham avait compris qu'il n'avait pas affaire à de vrais hommes, mais bien à des anges, son humilité était telle qu'il ne se serait en aucun cas considéré comme quelqu'un de particulièrement élevé.
Cela signifie qu'il aurait considéré les anges comme supérieurs à sa personne, et qu'il valait donc mieux qu'ils consomment eux-mêmes la nourriture afin d'en optimiser la valeur spirituelle inhérente.

=> Il en ressort que consommer ce repas était en réalité un acte de grande bonté de la part des anges, accompli dans le but de préserver l'image qu'Avraham se faisait de lui-même.

[d'après le Chem miChmouël (Vayéra 5674)]

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